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PHILOMUSE (Herman), a fait des notes sur la chronique du prêtre André, Italien du onzième siècle.

PHILON l'ancien. Saint Jérôme et quelques autres ont attribué à un Philon le livre de la Sagesse. Quelques-uns ont cru que c'était le Philon dont nous avons les ouvrages; mais il ne peut être auteur de ce livre; et ce n'est point de ce dernier qu'ils ont voulu parler, mais d'un Philon plus ancien, dont Josephe fait mention. Il avait écrit une histoire des Juifs, qui est citée par saint Clément d'Alexandrie et par Eusèbe. (Clemens Alexandrinus, lib. 1, stromat. Eusèbe, lib. 9, præpar. evang. Préf. sur le livre de la Sagesse. Dupin, Dissert. prélim. sur la Bible.)

PHILON D'ALEXANDRIE ou PHILON LE JUIF, était frère de Lysimaque, alabarque ou prince de la synagogue de la ville d'Alexandrie. Il fut chef de la députation que les Juifs de cette ville envoyèrent à l'empereur Caligula, contre les Grecs, habitans de la même ville, vers l'an 40 de Jésus-Christ. On ne sait le jour de sa mort non plus que celui de sa naissance. Il a laissé plusieurs ouvrages qui ont été imprimés plusieurs fois, et dont la meilleure édition est celle d'Angleterre en 1742, 2 vol. in-fol. en grec et en latin. On trouve dans cette édition deux traités de Philon qui n'avaient point encore paru, savoir, un Traité sur la postérité de Caïn, tiré de la bibliothèque du Vati

can, et un autre sur les trois derniers commandemens du Décalogue, tiré du manuscrit de bibliothèque Bodléjène. Quelques critiques ont attribué à Philon une histoire latine qui comprend ce qui s'est passé depuis Adam jusqu'à la mort du roi Saul; mais les plus sensés ne croient pas que cet ouvrage soit de lui, parce qu'il n'a rien qui en soit digne, et qu'il est contraire à l'Écriture en beaucoup de choses. Les savans reconnaissent aussi que c'est mal à propos qu'on le fait auteur d'un traité du Monde, imprimé parmi ses ouvrages, et d'un abrégé chronologique de ce qui s'est passé depuis Adam jusqu'au règne d'Agrippa. Saint Clément d'Alexandrie cite sous le nom de Philon une histoire des rois des Juifs, qu'il oppose à celle qu'en avait faite Démétrius; mais on ne sait de quel Philon il veut parler, y ayant plusieurs écrivains de ce nom. On attribue aussi à Philon un écrit contre Mnason, dans lequel on prétend qu'il combattait la divinité de Jésus-Christ. Le père de Montfaucon qui a traduit sur l'original grec le livre de la Vie contemplative de Philon, fait connaître cet auteur et le caractère de ses écrits dans la préface qu'il a mise à la tête de cette traduction; il y veut prouver que ce savant Juif était chrétien, et que dans ce livre de la Vie contemplative, il décrit la vie des chrétiens de l'église primitive d'Alexandrie. Tous les livres de Phi

lon sont bien écrits en grec, et ont mérité les éloges des plus habiles critiques de l'antiquité. Josephe, qui était contemporain de Philon, dit de lui qu'il fut un homme illustre en toutes choses. Eusèbe, parlant des écrits de Philon sur l'Écriture-Sainte, en relève la sublimité des pensées, l'abondance des paroles, et le grand nombre des sentences. Origène loue en particulier ses écrits sur la loi de Moïse. Mais Photius, qui était moins accoutumé qu'Origène aux allégories, se plaint de ce que Philon force d'ordinaire la lettre pour y trouver des sens allégoriques; et il croit que c'est de lui que les chrétiens ont appris la manière d'expliquer l'Écriture-Sainte par allégorie. Ce critique l'accuse encore de suivre quelquefois des sentimens contraires à la religion des Juifs. On voit en effet qu'il parle en plus d'un endroit trop honorablement des folies du paganisme, et qu'en faisant la description des honneurs profanes que l'on rendait à Anguste, il ne les désapprouva point; mais Photius ne laisse pas de louer la beauté de son style et la force de ses expressions. Il était platonicien; et la conformité de son style et de ses sentimens avec ceux de Platon, donna lieu aux savans de le nommer un second ou un autre Platon, et le Platon juif, et l'on disait communément de lui à Alexandrie, ou Platon imite Philon, ou Philon imite Platon. Les ouvrages de Philon sont di

visés en trois parties, dont la première regarde la création du monde; la seconde, l'HistoireSainte; et la troisième, les lois et les coutumes des Juifs. On a aussi de lui la relation de son ambassade à Rome, sous le titre de Discours contre Flaccus. (Josephe, lib. 18, antiq. cap. 10. Clément Alexandrin, lib. 1, stromat. Eusèbe, lib. 2, hist. c. 18, lib. 7, præp. evang., et in chron. Saint Jérôme, in catal., et alibi. Photius, cod. 103, 104, 105. Dupin, Prélim. sur la Bible. Don Ceillier, Hist. des Aut. sacr. et ecclés. t. 1, p. 543 et suiv. Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savans de l'Europe, t. 32, part. 2, art. 3. Journ. des Sav., 1709, p. 785 de la première édition, et 719 de la seconde.)

PHILON, évêque de Carpasia ou Carpasso. (Voy. CARPASIA.)

PHILOROME, martyr et compagnon de saint Philéas. (Voy. PHILÉAS.)

PHILOSOPHES, PHILOSOPHIE. Les noms de philosophes et de philosophie dérivent du grec philos, amateur, et sophia, sagesse. En s'arrêtant à cette explication, on ne trouvera point sans doute de meilleure philosophie que celle qui se fait admirer dans Job et les livres sa

pientiaux de l'Écriture, puisqu'il n'est dans les anciens non plus que dans les modernes, point de leçons si capables de procurer une vraie sagesse à quiconque les veut mettre en pratique. Saint Paul s'élève en divers endroits de l'Écriture con

tre la philosophie païenne, toujours opposée à la sagesse de Jésus-Christ, à la vraie religion. (Act. 17, 18. Coloss. 2, 8.) On dispute si les philosophes païens ont puisé dans les saintesécritures ce qui se trouve de juste dans leurs sentimens ; et il se trouve des autorités des Pères, soit pour l'affirmative, soit pour la négative. Mais il semble qu'aucun de ces philosophes n'ayant reconnu avoir copié en rien les livres sacrés, et que ce qui se trouve de sage dans leurs écrits, pouvant tomber dans l'esprit de tout homme de bon sens, sans qu'il ait rien copié ailleurs, on ne peut rien conclure pour ceux qui veulent que les Grecs aient lu et imité les Hébreux.

Une autre question s'élève encore sur le salut ou la damnation de ces philosophes. Mais puisqu'il est indubitable que sans une foi au moins implicite au Libérateur, on ne peut en aucun temps acquérir la béatitude éternelle, non plus qu'avec des incurs peu conformes à la loi de nature, il semble que, ne trouvant dans ces philosophes, ni foi au Rédempteur, ni mœurs irréprochables, leur réprobation ne doit pas même paraître douteuse. (Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

PHILOSTORGE, historien ecclésiastique, né en Cappadoce vers l'an 388, était arien. Il publia du temps de Théodose-leJeune, une histoire ecclésiastique divisée en douze livres. Photius en fit un abrégé que Jacques

Godefroi fit imprimer en grec et en latin en 1642. La meilleure édition est celle de Henri de Valois, aussi en grec et en latin. Cette histoire, quoique fort injurieuse aux orthodoxes, et surtout à saint Athanase, renferme bien des choses utiles de l'antiquité ecclésiastique. On attribue encore à Philostorge un livre contre Porphyre. M. le président Cousin a traduit en français l'abrégé de l'histoire de Philostorge. (Photius, cod. 40. Dup., Bibl. des Aut. ecclés.)

di

PHILOTHÉE, moine et abbé du mont Athos, fait archevêque d'Héraclée avant l'an 1354, fut élu patriarche de Constantinople à la place de Calliste, déposé sur la fin de l'an 1354. Jean Paléologue, étant devenu seu! maître de Constantinople, rétablit Calliste, et Philothée fut obligé de se cacher jusqu'à la mort de Calliste, qui arriva en 1362. Philothée rentra pour lors en possession du patriarchat, dont il jouit jusqu'à l'an 1376, qui fut celui de sa mort. Il composa vers ouvrages, dont les uns ont été imprimés, et les autres sont restés manuscrits. Les premiers sont, 1o. un traité du Ministère et des fonctions du diacre, imprimé en latin dans la dernière Bibliothèque des Pères. 2°. Panégyriques de saint Basile, de saint Grégoire de Nazianze et de saint Chrysostôme, imprimés en grec et en latin dans la Bibliothèque des Pères de Fronton du Duc. 3°. Deux sermons, l'un sur la croix, et l'au

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tre sur le troisième dimanche Israélite avec une Madianite ,
du carême, donnés en grec et en et l'alliance que Dieu fit avec lui,
latin
par

Gretser, dans son se- en lui donnant pour toujours le cond tome de la Croix. Les ou- sacerdoce. vrages manuscrits sont, un trai- Nous voyons encore, au vingtté de la substance, de l'opération, deuxième chapitre de Josué, de la puissance et de la lumière Phinées prêt à montrer toute du mont Thabor , divisé en l'ardeur d'un zèle digne d'un quinze livres , contre les dix li. vrai Israélite, à l'occasion du vres de Nicéphore Grégoras, qui monument qu'avaient élevé ausont manuscrits dans la biblio- delà du Jourdain ceux des peuthèque du roi de Bavière et du ples qui y avaient fixé leur deVatican; des homélies sur les meure, et ne se tranquilliser à Évangiles et sur les fêtes de l'an- ce sujet qu'après avoir entendu née, dans la bibliothèque du et pesé leurs justes raisons. roi de Bavière et dans celle du Enfin Jésus, fils de Sirach , roi d'Espagne; un abrégé de l'é- fait de Phinées un éloge digne conomie de Jésus-Christ hom- de l'esprit de Dieu même, me, et un panegyrique du saint au chapitre quarante-cinq de martyr Démétrius , dans la bi- l’Ecclésiastique, v. 8; et ce fut bliothèque du Vatican. (Dupin, sous son pontificat qu’arrivèrent Biblioth. des Aut. ecclés. du les histoires de Michas , de la quatorzième siècle.)

conquête de Laïs par ceux de la PHILTRE, philtra ou amato- tribu de Dan, et de l'outrage ria tacitamenta , espèce de dro- fait à la femme du lévite de la gue par le moyen de laquelle montagne d'Éphraïm. On ne on prétend donner de l'amour.

sait pas précisément l'année de Voyez MALÉFICE.)

sa mort. Il eut pour successeur, PHINÉE ou PHINÉES ou PI- dans la grande sacrificature,

OU NEHAS, hébr., aspect ou face Abiézer ou Abi-Sué. (Judic. 17, de la confiance ou protection, 6. 18, 1. 20, 28. 21, 24. 1 Paral. du mot pana, regarder, et du 6, 50. Dom Calmet, Dictionn.

, mot casa, espérer, se confier, de la Bible. )

) d'où le mot casuth, défense, L'Église n'a pas moins de véprotection, fils d'Éléazar, et pe- nération pour Phinées que la lit-fils d'Aaron, fut le troisième synagogue. Les Grecs l'honorent grand-prêtre des Juifs, et exerça le 12 de mars, et en font encore cette charge depuis l'an 2571, mémoire au second jour de sepjusque vers l'an 2590, avant tembre, la joignantà celle de son Jésus-Christ 1410, avant l'ère père Éléazar.On ne voit point son vulgaire 1414. Nous voyons, au nom dans les anciens martyrovingt-cinquième chapitre des loges latins. Mais Pierre Natal Nombres, le zèle de Phinées, l'a placé au premier jour de juilcontre l'action abominable d'un let, avec Éléazar, son père et

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Aaron, son aïeul. (Baillet, t. 4, nèse, située au milieu de la Si12 mars.)

cyonie, suivant Ptolemée et StraPHINÉES, fils du grand-pre- bon. Les notices ecclésiastiques tre Héli, et frère d'Ophoi. (Voy. n'en font point mention. Il pa

, Héli et OPANI.)

raît cependant par une ancienne PHINON, hébr.perle ou pierre inscription qu'on découvre dans précieuse, du mot peninim,ville, l'église de Sainte-Sophie, que ou le nom d'un des chefs de la Phlius était unévêché suffragant postérité d'Esaü. (Gen. 36, 41.) peut-être de Corinthe. L'illustre

PHISEON, ou plutôt physeon, abbé de Fourmont, de l'Acadéautrement Evergètes vii, roi d'É- nie royale des Belles - Lettres, &ypte.

parcourant le Péloponnèse pour PHISON, hébr. changement la découverte des anciennes ins- . ou redoublement ou extension criptions, remarqua dans celle de la bouche, du mot , la bou- dont nous venons de parler , les che, et du mot schana, changer, noms des évêques suivans, avec redoubler, un des fleuves du pa- le nombre des années de leur radis terrestre. Moïse dit qu'il épiscopat, savoir : tournoie dans toute la terre 1. Jean, 4 ans. d'Hévilat, qu'on croit être la 2. Philippe, 8 ans. Colchide, et que l'on y trouve 3. Jean d'Athènes, 31 ans d'excellent or. (Gen. 2,11,12.)

4. Démétrius, 22 ans. PHITOM ou PHITHOM, liébr.

5. Démétrius Tricaraneus, 23 leur bouche ou morceau, du mot path, et du pronom am, une des 6. Démétrius, de Lacédémovilles que

les Hébreux bâtirent ne, un ap. à Pharaon dans l'Égypte pen- 7. Basile Calandransis, 7 ans. dant le temps de leur servilude. 8. Basile Berbineus, 2 ans. (Exod. 1, 11.)

9. Panagius Lavræus, 27 ans. PHITON, hébr. sa bouche, du 10. Pierre Carbatæus, 42 ans. mot path, et du pronom an, sa,

Jean Carvæus, 11 ans. fils de Micha. (1 Paral. 8, 35.) 12. Jean Taniensis, 12 ans.

PHLEGON, grec, qui brûle, 13. Robert, 3 ans. du mot pagos, ami de saint, 14. Paul Doxas XylocastrenPaul, dont il parle aux Romains sis, 14 ans. (16, 14) fut fait, selon les Grecs, 15. Parthenius Basileotes, 5 évêque de Marathon dans l’Attique. Ils en font la fête le 8 d'a- 16. Pierre Trixeniotes, 15 ans. vril, et les latins en font mé- Cette notice paraît d'autant moire le même jour. On ne sait plus certaine, que les noms aucune particularité de sa vie. des évêques, et le nombre des ( Dom Calmet, Dictionn. de la années qu'ils ont siégé, sont Bible.)

écrits par

des mains différentes PHLIUS, ville du Pélopon- en différens temps et en disfé

ans.

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ans.

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