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peronnier ne laissa pas de con- d'Aristote; un lexicon ou dictinuer à collationner les impri- tionnaire; un écritcontre Léonmés avec les manuscrits, à co- tius; un autre contre Julienpier les variantes, et à traduire l'Apostat; un des images. le texte de Photius. Nous en

Photius fut regardé même par avons plusieurs extrails en fran- ses ennemis comme le premier çais, de la traduction de M. homme de son siècle, et digne l'abbé Gédoyn, dans le quatriè- d'ètre comparé aux anciens, me tome des Mémoires de l'A- pour son esprit, son savoir et cadémie des Belles-Lettres, et son éloquence. Gramınairien, dans le recueil de ses auvres di- poète, philosophe, orateur, verses publiées, depuis sa mort, mathématicien, critique, méà Paris, en 1745. Quelques-uns decin, politique, astronome, ont attribué à Photius les ré- théologien, interprète, il était ponses aux onze questions des habile dans toutes sortes de moines, mais ils n'en donnent sciences ; et, si l'on en excepte point de preures. Quant au com- les écrits qu'il composa contre mentaire sur l'Échelle Sainte de l'Eglise, tous ceux qui nous Jean Climaque, il n'est point de restent portent le caractère des Photius, mais d'Elie de Crète.

ouvrages qui méritent d'être On n'a point encore mis au transmis à la postérité; une jour l'écrit qu'il composa sur grande netteté dans le style les patriarches chassés injuste- beaucoup de force et de préciment de leurs siéges, où il mon- sion dans le raisonneinent; de trait que

leurs successeurs or-' l'élévation dans les pensées ; de thodoxes ne leur avaient point la pureté dans les expressions ; refusé leur communion ; les dix de la noblesse dans les sentiquestions contre les Latins, mens ; une critique fine et juavec un recueil d'autorités sur dicieuse; un tour d'éloquence les droits des métropolitains et délicat, persuasif et gracieux : des évêques; le traité de la pro- c'est ce que l'on remarque princession du Saint-Esprit, où il cipalement dans ses lettres. Il prétendait montrer que le Saint- joignait à tant de talens une Esprit ne procède que du Père; grandeur d'âme bien supérieure un second écrit sur le même su.

à ses disgrâces, et qui, dans le jet; ses reproches contre l'église temps inème qu'il était captif des Latins; le Symbole de la et exilé, le faisait parler aux Foi, pour tous ceux qui sont or. empereurs avec la même sorce donnés évêques ; neuf odes sur et la même hardiesse

que

s'il différens sujets ; des commen- eût été en pleine liberté. Heutaires sur les Psaumes , sur les reux! s'il ne se fût pas laissé doprophètes, sur l'évangile selon miner par une ambition démésaint Matthieu , sur les épîtres surée , qui occasiona le schisme de saint Paul, sur les catégories entre les églises d'Orient et d'Oc

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cident. (Nicolas, in vita sancti Ignatii. Anastase, in vit. Pontif. Zonaras, t. 3, annal. André Schot, in proleg. biblioth. Baronius, in annul. M. Fleury, dans l'onzième vol. de l'Hist. Ecclés. Dupin, Biblioth. des Aut. ecclés. du neuvième siècle. Richard Simon, Critique de Dupin, t. 1, p. 290. Dom Ceillier, Hist. des Aut. sacr. et eccl., t. 19, p. 426 et suiv.)

PHRAGONEOS, siége épiscopal de la seconde Égypte, sous le patriarchat d'Alexandrie. Une partie de l'éléarchie était souise à cette église, et l'autre partie à celle de Pachnamuni. Voici les évêques qui ont siégé à Phragoneos:

1. Agathus, souscrit à la lettre du concile tenu à Alexandrie par saint Athanase, en 362.

2. Paul, assista et souscrivit au premier concile général d'Ephèse.

3. Nestorius, très-zélé pour la foi catholique, s'opposa dans le concile de Chalcédoine, à la sentence portée contre saint Flavien par Dioscore, et donna plusieurs autres marques de son attachement et de son zèle pour les catholiques. (Oriens christ., tom. 2, pag. 565. )

PHRANZA (Georges), historien grec, était maître de la garde-robe des empereurs de Constantinople, et vivait dans le temps que les Turcs prirent cette ville en 1453. Il composa une chronique de ce qui se passa de plus remarquable de son temps, qui fait partie de l'His

toire byzantine. (Vossius, de hist. græc. lib. 2, cap. 30. Léo Allatius.)

PHRONTISTE, Phrontista. On a appelé autrefois phrontistes les chrétiens contemplatifs, occupés à méditer la loi de Dieu; et phrontistères, les monastères dans lesquels on la médite plus particulièrement qu'ailleurs.

PHRYGIE, contrée d'Asie, qu'on divisait autrefois en Phrygie-Pacatienne ou Capatienne, et en Phrygie-Salutaire. La PhrygiePacatienne avait pour métropole la ville de Laodicée, qui l'était auparavant de toute la Phrygie, et la Phrygie-Salutaire avait pour métropole la ville de Synnade. La Phrygie-Pacatienne ayant été subdivisée en deux provinces, première et seconde, la première retint la ville de Laodicée pour métropole, et on assigna pour métropole de la seconde la ville de Hierapolis, qui n'était auparavant qu'un simple évêché suffragant de Laodicée. Les éditeurs de l'Oriens christianus ( t. 1, in ind. p. 13, et t. 3 in ind., p. 13), remarquent que la plupart des auteurs, n'ayant pas fait attention à cette division de la Phrygie- Pacatienne en deux provinces, ont cru que la ville de Hierapolis de la Phrygie-Pacatienne, était la même que Hierapolis de la Phrygie-Salutaire. Cependant, toutes les notices des Grecs (depuis l'an 886 jusqu'à l'an 1283, rapportées par le père Goar (ad calcem codini de offi. edit Parisiens. 1648) mettent deux églises sous

le nom de Hierapolis en Phrygie, l'une métropole de la seconde Phrygic-Pacalienne, et l'autre simple évêché de la Phrygie-Salutaire. Cellarius (tom. 2, geogr. antiq. lib. 3, cap. 4) dit les anciens divisaient autreque ment la Phrygie, savoir en grande et petite Phrygie, et que cette dernière était subdivisée en deux provinces, dont l'une s'appelait la Phrygie de l'Hellespont, à cause de sa situation le long de l'Hellespont, et l'autre située aux environs du mont Olympe, vers la Bithynie, s'appelait Phrygia Epictetus, idest, acqui

sila.

PHRYGIENS ou PHRYGASTES, hérétiques, les mêmes que les cataphrygiens ou montanistes. (Voyez ces mots.) PHTHENOTH, nome ou gouvernement de la première Egypte, dont Buti était la capitale, suivant Ptolémée, avec titre d'évêché, sous le patriarchat d'Alexandrie. Il y a eu les évêques suivans : Pininuthes, mélétien.

1. Caïus, parmi les pères du concile de Nicée. Il est qualifié évêque de Phthenoth.

2. Ammon, assista et souscrivit au concile général d'Ephèse. Ce prélat, et le suivant, sont qualifiés évêques de Buti.

3. Théonas, souscrivit au decret synodale de Gennade, patriarche de Constantinople, contre les simoniaques. (Oriens. christ., t. 2, p. 530.)

PIIUA, hébr. beau, du mot japha, fils d'Issachar, et chef

de la grande famille des Phuates. (Num. 26, 23.)

PHUA, de la tribu d'Issachar, père de Thola, qui fut juge d'Israel. (Judic. 10, 1, 2.)

PHUA et SEPHORA, sagesfemmes d'Égypte, auxquelles Pharaon ordonna de faire mourir tous les enfans mâles dont accoucheraient les femmes Israélites. Il raélites. Il y a apparence que ces femmes étaient Israélites elles-mêmes, vu l'éloignement que les Hébreux avaient pour les Egyptiens; mais il n'est pas vraisemblable que Phua fut la mère de Moïse, et Séphora sa sœur. Il paraît encore hors de doute que ces deux sagesfemmes ne furent pas les seules qui reçurent cet ordre de Pharaon; et il est certain que si, comme le pensent la plupart des interprètes, et qu'il paraît assez clairement par le texte de la Vulgate, cette parole, « Il leur bâtit des maisons », regarde ces sages-femmes; ce n'est point que le mensonge qu'elles firent soit approuvé en aucune sorte par l'Ecriture, mais seulement pour récompenser leur compassion envers les enfans hébreux : Remunerata est benevolentia, non fallacia, dit saint Augustin. (Exod. 1, 15, 17... 21. D. Calmet, Dict. de la Bible.)

PHUL, hébr. fève, du mot pol, roi des Assyriens, qui vint sur les terres d'Israel à la prière de Manahem, roi des dix tribus, pour le secourir et l'affermir dans son royaume. Le roi d'Is

raël lui donna mille talens d’ar- Juifs, subit lui-même avec ses gent, et Phul se retira dans son enfans et tous ceux de sa faction pays après avoir reçu cette som- le sort qu'il avait préparé à Marme, que Manahem avait levée dochée et à tout Israel. La fète sur les plus riches de son peuple, des sorts fut fixée par Mardo( Reg. 15, 19, 20.)

chée aux quatorzième et.quinPHUNON , hébr., pierre pré- zième jours du mois Adar, qui cieuse, du mot peninim, station répond à notre mois de février, des Hébreux dans le désert. et consistait en des divertisse(Num. 33, 42, 43.) On l'appelle inens qui ont beaucoup de rapaussi phæno, phaino et metal- port aux anciennes bacchanales lophænon, parce qu'il y avait là des païens. On jeûnait très-ausdes mines de métaux, que saint tèrement la veille , à moins Athanase dit être si dangereu- qu'elle n'arrivât un jour de sabses, que les meurtriers qu'on con- bat, auquel cas on anticipait le damne à y travailler, n'y peu- jeûne d’un jour. Lorsqu'il se vent vivre que peu de jours. On trouve deux mois d'Adar, ce croit que ce fut à Phunon que qui arrive environ tous les trois Moïse éleva le serpent d'airain; ans, on suit au quatorzième d'autres pensent que ce ful à jour du second Adar ce qu'on Salmona ; mais l'Ecriture par- appelle le petit purim, mais lant de cet événement n'en in- qui n'en a proprement que le dique pas le lieu ; on peut ce- nom. La veille du grand purim, pendant conjecturer avec assez on lève le demi - sicle qu'on de vraisemblance que ce fut à payait autrefois au temple, l'un ou l'autre de ces deux en- et qu'on distribue à présent à droits, l'Esprit-Saint, après nous ceux qui font le voyage de Jéavoir déclaré le murmure des rusalem. On lit dans cette fête Israélites, après leur sortie de le texte d'Esther dans un rouHor, marquant qu'ils campèrent leau de velin à l'antique. Cette ensuite à Salmona , et de là à lecture, qui est précédée de trois Phunon.(Comparez Num. 21,4, actions de grâces à Dieu, de etc. avec 33, 42, 43. Voy. aussi ce qu'il les a appelés à cette céD. Calmet, Diction. de la Bible.) rémonie , de ce qu'il les a déli

PHUR et PHURIM, ou, com- vrés, et de ce qu'il leur a conme le prononcent les Hébreux, servé la vie jusqu'à cette fète, pur et purim , sort et les sorts. finit

par

des malédictions conLes Juifs instituèrent une fête tre Aman et Seres sa femme, solennelle de ce nom, en mé- des bénédictions pour Marmoire de leur délivrance de la dochée et Esther,

des sureur d'Aman, qui, ayant usé louanges à Dieu, qui a conservé de la superstition des sorts pour son peuple. Quoiqu'on puisse déterminer le temps auquel il travailler les deux jours de cette avait dessein de faire périr les fête, dont le premier sculement

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et par

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est solennel, on s'en abstient ce- on trouve qu'il en est souvent pendant surtout le premier jour. parlé dans les prophètes. Par

Tout le monde doit assister exemple, que du temps de Séce jour-là à la synagogue, hom- rémie.Phuth obéissait à Nachar,

, mes, femmes, enfans, serviteurs,

roi d'Égypte; que Nahum met tous ayant eu part à la délivran

ce peuple au nombre de ceux ce, comme tous avaient eu part No-Aininon ou Diospolis , et

qui doivent venir au secours de au danger. En ce même jour les écoliers font des présens à leurs qu'Ézéchiel les met aussi avec maitres, les chefs de famille aux 46, 2... 9. Nahum, 3, 9. Ézéch.

les peuples d'Égypte. (Jérém. domestiques, les grands aux pe- 30,5. D. Calmet, Comment. sur tits; en un mot, tout ce jour se

la Gen. c. 10, 6.) passe en joie et en festin, comme il est dit au livre d'Esther.

PHUTIEL, père de la mère L'empereur Théodose 11, pu

du grand-prêtre Phinées.(Exod. blia en 408 une loi, qui défen

6,25.) dait l'usage dans lequel les Juifs

PHYGELLE et HERMOGÈNE, étaient d'élever en cette fête des

abandonnèrent la doctrine de gibets, et d'y attacher une figure saint Paul, après l'avoir suivie nommée Aman, et de brûler en

quelque temps. Tertullien les suite l'un et l'autre, parce que la résurrection des morts. ( 2

fait auteurs de l'hérésie qui nie cette cérémonie était dégénérée en insultes aux mystères de la

Timoth. 1, 15.) religion chrétienne. Cependant

PHYLACTÈRE. Ce terme sitrois ans après, quelques Juifs,

guifie proprement un préservadans l'excès de leur

tis contre certains maux ou danemporte

gers,

tels ment et de leur débauche ,

que

s'en servent encore ayant attaché au gibet d’Aman aujourd'hui les Orientaux, soit un jeune chrétien, l'y fouette- pour eux, soit pour leurs besrent si cruellement qu'il en

tiaux. Ils consistent en certaimourut. Les chrétiens d'Inspes- nes pierres ou pièces de métar en Calcide, où ce fait ar

tal gravées sous certains aspects rira, ayant couru aux armes, il des astres. Mais ceux dont nous se fit un combat fort sanglant,

avons à parler , sont ceux dont les Juifs étant nombreux en ces

Jésus-Christ parle dans l'Évanquartiers-là; et le tumulte ne gile. « Les pharisiens, dit-il, fut apaisé que par le supplice des étendent leurs phylactères, et coupables.(Esther 3,7,9. D. Cal- agrandissent les bords de leurs met, Dict. de la Bible. ) habits. » Ces plıylactères étaient

PHUTH, troisième fils de certaines petites boites ou cerCham.(Genès. 10, 6.) En regar- tains rouleaux de parchemin, dant avec Pline et plusieurs au

où étaient écrites certaines patres, les descendans de Phulle roles de la loi, et qu'ils portaient comme habitans de l'Éthiopie, sur le front et sur le poignet du

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