Immagini della pagina
PDF
ePub
[ocr errors]

9 et

bras gauche. Ils avaient diffé- semble ces quatre morceaux en rentes formes selon leur desti- carré, et on écrivait dessus la nation particulière. Ceux qui lettre schin, puis on mettait pardevaient être attachés au bras, dessus un petit carré de peau étaient deux rouleaux de par

de veau dure, d'où sortaient chemin écrits en lettres carrées deux courroies semblables aux avec une encre faite exprès, et premières. Ce carré se mettait avec beaucoup de soin. On les sur le milieu du front, et les roulait en pointe, et on les en- courroies, après avoir ceint la fermait dans une espèce d'étui tête, faisaient un noud derrière, de veau noir. Puis on les mettait en forme de daleth, puis vesur un morceau carré de la naient se rendre sur l'estomac. même peau , mais plus dure, On nomme celui-ci tessila scheld'où pendait une courroie de rosch, la tépluila de la tète. Cette inême matière, large d'un doigt, coutume est fondée sur les paet longue d'une coudée et de roles de l'Exode, ch. 13, v. mie. On posait ces rouleaux au 16. Les Juifs d'aujourd'hui se pliant du bras gauche ; et la contentent de mettre ces phycourroie, après avoir fait un pe. lactères à la prière du matin, tit næud en forme de jod , sc quelques-nns aussi à celle de tournait autour du bras en ligne midi; mais il n'y a nulle oblispirale, pour finir au bout du gation sur cela. (Dom Calmet, doigt du milieu. On l'appelle Dict. de la Bible.) lefjila scel-iad ou la téphila de Quelques auteurs ecclésiastila main. Celui du front était ques donnent aussi le nom de composé de quatre morceaux phylactères aux reliquaires dans de parchemin, sur un desquels lesquelson conserve les ossemens on écrivait cette parole du trei- des saints. Mais on entend plus zième chapitre de l'Exode, v. 5, ordinairement par phylactères , « Et lorsque le Seigneur vous des préservatifs ou remèdes suaura introduits dans le pays de perstitieux que l'on attache au Chanaan, etc., » jusqu'au v. 16; cou, au bras , aux mains, ou à sur un second , celle du même quelque autre partie du corps chap.5.12,« Consacrez-moi tous

pour

chasser certaines maladies, les premiers nés, etc. , » jus- ou pour détourner certains acqu'au v. i6; et sur un troisième, cidens. Les conciles et les Pères celles-ci duch.6 du Deuteronome, en ont condamné l'usage sous le v.4, « Ecoutez Israël, le Seigneur nom de plıylactères et de liga votre Dieu, est le seul Dieu, etc.», tures, à cause qu'on les liait au jusqu'au v. 9; sur un quatrième cou, au bras, ou à quelque autre enfin, celles-ci du chap. 11 du partie du corps. On met au nomsnême liv., v. 13, Si vous bre des phylactères, les talis

u obéissez , etc.,

jusqu'à la fin inans, les caractères, les anneaux du vers. 21. On attachaji en- enchantés, et plusieurs autres

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

pratiques superstitieuses qui ont été mises en usage par ceux qui se sont appliqués à l'art détestable de la magie. Les caractères sont ainsi appelés, parce qu'ils contiennent certaines lettres écrites ou gravées. Il y en a d'hébraïques, de samaritains, d'arabes, de grecs, de latins, et d'autres qui sont remplis de figures inconnues. Les supersti tieux s'en servent pour plusieurs effets extraordinaires, comme pour faire en peu de temps de grandes traites de chemin, pour charmer les armes à feu et arrêter leur coup, etc. Il y a des anneaux qui sont faits pour se préserver de maladies ou de dangers, pour réussir dans les affaires, pour s'attirer l'amitié de certaines personnes, pour savoir des choses secrètes, etc. On met en ce rang l'anneau fabuleux de Gygès, qui le dérobait aux yeux des hommes quand il en tournait le chaton en dedans de la main, et qui le rendait visible lorsqu'il le tournait en dehors; les anneaux que donnaient les rois d'Angleterre des cendus des anciens comtes d'Anjou, pour guérir le mal caduc; celui dont se servait le Juif Eléazar pour chasser le démon; celui du magicien Thébith; et celui que l'on fait de la première pièce de monnaie présentée le vendredi saint, en adorant la croix, pour guérir le tremblement ou l'engourdissement des nerfs, ainsi que le rapporte le cardinal Cajétan. Tatien, disciple de saint Justin, martyr, parle

que

des os, des herbes et des racines qu'on renfermait dans du cuir pour servir de phylactères ou préservatifs; mais il déclare toute leur vertu venait de l'opération du démon. La figure d'Alexandre-le-Grand passait autrefois pour un grand préservatif. Saint Chrysostôme en parle en ces termes : «Que doit-on dire de ceux qui se servent de charmes, de ligatures, et qui lient autour de leurs têtes et de leurs pieds des figures d'Alexandre de Macédoine? Ne nous reste-t-il plus d'autre confiance que dans l'image d'un roi païen? » Il y a encore des brevets ou billets, ou bulletins, qui sont une espèce de préservatifs qui contiennent certaines paroles. Le père Crespet, dans son livre de la Haine du diable, assure que les Reistres, qui vinrent en France pendant la ligue, en avaient; et que les Japonais en vendent à ceux qui sont à l'agonie, leur faisant accroire que s'ils meurent avec un de ces billets, ils ne seront point tourmentés des malins esprits. On peut joindre aux phylactères les charmes ou enchantemens qui consistent dans certaines paroles en vers ou en prose, prononcées à dessein de produire des effets merveilleux et surnaturels, comme pour éteindre des incendies, pour arrêter le sang, pour empêcher l'effet des armes à feu, pour guérir les maladies, etc. Toutes ces pratiques superstitieuses ne peuvent être regardées que comie des inventions du démon,

pour attirer les hommes à lui rendre quelque culte par un pacte exprès ou tacite. C'est le jugement qu'en a porté l'Église dans tous les temps, comme il est facile de s'en convaincre en lisant les conciles et les Pères. (Voyez M. Thiers, dans son Traité des supertitions.)

PHYTIA, ville épiscopale de la Phrygie-Salutaire, sous la métropole de Synnade, au diocèse d'Asie, a eu les deux évêques sui

vans:

1. Nicolas, assista et souscrivit au septième concile général. 2. Teodegetus, au concile de Photius, sous le pape Jean viii. ( Oriens christ. tom. 1, pag. 844-)

PIALES ( Jean-Jacques), de Rodez, avocat au parlement de Paris. Il a donné, 1°. un Traité des collations et provisions de bénéfices, imprimé à Paris chez Briasson, 1754 et 1755, cinq volumes in-12. 2o. Un Traité de l'expectative des gradués, des droits et priviléges des universités et des avantages que l'Eglise et l'État en retirent, pour servir de suite au traité des collations et provisions des bénéfices, 4 v. in-12. 3°. Un supplément au Traité des gradués, avec un Traité des expectatives de joyeux avénement et de serment de fidélité, 2 vol. in-12, 1758. 4o. Un Traité des commendes et des réserves, ou des provisions des bénéfices, par dérogation à la règle regularia regularibus, etc. et en vertu des règles de mensibus et alternativa, et des usages

des pays conquis ou des provinces réunies à la couronne depuis le concordat, à Paris chez Briasson, Desaint et Saillant, 3 tom. in-12. On peut voir touchant ce célèbre avocat le journal chrétien, 1758 et 1759.

PIASECKI (Paul), Piacesius, savant évêque de Premislaw en Pologne, publia en 1646 une belle histoire in-folio de tout ce qui s'est passé dans la Pologne, depuis Etienne Bartori, c'est-à-dire, depuis 1571 jusqu'à cette année 1646. Il y inséra par accident les principales affaires de la chrétienté; mais elle n'est estimée que pour ce qui regarde la Pologne. On a encore de cet évêque, Praxis epis copalis, in-4°. (M. le Laboureur, dans la relation du voyage de la reine de Pologne. M. Amelot de la Houssaye, dans ses notes sur les lettres du cardinal d'Ossat. Moréri, édit. de 1759. M. Ladvocat, Dict. hist. portatif, seconde édition.)

PIAT, apôtre de Tournai et martyr dans le troisième siècle, fut envoyé dans les Gaules avec saint Denis. Il s'arrêta principalement à Tournai, après avoir converti un grand nombre d'infidèles; il eut la tête coupée vers l'an 287, dans le village de Seclin, à quatre lieues de la ville. On prétend que son corps fut transporté dans la cathédrale de Chartres, qui se croit encore aujourd'hui en possession de ce trésor; ce qui n'empêche pas les habitans de Seclin de soutenir qu'ils en ont une partie dans

leur collégiale de saint Piat. On fait sa fête le premier d'octobre, qui passe pour le jour de son martyre. (Tillemont, dans la vie de saint Denis de Paris, au quatrième volume de ses mémoires ecclésiastiques, art. 7. Baillet, tom. 3, 1er octobre.)

PIAZZA (Charles-Barthélemi), de la congrégation des Oblats de Milan, a donné, 1o. opere pie di Roma descritte dal Abbate Carlo Bartolomeo Piazza, in-fol. à Rome. Il décrit les hôpitaux, les colléges, les archiconfréries, les congrégations et les compagnies qui s'assemblent dans Rome pour des œuvres pies. 2o. La gerarchia cardinalitia, in-fol. à Rome chez le Bernabo, 1703, in-fol. Il commence son livre par un éloge de la ville de Rome; il traite ensuite de la dignité des cardinaux et de leur origine; enfin il vient à son traité de la hiérarchie des cardinaux, qu'il partage en trois ordres, les évêques, les prêtres et les diacres. (Journal des Savans, 1680 et 1704.)

PIBRAC. (Voyez FAUR.)

PIC (Jean), prince de la Mirandole, et l'un des plus savans hommes de son temps, naquit le 24 février 1463, d'une des plus anciennes et des plus illus tres maisons d'Italie. Il savait vingt-deux langues dès l'âge de dix-huit ans, et à vingt-quatre il soutint à Rome, avec un applaudissement extraordinaire de savantes thèses, qui contenaient neuf cents propositions de dialectique, de physique, de ma

thématiques, de Théologie, etc. Innocent viu, condamna treize de ces propositions, que Pic défendit par une apologie. Alexandre vi lui donna un bref d'absolution le 18 juin 1493; et,ayant renoncé à la souveraineté de la Mirandole, il mourut à Florence, le 17 novembre 1494, à trente-trois ans. Ses œuvres, qui ont été imprimées à Bâle en 1573 et 1601, sont l'apologie de ses thèses, sept livres sur le commencement de la Genèse, un Traité de l'être et de l'unité; un Traité de la dignité de l'homme; douze règles ou préceptes pour l'institution de la vie chrétienne; un Commentaire sur le quinzième psaume; un Traité du royaume de Jésus-Christ et de la vanité du monde; une Exposition de l'Oraison dominicale; un livre de lettres; douze livres sur l'astrologie, et trois sur le banquet de Platon. Il avait encore composé plusieurs autres ouvrages, dont Jean-François Pic de la Mirandole, son neveu, fait mention dans sa vie, qui est au commencement de ses œuvres. La plupart des auteurs ont regardé Jean-Pic de la Mirandole comme un prodige d'érudition, et Scaliger ne fait pas difficulté de l'appeler monstrum sine vitio. Il y en a d'autres cependant qui trouvent plus d'ostentation et de faste que de solidité dans plusieurs de ses ouvrages. Il inventa la cabale, trompé par les Juifs, qui lui firent regarder cet art chimérique comme une science inspirée de

Dieu. Sixte de Sienne traite de téméraire, son commentaire sur la Genèse, dans lequel il a osé produire sept nouvelles interprétations inconnues jusqu'alors, et qui étaient de son invention. (Trithême. Bellarmin. Sponde. Dupin, Bibliot. ecclés. quinzième siècle, part. 1, p, 361. Richard-Simon, Critiq. de Dup. t. 1, p. 367.)

PIC (Jean-François), prince de la Mirandole, et neveu du précédent, mena une vie fort agitée, ayant été chassé deux fois de ses états, et enfin massacré cruellement, l'an 1533. Il laissa plusieurs ouvrages latins, qui sont imprimés avec ceux de son oncle dans l'édition de Bâle de l'an 1601. Les principaux sont, un Traité de l'étude de la philosophie divine et humaine; un Traité pour prouver qu'il faut penser à la mort de JésusChrist et à la sienne propre. Un Traité de l'unité et de l'être, pour la défense de celui de son oncle; vingt-six théorêmes de la foi, dans lesquels il traite fort amplement des choses qu'on est obligé de croire, et des principes de notre foi; neuf livres de l'examen de la vanité de la doctrine des gentils, et de la vérité de celle de la religion chrétienne; quatre livres de lettres, etc. I n'y a pas tant d'esprit, d'élégance, de subtilité, ni d'érudilion dans les ouvrages de François Pie, que dans ceux de son oncle; mais il y a plus de solidité. (Paul Jove, in elog. doct. c. 87. Bellarmin. Sponde. Pos

sevin. Dupin, Biblioth. ecclés. quinzième siècle, part. 1, pag. 368 et suiv.)

Pic (Jean), de Paris, chartreux, qui vivait dans le seizième siècle, écrivit des commentaires sur le Cantique des Cantiques, et des paraphrases et notes sur les Psaumes, que Josse Badius publia en 1524.(Petreius, Bibl.cartus.)

PIC (M. l'abbé). Nous avons de lui: Discours sur la bienséance, avec des maximes et des réflexions très-importantes et trèsnécessaires pour réduire cette vertu en usage, in-12. à Paris, chez la veuve Sébastien Marbre Cramoisi, 1688. Ce discours est très-propre à former l'esprit et les sentimens des jeunes gens, et à leur inspirer de grands principes de religion et d'honnêteté. (Journal des Savans, 1688.)

PICARD ou PIKARD, laïc, natif des Pays-Bas, renouvela, vers l'an 1414, les maximes impures des adamites et des nicolaïtes. Il y ajoutait même, que l'innocence de l'homme ayant été rétablie parlavenue du Messie, tous les hommes devaient être dans la même nudité que dans l'état d'innocence. Ce nouveau système flatta les libertins et les femmes de mauvaise vie, dont Picard fit une secte nombreuse, qu'il conduisit en Bohême, où sous prétexte qu'il n'y avait qu'eux de libres devant Dieu, ils, firent d'étranges ravages, pillant les maisons et tuant les habitans, qu'ils appelaient esclaves du démon. Jean Zisca,

« IndietroContinua »