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PICTET (Benoit ou Bénédict), temples, leur dédicace, et plud'une famille ancienne et illus- sieurs choses qu'on y voit, avec tre de Genève, où il naquit le un sermon. 20°. La Religion des 30 de mai 1655, fut pasteur et protestans justifiée d'hérésie, professeur en Théologie dans la contre M. Andry, ecclésiastique même ville, et membre de la romain, elc. Il parut, en 1750, société royale de Berlin. Il mou. un ouvrage, sous ce titre : Le rut le 9 de juin 1724, et laissa Triomphe de la foi catholique un grand nombre d'ouvrages sur les erreurs des protestans, applaudis de ceux de sa commu- contenues dans les cuvres polénion, savoir, entre autres, 1° miques de feu M. B. Pictet, miQuatuor dissertationes de magno nistre et professeur en Théolopietatis mysterio. 2o. Un Traité gie, à Genève, in-12, 4 volucontre l'indifférence des reli- mes ; à Lyon, chez Regnault; à gions. 3o. La Morale chrétienne, Paris, chez Jean-Thomas Héou l'art de bien vivre. 4o. Théo- rissant ; et à Avignon, chez logie chrétienne, en latin. 5o. François Girard. C'est un ouDe Consensu et Dissensu inter vrage écrit avec autant de solireformalos et augustanæ con

dité et d'érudition que de préfessionis fratres , in-12. 6o. cision et de netteté, sur les conTrois sermons sur divers sujets, troverses les plus célèbres entre et buit sur l'examen des reli- les catholiques et les protestans. gions. 7o. Neuf lettres de con- L'auteur de cet ouvrage est troverse sur diverses matières. M. Vernet, qui avait professé 8o. Græcorum recentiorum sen- la prétendue réforme, et qui tentiæ cum Græcorum veterum l'avait ensuite abjurée. C'est placitis brevis collatio. 9o. Vin. pour engager ses anciens frères diciæ dissertationis de consensu à imiter son exemple qu'il a ac dissensu inter protestantes. composé cet ouvrage, où il a 10°. Lettres contre les mariages recueilli tout ce qu'il y a de plus bigarrés. 11°. L'Art de bien vi- propre à' les remettre dans la vre et de bien mourir. 12°. Les bonne voie. (Bibliothèque gerVérités de la religion chrétien- manique, t. 9. 10. Nova litterane, etc. 136. Entretiens pieux, ria helvetica, ann. 1702. Le père avec une suite, sous le titre de Nicéron, Mémoires, t. i et 10, Saintes conversations d'un chré. part. 1, 2. Journal des Savans, tien, etc. 14. Medulla Theolo- 1705, 1714 et 1750.) gice. 15o. Medulla Ethice. 160. PIE Jer, pape, et frère de saint Syllabus controversiarum. 17o. Hermès, surnommé le Pasteur, Histoire de l'Église et du monde que quelques sayans, et entre de l'onzième siècle, pour servir autres M. Cotelier, ont confondu de continuation à celle de le mal à propos avec Hermas, disciSueur. 18o. Catéchisme fami- pledes apôtres, et auteur du livre lier. 19o. Dissertation sur les du Pasteur, succéda au pape

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Hygin l’an 143 ou l'an 146, et sellement rejetée comme fausse, mourut martyr l'an 150 ou l'an et que le père Pagi s'est égale161. Cette seconde opinion est de ment trompé, en soutenant que M. Juste Fontanini, qui prétend le père Labbe avait porté le que M. de Tillemont a eu tort même jugement de ces deux de reprendre Baronius de ce lettres, tandis que le jugement qu'il compte ce pape parmi les de ce savant jésuite ne porte martyrs, puisqu'il ne le fait que que sur les deux décrétales qui sur l'autorité de presque tous courent sous le nom de saint les martyrologes, missels et bré- Pie re, et qui sont généralement viaires anciens. Le même auteur rejetées. Les martyrologes plasoutient contre Pearson, Dod- cent la mort de saint Pie le weld , Cave, M. Tillemont, et 11 juillet. (Baronius, in Annal. quelques autres critiques, que Ciaconius. Platine, Duchêne, etc. les deux lettres de saint Pie jer in vit. Pontif. M. Juste Fontaà Juste, évêque de Vienne, sont nini, archevêque d'Ancyre, dans véritablement de lui. Il réfute son Histoire littéraire d'Aquilée, ensuite les protestans, Daillé, divisée en cinq livres, avec une Saumaise, et principalement dissertation sur l'année de la Blondel, qui , après avoir d'a- mort de saint Athanase, et un bord soutenu dans son Pseudo- catalogue des hommes illustres Isidorus, que ces deux épîtres de la province de Frioul, à étaient supposées, les reconnut Rome, chez Nicolas et Marc Padepuis pour authentiques dans gliarini, 1742, in-4o.) le livre qu'il a intitulé de pri- PIE II (Æneas Sylvius Piccomatu, mais qui en abusa pour lomini), naquit à Corfini, bourg la défense de plusieurs dogmes du territoire de Sienne, le 18 occalvinistes. Il fait voir encore tobre 1405. Il fit tant de proque c'est contre toute vérité que grès dans les sciences, qu'à l'âge Guillaume Cave a dit que ces de vingt-six ans, il assista au lettres portaient des caractères concile de Bâle, où il fut secrési manifestes de supposition, que taire de Dominique Capranica , Bellarmin lui-même, en les ci- dit le cardinal de Fermo. Emtant, convenait qu'elles étaient ployé dans la suite en diverses très-suspectes : il ajoute que ambassades et négociations imc'était dans un moment d'as- portantes, il s'en acquitta tousoupissement que M. de Tille- jours avec honneur. Le pape mont avait avancé que le père Nicolas v lui donna l'évêché de Alexandre et M. Cotelier reje- Trieste, qu'il quitta pour celui taient les deux lettres à Juste de Sienne. Calixte u le fit carde Vienne. Il prétend que ces dinal en 1456; et, ce pape étant deux critiques ne parlent que mort le 6 août 1458, il lui sucde la lettre adressée à toutes les céda le 19 du inème mois , et églises ; lettre qui est univer- prit le nom de Pie 11. Il chan

gea le nom de Corsini, lieu de sa naissance, en celui de Pienza, et y érigea un évêché; donna en 1460 la bulle execrabilis, contre les appels au futur concile, abrogea la PragmatiqueSanction, et rétracta ce qu'il avait écrit autrefois en faveur du concile de Bâle. Il attaqua vigoureusement tous les ennemis du saint-siége, et s'occupa surtout du dessein de faire la guerre aux Tures; mais il ne put exécuter ce projet, étant mort à Ancône, où il faisait des préparatifs pour cette guerre, le 14 ou le 16 août 1464, après avoir gouverné cinq ans, onze mois, vingt-sept ou vingt-neuf jours. Paul lui succéda. Les principaux ouvrages de Pie 1, qui ont été recueillis en 2 vol- in-4°., et imprimés à Helmstad en 1699 et 1700, sont, 1°. Cosmographia, seu rerum ubique gestarum historia, locorumque descriptio. 2°. Historia bohemica. 3°. In libros Antonii Panormitæ, poetæ, de dictis et factis Alphonsi regis memorabilibus, commentarius. 4o. Historia rerum Friderici ш, imperatoris. 5. Commentariorum historicorum libri 3 de concilio basileensi. 6°. Epitome de cadum Blondi, ab inclinatione imperii ad Joannis xxш, papæ, tempora. Les autres ouvrages d'Eneas Sylvius, tous écrits en latin, qui ne se trouvent point dans cette édition, sont, 1°. du couronnement du pape Félix v, dans le recueil de Hopper. 2o. Diverses lettres dans le mê

me recueil, et imprimées à Rome, en 1475, in-fol. et à Paris, en 1576, in-fol. 3o. Harangues prononcées dans l'assemblée de Mantoue, dans le recueil de Hopper. 4o. Poëme sur la passion de Notre-Seigneur, dans le même recueil. 5o. Traité de la grammaire et de l'éducation des enfans, dans le même recueil. 6°. Traité de la rhétorique, dans le même recueil. 7o. Mémoires concernant l'histoire de son temps, avec la réponse qu'il fit, étant cardinal, à Martin Mayer, pour la défense de l'Eglise romaine, à Rome, 1754, in-4o; et à Francfort, 1614, in-folio. 8°. Lettre au cardinal de Carvajal, touchant les affaires de Bohême, écrite en 1451, et imprimée parmi les vaudoises, publiées par Balthasard Lydius, en 1616, in-8°. 9°. Description de Bâle, imprimée avec l'histoire d'Urstisius, à Bâle 1577, in-8°. 10°. La Germanie, où sont exposés les griefs de la nation germanique avec leur réfutation et les répliques, à Strasbourg, 1515. 11°. Harangue prononcée à Vienne, l'an 1452, pour maintenir l'autorité du pape contre les entreprises des Autrichiens, imprimée dans le second tome des anecdotes de M. Muratori, en 1698. 12°. La Germanie, où l'on traite des villes, des peuples, des églises, des évêchés, des souverainetés, et des principales maisons d'Allemagne, imprimée dans le recueil des historiens du même pays, publié par Schardius, à Bâle, 1574. 13o. De

la Pologne, de la Lithuanie et de la Prusse, imprimé dans le corps de l'histoire de Pologne, à Bâle, 1582. 14°. Lettre écrite à Morbisan, prince des Turcs, avec la réponse de celui-ci, imprimée dans l'Alcoran latin publié par Bibliander, en 1550, in-fol. 15°. Lettre écrite à Jean Ségovie, imprimée dans le Fasciculus rerum expetendarum, en 1535. 16. Lettre touchant l'agriculture, imprimée parmi les opuscules publiés par Camerarius, en 1396, in-8°. 17°. Traité de l'origine et de l'autorité de l'empire romain, dans le recueil de Schardius, 1666, et dans le tom. 3 de la monarchie impériale de Goldast, 1621, et parmi les auteurs recueillis par Jean Cluten, 1610..18°. Traité de la grandeur et de la puissance de l'empire germanique, écrit en 1459, et imprimé parmi les politica imperalia de Goldast, 1614. 19°. Lettre sur la vie et la canonisation de sainte Catherine de Sienne, imprimée dans la Théologie mystique de Raymond de Capoue, 1569, infolio. 20o. De la Prise de Constantinople, vieille édition, in-4°. 21°. De la misère des courtisans, 1475, in-4°. Le même, imprimé dans le livre intitulé, aulica vita, à Francfort, 1578, in8°. 22°. Le Songe de la fortune, vieille édition in-4°. 23°. Histoire des Amours d'Euryale et de Lucrèce, avec les remèdes de l'amour déréglé. 24°. Histoire des Taborites, anciens hérétiques de Bohême, traduite du latin d'E

neas Sylvius, par J. P. d'Albenas, à Paris, in-8°. 25°. Instruction de la foi chrétienne, contre les impostures de l'Alcoran de Mahomet, traduite du latin de Pie u, et illustrée de scholies par le père Crespet, célestin, à Paris, 1589, in-8°. 26o. Harangue dans laquelle il répond aux plaintes que les ambassadeurs de France avaient faites contre lui dans l'assemblée de Mantoue, de ce qu'il avait investi Ferdinand de Naples, au préjudice de René, duc d'Anjou. Cette harangue se trouve dans le huitième tome du Spicilége. 27°. Discours dans le temps qu'il était nonce en Allemagne, où il défend l'autorité du pape contre les entreprises des Allemands. Ce discours se trouve dans le second tome des Anecdotes de M. Muratori. 28°. Apologie de la cour de Rome, contre les plaintes de l'archevêque de Mayence, au sujet des annates. 29o. Mémoires, sous le nom de J. Gobelin Persona, son secrétaire, etc. (Trithême. Bellarmin. Ciaconius. Onuphre. Duchêne. Bzovius. Sponde. Rainaldi. Louis-Jacob, Biblioth. Pontif. Dupin, Biblioth. quinzième siècle, part. 1, pag. 334. Journal des Savans, 1708.)

PIE III, nommé auparavant François Todeschini, était fils d'une sœur du pape Pie 11, qui lui permit de prendre le nom de Piccolomini, et qui le fit archevêque de Sienne et cardinal. Il succéda au pape Alexandre vi, le 23 septembre 1503, et ne gouverna que vingt-six jours,

étant mort le 18 octobre suivant. reformé de Voghera, à sept lieues Jules in fut son successeur. (Cia- de Bosco se chargèrent de son conius, Victorel et Duchêne , en éducation. A peine avait-il atsa vie.)

teint sa quatorzième année, qu'il PIE IV, nommé auparavant obtint d'être reçu parmi eux. Il Jean-Ange Médicis ou Médiquin, prononça ses veux à Vigevano ; né à Milan le jour de Pâque de et aussitôt qu'il eut reçu le sal'an 1499, s'éleva par son mé- cerdoce, il fut occupé ou à insrite. Il fut protonotaire sous truire ses frères dans les scienClément vii, et légat de l'armée ces , ou les former à la vertu, contre le duc de Parme , sous faisant revivre l'esprit de saint Jules in. Paul iv lui fut moins Dominique dans toute sa pureté favorable, et l'eut néanmoins partout où il se trouva, jusqu'à pour successeur le 26 décembre ce qu'il fut fait inquisiteur de 1559. Il pardonna aux Romains la foi, puis commissaire-général qui avaient outragé la mémoire du saint-office, et vicaire de de son prédécesseur, fit mourir l'inquisiteur-général. Paul w le

iv le cardinal Caraffe et le duc de nomma aux évêchés de Népi et Mortorio, son frère, neveu de de Sutri, le créa cardinal en ce pontife, sollicita les princes 1557, et le chargea de l’office chrétiens contre les Turcs , qui d'inquisiteur-général de la chrémenaçaient l'île de Malte, et tienté. Il fut transféré à l'évên'oublia rien détruire l'hé- ché de Mont-Réal ou Mondovi résie en France et en Allemagne. en Piémont, sous Pie iv , auquel Le concile de Trente fut heu- il succéda le 7 janvier 1566. Il reusement conclu sous son pon. régla d'abord sa famille, engatificat, en 1563, par les soins de gea les cardinaux à en user de saint Charles Borromée, son ne

même dans leurs maisons, reveu. Il mourut le 9 décembre trancha la débauche des caba1565, après cinq ans, deux mois rets, le luxe, le scandale, la méet quinze jours de gouverne- disance publique des assemblées ment. Pie v lui succéda.

populaires, défendit dans les PIE V (saint), nommé aupa- spectacles les combats des bêtes, ravant Michel-Ghisleri , naquit et tout ce qui pouvait y avoir dans la petite ville de Bosco , au d'inhumain ou de trop licendiocèse de Tortone, le 17 jan- cieux. Il obligea les évêques et vier 1504. Ses ancêtres avaient les curés à résider ou à se déété distingués parmi les séna- mettre , rétablit et purifia le teurs de Bologne; mais son père culte divin , fit imprimer le caGhisleri, et sa mère, appelée téchisme romain en plusieurs Domnine Auger, qui étaient langues, publia les bréviaires pauvres, le destinaient à un art et les missels corrigés, abolit les mécanique, lorsque les religieux indulgences pécuniaires, voulut de Saint-Dominique du couvent que les cardinaux qui ne satis

pour

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