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rement ils ne fissent qu'un peuple. (Voyez ÉLÉAM.) La première épître de saint Jean porte, dans plusieurs manuscrits, le titre d'épître aux Parthes. (Ézéchiel, 27, 10, 38, 5. Act. 2, 9. Dom Calmet, Dict. de la Bible.) PARTHICOPOLIS, ville épiscopale de la première Macédoine, au diocèse de l'Illyrie orientale, sous la métropole de Thessalonique. La notice de Hiérocles et les actes des conciles en font mention. Nous en connais sons les deux évêques suivans : 1. Jonas, souscrivit à la lettre du concile de Sardique aux églises.

2. Jean, assista et souscrivit au concile de Chalcédoine. (Or. chr. tom. 2, pag. 75.)

PARTICULAIRE, particularius. Nom d'un officier des anciens moines, qui leur distribuait les portions. (Du Cange.) PARTICULARISTE, terme de controverse : celui qui tient pour la grâce particulière, c'est-à-dire qui enseigne ou qui croit que Jésus-Christ n'est mort que pour

les élus.

PARTICULES, petites parties de l'hostie consacrée. Les Grecs ont une cérémonie qu'ils appellent la cérémonie des particules, et qui consiste à offrir, en l'honneur de la sainte Vierge, de saint Jean-Baptiste, et de plusieurs autres saints, de petites parties d'un pain non consacré. Gabriel, archevêque de Philadelphie, a publié un petit traité des particules, dont il fait remonter la cérémonie au

temps de saint Basile et de saint Jean-Chrysostôme. Mais M. Simon, qui a fait imprimer ce traité en grec et en latin avec des notes, montre que l'usage de ces particules n'est pas si ancien.

PARVIS, en hébreu chazer, en latin atrium. L'on donne le nom de parvis aux trois grandes cours qui tenaient au temple de Jérusalem. Les gentils pouvaient entrer dans la première : il était permis aux Israélites d'entrer dans la seconde, pourvu qu'ils fussent purifiés; ils pouvaient aussi amener les victimes qu'ils offraient, jusqu'à un certain mur qui se trouvait dans la troisième; mais ils ne devaient jamais passer au-delà de ce mur, et même entrer dans ce parvis des prêtres hors l'occasion de leurs sacrifices. C'était à proportion la même chose lors du tabernacle, avant la construction du temple.

Il se trouvait de ces sortes de parvis dans les palais des rois et dans les maisons des grands. Esther (4, 11.5, 1. 6, 4. ) parle de ceux d'Assuérus; les Évangélistes, de celui du grand-prêtre. (Matt. 26, 58. Joan. 18, 15.)

PARVIS, atrium, se met assez souvent pour une ville : atrium Ennon, atria Netophati, les villes d'Enon et de Netophat. (Ezech. 47, 17. 48, 1. )

PARURE, ORNEMENT, AJUSTEMENT, se dit plus particulièrement par rapport aux filles et femmes qui ont coutume de se parer et de s'orner. Les parures ne sont point mauvaises

de leur nature, et ne le deviennent qu'à raison de quelques circonstances; telles que l'indécence, l'immodestie, l'excès, le scandale; le danger pour soi ou pour les autres; la méchante fin, comme la vanité, l'orgueil, l'ambition, l'amour profane, De-là il suit, 1°. qu'une fille ou femme peut licitement se parer selon la coutume du temps et du pays, pour garder les bienséances de sa condition, pourvu que ses parures ne soient accompagnées d'aucunes des circonstances inauvaises qui les rendraient illicites. Il suit, 2°. qu'une femme peut se parer dans l'intention de plaire à son mari, et sans autre vicieuse circonstance. (S. Thomas, 2. 2, quæst. 169, art. 1 et 2. Voyez FARD, HABIT, Luxe, Mode.)

PARZEPERTUM, évêché de la grande Arménie; sous le catholique de Sis. Un de ses évêques, nommé Étienne, assista au concile de Sis et à celui d'Adana. (Or. chr., t. 1, p. 1441.)

PAS (Angelo de), religieux réformé de l'Ordre de SaintFrançois, né à Perpignan l'an 1540, et mort à Rome en odeur de sainteté l'an 1596, a laissé un grand nombre d'ouvrages, dont on a publié après sa mort, des commentaires sur saint Marc et sur saint Luc; un traité sur le Symbole, etc. (Wading, in Annalib. minor. Nicolas Antonio, Biblioth. script. hispan.) PASCAL (Pierre-Nicolas), de l'Ordre de la Merci, évêque de Jaen en Espagne et martyr, na

quit à Valence, le 6 décembre 1227. Ses parens lui donnèrent pour précepteur un prêtre de Narbonne, docteur de la faculté de Paris, qu'ils avaient racheté des Maures; et le roi d'Aragon, Jacques 1er, l'ayant pourvu d'un canonicat de la cathédrale de Valence, il vint à Paris avec son précepteur, et y fut reçu docteur en Théologie. Étant retourné dans son pays en 1252, il fut admis dans l'Ordre de NotreDame de la Merci par saint Pierre de Nolasque, qui l'employa à prêcher et à enseigner la théologie. Le roi voulut l'avoir pour précepteur du prince Sanche son fils, qui fut religieux de la Merci, archevêque de Tolède et martyr. Pascal fut sacré évêque titulaire de Grenade en 1262, et fit en cette qualité toutes les fonctions épiscopales dans le diocèse de Tolède, pour le jeune archevêque son élève, jusqu'à l'an 1275, que celui-ci fut tué par les Maures. Pascal se retira aussitôt dans un couvent de son ordre, d'où il fit diverses missions dans les provinces d'Espagne, et fonda plusieurs monastères. Il fut élu en 1292 évêque de la ville de Jaen, et la gouverna pendant un an et demi avec toute la vigilance d'un pasteur plein de zèle. Etant ensuite allé à Grenade pour y soutenir les chrétiens et racheter les esclaves retenus par les Maures, il y fut fait prisonnier et tué de deux coups d'épée, au pied même de l'autel où il venait de célébrer, le 6 décembre de l'an

1300. Son corps se conserve à Baeca, ville d'Espagne, et sa fête se fait le 23 d'octobre. (Baillet, t. 3, 6 décembre.)

PASCAL, surnommé Baylon ( saint), religieux de SaintFrançois, de la branche des Socolans. Il était fils de Martin Baylon et d'Isabelle Jubera. Il naquit le jour de Pâque de l'an 1540 à la Torre-Hermosa, petite ville du royaume d'Aragon dans le diocèse de Siguença, qui est en Castille. Il fut occupé dès sa première jeunesse, jusqu'à l'âge de vingt ans, à garder les troupeaux, mais d'une manière qui pourrait être un parfait modèle à ceux de cette profession. Il usa de toute son industrie pour apprendre à lire et à écrire. Lorsqu'il eut acquis ce talent, il s'appliqua fortement à la lecture des livres de piété dans les momens de loisir que le soin de son troupeau pouvait lui laisser. Ce fut dans ces saintes lectures qu'il puisa cet esprit de ferveur, de prière, de recueillement, et cette ardeur pour la pratique des bonnes œuvres, dans laquelle il se conserva toute sa vie. A l'âge de vingt ans, il alla dans le royaume de Valence se présenter à un couvent de religieux déchaussés de Saint-François, nommé Notre-Dame de Lorette. Il prit l'habit de frère lai, et s'appliqua dès-lors à pratiquer la règle de son saint patriarche dans toute l'exactitude de la lettre, et de l'esprit de la régularité. Son mépris des choses de ce monde, son obéissance aveugle

à la volonté de ses supérieurs, son humilité, sa charité à l'é gard de Dieu et du prochain; enfin toutes les vertus étaient chez lui dans un degré éminent, mais surtout ses austérités étaient si grandes, qu'elles allaient de pair avec celles des anciens solitaires de l'Egypte et de l'Orient. Il prononça ses vœux solennels le jour de la Purification de la sainte Vierge de l'an 1565, n'ayant pas encore vingt-cinq ans accomplis. Depuis ce temps on le fit passer de couvent en couvent, et on lui fit faire plusieurs voyages; mais, quelque part qu'il se trouvât, il gardait partout une admirable uniformité dans toute sa conduite. C'était partout les mêmes sentimens d'humilité, le même amour pour la pauvreté et les humiliations, la même exactitude pour l'obéissance à sa règle et à ses supérieurs. Il eut un ardent désir de souffrir le martyr, et il crut en avoir trouvé l'occasion dans un voyage qu'il entreprit par obéissance dans le royaume de France, qui était alors presque partout sous la vexation des huguenots. On cria souvent au papiste sur lui: souvent il fut poursuivi d'un village à l'autre par le petit peuple, à coups de pierres et de bâtons; il y fut tellement blessé, qu'il en demeura estropié tout le reste de sa vie. Dieu agréa son désir, mais il ne lui en accorda pas l'accomplissement. Depuis son retour en Espagne, il continua à se perfectionner

de plus en plus. Ses frères avaient une si haute opinion de sa sagesse et de sa pénétration dans les choses de Dieu, qu'ils le consultaient plus volontiers que leurs docteurs les plus habiles. Aussi avait-il reçu de Dieu une science infuse. Ila converti par ses prières et par ses paroles toutes de feu, un grand nombre de pécheurs, sur qui les plus grands prédicateurs n'avaient pu rien gagner. Il reçut un merveilleux don de prophétie, et fit plusieurs miracles. Le dernier des couvens qu'il habita, fut celui de Villa-Réal, à huit lieues de Valence, sur le chemin de Barcelone. Il y mourut saintement le 10 de mai de l'an 1592, après avoir vécu cinquante deux

dont il en avait passé vingt-huit dans la religion. Il reçut de grands honneurs à ses funérailles, et Dieu voulut les autoriser par plusieurs merveilles. Il fut béatifié par Paul v, l'an 1618, par une bulle du 29 octobre, et canonisé par Alexandre vui, par une bulle du 1er novembre de l'an 1690. (Bollandus, dans sa continuation, etc. Baillet, t, 2, 17 de mai.)

PASCAL (Blaise), naquit à Clermont en Auvergne, le 19 juin 1625, d'Etienne Pascal, président à la cour des aides de cette ville, et d'Antoinette Begon. Son père, qui était savant, prit soin de son éducation, et l'amena à Paris avec toute sa famille, en 1631. Le jeune Pascal fit des progrès surprenans dans la physique et les mathé

matiques; inais, ayant renoncé, à l'âge de trente ans, à toutes les sciences profanes, il travailla, depuis ce temps, avec MM. Arnauld et Nicole, ses intimes amis. Il mourut à Paris, le 19 août 1662, à trente-neuf ans. On a de lui: 1°. Les dix-huit fameuses lettres provinciales, souvent imprimées et traduites en plusieurs langues. 2o. Des pensées sur la religion, pour servir à la composition d'un ouvrage que l'auteur méditait sur la vérité de la religion chrétienne, contre les athées, les libertins et les Juifs. 3o. Plusieurs écrits pour les curés de Paris, contre l'apologie des casuistes, composée par le père Pirot, jésuite, en 1658. MM. Arnauld et Nicole ont eu part aux lettres provinciales et aux écrits pour les curés de Paris. M. Pascal a été un des plus grands génies et des meilleurs écrivains que la France ait produits. Tous ses ouvrages sont très-bien écrits en français, et on yremarque beaucoup d'esprit et de délicatesse. Madame Perrier, sœur de M. Pascal, a écrit sa vie, qui est à la tête du recueil de ses pensées sur la religion.

PASCASE,martyr sous les Vandales en Afrique, et compagnon de saint Arcade. (Voy. ARCADE.)

PASCHAL Ier, de ce nom, pape, Romain de naissance, succéda à Étienne iv ou v, le 25 janvier S17. Il envoya des légats à Louis-le-Débonnaire, qui confirma les donations que ses prédécesseurs avaient faites au saint - siége. I excommunia

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le pape

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l'empereur Léon v, avec les ico- de la part de Henri fer, roi d'Annomaques, et reçut à Rome les gleterre, et de l'empereur HenGrecs exilés

pour

le culte des ri iv. Il s'accorda avec le presaintes images. Il couronna Lo- inier, et contribua à faire déthaire, empereur, le jour de trôner l'autre. Il ne voulut point Pâque de l'an 822, et mourut couronner Henri v, fils et sucle 11 mai 824, après sept ans cesseur de Henri iv, qu'il ne trois mois et dix-sept jours de renonçat au droit des investitupontificat. C'était un pape sa- res ; mais ce prince, indigné de

; vant, pieux, et orné de toutes sa conduite , le fit enlever avec les vertus ecclésiastiques. La let- le clergé et les principaux de la tre qu'il écrivit à l'empereur ville , et les retint prisonniers , Louis pour lui donner avis de pendant deux mois, dans un son ordination, est perdue : il château du pays des Sabins, y en a quatre autres sous son jusqu'à ce que l'eût counom dans les conciles; l'une ronné. Il voulut faire une abdiadressée à Pétromace, archevê- cation volontaire du souverain que de Ravenne, confirmative pontificat sans pouvoir y réussir, des priviléges de cette église ; et mourut, le 18 janvier 1118, l'autre est la relation de l'inven- après dix-huit ans cinq mois tion du corps de sainte Cécile, cinq jours de gouvernement. On martyre; la troisième est adres

a de lui un grand nombre de sée à Bernard , archevêque de lettres. Le père Labbe en a inVienne; et la quatrième aux évê. séré cent sept dans le dixième ques, prêtres, prieurs, ducs, et volume de sa collection des congénéralement à tous les chrée ciles. Gelase ii lui succéda. Il y tiens, portant permission à a eu deux antipapes du nom de Ebon, archevêque de Reims, Paschal, le premier du temps d'aller précher l'Évangile dans de Serge jer, et le second du le Nord, avec Halitgaire, qui temps d'Alexandre m. (Barofut depuis évêque de Cambrai. nius, Annal., toin. 10. Sigebert. (Anastase, in vit. pontif. Dom Pandulphe. Ciaconius. PlatiCeillier, Hist. des Auteurs sa- etc.) cr. et ecclés. tom. 18,

PASCHASE, Paschasius, diaet 659.)

cre de l'église romaine, sur la PASCHAL II, Toscan, nom- fin du cinquième siècle, et au mé auparavant Rainier, succéda commencement du sixième, au pape Urbain 11, le 14 août composa deux livres du Saint1099. Il excommunia l'antipape Esprit, qui se trouvent dans les Guibert, mit à la raison divers bibliothèques des Pères. On lui petits tyrans qui troublaient la attribue quelques autres traités. paix de l'Italie, tint plusieurs Il ne faut pas le confondre conciles, et s'attira de grandes avec un autre Paschase, diacre affaires au sujet des investitures, qui vivait dans le sixième siècle,

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ne,

, p. 658

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