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le prophète Daniel (Quæstiones in Danielem prophetam à Petro archidiacono enodatæ), imprimées dans le tome neuvième, p. 275 et suiv. de l'Amplissima collectio des pères Martenne et Durand. Charlemagne avait fait transcrire cet écrit sur le manuscrit de l'auteur. Mais quel estil? On l'ignore.

PIERRE DIACRE, Grec, vint à Rome en 519, en qualité de député, au sujet d'une dispute qui s'était élevée entre Victor, défenseur du concile de Chalcédoine, et les moines de Scythie, qui voulaient qu'on dit qu'une personne de la Trinité avait été crucifiée pour nous. Pierre écrivit un traité de l'Incarnation et de la grâce de JésusChrist, qui est dans la Bibliothèque des Pères. (Bellarmin, De script. eccl. Bossevin, in app. sacr.)

PIERRE DE LAODICÉE, dans le septième siècle, était prêtre de cette église. On lui attribue quelques ouvrages, entre autres celui qui est intitulé: Expositio orationis dominicæ, que nous avons dans la Bibliothèque des Pères. (Le Mire, in auct. de script. eccl.)

PIERRE DE SICILE, dans le neuvième siècle, composa en grec une histoire de l'Hérésie des manichéens, qui a été traduite en latin par le père Matthieu Rader, et imprimée à Ingolstad en 1604. Elle se trouve aussi dans la Bibliothèque des Pères, sous ce titre : Historia de

varia et stolidá manichæorum hæresi. (Le Mire, in auct.)

PIERRE, martyr de Cordoue, dans le neuvième siècle, était prêtre, et se trouvait à Cordoue pendant la sanglante persécution que le roi des Sarrasins, Abderrame, y excita contre les chrétiens, en 851. Il alla généreusement se présenter au juge, avec cinq autres chrétiens animés du même zèle que lui, savoir: Walabonze diacre, Sabinien, Wistremond, Habence et Jérémie, religieux. Ces six généreux confesseurs se présentèrent d'eux-mêmes au juge, qui, les ayant trouvé inébranlables dans la confession du nom de JésusChrist, les condamna à perdre la tête, ce qui fut exécuté le 7 juin de l'an 851. Quatre jours auparavant, le bienheureux Isaac avait aussi consominé son martyre dans le même lieu, et le bienheureux Sance, ou Sanche, y avait aussi été martyrisé deux jours après saint Isaac. (Saint Euloge de Cordoue, dans son Mémorial des saints. Baillet, t. 2, 7 juin.)

PIERRE, diacre et garde-char tes de l'église de Constantinople, a écrit vers l'an 1090, de courtes réponses à différens cas qui lui avaient été proposés. Ces réponses se trouvent dans le recueil du droit grec et romain. (Dupin, Biblioth. des Aut. eccl. du onz. siècle.)

PIERRE, surnommé Damien ou de Damien, du nom de son frère, pieux et savant cardinal,

évêque d'Ostie, né à Ravenne, au commencement de l'onzième siècle, se retira au monastère de Sainte-Croix-d'Avellanne, près d'Eugubio, et devint prieur, puis abbé de ce monastère qu'il augmenta en peu de temps. Il en établit aussi plusieurs autres sous la même règle. Le pape Étienne 1x, instruit de son mérite, le fit cardinal et évêque d'Ostie en 1057. Il eut aussi comme en commende l'évêché d'Eugubio. Le pape Nicolas n l'envoya légat à Milan, pour réformer le clergé de cette église. Le désir de la solitude le fit retourner à son monastère, après avoir remis ses emplois et son évêché entre les mains d'Alexandre n, ce qui n'empêcha point que les papes ne l'employassent en diverses légations. Il mourut à Faënza le 23 février 1073, ou plutôt en 1072, âgé de soixante-cinq ans, selon l'opinion du père de Laderchi, prêtre de l'Oratoire de Rome, qui a donné sa vie en latin en 3 volumes in-4°, à Rome, chez Pierre Oliverius, en 1702, in-4°. On a de lui des lettres, des sermons, des opuscules et d'autres ouvrages qui ont été imprimés plusieurs fois. Les dernières éditions, savoir, celles de Lyon 1623, et de Paris 1663, sont en 4 tomes, renfermés dans un seul volume in-fol.

Le premier tome contient les lettres distribuées en huit livres, suivant la qualité des personnes à qui elles sont écrites; en sorte

que le premier livre renferme les lettres aux papes; le second, les lettres aux cardinaux; le troisième, les lettres aux archevêques; le quatrième, les lettres aux évêques; le cinquième, les lettres à différentes personnes du clergé; le sixième, les lettres qui sont écrites à des abbés et à des moines; le septième, les lettres aux princes et aux princesses; le huitième, celles qui sont adressées à des personnes particulières.

Le second tome contient les sermons, qui sont au nombre de soixante- quinze, disposés suivant l'ordre des fêtes de l'année; mais il y en a quelquesuns qui ne sont pas de Pierre Damien, savoir le sermon de saint André, celui de saint Nicolas, celui de la veille de la Nativité, eelui de saint Étienne, qui se trouvent parmi les sermons de saint Bernard, et que le père Mabillon a donnés sous le nom de Nicolas, abbé de Clairvaux : ceux des fêtes de l'Assomption et de tous les saints, le premier de Noël et celui de la dédicace d'une église, paraissent encore être du même auteur. Les sermons sont suivis des vies de saint Odilon et de quelques autres saints. Le père d'Achery a aussi donné cinq sermons dans le septième tome du Spicilége, sous le nom de Pierre Damien, qui ne sont pas de lui.

Le troisième tome contient soixante opuscules, dont la

plupart ne sont que des lettres, PIERRE DE CLUGNY, suret le quatrième tome contient nominé le Vénérable, était d'Audes prières, des hymnes, des vergne, de la famille des comtes proses attribuées à Pierre Da- Maurice, ou de Montboissier ; ce mien. Cet auteur était fort sa- qui lui fit donner aussi le survant dans les inatières ecclésias- nom de Maurice. Il se fit relitiques, et particulièrement dans gieux à Clugny du temps que ce qui regarde les lois et la dis- saint Hugues en était abbé, et il cipline de l'Église. Il était aussi lui succéda en 1121. Il n'avait fort dévot à la sainte Vierge, pour lors que vingt-huit ans, exaet observateur des pratiques et il avait déjà été prieur de Vemonastiques et zélé réforma- zelay. Il travailla beaucoup pour teur du clergé et des moines de faire revivre dans la congrégason temps. Il possédait bien tion de Clugny la discipline mol'Écriture, mais il s'arrêtait nastique qui y avait été extrêmeplus aux allégories, qu'au sens ment affaiblie par la mauvaise littéral. Il raisonne avec subti- conduite de Ponce, l'un de ses lité sur les questions de Théo- prédécesseurs. Celui-ci, étant relogie et de controverse. Il parle venu du voyage de la Terreavec une respectueuse liberté Sainte, entra à inain arınée dans aux papes et aux autres person- l'abbaye de Clugny, pendanı nes constituées en dignité. Son l'absence de Pierre-le-Vénérable; style est poli, élégant, plein de mais le pape Honoré 11, averti figures et de variétés agréables; de cette violence, fit excommuil pense bien , et donne un tour nier Ponce , qui mourut à Rome fin et délicat à ce qu'il écrit. en i 226. Pierre , étant revenu (Dupin, Biblioth. ecclés., on- à Clugny, y reçut le pape Innozième siècle, p. 286 et suiv.) cent u en 1130, puis le fameux

PIERRE, chancelier de l'é- Abélard. Il alla au concile de glise de Chartres au onzième Pise en 1134, et l'année suivante, siècle, fut un des premiers dis- il fit un voyage en Espagne. Il ciples de Fulbert, et lui succéda en fit un autre à Rome en 1146, dans la direction des écoles de dans le dessein de renoncer à sa Chartres en 1029. Il exerça aussi dignité; mais, le pape Luce 11 les fonctions de chancelier de n'ayant pas voulu se prêter à ses cette église jusqu'en 1039. On désirs, il revint a Clugny, où il a de lui une paraphrase des combattit les erreurs de Pierre, Psaumes; un manuel des anys- de Bruys et de Henri. Quoiqu'il tères de l'Église, et des gloses ou fût intime ami de saint Bernard, courtes notes sur Job. Ces ou- il eut néanmoins un différend vrages sont encore manuscrits. avec lui, au sujet d'un moine (Dom Rivet, Hist. littér. de la de Clugny, élu évêque de LanFrance, t. 7.)

gres. Il fut aussi obligé de pren

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ses

dre la défense de son ordre, con- de Paris, surnommé le Maître tre l'apologie du même saint. Il des sentences, était de Novare, mourut le 24 décembre de l'an ville de Lombardie , 1156 ; et, quoiqu'il n'ait pas été moins du territoire de cette ville, canonisé dans les formes, on ne d’où il fut surnommé Lombard. fait point difficulté de mettre sa Il fit ses premières études à Bolofête au 25 du même mois dans gne, et passa ensuite en France les martyrologes des bénédic- pour s'y avancer dans les scientins, et dans celui de France. On ces. Comme il n'était

pas

favoa de lui six livres de lettres; un risé des biens de la fortune, saint traité contre les Juifs ; quatre li- Bernard, à la recommandation vres contre la secte des Sarrasins, de l'évêque de Lucques, son dont on n'en a pu recouvrer que ami, fournit à ses besoins dudeux , qui se trouvent dans le rant son séjour à Reims; et neuvième tome de l'amplissima Gilduin, abbé de Saint-Victor, collectio des pères Durand et Mar- dans les commencemens de sa tenne; un traité contre Pierre de demeure à Paris. Il fit de si grands Bruys; un sermon de la transfi- progrès, dans les écoles de cette guration; deux livres de miracles ville, qu'il se trouva en état d'y arrivés de son temps; des pro- enseigner publiquement avec

vers et hyinnes; les statuts distinction. Thibaud, évêque de Clugny, etc. On voyait ces ou- de Paris, étant mort le 9 de janvrages dans la bibliothèque de vier de l'an 1157, les chanoines Clugny, que le père Martin Mar- élurent, d'une voix unanime, rier publia en 1614. Le cardinal Philippe, fils du roi Louis-leBona dit que Pierre de Clugny Gros, qui était archidiacre de est un homine d'une grande pié- la cathédrale. Mais ce prince, té, qui plaît par l'agrément de vertueux et modeste , refusa cet son style, et par la solidité de évêché, et le céda à Pierre Lomson raisonneinent. Ses lettres, bard, qui avait été son maître. dit M. Dupin, sont écrites d'un On sait peu de choses de l'épisstyle pur et agréable; il y a de copat de Pierre , parce qu'il fut

; l'esprit, du jugement et des pen- très - court, n'ayant gouverné sées solides. Il n'y a pas autant l'église de Paris que depuis l'an de vivacité et de brillant que 1159 jusqu'au 20 juillet de l'an dans celles de saint Bernard; 1160, qu'il mourut. Il fut enmais le style en est plus mâle, terré dans l'église collégiale de plus égal et plus pur. ( Trithe- Saint-Marcel, au faubourg de me, de script. eccles. Baillet, ce nom, où l'on a eu soin de Vie des Saints, 25 décembre. marquer sur son épitaphe les Journal des Savans, pp. 1719, ouvrages qu'il avait composés. 1720 et 1734. )

L'année de sa inort, selon cette PIERRE LOMBARD, évêque épitaphe, est 1164; mais cette

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date , qui a été suivie par Du- parce qu'en effet, suivant la reboulai ( tom. 2, Histor. univ. marque de saint Augustin, toute Paris. pag. 287, et par Fabri- la science est des choses et des cius, tom. 5, Bibl. lat., p. 777), signes. On appelle choses proest fausse, puisqu'il est certain prement, non celles dont on que Maurice de Sully était évè- se sert pour signifier quelque que de Paris en 1160, et qu'il chose, mais celles dont on peut fonda, en cette année le monas. jouir ou user, ce qui se réduit tère d'Hérinal

pour

des chanoi- à Dieu et aux créatures. On peut nes réguliers en Lorraine. (Gall. jouir de Dieu; on peut user, christ., tome 7, page 71.) Les mais non jouir des créatures. savans, comme Matthieu Pâris, C'est le sujet des deux premiers Tritheme, saint Antonin, Sixte livres, où l'on traite de Dieu le de Sienne, Henri de Gand, et Pere, le Fils, et le Saint-Esprit; beaucoup d'autres, l'ont comblé de l'unité de son essence, d'éloges. On l'appela par excel- ses grandeurs invisibles, de sa lence le Maître des sentences ; et divinité, de sa puissance, de sa l'ouvrage qui lui a occasioné ce simplicité, de son incommutatitre, fut si estimé de son temps, bilité, des anges, de l'homme, et dans les siècles suivans, que du libre arbitre, de la grâce, du les plus doctes le commentèrent. don de la foi, du mérite des Quelques-uns trouvèrent dans bonnes auvres, de la justificases écrits des façons de parler tion, etc. Le troisième livre traipeu exactes. Sixte de Sienne les te du mystère de l'incarnation a remarquées dans les cinquième du Verbe de Dieu, de la foi, de et sixième livres de sa Bibliothè- l'amour de Dieu et du prochain, que sainte (lib. 5, annot , 62, et des autres verlus. Le quatriè71, et lib. 6, annot. 202). me, des sacremens, de la résur

L'ouvrage le plus célèbre de rection, du jugement dernier. Pierre Lombard est celui qui Ces quatre livres font un corps est intitulé : des Sentences. Il est de Théologie le plus complet divisé en quatre livres, et chaque qu'on eût donné jusqu'alors. livre en plusieurs distinctions; Les mystères de la foi y sont savoir : le premier, en quarante- prouvés solidement, et l'on y huit; le second, en quarante- réfute les objections que les héquatre; le troisième, en qua- rétiques ont formées de temps rante; le quatrième, en quarante- en temps contre les dogmes de huit. Par une lecture bien réflé- la religion. C'est toujours par chie des livres de l'Ancien et du l'autorité de l'Écriture et des Nouveau – Testament, Pierre Pères, que Pierre Lombard étaLombard connut que la doctri- blit nos dogmes; c'est pourquoi ne qui y est renfermée , a pour il n'agite que peu ou point de objet les choses et les signes ; questions que les Pères n'aient

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