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conservait dans la bibliothè- mis, dès l'âge de cinq ans, en que de Saint-Victor à Paris; sa- 115, à Mont-Cassin. Girard,

à voir, un Commentaire sur le qui en était alors abbé, le fit Maître des sentences, qui fut élever sous ses yeux pendant huit apparemment le premier sur cet

ans. Pierre, en âge de cultiver auteur; il faut le distinguer des les belles lettres, s'y appliqua cinq livres dont on vient de avec succès ; il ne

pas

moins parler; les Distinctions du Psau- de progrès, dans l'étude de l'Étier, les Allégories sur l'Ancien criture-Sainte, de la Théologie et le Nouveau – Testament se et de l'histoire sacrée et protrouvaient dans la bibliothèque fane. Oderise, successeur de de Clairvaux , sous le nom l'abbé Girard, ayant été déposé de Pierre de Poitiers, et elles

par
ordre du

pape

Honorius lui sont attribuées dans la Chro- on obligea Pierre de sortir de nique d’Albéric de Trois-Fon- Mont-Cassin, en 1127 ou 1128. taines , avec des apostilles ou Il y était de retour, en 1137, courtes notes sur quelques li- lorsque l'abbé Raynald eut orvres de l'Écriture. Il y avait sous dre, de la part de l'empereur son nom, dans la bibliothèque Lothaire, de se trouver à Mefle, de Sorbonne et dans celle de où l'on devait examiner l’élecSaint-Victor, des sermons pour tion de cet abbé, dont le pape toute l'année, et de petites no- Innocent i contestait la canotes tirées de ses sermons, desnicité, parce qu'elle s'était faite écrits d'Étienne, évêque de dans le temps que Raynald et Cantorbéry et de quelques au- les moines de Mont-Cassin adtres écrivains, estimées néces- héraient au schisme de Pierre de saires pour ceux qui sont clar- Léon. Pierre, diacre, fut chargé gés du soin des âmes. Le de défendre son abbé et son mopère de Montfaucon (Biblioth. nastère; ce qu'il fit avec tant d'aBelg. t. 1, p. 626 ) cite, de la vantage, que l'empereur Lobibliothèque du roi d'Angleterre, thaire le prit à son service. un abrégé de l'Ancien-Testa- Vers le même temps, c'est-àment, sous le titre de Compen- dire, l'an 1137, avant le mois dium, par Pierre de Poitiers ; de septembre, arrivèrent des inais peut-être est-il de Pierre, ambassadeurs de Jean Comnègrand-prieur de Clugny, qui est

ne, empereur de Constantinoaussi connu

sous le nom de ple , pour séliciter Lothaire de Pierre de Poitiers, et quelque- sa victoire contre Roger, roi de fois de Saint-Jean. (Dom Ceil- Sicile. L'un d'eux, qui était philier, ibid. p. 53 et suiv.) losophe, se répandit en invec

PIERRE, diacre et bibliothé. tives contre le saint - siége et caire de Mont-Cassin, né à Rome toute l'église d'Occcident. Pierd'une famille patricienne, fut re, diacre, s'éleva contre

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ce

philosophe. L'empereur leur Bibliothèque ecclésiastique de ordonna de disputer ensemble Fabricius, à Hambourg, en devant lui, et fut si content des 1918, in-fol., au sixième tome réponses de Pierre, qu'il le fit des Ecrivains d'Italie de Murason secrétaire , son auditeur et tori , et au neuvième de Burchapelain de l'empire romain. mann. Il est suivi dans ses édiOn croit que Pierre, diacre, vé- tions du Supplément de D. Placut jusque sous le pontificat cide, aussi diacre de Mont-Casd'Alexandre i,

élu
pape

le sin, en trente-un articles ou septième de septembre 1159, chapitres qui conduisent l’hisqui le pourvut de l'abbaye de toire des savans de cette abbaye Venouse, après la mort de l'ab- jusqu'en 1485, qui fut, l'an de bé Gilles. Le premier ouvrage de la mort de Grégoire Cortèse, le Pierre , diacre, est le Catalogue dernier de ceux dont il est parlé des écrivains de l'abbaye de dans ce Supplément. Léon de Mont-Cassin, avec un précis de Marsic, moine de Mont-Cassin, leur vie, et la liste de leurs et depuis cardinal-évêque d'Osécrits. Il est composé de qua- tie, avait d'abord été chargé rante-quatre chapitres, dont le par Oderise, abbé de ce monaspremier traite de saint Benoît, tère, l'an 1087, d'écrire la vie de sa règle et de deux lettres qui de Didier, l'un de ses prédécesportent son nom : l'une à saint seurs, plus connu sous le nom Remi, archevêque de Reims; de Victor u, pape; Oderise lui l'autre à saint Maur, son disci- ordonna depuis de donner la vie ple, qu'il avait envoyé dans les de tous les abbés de Mont-CasGaules. Le dernier regarde Ray- sin, à commencer par saint Benald, sous-diacre de Mont-Cas- noît jusqu'à Didier. Léon obéit, sin, poete célèbre de son temps. et dédia l'ouvrage à celui qui le On y a ajouté trois autres cha- lui avait commandé. Il trouva pitres, où il est parlé des écrits des secours dans les archives de de Gélase 11, pape, et 'aupara- l'abbaye, surtout dans une Chrovant moine de Mont-Cassin ; de nique de l'abbé Jean, dans l'hisJean Tiburtin, et de Pierre, toire des Lombards, des empediacre. Ce traité, qui est intitulé, reurs romains, des papes et dans des Hommes illustres de Mont- divers diplômes des Cassin , a été enrichi de longues sions et priviléges accordés à et savantes notes par Jean-Bap- Mont-Cassin. L'ouvrage a pour tiste Mari, chanoine de Roine, et titre : Chronique de Mont-Casimprimé en cette ville en 1655, sin; les trois premiers livres in-8° ; à Paris, en la même for- sont de Léon d'Ostie, et finissent me l'an 1666; au vingt-unième à la mort de l'abbé Didier , ou tome de la Bibloithèque des Pè. Victor mı, en 1087. Pierre, diaà Lyon, en 1677; dans la cre, y en ajouta un quatrième,

conces

:

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qui commence à l'abbé Oderise, monastère, pouvait présider å en 1087, et finit à la mort de une assemblée convoquée du Raynald 11, et à la mort de l'anti- consentement du pape, et jupape Anaclet, en 1138; mais on ger, assisté des évêques, d'un ne trouve point dans ce qua- différend que les deux parties trième livre la mèine exactitude, avaient remis à sa prudence; ni la même précision que dans que toutefois ce prince ne les précédens. Quelques-uns ont prononça sur rien ; qu'il rensoutenu que tout ce qui y est voya tout au pape, et se con. dit depuis le chapitre 108 jus- duisit plutôt en

intercesseur qu'au 115, n'était pas de Pierre, qu'en juge. S'il y a faute pour

. diacre , mais une addition faite l'époque de cette assemblée, ce à sa Chronique par quelque n'est que dans l'édition de Veschismatique du parti de l'anti- nise, où il est dit qu'elle se tint pape Anaclet; ils en donnent la septième année du règne de pour raison, qu'il eût été indi- Lothaire , au lieu que dans les gne de Pierre, diacre , d'avancer autres éditions et dans le maque l'empereur Lothaire avait nuscrit de Mont-Cassin, on lit été juge en présence du pape la sixième. A l'égard de ce qui Innocent , du différend agité est échappé à l'auteur de la entre les cardinaux et les moines Chronique, de mettre Norbert de Mont-Cassin; que l'auteur pour Bernard, c'est une faute confond saint Bernard, abbé de d'inadvertance d'autant plus Clairvaux, avec saint Norbert, pardonnable, qu'il la corrigeait disant que celui-ci assista à cette lui-même en donnant à Norbert dispute, ce qui n'est vrai que de la qualité d'abbé de Clairvaux, saint Bernard; enfin qu'il met qui ne convenait qu'à saint Bercette conférence au mois de nard. Ce qu'on peut reprocher juillet 1138, ce qui est absolu- à Pierre, diacre, dans la contiment contraire à la vérité de nuation de la Chroniquede Mont. l'histoire, qui nous apprend que Cassin, c'est d'être trop prolixe, Lotbaire était mort sur la fin de de charger son histoire de quanl'année précédente. Mais il faut tilé de minuties et d'inutilités, remarquer que Pierre , diacre, et son affectation à relever la dans le temps de la dispute de noblesse de sa famille, et la conses confrères avec les cardinaux, sidération que les grands du au sujet de l'élection de l'abbé siècle avaient pour son mérite Raynald, adhérait,comme touie et son savoir. La Chronique de la communauté de Mont-Cassin, Mont - Cassin fut imprimée à

au parti de l'antipa pe Ana Venise en 1513, in-4, par les

° clet; que l'empereur Lothaire, soins du moine Laurent; à Paris étant médiateur entre le

en 1503, in-folio, avec les Gestes Innocent i et les moines de ce des Français par Aimoin. L'édi

pape

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tion est de dom Jacques de Breuil, moine de Saint-Germaindes-Prés; celle de Naples en 1616, est de Matthieu Lauret, Espagnol, abbé de Saint-Sauveur. On a de lui une dissertation sur le monachisme de saint Grégoire-le-Grand, et une sur la translation du corps de saint Benoît, imprimées en la même ville en 1607, in-4°. Ange de la Noix, cent trente-sixième abbé de Mont-Cassin, ayant remarqué plusieurs omissions, et quelques altérations du texte dans l'édition de Lauret, en donna une nouvelle, revue sur deux manuscrits, qui parut à Paris, en 1668, in-folio, avec des notes de l'éditeur, la Vie de saint Benoît tirée du second livre des dialogues de saint Grégoire, un poëme en vers élégiaques, de Marc, disciple de saint Benoît, sur la situation et construction du monastère de MontCassin, et plusieurs autres pièces qui ont rapport à l'histoire de cette maison: l'édition est dédiée au pape Clémentix. On imprima à Rome, en 1670, un supplément aux notes d'Ange de la Noix, mais sans la Chronique, dont la dernière édition est celle qui vit le jour à Milan, en 1724, in-fol., au quatrième tome du Trésor d'Italie de Muratori, avec les notes d'Ange de la Noix. On ne trouve point dans l'édition de Paris la dissertation d'Ange de la Noix, où il entreprend de montrer que le corps de saint Benoît repose encore dans l'église de Mont

Cassin : aussi ne fut-elle imprimée qu'en 1670, à Rome, chez Fabius de Falco. C'est à Pierre, diacre, que nous devons la connaissance de la discipline régulière qui s'observait à MontCassin; ce qu'il nous a laissé sur ce sujet a été imprimé dans le recueil des écrivains de l'ancienne discipline monastique, à Paris, en 1726, in-4°, par les soins de dom Marquart Ergott. Pierre nous apprend à la fin de cet opuscule, qu'il avait fait un commentaire sur la règle de Saint-Benoît; on ne l'a pas rendu public. Le cardinal Bona

en

a rapporté un fragment dans son Traité de l'harmonie que l'Église observe dans le chant des Psaumes. (Bona, De harmon. psalm.. eccles. cap. 12, n° 2.) Pierre composa un traité pour expliquer les signes, ou lettres qui, suivant l'usage des Romains, signifiaient un mot entier, comme celles-ci : S. P. Q. R. Senatus populusque Romanus. I le dédia à l'empereur Conrad. Nicolas Chytrée l'a fait imprimer à Venise, en 1525, in-4°. Il se trouve aussi dans la collection des anciens grammairiens latins, à Hanaw, en 1605, par les soins d'Helie Putschius. Au chapitre 47 des hommes illustres de Mont-Cassin, où il est parlé de Pierre, diacre, on met au nombre de ses ouvrages, la vie de saint Placide, disciple de saint Benoît. I traduisit aussi du grec celle qui est sous le nom du moine Gordien, dans le pre

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mier tome des Actes de l'Ordre collection, page 79r. Le prede Saint-Benoît. Mais, si cette mier chapitre traite de saint Bevie est la même que dom Mar- noît, et le dernier, qui est tenne a donnée au public dans le soixantième, regarde Bruno. le tom. 6, p. 786 et seq. de son Les deux lettres de Wibald ou Ampliss. collect. , il faut dire Guibald, abbé de Mont-Cassin que Pierre aura interpolé celle- et de Stavelo , à l'empereur Loci en la mettant de grec en latin, thaire, pour lui demander des puisqu'il y a beaucoup de diffé- secours contre les usurpateurs des rence entre ces deux vies. On biens de Mont-Cassin, sont de trouve dans les manuscrits de Pierre, diacre, du moins pour Mont-Cassin le livre de Pierre, le style ; elles sont de l'an 1137. diacre, intitulé : Des Lieux Jl est dit dans la première que saints. Il l'écrivit en 1137, et ce prince avait ordonné à Pierre, l'adressa à Wibal ou Guibald, d'écrire l'histoire des empereurs alors abbé de ce monastère , et d'Occident. Il n'en est pas fait qui l'était en même temps de mention dans le catalogue de ses Stavelo. Nous n'en avons que le ouvrages; peut-être ne l'acheprologue, et deux fragmens in- va-t-il pas, ou faut-il le consérés dans le sixième tome, p. fondre avec quelques autres ou789, de la grande collection de vrages de Pierre sur la même domn Martenne et de dom Ursin matière. L'empereur Lothaire Durand. On voit, par le prolo- étant mort sur la fin de l'an gue, que Pierre composa cet ou- 1137, Pierre écrivit à l'impéravrage, non sur ce qu'il avait vu trice Richise, son épouse, deux lui-même, il ne fit jamais le lettres de consolation, que l'ona voyage de la Terre-Sainte, mais imprimées dans l'appendice du sur ce qu'il en avait lu ou en- sixième tome des Annales de tendu raconter. Il prit beaucoup Saint-Benoît. La deuxième de ces de choses au livre de Bède sur lettres est un éloge des vertus la même matière , qu'il n'avait de l'empereur Lothaire, où l'on lui-même fait qu'abréger dansles voit que ce prince entendait au descriptions de la Terre-Sainte point du jonr une messe pour publiées avant lui. Pierre, dia- les morts, puis une pour l'arcre, composa un'autre ouvrage mée, et ensuite la messe du qu'il intitula : De l'origine et de jour, qu'après cela il distribuait la vie des justes du monastère abondamment aux

et de Mont-Cassin. Dom Mabillon aux orphelins à boire et à manen transcrivit le titre de chaque ger, écoutait les plaintes des chapitre, étant sur les lieux , et églises, et enfin s'appliquait aux c'est d'après lui que dom Mar- affaires de l'empire. Pierre, tenne les a fait imprimer dans diacre, composa un grand nomle tome sixième de sa grande bre d'autres écrits qui n'ont

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