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point été imprimés, et que l'on que de Mont-Cassin, à l'abbé Seiconserve manuscrits dans la bi- gnoret; vie de sairit Apollinaire, bliothèque de Mont-Cassin; abbé à Raynald, diacre de Montnous en avons le catalogue, tant sin; vie des saints Guinison et dans le quatrième livre de la Janvier, au moine Richard. Les Chronique de ce monastère, que bollandistes l'ont publiée au dans le 'raité des hommes illus- sixième tome de mai, pag. 450. tres de Mont-Cassin. En voici la Sermons sur la veille de la fête notice générale donnée par Mari: de saint Marc, évêque d'Atine, De la naissance et de la vie des et de ses compagnons, martyrs justes de Mont-Cassin; des Sco- dans la persécution de Domilies sur diverses sentences de tien; vie de Saint Léon, au pape l'Écriture; un Recueil d'exhor- Innocent l'itinéraire de la tations aux moines, à qui il en- Terre-Sainte; la description des seigne ce qu'ils doivent observer fastes consulaires ; la suite des et éviter, et où il traite des sept empereurs, des papes et des abvices capitaux et des vertus, des bés de Mont-Cassin ; un compatriarches, de Rebecca et Isaac, mentaire fort étendu sur la règle du roi Osias et de Moïse; un de saint Benoît; un recueil des Rhythine sur les derniers jours; diplômes accordés à cette abla Défense des droits de l'abbaye baye par les papes, les empereurs, de Mont-Cassin, en présence de les rois et autres princes. La l'empereur Lothaire; le Catalo- Chronique de Mont-Cassin ajoute gue des rois, des consuls , des que Pierre , diacre , traduisit dictateurs, des tribuns, des pa- en grec et en latin un livre des trices et des empereurs de la na- pierres précieuses qu'Héva , roi tion troyenne; une lettre à l'em- d'Arabie, avait adressées à l'empereur Conrad sur son élection; pereur Néron, et que Constandivers discours sur la cène du tin avait emportées de Rome à Seigneur , sur les vendredi et Constantinople ; qu'il fit un samedi saints, sur la résurrec- abrégé des livres de Vitruve sur tion et l'ascension du Seigneur, l'architecture du monde ; qu'il sur la fête de la Pentecôte , sur composa des hymnes en l'honsaint Jean-Baptiste, saint Pierre, neur de plusieurs martyrs; qu'il saint Paul et saint Laurent ; sur

donna l'histoire des Troyens la veille de l'Assomption de la depuis le commencement du sainte Vierge, sur la fête de monde jusqu'à son temps, et un tous les saints et la naissance de livre des prodiges et des événeJésus-Christ; sur saint Benoît mens extraordinaires, dédiée à et le grand nombre de ses mi- Ptolémée 11, consul des Romains. racles; vie de saint Placide , ou Il n'y avait plus de consuls à compilation des actes de son Rome du temps de Pierre, diacre; martyre; vie de saint Sévère, évê ainsi il faut corriger cet article

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sur le quarante-septième chapitre Pierre-le-Vénérable, abbé de du livre des hommes illustres de Mont-Cassin, où il est dit qu'il abrégea celui de Solin, intitulé: Des Merveilles du monde. Pierre fit encore un recueil de ce qu'il avait trouvé de plus remarquable sur l'astronomie dans les écrits des anciens sur cette matière, et corrigea un manuscrit qui contenait la vision du moine Albéric, dans les endroits qu'il trouva fautifs; ce qui suppose qu'il en avait l'original sous les yeux. Cette attention de sa part marquait en lui de l'exactitude; mais il en a manqué souvent ailleurs, soit dans les dates des événemens, soit dans les circonstances des faits. (Dom Ceillier, Hist. des Aut. sacr. et ecclés., t. 23, p. 78 et suiv.)

PIERRE DE POITIERS, religieux de l'Ordre de Clugny, fleu rissait environ au milieu du douzième siècle. Vossius s'est donc trompé en le faisant fleurir au treizième siècle. On ne sait ni le nom de sa famille, ni l'année précise de sa naissance, ni celle de sa mort. Quant à sa patrie, son surnom, joint à ce qu'il se sert du terme de nôtre, en parlant du célèbre Fortunat, semble témoigner qu'il était de Poitiers. Il entra fort jeune dans l'Ordre de Clugny, sous le gouvernement de l'abbé Ponce, et peu de mois avant son abdication. Ce ne fut point à Clugny même qu'il se rendit pour cet effet, mais dans quelque monastère d'Aquitaine.

Clugny, l'attacha à sa personne en le faisant son secrétaire vers l'an 1134. Ce fut en cette qualité que Pierre de Poitiers l'accompagna en Espagne l'an 1141. Possevin et Ducange disent qu'il finit par être grand-prieur de Clugny; mais ce n'est qu'une conjecture peu fondée, quoique son mérite le rendît digne de cette place. Pour ne parler que de ses talens, il était bon littérateur, savait l'antiquité profane et ecclésiastique, et surtout excellait pour son temps en poésie. Le premier fruit de sa veine fut un poëme qu'il composa sur la promotion de Pierre-le-Vénérable à l'abbaye de Clugny. L'ouvrage fut très-goûté; mais l'abbé, trouvant qu'il y avait quelques traits qui se ressentaient de l'extrême jeunesse de l'auteur ( il était alors novice), lui ordonna dans la suite de le retoucher. Pierre de Poitiers obéit, et mit sa pièce à la tête d'un recueil qu'il avait fait des lettres de son héros. C'est ce qu'il témoigne dans celle qu'il lui écrivit, en lui adressant cet éloge corrigé. Ces louanges qu'il prodiguait trouvèrent des contradicteurs, à qui elles parurent des hyperboles dictées par l'esprit d'adulation. Un Allemand, habitué en France, fut celui qui parla plus haut et contre la pièce et contre l'auteur. Piqué des vues basses qu'on lui prêtait gatuitement, Pierre de Poitiers écrivit une lettre apologétique à son adversaire

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pour lui fermer la bouche. ll dans une ile de l'Océan, pour y justifie son procédé d'un style visiter un de ses monastères ; énergique et d'une manière im. 2°. deux épitaphes, une du pape posante, en produisant l'exemple Gélase il, où sa vie est décrite du Sauveur, qui a loué saint en raccourci; l'autre d'IldeJean-Baptiste et Nathanaël de fonse, évêque de Salamanque , leur vivant; celui de saint Paul, en cinq vers héroïques. Le père qui fit la même chose à l'égard Pagi (ad an. 1119, no. 40) préde ses collègues dans l'apostolat; tend que l'épitaphe de Gélase ceux de saint Ambroise, de saint n'est point l'ouvrage de notre Augustin, de saint Jérôme, de auteur, mais de quelque autre saint Paulin, etc., qui, tout plus récent, qui connaissait asennemis qu'ils étaient de la flat- sez mal ce pontife. Néanmoins, terie, n'ont pas fait difficulté outre la bibliothèque de Clagny, de se donner réciproquement où cette épitaphe se voit parmi de grands éloges, ainsi qu'aux les productions de notre auteur, autres personnages illustres de elle se rencontre aussi sous son leur temps. Cette lettre est ter- nom dans le cinquième livre de minée par une épigramme, où Papyre Masson sur les évêques Pierre reproche à son adversaire de Rome, dans Baronius , et sa rudesse et sa barbarie dans dans le recueil des historiens des termes qui ne sont rien d'Italie de M. Muratori. A l'émoins que doux et polis. La gard de la prose de Pierre de victoire que Pierre-le-Vénérable Poitiers, aux deux pièces dont remporta l'an 1126 au tribunal ont vient de parler, savoir, son du pape sur la faction de Ponce, apologie et sa lettre qui est à la son derancier, qui était rede- tête du panegyrique de Pierrevenu son compétiteur, fournit le-Vénérable, il faut ajouter à notre poète une nouvelle oc- quatre autres lettres au même casion de le complimenter par abbé, dont la première est pour un assez long poëme qu'il fit te- le féliciter sur un de ses ouvrages nir au victorieux, avant son re- qu'il lui avait envoyé. La setour d'Italie. L'abbé de Clugny conde fut écrite depuis sa reayant annoncé sa seconde visite traite à Clugoy, et dans le temps en Aquitaine , vers l'an 1134, que l'abbé s'occupait à cimenter Pierre de Poitiers lui prépara des dans un désert l'établissement vers comme à la première. C'est d'un nouveau monastère , où il un compliment à la province se trouvait pour lors en personsur le bonheur qu'elle aura de ne. Elle a pour objet de l'assurer voir ce grand homme. Les autres qu'il va se mettre à transcrire poésies de Pierre de Poitiers

ses ouvrages suivant l'ordre sont , 1o. quatorze vers élégia- qu'il lui en avait donné en parques pour l'heureuse naviga- tant. Sa lettre finit ainsi : Vation de son abbé, qui avait passé leant coheremitæ vestri et socii mites,

comme

cru ,

omnes qui vobiscum sylvas in- maires des matières qui devaient colunt. Ces paroles engagèrent entrer dans l'ouvrage projeté, plusieurs des religieux du nou- eût été faite avec beaucoup d'inveau monastère à écrire à Pierre telligence par Pierre de Poitiers, de Poitiers, pour s'égayer sur l'abbé de Clugny ne s'y astreice titre d'ermites qu'il leur gnit point, et suppléa à ce qu'il

à avait donné. Il nous reste des crut y manquer. Baronius ( ad lettres de trois d'entre eux, qui an. 1119, no. 2) et M. Mura. décelent des hommes d'esprit. tori (Ital. scriptor., tom. 3, Notre auteur en jugeait de pag. 416) assurent que l'on conmême, puisque dans sa troisièrne serve encore aujourd'hui, sans lettre à Pierre-le-Vénérable il marquer en quel endroit, une l'assure que cette solitude ne

oraison funèbre à la louange renferme pas seulement des er- du pape Gélase 11, composée par

il l'avait Pierre de Poitiers, et différente mais des philosophes et des poë- de son éuitaphe. Pour ce qui tes : Sylvce vestræ non solum est d'un abrégé de l'Histoire de heremitas, verùm etiam philoso. la Bible, que D. Bernard Pez, phos et poetas copiosè redolent. d'après Zuingle-le-Jeune, at

L'abbé de Clugny, s'étant ren- tribue à Pierre de Poitiers, il du en Espagne avec notre au

n'est
pas

de notre auteur, mais teur, l'an 1141, l'employa avec

d'un autre Pierre de Poitiers , les plus habiles gens du pays chancelier de l'église de Paris , pour mettre l'Alcoran en latin. qui mourut vers la fin du Se préparant ensuite à un grand douzième siècle. (Histoire littévoyage ( vraisemblablement ce

raire de la France, t. 12, p. 319 lui qu'il fit en Angleterre vers

et suiv.) l'an 1145), il écrivit à Pierre de

PIERRE DE POITIERS, chaPoitiers, pour lui demander les noine et chantre de l'église de capitules qui devaient servir de Paris, gouverna l’école de cette canevas au grand ouvrage qu'il

ville avec tant de succès, que sa se proposait de faire contre l'Al- réputation s'étendit dans toutes coran. Pierre de Poitiers, ayant

les Gaules. Son mérite lui valut dressé le plan de cet ouvrage

dans la cathédrale de Paris la par livres et par chapitres, en

dignité de chantre, d'où vient envoya le résultat à l'abbé, qui qu'on l'appelle ordinairement était pour

lors dans le cours de Pierre le chantre. L'évêché de ses visites. La lettre de Pierre Tournai étant vacant en u91 , de Poitiers, qui accompagnaitce Pierre en fut choisi évêque; mais résultat, se trouve dans le neu

son élection ayant été traversée, vième volume de la grande col

Pierre se retira à l'abbaye de lection de D. Martenne et de Long-Pont, ordre de Citeaux D. Durand. Quoique la distri- dans le diocèse de Soissons , ou bution des capitules ou som

il prit l'habit monastique, et

.

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inourut pendant le temps de Ses autres écrits non imprimés ses épreuves l'an 1197. Jacques, sont des distinctions, ou une cardinal de Vitry, Césaire d'Hes- somme intitulée : Abel, parce terbach, Trithême, Sixte de qu'elle est distribuée selon l'orSienne et plusieurs autres lui dre alphabétique, et qu'elle ont donné de grands éloges. De commence par Abel ; une autre tous ses ouvrages, qui sont en somme qui traite des sacremens grand nombre, il n'y a que la et des conseils de l'âme; un Somme théologique que l'on ait opuscule sous ce titre : des mise sous presse; elle est in- Contrariétés de la Théologie, et titulée, le Verbe, ou la Parole quelquefois des Contrariétés de abrégée sur la terre, parce qu'elle l’Écriture, parce que l'auteur, commence par ces paroles qui au commencement de l'ousont tirées du neuvième chapi- vrage, parle de quelques contre de l'épître aux Romains. trariétés apparentes des livres Dom Georges Galopin , inoine saints; une Grammaire des théoet bibliothécaire de Saint-Guil- logiens, livre assez utile pour lain, la fit imprimer avec des l'intelligence de plusieurs ennotes de sa façon à Mons en droits de l'Écriture; des ComHainaut, l'an 1639, in-4° , mentaires sur les cinq livres chez François Vaudré. Elle est de Moïse , sur Josué, les Juges,

composée de cent cinquante- Ruth et les Psaumes; des gloses trois chapitres, dans lesquels il sur le Nouveau-Testament, une traite des vices et des vertus. grande somme des conciles et Le cent cinquante - troisième des choses ecclésiastiques. Sixte chapitre, qui traite de la pro- de Sienne lui attribue encore priété des moines, a été impri- des commentaires sur les Promé à Paris dans un recueil de verbes, l'Ecclésiaste, la Sagesse, divers opuscules sur cette ma- Ézéchiel , les Actes des Apôtres, tière. On trouve quelques en- les pitres canoniques et l’Apodroits de son Pénitentiel à la fin calypse. D'autres lui donnent un de celui de Théodore , archevê- un commentaire sur tout l'Anque de Cantorbéry, imprimé à cien et le Nouveau-Testament ; Paris en 1679, in-4.. Le reste n'a mais il faut remarquer que l'on pas été rendu public. L'ouvrage a souvent confondu les ouvrages de Pierre le chantre est solide ; de Pierre le chantre avec ceux il n'avance presque rien qu'il de Pierre de Reims. (Henri de ne le prouve par l'Écriture, les Gand, de script. eccles., cap. 15. conciles et les Pères, souvent Chronic. Alberic., p. 411. Dom même par les auteurs profanes, Ceillier, loc. cit., p. 58 et suiv.) dont il avait une grande con- PIERRE DE BLOIS, archidianaissance. Son style est vif au- cre de Bath en Angleterre, fut tant que son zèle pour la pureté surnommé de Blois, Blesensis, de la doctrine et des mours. du lieu de sa naissance. Il alla

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