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trouve dans le tome sixième de captifs qui gémissaient dans les l'amplissima collectio, des pères fers sous la puissance des Sarra Durand et Martenne. On trouve sins; et, après le discours, Pierre dans le même tome un dialogue Nolasque reçut le premier l'habit de Pierre de Florence, religieux du nouvel institut, les uns disent servite, qui contient l'histoire des mains de l'évêque Béranger, du commencement de son ordre. d'autres disent de celle du roi

PIERRE NOLASQUE ( saint), même, d'autres en fin de celle de fondateur de l'Ordre de la Ré- saint Raymond, confesseur du demption des captifs , vulgaire- prince et du nouveau fondateur. ment dit de la Merci , naquit de Mariana , dans le douzième liparens nobles vers l'an 1189, vre de son histoire d'Espagne, dans un lieu nommé le Mas des pag. 735, parlant de ce fait, Saintes-Puelles, en Lauragais, dit : « Saint Pierre Nolasque, en dans le diocèse de Saint-Papoul présence du roi d'Aragon et en Languedoc. Il perdit son père de plusieurs autres seigneurs

» à l'âge de quinze ans, et s'atta- » du royaume, prit solennellecha à Simon de Montfort, qui le » ment l'habit religieux dans mit auprès du prince Jacques l'église de Sainte-Croix, des d'Aragon, fils et successeur du » mains de saint Raymond de roi Pierre 11, qui fut tué à la ba- Pegnafort, qui fut depuis gétaille de Muret, l'an 1213. Le » néral de l'Ordre de Saint-Dosaint suivit ce prince deux ans » mivique. » Bollandus, dans après, lorsque le comte de Mont

son premier tome des Actes des fort lui eut rendu la liberté; et Saints, a suivi le même sentile soin qu'il eut de conserver ses ment, sur le témoignagne exprès bonnes grâces, lui fut très-utile d'un grand nombre d'écrivains. dans la suite pour l'établissement Le pape Clément vil, dans une d'un nouvel ordre pour la ré- bulle écrite sur des mémoires demption des captiss. Ce fut originaux, non-sculement asle jour de saint Laurent, dixiè- sure le même fait, mais attrime d'août 1223, que le roi d'A- bue quelque chose de plus à noragon Jacques ier, appelé le Con- tre saint. Voici ses paroles : quérant, accompagné de saint « Saint Raymond prescrivit cerPierre Nolasque et de saint Ray- » taines lois ou constitutions mond de Pegnafort, troisième » très propres à l'esprit de cet général des Frères Prêcheurs, et ordre, qu'il fit ensuite apsuivi de toute sa cour, se rendit » prouver par le pape Grégoidans l'église cathédrale de Bar- » reix, notre prédécesseur d'beucelone, où l'évêque Beranger of- » reuse mémoire ; et, ayant ficia pontificalement. Saint Ray- » donné l'habit de ses propres mond prononça le discours qui » mains à saint Pierre Nolasque, annonçait l'institution d'un nou- » il l'établit premier supérieur vel ordre destiné à racheler les général du nouvel institut.

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( Clément vm, in bull. canos. maltraité, il fut mis seul sur » S. Raym. ap. Bolland. t. 1, p. une tartane sans voile et sans

409, no 12.) v M. Baillet a gouvernail, qu'un bon vent donc eu raison de dire que saint conduisit jusqu'à Valence. Il se Raymond de Pegnafort peut démit, en 1249, de sa charge de passer pour le second fondateur général; et, après avoir vécu de l'Ordre de la Merci. Mais, encore sept années dans l'exeren plaçant cette institution en

cice de la patience, de la mortil'année 1218, lorsque, selon son fication, de l'humilité, de la chaexpression, saint Raymond rité et enfin de toutes les vertus, était encore l'un des principaux il mourut saintement, la nuit de du chapitre de Barcelone, cet Noël 1256, âgé de soixante-sept écrivain s'est écarté du senti- ans, en récitant ce verset, Rement commun des auteurs, et a demptionem misit Dominus pobrouillé toutes les dates. Il est pulo suo, du psaume Confitecertain que Raymond ne fut re- bor tibi, Domine, in toto corde çu dans le chapitre de Barcelone meo. Le pape Urbain vin le caqu'en 1219 : il entra dans l'Or- nonisa l'an 1628, et Alexandre de Saint-Dominique au mois dre vi fit mettre son nom dans d'avril 1222; et, dans le mois le martyrologe au 31 janvier. d'août de l'année suivante , il Les historiens de l'Ordre de la contribua à l'établissement de Merci prétendent que leur foncelui de la Merci, dont il fut dateur a été prêtre, et soutientoujours le protecteur et l'appui, nent qu'il célébra sa première n'ayant cessé de l'aimer et d'en messe à Murcie, après que le procurer dans toutes les occasions roi Jacques eut pris cette ville ; l'avancement et les avantages. mais il ne la prit que dix ans C'est le témoignage que lui ont après la mort du saint. D'ailleurs rendu les souverains pontifes, il était tellement hors d'exemaprès les anciens historiens de ple, en 1308, qu’un prêtre fût la nation. Saint Pierre Nolasque général de la Merci, que la pluajouta aux trois voux ordinai- part des capitulans ayant élu res celui de demeurer en ota- pour général Raymond Albert. ge, lui et ses religieux, parmi qui était prêtre, et les chevales infidèles, s'il était nécessaire, liers, qui s'y opposaient, ayant pour la rédemption des captifs. élu un des leurs, nommé ArÖn assure que, dans les deux nauld Rossignol, le pape Clépremières expéditions qu'il fit ment v, qui cassa l'élection de dans les royaumes de Valence et ce dernier comme n'étant pas de Grenade en qualité de ré- canonique, le rétablit aussidempteur, il retira quatre cents tôt, et régla qu'à l'avenir le captifs des mains des infidèles ; général serait choisi entre les et, qu'étant allé ensuite en prêtres, parce qu'ils étaient en Afrique, après y avoir été fort plus grand nombre que les che

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valiers. ( Bernard de Vergas, la principale erreur des manichron. sacr. et milit. ord. B. M. chéens et le fondement de toute de Mercede. Franc. Olignagno, leur hérésie. On employa inutivita di S. Pietro Nolasco. Bail- lement toutes sortes de moyens let, Vies des Saints, 31 janvier. pour lui persuader qu'il y avait Le père Hélyot, Hist. des ord. deux principes, l'un bon et aurelig., t. 3, ch. 34. Le père teur des êtres spirituels, l'autre Touron, Vie de saint Raymond mauvais et ctéateur des êtres de Pegnasort, dans le premier corporels, Non , répondit-il tome des Hommes illustres de toujours constamment , il n'y a l'Ordre de Saint-Dominique.) qu'un premier principe, un

PIERRE, martyr, de l'Ordre Dieu souverain, tout-puissant, de Saint-Dominique, naquit de seul créateur du ciel et de la parens nobles, mais manichéens, terre: quiconque ne croit point l'an 1205 ou 1206, à Vérone en cette vérité, ne peut avoir de Lombardie. La grâce le prévint part au salut. » On l'envoya étu. dès ses premières années pour dier dans l'université de Bolole prémunir contre le danger gne. Dans cette nouvelle école, où sa naissance l'exposait. Elle notre saint fut exposé à de nouse hâta de perfectionner son veaux piéges. Parmi une nomheureux naturel, et lui inspira, breuse jeunesse, peu accoutudès cet âge, une telle horreur mée à résister aux mauvais des maximes des manichéens, exemples et aux sollicitations que ni les caresses, ni les empor- des corrupteurs , son innocence temens, ni les menaces de ses eut souvent de violentes épreuparens, ne firent jamais aucune ves à soutenir; mais, par une impression sur son esprit, com- sage défiance de lui-même, par mençant ainsi à défendre la re- la fuite des occasions, par une ligion, et à combattre et à souf- forte application à l'étude, par frir pour la foi dans un âge où les la retraite et surtout par une autres n'

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pas toujours l'usage prière continuelle, humble et de la raison. Comme dans Vé- fervente, il attira sur lui les serone il n'y avait pas pour lors cours du ciel, si nécessaires dans de maître d'école de la secte, des dangers si pressans. Attiré ses parens confièrent sa première par les ferventes prédications éducation à des maîtres catho- de saint Dominique, et par l'oliques. Le jeune Pierre ne tarda deur de sainteté que ses prepas à connaître le prix de la iniers enfans répandaient déjà grâce que Dieu lui faisait. In- dans toute l'Italie, particulièreterrogé par son oncle, à l'âge de ment dans le Bolonois, il desept ans, de ce qu'il avait

ap-
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avec

humilité et pris, il récita aussitôt le sym- grand empressement au saint bole de la foi chrétienne, fou- fondateur d'être admis au nomdroyant dès le premier article bre de ses disciples. Il reçut l'ha

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bit et fit profession dans le cou- des manichéens qu'il déclarait vent de Saint-Nicolas de la même la guerre, et qu'il combattit ville. Peu content de marcher jusqu'au dernier soupir de sa sur les traces des plus fervens, il vie ; il en montra si bien l'exs'efforça de les surpasser dans travagance et l'impiété, et le toutes les pratiques de régula- nombre de ceux à qui il fit abrité. Il conserva son corps et jurer les dogmes pervers des son âme dans une si grande pu- cathares fut si grand, qu'on ne reté, qu'il ne se sentit jamais douta point que Dieu ne l'eût coupable d'aucune faute mor- spécialement choisi pour la destelle. L'abstinence, les jeûnes, truction de cette malheureuse les veilles et les autres exercices secte, la plus absurde et en de mortification qui étaient en même temps la plus opiniâtre usage dans cette saiute commu- de toutes. Dieu fit connaître en nauté, suflisaient à peine à son même temps la sainteté de son zèle et à sa ferveur ; il y ajoutait serviteur par de fréquens miraquelquefois plusieurs pénitences cles et par le don de prophétie; particulières. Sa charité, sa mo- cela servit à autoriser sa mission lestie, sa pureté angélique, son et à affaiblir de plus en plus le zèle du salut des âmes, aussi redoutable parti des hérétiques. bien que

les connaissances qu'il Les plus obstinés d'entre eux, avait puisées encore plus dans la désespérant de pouvoir le réprière que dans les livres, le fi- duire au silence , conjurèrent sa rent bientôt juger capable de mort, ce qu'ils exécutèrent lorsremplir toute l'étendue de sa

que

le saint retournait de Côme vocation, c'est-à-dire, de travail. à Milan; l'assassin lui porta d'aler à l'instruction des fidèles et bord un coup de serpe sur la d'attaquer toutes sortes d'héré- tête, qui lui ouvrit le crâne, sans sies , et particulièrement celle qu'il se détournât aucunement des manichéens, qui faisait alors pour éviter le coup. Pendant un cruel ravage dans l'Église. Il qu'il se recommandait à Dieu, et remplit parfaitement l'attente qu'il prononçait le symbole de de ses supérieurs. Il serait diffi- notre foi, le meurtrier se jeta cile de rapporter toutes les con- sur le frère Dominique, compaversions éclatantes qu'il opéragnon du bienheureux martyr, et dans les différens endroits où il lui donna plusieurs coups, dont annonça la parole de Dieu. Ceux il mourut peu de jours après. qui vivaient depuis long-temps Puis, voyant que le saint s'effordans des inimitiés publiques se çait d'écrire de son sang les preremettaient les uns aux autres mières paroles du symbole, qu'il les injures qu'ils avaient reçues, ne pouvait plus prononcer, il les pécheurs scandaleux quit- lui enfonça le poignard dans le taient leurs désordres ; mais c'é. sein. Ainsi mourut pour la détait principalement à l'hérésie fense de la foi l'illusire Pierre

de Vérone, docteur et martyr, âgé de quarante-sept ans commencés, l'an 1252. Son corps fut porté dans l'église des Frères Prêcheurs appelé de SaintEustorge à Milan, où Dieu,par les mérites de son serviteur, opéra grand nombre de miracles. Le pape Innocent iv mit l'année suivante saint Pierre au nombre des martyrs. (Le père Touron, dans l'Abrégé des Vies des premiers disciples de saint Dominique, Vie de saint Dominique.)

PIERRE DE BAUME, en latin de Palma, ainsi nommé du lieu de sa naissance, qui est une petite ville de la Franche-Comté, auprès de Besançon, a été égaleinent illustre dans l'université de Paris et dans l'Ordre de SaintDominique, où il entra jeune à Besançon. Il fut nommé en en 1321 par le chapitre général de son ordre pour lire les sentences à Paris l'année suivante, fut reçu depuis docteur en Théologie, et eut l'honneur d'être appelé avec plusieurs autres à Vincennes, l'an 1333, par Philippe de Valois, pour prendre leur avis sur ce qui avait été avancé touchant la vision béatifique par le pape Jean xx11, contre lequel Pierre se déclara. Ce fut la même année, qu'il fut élu provincial de France; et il exerçait encore cet emploi, lorsque le chapitre général assemblé à Paris en 1343 le mit à la tête de tout l'ordre. Il ne gouverna pas long-temps, puisqu'il nourut à Paris le 1er mars 1345. On a de lui divers ouvrages qui ne sont

point imprimés, et qui mériteraient de l'être. Le premier est une postille sur les quatre évangiles, dont on garde deux exemplaires dans la bibliothèque publique de Bâle. Le deuxième consiste en de courtes, mais savantes et judicieuses moralités sur les quatre évangiles, que l'on conserve dans la bibliothèque de l'église de Saint-Gratien de Tours. Guillaume Chifflet dit aussi qu'il avait dans sa bibliothèque le commentaire du même auteur sur les Épîtres et sur les Évangiles. (Le père Échard, Script. ord. Prædic., t. 1, p. 614 et suiv.)

PIERRE D'AUVERGNE, chanoine de l'église de Paris, a com posé, vers l'an 1320, une somme de questions quodlibétiques, qui se trouvait manuscrite dans la bibliothèque de M. Colbert. (Dupin, Biblioth. des Aut. ecclés. du quatorzième siècle.)

PIERRE, moine de Clairvaux, a écrit quelques opuscules pour la réforme des mœurs; entre autres une Épître, au nom de Jésus-Christ, à Innocent vi, datée de l'an 1353; une Lettre de Lucifer aux mondains, datée de l'an 1351, et un Traité de la puissance du pape, qui se tronvaient manuscrits dans la bibliothèque de M. Colbert. (Cod. 16, 2. Dupin, Biblioth. des Aut. ecclés. du quatorzième siècle.)

PIERRE DE HERENTALS, bourg de Brabant, chanoine régulier de Prémontré, et abbé de Floreff, est auteur d'un gros commentaire sur les Psaumes,

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