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et qui traduisit, à la prière de Martin, évêque de Brague, des demandes et des réponses de quelques moines grecs, qui font le septième livre des vies des pères de Rosveide. (Dupin, Biblioth. des Auteurs ecclésiastiques, sixième siècle.)

PASCHASE RADBERT (saint), abbé de Corbie, Ordre de SaintBenoit, naquit sur la fin du huitième siècle dans le Soissonnais, de parens inconnus. Après avoir vécu long-temps dans le monde, il se retira dans le monastère de Corbie, où il s'appliqua à l'étude avec tant de succès, qu'on le choisit pour instruire ses confrères. En 831, Louis Auguste l'envoya en Saxe, et l'employa souvent depuis pour les églises ou les monastères. Il fut fait abbé de Corbie, en 844, quoiqu'il ne fût que diacre, et son humilité l'empêcha toujours de monter plus haut. En 846, il assista au concile de Paris, et, en 849, à celui de Quercy. I abdiqua sa charge d'abbé, en 851, et mourut à Corbie, le 26 avril 865. Il a été mis au nombre des saints par un décret du saint-siége, qui, en 1973, fit transférer ses reliques, de la chapelle de SaintJean, où il avait été inhumé, dans la principale église. Il a laissé plusieurs ouvrages: 1°. Douze livres de commentaires sur saint Matthieu, et trois sur le psaume quarante-quatrième. 2o. Un commentaire sur les lamentations de Jérémie. 3°. Un Traité intitulé, du Corps et du

sang du Seigneur, dans lequel il enseigne la présence réelle. 4°. Un Traité de la foi, de l'espérance et de la charité, dont le but est de montrer en quoi consistent ces vertus, et comment on peut les acquérir. 5o. Une lettre à Frudegard ou Fredugard, moine de la nouvelle Corbie, sur la présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie. 6o. La vie de saint Adolard ou Adelard, abbé de Corbie, et celle de Vala son frère. 7o. L'histoire du martyre des saints Rufin et Valère. 8°. Un traité sur l'enfantement de la sainte Vierge, dans lequel il soutient que cet enfantement fut miraculeux, et non comme celui des autres femmes. 9°. Quelques poésies. 10o. Quelques lettres, qui sont perdues, aussi bien que le traité de la vie des Pères, que Thritême lui attribue. La vie de saint Riquier, le poëme intitulé, du Jour du jugement, et le livre des pontifes romains, dont quelques écrivains le font auteur, ne sont pas de lui. Ses œuvres ont été imprimées à Paris en 1 vol. infol., en 1618, par les soins du père Sirmond, jésuite. Le traité du corps du Seigneur se trouve dans le neuvième tome de la grande collection des pères Martène et Ursin Durand, plus correctement que partout ailleurs; car il est défiguré dans plusieurs éditions qui en ont été faites, et surtout dans celles de Haguenau, en 1528, et de Bâle, en

1530. Paschase fut l'imitateur de ces sages préconisés dans le livre de l'Ecclésiatique, qui, faisant leur étude du vrai et du solide, l'ont cherché dans les écrits des anciens et des prophètes. L'Écriture et les Pères furent les sources pures dans les quelles il puisa sa doctrine. Il avait beaucoup de science et de piété; il ne manquait ni de justesse d'esprit, ni de pureté et d'élégance de style; il a cependant ses défauts: il est trop diffus, répète souvent la même chose, et se jette dans des digressions qui coupent le fil de son discours. (Bellarmin. Vossius. Dupin, Biblioth. neuvième siècle. Dom Ceillier, Hist. des Auteurs sacr. et ecclés., t. 19, pag. 87 et suiv.)

PASCHASIN, évêque de Lilybée, maintenant Marsala en Sicile, vivait dans le cinquième siècle. Il assista au concile de Chalcédoine, en 451, comme . premier légat de saint Léon-leGrand. On croit qu'il écrivit les actes de ce concile, et l'on a deux lettres de lui à saint Léon. (Isidore, cap. 11, de vit. illustr. Adon, in Chronic. Baronius, in Annal.)

PASENUM, évêché de la Grande- Arménie, sous le catholique de Sis. Nous en connaissons deux évèques :

1. Dieudonné, souscrivit au concile de Sis.

2. Thaddée, à qui le pape Jean xx11 écrivit, en 1321. (Or. christ,, t. 1, p. 1441.)

PASINI (Joseph), conseiller et

bibliothécaire du roi de Sardaigne. Nous avons de lui: 1o. Une grammaire hébraïque, dont la seconde édition, considérablement augmentée, est de Padoue, 1741, in-8°. 2o. Codices manuscripti bibliothecæ regii taurinensis Athenæi per linguas digesti, et binas in partes distributi, in quarum prima hebræi et græci, in alterá latini, ita, lici et gallici, recensuerunt et animadversionibus illustrarunt Josephus Pasinus, regii à consiliis bibliothecæ præses et moderator, Antonius Rivautella, et Franciscus Berta, ejusdem bibliothecæ custodes: insertis parvis quibusdam opusculis hactenùs inæditis, adjectoque in fine scriptorum et eorum operum indice, præter characterum specimina, et varia codicum ornamenta, partim ære, partim ligno incisa; Taurini, 1749, ex typographia regia, 2 volumes in-fol. C’est un catalo gue également curieux et intéressant des manuscrits de la bibliothèque de Turin, et par le nombre des rares manuscrits dont il donne la notice, et par la manière dont il est composé. (Journal des Savans, 1750, pag. 650.)

PASINUS (Adeodat), capucin d'Italie, publia à Bresse, en 1656, le livre intitulé: Renversement de l'ouvrage de Pierre du Moulin contre les capucins, et du commentaire de Jean à Lovinio. (Dupin, Table des Aut. ccclés. du dix-septième siècle, col. 2462.)

PASQUELIN (Guillaume), né à Beaune, le 25 novembre 1575, se fit jésuite à Avignon, enseigua la langue grecque à Milan, dans la classe de rhétorique, et la Théologie à Rome. Il quitta la société, en 1613, et fut pour vu de la prébende théologale de l'église de Beaune. Il mourut le 29 mars 1632, âgé de près de cinquante-sept ans, après avoir publié: 1o. Protocatastasis, seu prima societatis Jesu institutio restauranda summo pontifici, latino-gallica expetulatione proponitur, etc. Paul v condamna cet ouvrage par une bulle du 16 mars 1618. 2°. Ouraxologie ou discours céleste du ciel: hiérothéologie des ordres religieux, montrant la source des plus signalés. Parallèle des modernes religieux avec les anciens, et le spécial parallèle de l'Ordre des jésuites, à Paris, chez Gilles Blaisot, 1615, in-12. Cet ouvrage, dédié à Louis xin, fut imprimé dès sa naissance. 3o. Catéchisme pour les enfans, souvent imprimé. 4o. Officia propria insignis ecclesiæ collegialis D. Mariæ Virginis apud Belnam; à Dijon, 1628, in-8°. 5o. Des sermons manuscrits, etc. (M. Papillon, Bibliothèque des Auteurs de Bourgogne, in-folio, tom. 2, pag. 127.)

PÁSQUIER (Étienne), célèbre avocat, puis conseiller au parlement de Paris, ensuite avocatgénéral dans la chambre des comptes, et l'un des plus savans hommes de son temps, naquit à Paris, en 1528. Il plaida long

temps avec un applaudissement universel, et fut chargé des plus belles causes, et entre autres de celle de l'université de Paris contre les jésuites. Il se rendit très-habile dans l'histoire, surtout dans celle de France; comme il paraît par son volume de recherches, in-fol., par ses épîtres, etc. Il mourut, à Paris, en se fermant les yeux lui-même, le 31 août 1615, âgé de quatrevingt-sept ans, et fut enterré dans l'église de Saint-Severin. Ses principaux ouvrages sont : 1°. Ses recherches, dont la meilleure édition est celle de 1665, in-fol. 2°. Ses épîtres, dont la meilleure édition est de 1619, en 5 volumes in-8°. 3°. Des poésies latines et françaises. Les latines sont les plus estimées. Toutes ses œuvres, excepté son Catéchisme des jésuites, et les Ordonnances d'amour, pièce licensieuse, ont été imprimées à Trévoux, en 1723, en 2 volumes in-fol. On lui reproche sa passion contre les jésuites, qui lui fit adopter jusqu'aux contes les moins vraisemblables que l'on débitait contre eux, et qui souleva contre lui le père Garasse. Pasquier laissa trois fils; Théodore, avocat-général à la chambres des comptes; Nicolas, maître des requêtes, dont on a des lettres curieuses, in-8°, imprimées en 1623; et Gui, auditeur des comptes. Ils écrivirent pour la défense de leur père contre les écrits du père Garasse. (Sainte-Marthe, in Elog. doct. Gall. lib. 5. La Croix du Maine.

De Thou. Loisel. Journal des Savans, 1724, pag. 488 de la première édition et 467 de la seconde.)

PASSAGIENS ou PASSAGINS ou PASSAGIERS, passagerii, passageri, hérétiques qui prétendaient qu'il fallait rejeter le mystère de la sainte Trinité, les Pères, l'Église romaine, et observer la loi de Moïse à la lettre. Le pape Lucius i les condamna par sa constitution de l'an 1184, faite au concile de Vérone. Le nom de passagins semble venir du mot grec passagios, qui signifie tout saint, et ce nom a été donné à plusieurs fanatiques de différentes sectes, qui se disaient purs ou cathares. (Lutgemberg, Catal. hæret.)

PASSALORYNCHITES ou PASSALORYNQUITES, passalorynchitæ. C'est ainsi que l'on nommait certains hérétiques descendus des montanistes, qui croyaient que, pour être sauvé, il était nécessaire de garder un silence perpétuel. Ils tenaient continuellement le pouce sur la bouche, et n'osaient même l'ouvrir pour faire leurs prières. C'est de-là qu'on leur donna le nom de passalorynchites, du grec passalos, qui signifie, clou, scie, fermoir, et du mot pin, qui signifie nez, parce que ces hérétiques touchaient jusqu'au

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PASSAU ou PASSAW, Passavia, Patavia, ville épiscopale d'Allemagne, sous la métropole de Saltzbourg, est située sur le Danube, à vingt-cinq lieues audessous de Ratisbonue, et à cinquante au-dessus de Vienne en Autriche. Elle était connue du temps des Romains sous le nom de Batava-Castra, à cause qu'ils y avaient établi une garnison de Bataves. Elle est bien bâtie, et la cathédrale de Saint-Étienne, l'une des plus belles d'Allemagne, a un chapitre composé de trois dignités et de vingt-cinq nobles chanoines, tous capitulaires. L'évêque tient un rang considérable parmi les princes ecclésiastiques de l'empire; et, depuis l'an 1732, il est immédiat au pape. Le diocèse de Passau, par rapport au spirituel, s'étend dans la Bavière, la Bohême et la Haute-Autriche. Théodon 1, duc de Bavière, fonda l'évêché de Passau, après qu'Attila, roi des Huns, qui ravageait l'Allemagne vers l'an 450, eut ruiné la ville de Lorch ou Laureacum, dont le siége épiscopal fut transféré à Saltzbourg; ce qui causa dans la suite de grands différends entre les archevêques de Saltzbourg et les évêques de Passau : ceux-ci prennent le titre d'archevêque de Lorch ou de Passau. Ce long différend ne fut enfin terminé en faveur de l'église de Saltzbourg que le 14 décembre 1693 par le pape Innocent xii.

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d'archevêque, que quelques-uns Evéques de Passau.

de ses prédécesseurs avaient né1. Erchenfrid, vers l'an 598, gligé, ou n'avaient pu obtenir. inort en 623.

22. Adalbert succéda à Gérard 2. Ottocar, sacré à Rome en vers l'an 950, et mourut en 970. le pape Honoré i.

23. Pilegrin, mort en 991. Il 3. Philon, Romain, depuis fut le dernier qui reçut le pall'an 615 jusqu'à l'an 659. lium avec le titre d'archevêque

5. Théodore, mort en 327. de Lorch.

6. Vivilo ou Ulino, mort en 24. Chrétien, mort en 1013. 722.

25. Bérenger ou Bennon, mort 7. Sidoine, mort en 756. en 1045.

8. Anthelme ou Anselme , 26. Engelbert, mort en 1069. mort en g65.

27. S. Altinan, issu des ducs Wiseric, mort en 775. de Wittin, grand prévôt de Co10. Walderic, mort en 804. logne de Notre-Dame à Aix

11. Urolpe, quitta son évêché la – Chapelle, et chapelain de en 805 pour devenir évêque ré- l'empereur Henri in. Il fut chassé gionnaire , prêchant la foi dans de son évêché, parce qu'il teles provinces de Pannonie , Hon- nait le parti du pape Grégoigrie et Moravie.

re vu, dont il était légat dans 12. Hatton , mort en 817. l'Allemagne, contre l'empereur 13. Réginaire, mort en 840. Henri iv. Il fonda l'abbaye de 14. Hardovic, mort en 866. Gotweig en Autriche, où il fut 15. Hermenric, inort en 875. enterré en 1091. 16. Engelmarc, mort en 898. 28. Uldaric, comte d'Heffer,

17. Winechinde ou Wiching, grand prévôt d'Ausbourg , mort auparavant évêque de Neytra en 1124. en Hongrie, fut mis en 898 sur 29. Regiman, mort en 1141. le siége de Passau par Arnould, 3o. Reginbert, comte de Pieroi de Bavière, duquel il était helstain , mort l'an 1147. chancelier. Il fut déposé dans 31. Conrad , fils de S.-Léoun synode tenu en goo par Diet- pold, marquis d'Autriche , frère mar, archevêque de Saltzbourg, d'Othon, évêque de Frisingue, et obligé de retourner à son pre

était abbé de Sainte-Croix, ormier évêché de Neytra.

dre de Câteaux, en Autriche, 18. Richaire , fut mis en goo lorsqu'il devint évêque de Passur le siége de Passau par l'ar- sau. Il fut transféré en 1164 à chevêque Dietmar.

l'évêché de Saltzbourg, où il 19. Burchard, succéda à Ri- mourut quatre ans après. chaire en 903, et inourut en 915. 32. Rupert, intrus première

20. Gumbols , mort en 931. ment par l'empereur Frédéric i,

21. Gérard obtint de nou- schismatique, puis réconcilié au veau le pallium avee le titre saint-siége, mort en 1165.

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