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imprimé à Cologne en 1487, et ailleurs. Ilavait fait aussi un commentaire sur les quatre évangiles, et une chronique jusqu'à l'an 1383, qui n'ont pas été imprimés. M. Baluze a donné des abrégés des Vies des papes d'Avignon, composées par cet auteur, qui a vécu, selon quel ques-uns, jusqu'à l'an 1436. (Dupin, Biblioth., quatorzième siècle, p. 299. )

PIERRE D'OSMA, professeur de Théologie à Salamanque, dans un traité de la confession, enseigna:

1o. Que les péchés mortels, quant à la coulpe et à la peine de l'autre vie, sont effacés par la contrition du cœur, sans ordre aux clefs de l'Église.

2°. Que la confession des péchés en particulier et quant à l'espèce, n'est point de droit divin, mais seulement fondée sur un statut de l'Église universelle.

3o. Qu'on ne doit point se confesser des mauvaises pensées, qui sont effacées par l'aversion qu'on en a, sans rapport à la confession.

4°. Que la confession doit se faire des péchés secrets, et non de ceux qui sont connus.

5°. Qu'il ne faut point donner l'absolution aux pénitens avant qu'ils aient accompli la satisfaction qui leur a été enjointe.

6°. Que le pape ne pouvait remettre les peines du purgatoire. 7°. Que l'église de la ville de Rome pouvait errer dans ses décisions.

8°. Que le pape ne peut dispenser des décrets de l'Église universelle.

9°. Que le sacrement de pénitence, quant à la grâce qu'il produit, est un sacrement de la loi de nature, nullement établi dans l'Ancien et dans le Nouveau-Testament.

Alphonse Cavillo, archevêque de Tolède, qui avait assemblé les plus savans théologiens de son diocèse, condamna ces propositions, comme hérétiques erronées, scandaleuses, mal sonnantes; et le livre de l'auteur fut brûlé avec sa chaire.

Sixte iv confirma ce jugement en 1479. On ne voit point que Pierre d'Osma ait fait secte. (D'Argentré, Collect. judic., t. 1, p. 146.)

PIERRE DE BAUNIQUEL, ainsi nommé du bourg où il naquit, était religieux de l'Ordre de Saint-Augustin, et fut évêque de Neustadt vers l'an 1410. C'était un des hommes de son temps qui possédaient le mieux l'Écriture; il composa une Histoire de l'Ancien et du Nouveau Testament, des commentaires sur les Proverbes de Salomon, l'Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, etc. (Trithême, de Script. eccl.)

PIERRE (B.), de l'Ordre des Frères Précheurs, naquit à Palerme, capitale de Sicile, le 1er d'août 1381. Son père, nommé Ardouin Jérémie, célèbre jurisconsulte, qui exerçait auprès de la reine Marie, fille de Frédéric II, la charge de procureur

fiscal, et sa mère Constance de Néri, originaire de Gènes, l'un et l'autre non moins distingués par leur probité et l'intégrité des mœurs, que par les richesses et leur noblesse, s'appliquèrent à élever chrétiennement ce premier fruit de leur mariage. Le jeune Pierre, docile à leurs instructions, donna dès ses plus tendres années les plus belles espérances. Ayant fait avec succès ses premières études à Palerme, il fut envoyé en Lombardie pour y étudier les lois. Il n'était encore que dans sa dixhuitième année, et déjà ses progrès dans les sciences lui avaient acquis une grande réputation. Ebloui par ces éloges, et enflé du désir de mériter un rang distingué entre les savans de son siècle, Pierre négligeait ses exercices de piété. Mais le Seigneur, qui voulait le placer un jour parmi ses saints, l'appela à son service d'une manière si sensible, que le pauvre jeune homme, tout tremblant et soumis, s'écria d'abord comme saint Paul & Seigneur, que vous plaît-il que je fasse? » Dès ce moment, résolu de suivre Jésus-Christ par la pratique des conseils évangéliques, il se dévoua à une austère pénitence. Quelques mois après, il prit l'habit de saint Dominique, dans le couvent de Saint-Nicolas, l'an 1400, ayant à peine commencé sa vingtième année., Son attention continuelle à atteindre la perfection de son état, le mit bientôt après en état de

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travailler avec fruit au salut des âmes. Pendant plus de quarante-cinq ans qu'il annonça la parole de Dieu, ses discours et ses exemples furent également efficaces pour la conversion des pécheurs, l'instruction des ignorans, le soutien des faibles et la consolation de tous. Ce ne fut pas seulement dans la ville de Bologne, ni dans la seule Lombardie, que Pierre de Palerme prêcha avec ce succès, mais encore dans le Milanez, le Parmésan et la Toscane. Saint Vincent Ferrier fut souvent l'admirateur de son zèle, et l'encouragea autant par ses exemples que par ses paroles, à persévérer saintement dans les fonctions de l'apostolat. Le général de son ordre l'ayant chargé, en 1427, de rétablir l'observance régulière dans les couvens de Sicile, il s'y employa avec tant de prudence et de zèle que, dans l'espace de peu d'années, il eut le plaisir de voir refleurir par ses soins la régulari té et la première ferveur dans plusieurs monastères. Son esprit de pauvreté lui fit refuser plusieurs fois des revenus considérables, des terres, des possessions et des domaines. Quoique universellement connu pour un homme des plus sages, et un théologien des plus éclairés de son siècle, on le voyait, avec édification, n'entreprendre rien de considérable qu'après l'avoir mûrement examiné avec des personnes dont il connaissait la sagesse et la droiture; c'était l'effet de sa prudence et de son

humilité. Appelé au concile de Florence par le pape Eugène Iv, il s'y fit admirer par la pureté de ses mœurs, et par l'éloquence qu'il montra en réfutant les erreurs des Grecs. Le souverain pontife lui offrit plusieurs titres d'honneur qu'il eut la modestie de refuser, il fut cependant obligé d'accepter la charge de visiteur apostolique dans le royaume de Sicile. Il en remplit les fonctions avec des fruits très-abondans. On remarque surtout qu'il avait reçu du ciel une grace particulière pour réconcilier les ennemis, faire cesser les discussions ou les discordes, et terminer les procès. Il exerça la charge de prieur dans le couvent de Palerme, aussi bien que celle de maître des novices. Dans l'une et dans l'autre, il se rendit toujours plus cher à ses frères par la douceur et la sagesse de son gouvernement. Illes aimait d'un amour de père, et leur faisait aimer la vertu encore plus par ses exemples que par ses exhortions: nul ne se plaignait, ui de ses corrections, ni de sa fermeté. Mais ses attentions ne se bornaient pas aux besoins de ses frères; les pauvres trouvaient toujours dans sa charité de quoi soulager leur indigence; il ne se contentait pas de partager son pain avec eux, il aimait aussi à les servir de ses mains, considérant Jésus-Christ en leur personne. Il se rendit, en 1444, au chapitre provincial de son ordre, assemblé à Catane, au pied du mont Gibel ou mont Etna.

Ce fut dans ce même temps qu'il dissipa par ses prières les globes enflammés, qui, sortant de cette montagne, remplissaient les airs, et menaçaient cette ville d'une ruine totale. De retour à Palerme, il reprit ses premières fonctions, et Dieu honora son ministère par la résurrection d'un mort dans l'église de SainteCite. Quelque temps après, il délivra la même ville d'une extrême disette qui faisait craindre pour la vie des habitans; et, par l'ardeur de ses prières, il leur obtint des secours trèsabondans. Diverses infirmités qu'il avait toujours dissimulées, et qu'il souffrait avec un courage invincible, en le réduisant à l'extrémité, augmentèrent le nombre de ses mérites, par la patience héroïque qu'il fit paraître au milieu des plus cruelles douleurs. Il prédit l'heure de sa mort, qui arriva le troisième jour de mars 1452, dans la soixante-onzième année de son âge. Il fut inhumé dans le couvent de Sainte-Cite, où Dieu fit connaître la sainteté et la gloire de son serviteur par les nouveaux miracles qui se firent ou à son tombeau, ou par l'attouchement d'une chaîne de fer qui, pendant plus de cinquante ans, avait été un des instrumens de sa longue pénitence. On commença dès-lors à l'invoquer, et à lui donner publiquement le titre de de bienheureux, avec lequel son nom a été mis dans le martyrologe de Sicile. Parmi les écrits que cet auteur a laissés, on trouve plu

sieurs recueils des sermons pour toute l'année et les fêtes des saints; un Traité sur la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ; un autre de la foi ou des douze articles du Symbole ; et une explication de l'Oraison dominicale, outre vingt-cinq sermons sur le même sujet. Tous ces ou vrages ont été souvent imprimés à Bresse, à Haguenaw et à Lyon. On en conserve quelques autres en manuscrit, parini lesquels doit se trouver un dictionnaire moral, cité quelquefois par l'auteur en ses sermons, et une ample collection où il avait traité des lois, des canons, et de différentes matières théologiques: Sylva rerum legalium, canonicarum et theologicarum. Antoine de Sienne, qui avait lu une partie de ces ouvrages, assure qu'ils sont remplis de lumière et d'onction. (Leand. Albert., de vir. illustr. lib. 4, fol. 145. Thom. Fazel, de rebus siculis. lib. 2, dec. 1, col. 4. Act. Sanctor., tom. I, mart. pag. 294, etc. Echard, tom. 1, pag. 810. Le P. Touron, Hist. des Homm. illust. t. 3, liv. 19, p. 304 et suiv.)

PIERRE DE SAINTE-FOIX, religieux de l'Ordre des Carmes et Anglais, fut docteur de Paris, savant professeur, habile prédicateur et inquisiteur en Angleterre contre les wicléfites. I inourut au couvent de Norvic le 8 novembre de l'an 1462. On a de lui des sermons, des commentaires sur les épîtres de saint Paul et sur celles de saint Pierre;

præconia sententiarum ; alphabetum Theologiæ; placita Theologiæ; determinationes variæ, etc. (Lucius, in bibl. carm. Pitseus, de Script. angl.)

PIERRE (Jean de la), en latin de Lapide, Allemand, nommé en sa langue Heynlin, recteur de l'université de Paris en 1469, docteur de Sorbonne, puis théologal de Bále, enfin chartreux. Il est auteur de divers ouvrages sur la grammaire, sur la philosophie et sur la Théologie, parmi lesquels il se trouve un traité intitulé: Resolutiones dubiorum circa missarum solemnia, imprimé à Padoue en 1499. (Petreius, Biblioth., p. 207. Dupin, Table des Aut. ecclés. du quinzième siècle, col. 903. Journal des Savans, 1695, p. 155 de la première édition et 126 de la seconde.)

PIERRE D'ALCANTARA (saint), religieux de l'Ordre de Saint-François, né l'an 1499 à Alcantara, ville de la province d'Estramadure en Espagne, était fils du jurisconsulte Alphonse Garavito, gouverneur de cette ville et de Murcie, de Villéla, de Sanabria. Il fut envoyé à Salamanque pour y faire sa Théologie, et prit l'habit de SaintFrançois dans le couvent de Manjarez. On l'envoya ensuite dans un couvent solitaire près de Bellevize, et de là à Badajoz, où il fut supérieur du couvent nouvellement établi. Il fut ensuite gardien du couvent de Notre-Dame-des-Anges. Le roi de Portugal Jean in le fit

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venir à sa cour; mais il n'y demeura pas long-temps, et revint à Alcantara, où il pacifia les troubles de sa province. Il y fut élu provincial en 1538. En 1542, il se retira avec quelques autres religieux de son ordre sur la montagne d'Arabida en Portugal, près de l'embouchure du Tage, où il établit une réforme qui fut approuvée en 1554 par Jules . Cette réforme fit une nouvelle congrégation dans l'Ordre de Saint-François, et saint Pierre d'Alcantara établit plusieurs couvens qui la suivirent. Ils furent distingués des autres appelés Conventuels ou les nouveaux Observantins. Saint Pierre mourut le 18 octobre de l'an 1562, après avoir fait rentrer dans les voies du salut une multitude innombrable de pécheurs, et par la force de ses discours et par l'exemple de sa vie pénitente, mortifiant sa chair innocente par toutes sortes d'austérités, souffrant la faim et la soif jusqu'à passer souvent plusieurs jours sans boire ni manger, fuyant les honneurs, cherchant les mépris, et mettant toutes ses délices à se tenir incessamment uni à Dieu par une haute contemplation. Sainte Thérèse, qu'il aida beaucoup à réformer les Garmes, avait coutume de l'appeler saint dès son vivant. Il a été béatifié l'an 1622 par Grégoire xv et canonisé en 1669 par Clément Ix. (Voyez la Vie de saint Pierre d'Alcantara, par Jean de Sainte-Marie, par Martin de Saint-Joseph, par An

toine Huart, et par le père Courtot.)

PIERRE (Corneille de la), en latin Cornelius à Lapide. (Voy. CORNELIUS A LAPIDE.)

PIERRE (Barthélemi), de Brabant, professeur à Louvain et ensuite à Douai, mort l'an 1630, âgé de quatre-vingt-cinq ans, a donné, 1o. une édition du livre de Vincent de Lerins, avec des notes, à Douai, en 1611. 2°. Un Commentaire sur les Actes des Apôtres, ibid. 1622. 3°. Définition du saint-siége sur la grâce avec des notes sur l'Épître de saint Célestin, ibid. 1616 et 1627. 4°. La Continuation du commentaire d'Estius sur saint Paul. (Dupin, Tabl. des Auteurs ecclésiastiques du dixseptième siècle, col. 1933.)

PIERRE (Jean des), bénédictin de l'abbaye d'Anchin, dans le dix-septième siècle, a publié un livre intitulé, Autorité de l'Écriture-Sainte, savoir, du texte hébreu et de la version des Septante et de la Vulgate, Douai, 1651. On a encorede lui le Calendrier Romain, ibid. 1657. (Dupin, tabl. des Aut. ecclés. du dix-septième siècle, col. 2214.)

à

PIERRE DE LA RÉSURRECTION, religieux carme de la province de Tourraine, fit profession à Nantes, en 1631, et mourut à Rennes, en 1673. On a de lui, 1o. De l'amour et de la connaissance de Jésus et de Marie, 2 volumes in-4°. 2°. Manuel des religieux. 3o. Soliloques de l'homme sage. 4°. Exer

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