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pour plus propres aux usages sacrés; et Moïse veut qu'on érige au Seigneur un autel de pierres brutes. Esdras fit faire la même chose au retour de la captivité. (Exod. 20, 25. Esdr. 5, 8.)

PIES, nom de certains chevaliers institués par le pape Pie iv, en 1560. Ils avaient la charge de porter le pape, lorsqu'il sortait en public, et étaient appelés comme tous les autres, les chevaliers dorés, parce qu'ils portaient l'épée et les éperons dorés. (Favin, Théâtre d'honneur et de chevalerie.)

PIET (Beaudouin Vander), célèbre jurisconsulte flamand, né à Gand, le 11 août 1546, d'une famille patricienne, fut le premier qui eut le titre de bachelier à la naissance de l'université de Douai. Il en fut docteur le 1er février 1574, et il était le premier professeur du droit civil, lorsqu'il mourut le 19 janvier 1609. Il avait été regardé pendant sa vie comme un oracle que tout le monde consultait; et avec justice, puisqu'il joignait à une érudition profonde un jugement solide et une vaste connaissance des coutumes et des loix de sa patrie. Il a laissé les ouvrages suivans: de fructibus; de duobus reis; de emptione et venditione; de pignoribus et hypothecis; tracta tus elegantiorum juris quæstionum; responsa juris, sive consilia. (Valère-André, Biblioth. belgic., édit. de 1739, in-4°, tom. 1, p. 120.)

PIÉTÉ ou DÉVOTION. Voy.

DEVOTION, et voyez le Caractère de la véritable et de la fausse piété, par M. de la Volpilière, à Paris, chez Est Michallet, in-12, 1685. L'auteur remarque jusqu'à vingt-six espèces de fausses piétés, et donne ensuite les marques de la véritable piété. Le Triomphe de la piété contre les abus qui s'y commettent, à Paris, chez Nicolas Pepie, 1712, in-12. Sentimens de piété, où il est traité de la nécessité de connaître et d'aimer Dieu, de l'obéissance qui lui est due, de sa sainteté, etc., et de plusieurs autres matières des plus importantes et des plus nécessaires pour la conduite des mœurs et de la vie intérieure, à Paris, chez François Babuty, 1715, in-12. Traités de piété ou discours sur divers sujets de la morale chrétienne, par M. de Sainte-Marthe, à Paris, chez Osmont, 1703, 2 volumnes in-12.

PIÉTISTE, pietista, nom de secte parmi les protestans d'Allemagne, Les piétistes sont des sortes de luthéricos qui se distinguent du commun par des sentimens particuliers d'une piété mystique, outrée et guindée. Ils croient, comme les donatistes et les hussites, que l'ef. fet des sacremens dépend de la probité du ministre; que l'état de grâce est une possession réelle des attributs de Dieu, et une véritable déification; que les créatures sont des émanations de la substance de Dieu; que nulle erreur ne nuit au salut, pourvu que la volonté ne soit

point déréglée; que la grâce prévenante et naturelle, et que la volonté commence l'ouvrage du salut; qu'on peut avoir la foi sans aucun secours surnaturel; que tout amour de la créature est mauvais; qu'un chrétien peut éviter tous les péchés; qu'on peut, dès cette vie, posséder le royaume de Dieu, et la béatitude des saints. Ils méprisent la juridiction ecclésiastique, la théologie scolastique, et n'estiment que la contemplation et la théologie mystique. Ils renouvellent aussi les erreurs des origénistes et des anabaptistes, et s'étudient à en imposer aux simples par un extérieur de piété. Schwenfeld avait ébauché le plan du piétisme, et Weigel l'avait perfectionné. Il fut long temps oublié; et ce ne fut que vers le milieu du dix-septième siècle qu'il se renouvela dans les universités luthériennes. En 1661, Théophile Broschbandt, diacre de l'église de Rostock, au duché de Mechelbourg, et Henri Muller, docteur de la même université, le ressuscitèrent entièrement. Le docteur Spenher, et Jean Horbs, l'un à Francfort, l'autre à Traerbach, suivirent les traces des piétistes de Rostock. Cette secte est aussi répandue en Hollande. Voyez l'ouvrage intitulé: Manipuli observationum antipietisticarum; examen theologiæ novæ et maximè celeberrimi Domini Poiret, ejusque magistræ Mad. de Bourignon à Jo. Wolfango Jagero, cancellario tubingensi, à Tu

binge, 1707, in-8°. (Le père Catrou, Histoire des trembleurs, liv. 3.)

PIETREQUIN DE GILLAY, né à Langres, de la société littéraire militaire de Besançon, a donné l'Histoire civile et ecclésiastique de Langres, 2 vol. in-4°.

PIETRE (Charles), de SaintBenoît, religieux carme. Nous avons de lui la vraie et la fausse religion par forme d'entretiens entre un religieux et un protestant qui, doutant de sa religion, médite son retour dans l'Eglise romaine, par le R. P. Ch. Pietre de Saint-Benoît, ancien professeur en Théologie, ex-prieur et affilié au grand couvent et collége royal des carmes de Paris, in-12. (Journal des Savans, 1728.)

PIGEON. (Voy. COLOMBE et COLOMBIER.)

PIGHIUS (Albert), natif de Campen dans les Pays-Bas, prit le degré de bachelier à Louvain, et celui de docteur à Cologne. Il se rendit habile dans les mathé matiques et dans la Théologie. Le pape Adrien vi, qu'il avait accompagné en Espagne, avant qu'il fût cardinal, le fit venir à Rome, et lui donna de grandes marques d'estime, aussi bien que Clément vu et Paul mourut à Utrecht, où il était prevôt de l'église de Saint-JeanBaptiste, le 29 décembre 1542. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages. 19. Un Traité du jour de la célébration de la fête de Pâque, et de la restitution du

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calendrier. 2°. Un Mémoire pour Bibl. seizième siècle, part. 3, trouver juste les solstices et les pag. 566 et suiv. ) équinoxes. 3o. Une Apologie con- PIGNATELLI (Jacques), doctre l'astronomie de Marc de Be- teur en Théologie et en droit nevent, moine célestin, avec dans le royaume de Naples, a une défense de l'astrologie con- publié, en in ou 1712, à à tre les faiseurs d'almanachs, et Porto - Ferrajo, 2 volumes quelques autres ouvrages de in-folio, sous ce titre : Jacobi mathématiques. 4o. Un Traité de Pignatelli Ecriptaleis in salenla hiérarchie ecclésiastique, di- tinis sacr. Theolog. ac J. U. visé en six livres. 5o. Dix livres doctoris novissimæ consultatiodu libre arbitre et de la grâce nes canonicæ præcipuas controcontre Calvin, imprimés à Colo- versias quæ ad fidem ejusque gne, en 1542. 6o. Un Traité de regulam spectant , in quibus erla messe contre les luthériens. rores atheorurn , infidelium , 7o. Une Apologie contre les ca- schismaticorum, hæreticorum lomnies de Bucer. 8o. Un Traité et aliorum ecclesie catholicce sur les controverses agitées à hostium referuntur et repellunRatisbonne, imprimé à Cologne tur , præsertimque illas quæ en 1545. 9o. Un ouvrage sur les circa S. inquisitionis tribunal moyens d'apaiser les contro- versantur. Ubi de inquisitoribus, verses de religion, imprimé à eorumque officialibus et minisCologne, en 1572. 10°. Trois tris, de reis in quos jus et protes lettres dans les Epistolæ claro- tatem habent deque penis pro rum vivorum, recueillies par casuum varietate istis infligenGabbema. Cet auteur avait plus dis et quàm plurima alia ad hoc de lecture et d'érudition que de argumentum facientia complecjustesse d'esprit et de discerne- tentes. ment. Son style est moins bar- Cet auteur avait déjà donné bare, que celui des scolastiques au public 10 volumes sur les et des controversites. Il ne pense matières canoniques; il y a dans pas comme saint Augustin et

volumes

trois cent saint Thomas sur les matières trente-deux consultations sur de la prédestination et de la la foi chrétienne, et sur les difgrâce, et sur celles qui regardent férentes sortes d'hérésies qui la la cour romaine. Il est le plus combattent; il s'étend fort au outré de tous les ultramontains, long sur l'inquisition établie en prétendant que les rois tiennent Italie et en Espagne. (Journal leur autorité du pape, et que le des Savans, 1712, pag 348 de pape ne peut jamais devenir hé- la première édition et 306 de la rétique ni être déposé en aucun seconde.) cas, fût-il incorrigible et scan- PIGNEROL, Pinarolium, ville daleux. (Paul Jove, in elog. doct. épiscopale de Piémont, sous la Valère-André, Bibl. belg. Dupin, métropole de Turin, est située

ces

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sur le Cluson, à l'entrée de la cata; symbolicarum epistolarum vallée de La Pérouse; elle est pe- liber; miscella elogiorum, acclatite, mais fort peuplée. Il y mationum, adlocutionum, epiayait une abbaye de l'Ordre de taphiorum et inscriptionum; le Saint-Benoît, fondée en 1064, origine di Padoua; l'Antenore; qui a été érigée en évêché en commentaria in Alciatum; qua1748. Il y a à Pignerol plusieurs tre-vingt-seize de ses lettres , maisons religieuses; des domi- écrites en italien, ont été insénicains, des capucins, etc. rées dans le recueil intitulé :

Le premier évêque a été Jean- Lettere d'uomini illustri, imBaptiste d'Orlié, prélat autant primé à Venise en 1744, in-8°. recommandable par sa science, ( Thomasini, in vit. Pign. et in par son zèle et par sa tendre elog. doctor. ) piété, que distingué par son PILA, héb., quibroie, qui pile, illustre naissance, qu'il tirait des du mot cathasth, ville de Palesmarquis de Saint-Innocent en tine. Ululate, habitatores Pilæ: Savoie. Il était auparavant cha- Jettez des cris de douleur, habinoine régulier du chapitre de tans de Pila, dit Sophonie (1, Supergue , et ensuite abbé com- 11). L'hébreu porte habitatores mendalaire de l'ancienne abbaye Machtes, et quelques-uns prédes chanoines réguliers d'Oulx tendent que le prophète parle (aujourd'hui sécularisés) 'et sei- ainsi à cause du ravage qu'allait gneur temporel de Chaumont. faire Samson en ce lieu, après Le roi de Sardaigne le nomma avoir tiré par le secours de Dieu, premier évêque de Pignerol, en de l'eau d'une dent mâchelière, 1748. Il fut sacré à Rome, au ou d'un rocher qui en avait la mois de mai 1749, et prit pos- forme. D'autres pensent que Sosession de son siége le 29 juin phonie a en vue Jérusalem , ой suivant.

devaient être comme broyés ceux PIGNORIUS (Laurent), cha- qui s'y rencontreraient au temps noine de Trévise, né à Padoue de sa prise par Nabuchodonosor. le 12 octobre 1591, savait les (Dom Calmet, Dictionn. de la belles - lettres et le droit. Il

Bible.) mourut l'an 1631 , et laissa , de PILATE, grec, qui contraint, servis et eorum apud veteres mi. qui lie, du mot pileo. Les uns nisteriis ; mense isiacæ, seu ont cru qu'il était de Rome, du velutissimæ tabulæ æneæ sacris moins d'Italie; d'autres ont pensé AEgyptiorum simulacris cælatæ qu'il était du Dauphiné. Quoi explicatio, cum auctuario de va- qu'il en soit de son origine, il riis veterum hæreticorum amu- fut envoyé gouverneur en Judée letis, ex antiquis gemmis et si- du temps de Tibère, et son cagillis ; magnæ deum matris et ractère violent y causa du trouAttidis initia, ex vetustis monu- ble, dès le commencement de mentis, tornaci eruta et expli- son gouvernement,

à l'occasion

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des drapeaux chargés de l'image fut toujours satisfaite dans son de l'empereur, qu'il voulut faire point principal; c'était la mort porterà Jérusalem, contre la con- du Sauveur. Pilate permit aussi descendance qu'on avait eue jus à Josephı d'Arimathie d'ensevequ'alors pour les Juifs. Il s'en lir le corps de Jésus, et refusa fit encore un second au sujet de se charger de le faire garder; des boucliers d'or qu'il s'avisa mais, encore une fois, il était de consacrer à Tibère dans la mort, et sa qualité de juge eximaison d'Hérode , ce qui lui geait qu'il s'opposât à cet atten

à attira une vive réprimande de lat. la part de l'empereur.

Environ un an après la mort Saint Luc (13, 1, 2, etc.) de Jésus-Christ, il entreprit de nous apprend que Pilate avait faire conduire des eaux à Jérumêlé le sang de quelques Gali- salem par un acqueduc, et, pour léens avec leurs sacrifices. Quel- l'exécution de cette entreprise, ques-uns croient que ces Gali- il s'empara du sacré trésor; ce léens étaient les disciples d'un qui ayant excité une sédition, cerlain Judas-le-Galonite , qui Pilate fit faire main basse sur la enseignait que les Juifs étaient multitude sans distinguer l'in : exempts de payer le tribut aux nocent du coupable. Un autre princes étrangers ; et d'autres trait de violence, ayant suivi ccpensent que c'étaient des Sama- lui-ci, donna lieu de porter des ritains que Pilate tailla en pièces, plaintes à Vitellius, gouverneur comme ils se disposaient à mon- de Syrie, contre Pilate. Vitellius, ter sur le mont Garizim , où un en conséquence, envoya en Jucertain imposteur leur avait dée Marcellus son ami, et donna promis de leur découvrir des ordre à Pilate de se rendre à trésors; mais ni l'un, ni l'autre Rome pour rendre compte de sa de ces sentimens n'a de certitude, conduite à Tibère. On ne sai! ce dernier événement n'étant pas le détail de ce qui arriva à arrivé qu'après la mort de Jé- ce gouverneur ; mais on tient sus-Christ, et le premier étant qu'il fut relégué à Vienne en avancé sans preuve.

Dauphiné, où il se tua lui-même Tout le monde sait combien de désespoir. (D. Calmet, Dicpeu de fermeté Pilate fit voir lionn. de la Bible. ) dans le cours de la passion de Comme c'était une coutume Jésus-Christ, avec quelle lâclie- inviolablement observée par les té au coniraire il l'abandonna à gouverneurs d'avertir l'empela volonté des Juifs, contre le reur de ce qui arrivait de noutémoignage même que sa con- venu et d'extraordinaire dans science l'avait obligé de rendre l'étendue de leur province, Pià son innocence. Il en moutra lale ne manqua pas de faire sadavantage au sujet du titre de voir à Tibère le bruit qui s'était la croix ; mais l'envie des Juifs répandu dans la Palestine , lou

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