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de la rue Saint-Honoré, où il a coulé le reste de ses jours dans la prière, l'étude, la méditation des Saintes-Écritures, l'exercice du ministère de la confession et de la prédication, et les œuvres de charité. Il mourut au mois de janvier de l'année 1709 en odeur de sainteté, après avoir dit la messe, et passé la matinée dans son confessionnal le jour même de sa mort. On a de lui, 1o. quæstiones agitatæ inter thomistas et molinistas modo resolutæ scholastico, rythmic is versibus decantatæ, à Lyon, 1666, in-12. 2°. Cursus philosophicus thomisticus, etc. à Lyon, 1670, cinq tomes in-12. 3o. Summa angelica sancti Thomæ Aquinatis compendium resolutorium, à Lyon, 1680, in-12. 4°. La Vie de la mère Madeleine de la Sainte-Trinité, fondatrice

de l'Ordre de Notre-Dame de Miséricorde, à Lyon, 1680. 5o. La Clef du pur amour, etc. à Lyon, 1682 et 1685, in-12. 6o. L'Oraison du cœur ou la manière de faire l'oraison parmi les distractions les plus crucifiantes de l'esprit, à Paris, 1683, in-12. 7°. Retraite sur le pur amour, ou pur abandon à la divine volonté, à Paris, 1684, in-12. 8°. Les trois différentes manières pour se rendre intérieurement Dieu présent, à Paris, 1685. 9°. La Vie cachée, etc. à Paris, 1685, in-12. 10°. Un traité intitulé, le plus Parfait, où il explique quelle est, de toutes les voies intérieures, celle qui peut le plus contribuer à glorifier Dieu et à

sanctifier l'âme. On a encore du père Piny un grand nombre d'actes de foi, d'adoration, etc. de pratiques diverses, de prières, etc. le tout imprimé séparément en feuilles volantes. (Le P. Echard, Scrip. ord. Prædic. tom. 2, pag. 772. Le père Touron, Homm. illustr. de l'Ordre de Saint-Dominique, t. 5, pag. 774 et suivantes.)

PINITE (saint), évêque de Gnosse ou Cinose dans l'ile de Crète, au second siècle, se rendait recommandable surtout par son zèle à établir ou à maintenir la pureté de la foi et des mœurs, et par sa vigueur épiscopale envers les hérétiques et les pécheurs. C'était là son caractère particulier. L'Eglise l'honore le 10 octobre. Eusèbe dit de lui, que c'était un des premiers hommes de l'Église pour

sa doctrine. Il avait écrit une lettre à saint Denis de Corinthe, qui était regardée comme un monument considérable de l'antiquité, et qui l'a fait mettre au rang des écrivains ecclésiastiques. (Eusèbe, hist. 1. 4, c. 21 et 23. Baillet, tom. 3, 10 octobre.)

PIO DE SAVOYE (Albert), prince de Carpi en Italie, dans le seizième siècle, était un homme également pieux et savant. Il se réfugia en France, lorsque la ville de Rome fut prise en 1527 par l'armée de CharlesQuint, et mourut à Paris au mois de janvier 1530. Il a laissé divers ouvrages, entre lesquels il y en a un contre Luther, et un

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contre Erasme. Celui-ci, divisé crivit au concile de Chalcédoine. en vingt-trois livres, fut impri- 3. Sabbas , souscrivit à la letmé à Venise et à Paris, l'an 1531. tre du concile de Cyzique à l'em(Paul Jov. Sponde , etc.) pereur Léon , en 458. (Or. chr.

PIOMBINO, Populonia , an- t. 1, p. 780.) cien évêché d'Italie. ( Voyez PIPERNO ou PRIVERNO , Massa.)

ville d'Italie , dans la campagne PIONE, prêtre et martyr de de Rome, bâtie après la destrucSmyrne, dans le troisième siè- tion de l'ancien Privernum. Il y cle, employa les grands talens avait un évêchéqui, à cause de sa qu'il avait pour la parole et la pauvreté, fut uni à celui de Terpersuasion avec tant de succès , racine. La cathédrale de l'Asqu'il convertit un nombre pres- somption s'y est conservée. Cette que infini de païens, et qu'il af- ville contient cinq mille maifermit beaucoup de chrétiens sons partagées en cinq paroisses, que la tempête des persécutions et quatre maisons religieuses. ébranlait. Il fut pris l'an 250, L'abbaye de Fosse-Neuve , de et conduit à la place publique, l'Ordre de Cîteaux, est située où il fit un grand discours aux dans son voisinage. Cette abbaye gentils et aux Juifs, pour les ex. a donné un pape et trois cardiciter à penser sérieusement au naux à l'Église. jugement dernier et aux effets

Evéques de Piperno. de la vengeance divine. Il fut ensuite mis en prison, éprouvé 1. Eleutherius, souscrivit au par une rude question , et enfin concile de Rome , sous le pape brûlé vif. Les Grecs font sa Eugène i, en 826. fête le 11 de mars, et les La- 2. Martin, au concile qui se tins le premier de février. Avec tint à Rome contre Jean, archelui souffrit un autre prêtre nom- vêque de Ravenne, en 861. mé Métrodore. (Eusebe, dans 3. Maïus, au concile tenu sous son Histoire. Tillemont, au troi- Léon iv, en 893. sième tome de ses Mém. ecclés. 4. Benoît, aux conciles tenu Baillet, t. 1, 1er février.) sous Jean xv, en 993.

PIONIA , ville épiscopale de 5. Pierre, envoyé en France , l’Hellespont, sous la métropole sous le pape Serge iv, en 1010 , de Cyzique, au diocèse d'Asie, assista aux conciles de Rome, en a eu pour évêques :

1015, et 1029. (Ital. sacr. tom. 1. Aetius, souscrivit au con

col. 160.) cile d'Ephèse. C'est un de ceux PIPEWEL en Angleterre. Il y qui prétendaient qu'on ne fit eut un concile l'an 1189, sur point l'ouverture du concile quelques différends entre les arant l'arrivée de Jean d'An- évêques. (Reg. 28. Lab. 10. tioche.

Hard. 6. Angl. 1.) 2. Eulalius , assista et sous- PIPIN ( François ), religieux

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10,

I

de l'Ordre des Frères Prêcheurs, de lui, 1o. des thèses de Saül per musicam curato, ad i Samuel. 16, 14. 2o. De fide aliená. 3°. Arcana bibliothecæ thomanæ lipsiensis sacra retecta; à Leipsick, 1703, in-8°. 4o. Memoria centum theologorum, nostrá ætate clarissimorum; à Leipsick, 1705 et 1707, in-8°. 5o. Epist. ad Thomam Crenium, de iterata et solida pupillæ evangelicæ defensione, aliisque à D. Matthæo hoc publico nomine compositis libris. 6o. Mosis de termino ætatis humanæ effatum, etc. (Supplément Français de Basle.)

au quatorzième siècle, voyagca pendant plusieurs années, à commencer à l'an 1320, dans la Palestine, l'Égypte, la Syrie et à Constantinople. Il a laissé en latin une relation de ses voyages, où il décrit principalement les lieux dignes de vénération, qu'il a visités. Cet ouvrage est manuscrit dans la bibliothèque du duc d'Est. Pipin est aussi le traducteur latin de l'Histoire des états et des couronnes des pays orientaux, du célèbre Marc Paul de Venise, qui avait été composée d'abord en vénitien; et de l'Histoire de la conquête de la Terre-Sainte, écrite en français par Bernard le Trésorier, auteur qui vivait au commencement du treizième siècle. On trouve dans le tome septième du Rerum italicarum, de M. Muratori, la version latine de cet ouvrage faite par Pipin. Il est encore auteur d'une chronique qui remonte jusqu'à l'ori gine des rois de france, et va jusqu'à l'an 1314. M. Muratori, dans le neuvième tome du Rerum italicarum, a publié la partie de cette chronique qui commence à l'an 1176. (Journal des Savans, 1733, p. 37 et 154.)

PIPPING (Henri), luthérien, docteur en Théologie, premier prédicateur de la cour, et premier membre de l'église et du consistoire de Dresde, naquit à Leipsick, le 2 janvier 1670, et mourut le 22 avril 1722. Il était un des collecteurs des acta eruditorum de Lepsick. On a encore

PIPRE (Louis le), natif de la Bassée, vivait dans le dix-septième siècle. Il était déjà prêtre, lorsqu'il entra chez les capucins où il prit le nom de Bonaventure. Il est auteur du livre intitulé, Parochophile, sur les quatre principaux devoirs dus aux paroisses, imprimé en 1634. (Dupin, Bibl. des Aut. ecel. du dix-septième siècle.)

PIRMIN (saint), fondateur de plusieurs monastères, abbé et Chorévêque en Allemagne, dans le huitième siècle, alla à Rome recevoir sa mission du pape Grégoire 11, vers l'an 726, pour prêcher dans la Souabe, l'Alsace, le pays des Suisses, la Bavière, la Franconie et le Palatinat. Il convertit un très-grand nombre de païens et de mauvais chrétiens, bâtit ou rétablit plusieurs monastères, et entre autres celui de Richenow dans une île du Rhin, appelée Ow, au-dessus de Constance, dont il fut le pre

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mier abbé. Il choisit pour sa dernière demeure le monastère de Hornbach qu'il avait bâti dans un lieu nommé Gomond sur le confluent des rivières de la Sarre et de Bliesse, et qui fut depuis appelé, de son nom SaintPirmin, mais qui ne subsistiat plus. Ce fut là qu'il mourut dans les austérités de la pénitence le 3 de novembre de l'an 758. (Dom Mabillon, troisième siècle bénéd. part. 2. Baillet, t. 3, 3 novembre.)

PIROT (Edme), docteur de Sorbonne et professeur en Théologie, chanoine et chancelier de l'église de Paris, naquit à Auxerre le 12 août 1631, de Guillaume Pirot, avocat en cette ville. Il remplit avec distinction la charge de professeur en Théologie, et mourut à Paris le 4 août 1713. On trouve imprimé de lui, 1o. le discours latin qu'il fit en 1669, à l'ouverture des écoles de Sorbonne, et qui a été publié à Paris, en 1670. 2°. Une Lettre à Léibnitz sur la tolérance des religions, rapportée par M. Pélisson, dans son Traité sur la tolérance. 3o. Un Jugement sur la baguette divinatoire qui se trouve dans le Traité du père le Bran, sur cette matière. On lui attribue quelques autres ouvrages manuscrits, comme un Mémoire sur l'autorité du concile de Trente en France, dont parle Bossuet, dans ses œuvres posthumes, in-4°, tom. 1; corrections et changemens faits au livre de M. le Tourneux, inti

tulé: Abrégé des principaux traités de Théologie, etc. (Papillon, Biblioth. des Aut. de Bourgogne. M. Lebeuf, Mémoires pour servir à l'histoire ecclé. siastique et civile du diocèse d'Auxerre, tom. 2, pag. 522 et 523, in-4°. Journal des Savans, 1692 et 1693.)

PIROMALLI ou PIROMALLUS (Paul), dominicain, natif de Calabre, ayant appris les langues orientales, fut envoyé dans les missions d'Orient. Il demeura long-temps en Arménie où il eut le bonheur de ramener à l'Église catholique un grand nombre de schismatiques et d'Euthychiens, et le patriarche même qui l'avait traversé et maltraité. İl alla aussi dans la Géorgie et dans la Perse, puis en Pologne en qualité de nonce du pape Urbain vin, pour y apaiser les troubles causés par les disputes des Arméniens. Piromalli réunit les esprits; et, retournant en Italie, il fut pris par les corsaires qui le menèrent à Tunis. Ayant été racheté, il alla à Rome d'où le pape le renvoya en Orient. Il y fut archevêque de Naxia, en 1655; et, après avoir gouverné cette église pendant neuf ans, il revint en Italie où il fut chargé de l'église de Bisignano, le 15 décembre 1664, et où il mourut trois ans après, en 1667. Il est auteur de plusieurs ouvrages de controverse et de Théologie; de deux dictionnaires dont l'un est latin - persan, et l'autre arménien-latin; d'une gram

a

maire arménienne, et d'un di- il prétend faire voir que les ar- . rectoire estimé

pour la correc- chidiacres n'ont point droit de tion des livres arméniens. visite dans les prieurés. Ce livre

PIRRUS (Roch), de Netinum, est singulier en toutes manières; célèbre historien de Sicile, na- on n'y marque, ni le nom de quit en 1577. Il fut docteur de l'imprimeur, ni le lieu, ni l'anCatane, chapelain de Philippe iv, née de l'impression. Il n'y a, ni chanoine de Palerme et tréso- approbation, ni privilége, ni rier de la chapelle royale, pro- avertissement, ni préface ; il est tonotaire apostolique, abbé, au- intitulé : Traité historique et mônier du roi, et enfin arche- dogmatique des priviléges et vêque de Palerme, où il mourut et exeinptions ecclésiastiques. le 8 septembre 1651. On a de Quoique l'auteur de cet ouvrage lui, 10. Notitiæ siciliensium ec- ait voulu déguiser le lieu de clesiarum , à Palerme, 1630 et l'impression, on sait qu'il fut 1633, in-fol., considérablement imprimé à Luxembourg, chez augmenté sous ce nouveau titre, Chevalier. Dom Pisant aurait Sicilia sacra, disquisitionibus pu se dispenser de le donner au et notitiis illustrata, libris qua- public sans lui faire aucun tort. tuor, etc. à Palerme, 1644 et Les raisonnemens en sont faux, 1647, in-fol., 3 vol. 2o. Annales et les expressions n'en sont panormitani. 3o. Synonyona. 4o. point naturelles; le style n'est Historia del glorioso San-Cor- ni pur, ni élevé. ( Dom Lecerf rado. (Bibliotheca sicula.) de la Viéville, dans sa Biblio

PISA ou PISANUS (Alphonse), thèque historique et critique jésuite, natif de Tolède en Es- des auteurs de la congrégatiou pagne, enseigna la philosophie de Saint-Maur, p. 406 et suiv.) et la Théologie à Rome, en Al

PISCINE PROBATIQUE, où lemagne et en Pologne où il on lavait les brebis et les moumourut à Kalich, en 1598, après tons que l'on devait immoler avoir publié divers ouvrages, dans le temple. Probatique Concilium nicænum; de absti- vient du grec probaton, une brenentid et continentid; de quæs- bis. (Voyez Beth-ZDA ou Beth tionibus fidei controversis; etc. Zaida.) (Ribadeneira et Alegambe, de PISE, Pise, ville archiepisscript societ. Jes. Nicolas-An- copale d'Italie, et capitale du tonio, Bibl. hisp.)

Pisan, est située à dix-huit lieues PISANT (Louis),

bénédictin au couchant de Florence, dans de la congrégation de Saint- une grande plaine fertile en blé Maur, naquit à Sasserot, village et en très-bons vins, vers l'emsitué à deux lieues de l'abbaye bouchure de la rivière d'Arno de Fécamp, l'an 1646. On a de qui la divise en deux parties lui un recueil de lettres impri- jointes par trois ponts. Pise a mé en 1708, et un ouvrage où été une république puissante,

a

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