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effet dans l'espace d'un mois.

Le Messie est souvent désigné sous le nom de pasteur, et Jésus-Christ se nomme lui-même le bon pasteur, en décrivant de suite les qualités du pasteur et du mercenaire. (Jérém. 23, 4, 5. Zach. 13, 7. Joan. 10, 11, 12, etc.)

PASTEUR, dit d'Aubenas ou de Sarrate, cardinal et archevêque d'Embrun dans le quatorzième siècle, était natif de Sarrate en Vivarais. Il se fit religieux de Saint-François à Aubenas, d'où il fut envoyé à Paris', où il prit le bonnet de docteur. Benoît x11 le fit évêque d'Assise, en 1337, et quelque temps après il fut fait archevêque d'Embrun. Clément vi le créa cardinal, en 1350, et l'employa souvent. Il mourut à Avignon le 10 octobre 1356. Il avait écrit une histoire ecclésiastique de son temps, et quelques autres ouvrages. (Wading, in Annalib. min.)

PASTEUR APOSTOLIQUE. (Voyez Ducos dans le supplément à ce dictionnaire, qui est à la fin du cinquième tome. Voyez aussi le Traité du ministère et du devoir des pasteurs dans le Pastoral de saint Grégoire le Grand; le Pastoral de Limoges, où l'on explique les devoirs des pasteurs; le Traité du ministère des pasteurs en ce qui regarde l'instruction de leur peuple, par M. Treuvé; le Traité des devoirs d'un pasteur qui

veut se sauver en sauvant son

peuple, par M. Collet.)

PASTILLIERS, pastillarii.

C'est ainsi que l'on appellait par dérision les ministres luthériens de Souabe, qui, vers le milieu du seizième siècle, décidèrent parmi eux que le corps de JésusChrist était dans le pain au sacrement de l'Eucharistie, comme la viande dans un pâté. (Pratéole, tit. Pastillarii.)

PASTOPHORIA. Ce terme est grec, et dérive de pastos oupastas, qui signifie un de ces voiles qu'on mettait aux portes des temples, surtout en Egypte. Les prêtres qui avaient soin de lever ou tirer ce voile, étaient appelés pastophores, et les appartemens où ils logeaient, joignant le temple, pastophoria. On ne trouve ce nom dans le texte latin de l'Écriture qu'au premier livre des Machabées, ch. 4. v. 38 et 57. Au lieu de pastophoria, on trouve quelquefois gazophilacia, pour signifier ces mêmes logemens des prêtres. (Ezéchiel, 40, 17, etc.)

PASTOR, évêque du cinquième siècle, n'est connu que par un petit livre de sa façon, qui contenait, en forme de symbole et de sentences, presque tout ce que l'on peut croire pour être catholique. Cet ouvrage ne subsiste plus. (Gennade, de script. eccles. Dupin, Bibl. des Aut. ecclés., cinquième siècle.)

PASTOR (Melchior) fleurit, vers l'an 1660. On a de lui, 1o. Traité de la juridiction ecclésiastique des cas privilégiés et communs, et des appellations comme d'abus, à Aix, en 1656. 2°. Traité des bénéfices et des

censures ecclésiastiques, ibid. 1660. (Dupin, Table des Aut. ecclésiastiques du dix-septième siècle, col. 2225.)

PASTORIUS (Joachim), de Hirtenberg, était natif de GrandGlogaw en Silésie. Il se fit rece. voir docteur en médecine, et fut revêtu du titre de professeur honoraire à Elbing et à Dantzick. Il quitta le socinianisme, qu'il professait, pour embrasser la religion catholique, et devint protonotaire apostolique, chanoine de Warmie et de Chelm, doyen et official général de Dant zick, historiographe, secrétaire et commissaire du royaume de Pologne. Il mourut à Fravenburg en Prusse le 26 décembre 1681, dans la soixante-onzième année de son âge. On a de lui, 1o. Theodosius magnus, seu vita illius excellentis imperatoris, ejusdem character virtutum variis coloribus adumbratus, Petri Matthæi considerationes politicæ super vitá Nicolai Neovilli Villa-regii, Regum christianorum ministri, è gallico verse, per eumdem Pastorium, le tout en un vol. in-8°. imprimé à Jéna, eu 1664. 2o. Florus polonicus, seu polonica historic epitome, à Lecho, primo principe polono ab anno Christi 550 ad annum 1660, Gedani 1679, in4°. 3°. Historiæ polonce plenioris partes duæ, ubi de Uladislai iv, regis extremis, secutoque inde interregno, et Joannis Casimiri electione, coronatione, et variis expeditionibus, ab anno 1647, ad annum 1651. Acce

dit dissertatio de originibus sarmaticis, à Dantzick 1685, in-8°. 4°. Bellum schytico-cosaïcum, seu de conjuratione Tartarorum, Cosacorum et plebis russica contra regnum Poloniæ, à rege Joanne Casimiro, profligata annis 1649, 1650 et 1651, narratio, à Dantzick 1659, in-4°. 5o. Differentiæ inter politicam genuinam ac diabolicam, cum nonnullis actis publicis et articulis pacis inter ambas coronas inite; ex gallico in latinum translata à Joachimo Pastorio, à Amsterdam 1659, in-12. 6o. Joannis Crelii ethica aristotelica, etc., cum vitá auctoris à Joachimo Pastorio conscripta, etc., Cosmopoli 1681, in-4°. 7°. Tacitus germano-belgicus. Orationes, panegyrici, poemata, etc. 8°. Alea mundi, seu theatrum, vicissitudines naturales domesticas, civiles, aulicas, ecclesiasticas et litterales exhibens, in-8°. Genadi 1680. M. Pastorius y a joint quelques méditations sur la passion de Notre-Seigneur. (Moréri, édit. de 1759. Journal des Savans, 1681.)

PASTOUR, enfant martyr en Espagne, et compagnon de saint Just. (Voyez JUST.)

PASTOURELLE, office des pasteurs, qui se faisait autrefois avec personnages ou comédie spirituelle, en plusieurs églises, aux laudes de Noël. La faculté de Théologie de Paris employa son zèle pour faire abroger ces sortes de farces, quant aux personnages. Mais on en conserve encore les paroles en beaucoup

d'églises, où elles servent d'antiennes aux laudes de Noël. (Moléon, Voyage liturg., p. 76.) PASTOUREAUX ou PATOUREAUX, troupe de vagabonds

tous les gens d'Église. Ils en voulurent faire autant dans le Berri, mais les gentilshommes en taillèrent la plus grande partie en pièces, entre Mortemer et

une rencontre où le général apostat fut tué sur la place. Le reste de ces furieux périt bientôt après, ou par les supplices, ou par les mains de ceux qui les attaquèrent à l'exemple des gentilshommes du Berri. (Nangis, in gestis sancti Ludovici. Maimbourg, Hist. des Croisades, liv. 12.)

PASTUREL (Toussaint), de l'Ordre des Minimes, ancien professeur en Théologie, a donné, Justification du mandement de M. l'archevêque d'Arles, rendu en 1720, au sujet des calamités publiques, à Avignon, chez Claude Delorme, 1724, in-8°. (Jour. des Savans, 1726, p. 23.)

qui furent assemblés par un Villeneuve-sur-le-Cher, dans certain Hongrois, nommé Jacob, apostat de l'Ordre de Cîteaux en Allemagne, l'an 1250, sous prétexte de faire une croisade pour la délivrance du roi saint Louis. Ce Hongrois, ayant passé en France avec sa troupe, se mit à prêcher la croisade de la part de Dieu, disait-il, en déclarant plusieurs prétendues révélations qui lui attirèrent un grand nombre de villageois et de bergers, auxquels il faisait accroire que Jésus-Christ, le bon pasteur, voulait se servir de bergers pour délivrer le meilleur roi du monde. Illes divisa en plusieurs compagnies, qui avaient un agneau peint sur leurs drapeaux : ce fut pour cela aussi qu'on leur donna le nom de patoureaux ou bergers. Il créa parmi eux deux chefs, qui s'appelaient les maîtres, et auxquels il donna la liberté d'exercer les fonctions sacerdotales et pontificales; de sorte qu'ils remettaient les péchés commis, et même ceux que l'on commettrait à l'avenir. Ils commettaient mille autres sacriléges, massacrant les prêtres et les religieux, qu'ils disaient être cause de la prison du roi, pour avoir attiré la colère de Dieu sur son peuple par leurs désordres. Ces fanatiques ayant été reçus à Orléans, y firent main-basse sur

PATARE, ville épiscopale de Lycie sous la métropole de Myre, au diocèse d'Asie. Elle n'était pas fort éloignée de Xantus, suivant Pline et Strabon. Ce dernier dit que Ptolémée Philadelphe l'avait agrandie, et lui avait donné le nom d'Arsinoé de Lycie. Elle avait un port et plusieurs temples; celui d'Apollon entre autres était fort célèbre. Elle a donné naissance à saint Nicolas, évêque de Myre. Nous en connaissons les évêques suivans:

1. Methodius (saint), était en même temps évêque d'Olympe et de Patare, suivant saint Jérôme.

2. Eudemus 1er, parmi les pères du concile de Nicée.

3. Eutychianus, un des quarante-trois évêques qui se séparèrent des autres dans le concile de Séleucie, et souscrivirent à la formule d'Acace de Césarée. 4. Eudemus 11, parmi les pères du premier concile général de Constantinople.

5. Cyrinus, souscrivit au concile de Chalcédoine et à la lettre du concile de Myre à l'empereur Léon, au sujet du meurtre de saint Proter d'Alexandrie.

6. Licinius, au concile de Constantinople sous Mennas, en

536.

7. Theodule, au concile de Photius. (Or. chr., t. 1, p. 977.) PATARÉENS ou PATARINS, Patareni, Patarini, hérétiques qui parurent dans le douzième siècle, et qui sont les mêmes que les Albigeois et les Vaudois. Il n'y a rien de certain sur l'étymologie de leur nom. Il y en a qui croient qu'ils ont été ainsi nommés de la ville de Patare en Lycie; d'autres, d'un hérétique, nommé Paterne, qui sema ses erreurs dans la Bosnie; d'autres du Pater noster, parce qu'ils ne récitaient que cette prière, même pour consacrer; d'autres du mot latin pati, qui signifie souffrir, parce qu'ils se vantaient de souffrir persécution pour la vérité; d'autres des anciens paterniens, dont ils renouvelaient la principale erreur, qui consistait à dire que le démon avait créé l'homme et tout ce qui est visible. (Voyez ALBIGEOIS, VAUdois.)

PATÈNE, patena, vaisseau sacré, qui est de même matière

que le calice, et qui sert à le couvrir et à recevoir les particules de l'hostie. On donne la patène à baiser au peuple quand il va à l'offrande. Cet usage est néanmoins défendu par le coucile d'Aix de l'an 1585, et par celui de Toulouse de l'an 1590. Dans les premiers siècles de l'Église les patènes étaient grandes et épaisses, parce qu'on y mettait les oblations des fidèles. (Dom Ceillier, Hist. des Aut. sacr. et ecclés., t. 17, p. 279.)

PATERIUS, notaire de l'église de Rome, et disciple de saint Grégoire, a fleuri à la fin du sixième et au commencement du septième siècle. Il a composé un recueil des explications des passages difficiles de l'Ancien et du Nouveau-Testament, tirées des œuvres de saint Grégoire-leGrand. Il y en avait trois livres; deux de l'Ancien, et un du Nouveau-Testament. Il ne reste aujourd'hui que le premier et le dernier, qui sont imprimés avec les œuvres de saint Grégoire. C'est ce que disent Cave et M. Dupin; mais il faut corriger ces deux auteurs par Dom Ceillier, qui assure que, quoique avant l'édition des œuvres de saint Grégoire faite à Paris en 1705, nous n'eussions que la première et la troisième partie de la collection de Paterius, on a donné la seconde (dom Ceillier dit la troisième, par une faute d'impression sans doute) dans cette édition, et corrigé les autres sur divers manuscrits; c'est ce dont on peut se convaincre en lisant ces trois

livres de Paterius, dans la se- grand nombre d'ecclésiastiques conde partie du quatrième lome bretons qui passaient dans la de l'édition des cuvres de saint Grande-Bretagne pour y faire Grégoire par les révérends pères des missions évangéliques, et bénédictins, qui avertissent dans s'arrêta dans le pays de Galles, la préface de la seconde partie où il embrassa la vie monastide ce quatrième tome, qu'ils ont que. Il y fut choisi pour être trouvé ce second livre de Pete- supérieur des religieux de cette rius dans un manuscrit de l'ab- contrée, et leur bâtit des mobaye de Saint-Michel. Ils ajou- nastères et des églises, dont la tent que ce même second livre principale, qui porta depuis son de Paterius, qu’on disait être nom, et qui devint le siége d'un dans un manuscrit de la biblio- évêché, futappelée Lhan-Padernthèque des révérends pères cé- Vaur, c'est-à-dire, l'église du lestins de Paris, n'est pas de Pa- grand Paterne. L'an 517, ayant terius, mais de quelqu'un qui, appris que son père, nommé pour en réparer la perte, l'avait Petran , qui avait passé en Ircomposé lui-même des passages lande pour y faire pénitence, de saint Grégoire. Casimir Ou- vivait encore, il partit pour l'aldin s'est donc trompé, en assu- ler voir; et, lorsqu'il fut de rerant qu'il avait vu ce second li- tour dans son monastère du pays vre de Paterius dans un manus- de Galles, il entreprit le voyage crit de la bibliothèque des céles de la Palestine avec saint David tins de Paris, comme le rapporte de Menève et saint Teliau. Ils у M. Drouet , éditeur du Moréri furent sacrés évêques par le pa1759. ( Voyez dom Ceillier, triarche de Jérusalem, Jean in, Hist. des Aut. sacr. et ecclés., et à leur retour, ils commencèt. 17, p. 397, et la préface de la rent leurs fonctions épiscopales seconde partie du quatrième parmi les peuples de Galles. L'an lome des cuvres de saint Gré- 540, Paterne fut fait évêque de goire par les RR. PP. bénédic- Vannes , où il fit beaucoup de tins.)

fruit. Mais quelques esprits inPATERMUTHE, martyr égy- quiets l'ayant mis mal avec les tien, fut exilé en Palestine, et prélats bretons, il se retira parmi brûlé pour la foi de Jésus-Christ les Français, et finitainsi ses jours avec Pélée, Nil et Hélie. Les La- hors la ville de Vannes, vers l'an tins font mention de ces saints 555 ou 560. On fait sa fête le 16 au 19 de septembre. (Baillet.) d'avril dans les églises de Breta

PATERNE II (saint), évêque gne. (Bolland. Baillet, t. 1, 15 de Vannes, naquit au diocèse de avril.) Vannes, dans la petite Bretagne, PATERNE, moine de Saintvers l'an 490 , de parens nobles Pierre-le-Vif, et martyr à Sens, et vertueux. L'an 512 il s'em- était né dans le territoire de barqua en la compagnie d'un Coutances en Normandie. Il em

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