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S VI.

gnait, 1°. Quand le patron le jets pour être pourvus des bénéremettait à l'église. 2o. Lors- fices de leur patronage. ( Ibid. , que le patron devenait le colla- p. 156.) teur du bénéfice dont il avait la 4. Les patrons avaient la plasimple nomination, ce que les ce d'honneur dans les procescanonistes appellent consolida- sions. On leur donnait aussi tio collationis et præsentationis. l'eau bénite, le pain bénit, l'en3o. Quand l'église était totale- cens et la paix avant les autres. Ils inent détruite, tant par la ruine avaient encore droit de choisir de ses bâtimens, que par la per un jour pour donner le pain te des biens qui formaient sa do- bénit, lors même qu'ils ne detation. 4°. Par l'extinction de la meuraient point dans la papersonne, ou de la famille, ou de roisse. Ils avaient encore droit la confrérie, ou de la commu- d'avoir des litres et ceintures fu. Dauté et autre compagnie aux- nèbres; et, s'ils devenaient pauquelles le patronage était atta- vres, les titulaires des bénéfices ché. (Mém. du clergé, toin. 12, dont ils étaient patrons, dep. 569 et suiv.)

vaient leur donner des secours proportionnés à leurs besoins et

aux revenus de ces bénéfices. Droits et prérogatives des pa- (Mémoires du clergé, t, 12, p. trons.

128. M. Collet, Moral. , tom. 2, 1. Les droits des patrons se p. 36o.) divisaient en droits utiles et en droits honorifiques, qui n'é

Devoirs des patrons. taient pas les mêmes partout.

2. Selon Dumoulin et plu- 1. Les patrons devaient désieurs autres savans canonistes, fendre l'église , veiller à la céléles pleins fondateurs, c'est-à-bration des offices divins, averdire, ceux qui avaient donné le tir les prêtres d'administrer les fonds sur lequel l'église était biens ecclésiastiques selon l'inconstruite, qui l'avaient dotée tention des fondateurs, et les et fait båtir, araient la présen- dénoncer à l'évêque ou à un jutation de droit commun,

s'ils ne tenaient compte de comme une suite de la disposi- leurs avertissemens. (Van-Espen, tion de leurs biens. Selon d'au- Jur. eccl., t. 2, p. 907 et suiv.) tres canonistes, ces fondateurs 2. Quand un litre avait été memes n'avaient la présentation érigé pour la seule commodité et les autres prérogatives que de ceux qui en étaient les fonpar la concession de l'église. dateurs, ct qu'il était devenu ( Mémoires du clergé, p. 136 insuffisant pour la subsistance du jusqu'à 147.)

titulaire, les patrons étaient 3. Les patrons laïques pou- obligés de fournir le supplément. vaient présenter au pape des su- (Mémoires du clergé, tom. 12,

S VII.

et ge ,

pages 370, 391 et suivantes. ) pourvu.(Mém. du clergé , t. 12, S VIU.

pag. 193.)

2. Lorsque les Juges qui pouvaient connaitre étaient incapables d'exercer leur

patrons des causes de palronage.

droit, comme lorsqu'ils embrasSelon l'opinion commune des saient l'hérésie, l'exercice en apcanonistes, le juge d'église était partenait aux évêques, soit par seul compétent pour les causes le droit commun, soit par la qui concernaient les patronages. concession du roi ; ce qui n'é- . Nais, selon la jurisprudence du tait point décidé par l'article 5 royaume, le juge d'église n'a- de la déclaration du 16 décemvait cette compétence que quand bre 1656, qui attribuait ce droit l'action du patronage était in- aux évêques. (Mémoires du clertentée au pétitoire entre person- gé, t. 11, p. 1297. Voyez aussi nes ecclésiastiques, et pour rai- M. de la Combe , Recueil de son d’un patronage ecclésiasti- jurisprudence canonique au que; mais comme ce cas ne se mot Patron et Patronage. M. Siprésentait jamais, parce que mon, Traité du droit de patroles contestations sur le patro

nage. ) nage étaient toujours intentées PATRU (Olivier), célèbre avopar

la voix de la complainte et cat au parlement, l'un des quade la maintenue en possession, rante de l'Académie française , les juges d'église se trouvaient naquit à Paris, en 1604. Il suiabsolument dépouillés de la vit le barreau, et cultiva avec connaissance des matières du soin le rare talent qu'il avait patronage. (Mémoires du clergé, pour bien parler et pour bien tom. 12., p. 583.)

écrire. Il fut reçu à l'Académie

française, en 1640 ; ct fit, à sa Des personnes capables d'exer- réception, un remerciment qui cer les droits du patronage.

plut si fort aux académiciens ,

qu'ils ordonnèrent qu'à l'avenir 1. Suivant l'opinion com- tous ceux qui seraient reçus , mune des canonistes, un pu- feraient un discours pour repille qui avait sept ans accom- mercier la compagnie : ce qui plis, pouvait présenter aux bé- s'est toujours pratiqué depuis. néfices de son patronage. Mais Vaugelas tira de lui de grands s'il présentait à raison de quel- secours pour la composition de que seigneurie temporelle, ou ses Remarques sur la langue d'un droit attaché à sa famille , française, que Patru possédait il avait besoin de l'autorité de en persection. Il jugeait saineson tuteur , tant que durait la ment de tout, et rien n'était plus pupillarité. Il n'en était pas de raisonnable que la critique qu'il même si le pupille présentait à faisait des ouvrages en prose et raison des bénéfices dont il était en vers que l'on soumettait à sa

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censure: il n'y eut jamais un homme de meilleur commerce, ni un ami plus fidèle, plus officieux et plus commode; sa mauvaise fortune n'altéra point la gaité de son humeur; après avoir vécu en honnête homme, et un peu en philosophe, il mourut en bon chrétien, âgéde soixantedix-sept ans, à Paris, le 16 janvier 1681. M. l'abbé d'Olivet, dans son histoire de l'Académie française, rapporte un trait singulier de M. Patru: Un des plus grands seigneurs de la cour, dont l'esprit était peu cultivé, fut proposé à l'Académie pour succéder à M. Conrart; M. Patru ouvrit l'assemblée par un apologue : «Un ancien Grec, dit»il, avait une lyre admirable; » il s'y rompit une corde: au » lieu d'en remettre une de boyau, il en voulut une d'ar» gent, et la lyre avec la corde d'argent perdit son harmonie.» Les œuvres de M. Patru furent imprimées en 1681 et en 1714 à Paris. On ne trouve dans ses éditions, ni la Réponse du curé à la lettre du marguillier sur la conduite de M. le coadjuteur, qu'il avait publiée, en 1651, dans les temps des troubles, ni un Traité des libertés de l'Église gallicane, qu'il avait composé par ordre de M. Colbert, et qui est demeuré manuscrit. M. Patru est encore auteur de l'épître dédicatoire qui est au-devant du Nouveau monde de Laët. En 1732, on a donné à Paris, en 2 volumes in-4°, les œuvres diverses de M. Patru; c'est la meil

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leure édition : elle contient les plaidoyers, harangues de l'auteur, lettres et vies de quelquesuns de ses amis. (Le père Bouhours, Eloge de M. Patru. Journal des Savans, 1681, 1730, 1732 et 1738.)

PATTI, Pactæ, ville épiscopale de Sicile, située sur la côte septentrionale de l'île, à vingtcinq lieues au couchant de Messine, et à cinquante-cinq au levant de Palerme, au milieu d'une prairie environnée de collines et de jardins. Roger, comte de Sicile, fonda en cet endroit, en 109, une abbaye de bénédictins, qui a donné l'origine à la ville, sous l'invocation de saint Barthélemi. Cette abbaye fut unie dès son origine avec une autre du même nom et du même ordre, fondée dans l'île de Lipari. Ces deux abbayes, gouvernées par un même abbé, furent érigées en évêché dans le douzième siècle. Le chapitre de la cathédrale de Saint-Barthélemi de Patti demeura régulier jusqu'en 1602, qu'il fut sécularisé. Il consistait en quatre diguités et huit chanoines moines. Les évêchés de Patti et de Lipari furent désunis, en 1399, par le pape Boniface 1x. On voit de beaux édifices dans la ville de Patti, qui contient six ou sept mille habitans: il y a quatre couvens d'homines et un de filles. La cathédrale est somptueuse, et la grande place fort belle. Le diocèse, sans compter la ville, contient une ville, trois bourgs, deux villages, quatre

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abbayes et deux prieurés, et 6. Jacques Porcus, archidia douze mille habitans.

cre et chanoine de Messine, saEvéques de Patti et de Lipari. cré par Eugène iv, en 1438.

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7. Léonard Goctus, d'une fa1. Jean , second abbé et pre- mille noble de Messine, élu en mier évêque de Patti et de Li- 1450, mourut la même année. pari, intrus, sous l'antipape 8. Dominique Xarach ou XaAnaclet i, en 1131, füt déposé rath, de Barcelone, moine de par le pape Innocent 11, et mou- Cîteaux, siégea en 1450, abdirut vers l'an 1149.

qua et fut transféré à l'église de 2. Gilibert, nommé par le Gergenti en 1451. pape Eugène in, après la mort 9. Conrad Caraccioli, d'une de Jean, vers l'an 1:51. (Voyez famille illustre de Naples, nomà Lipari les autres évêques qui mé en 1451, présida à l'assemont succédé jusqu'à l'an 1399, blée des états qui se tint à Paque ces deux églises furent dé- lerme en 1477, et mourut l'ansunies par Boniface ix.) Nous ne née suivante. donnerons ici que la suite de 10. Jean Cortelli , nommé ceux qui ont siégé à Patti. par le pape Sixte iv, en 1979, Évéques de Patti. passa à l'évêché de Gergenti

sans avoir pris possession de ce1. François Hermemir, doc- lui de Patti. teur en l'un et l'autre droit, 11. Jacques de Sainte-Luce, fut nommé évêque de Patti par de Messine, docteur en ThéoBoniface ix, en 1399.

logie, de l'Ordre des Frères 2. Philippe de Ferrario, Sici- Mineurs, en 1480. lien, docteur en Théologie, et 12. Jean de Aragonia, Napofameux prédicateur de l'Ordre litain, fils du roi Ferdinand , des Carmes, provincial de la abbé et évêque de Cava , cardiprovince de Sicile, sacré évê- nal, archevêque de Tarente, fut que de Patti, en 1401 , passa à fait administrateur de l'église l'église de Gergenti en 1414. de Patti, en 1482, et mourut en

3. Bernard de Figuera , Espa- 1484. gnol, confesseur et aumônier de 13. Jean Moles à Margaritis, Martin, roi de Sicile, succéda à citoyen et évêque de Gironne, Philippe en 1414.

transféré à Patti en 1484. Il 4. Matthieu de Catane, domi- avait été clerc de la chambre nicain , inquisiteur de Sicile, apostolique et ambassadeur du devint évêque de Patti en 1415, roi Ferdinand, et avait été fait et mourut en 1431.

cardinal en 1483. Il mourut à 5. Jean de Interbartolis , Si- Rome, en 1484, âgé de quatrecilien, docteur en l'un et l'au- vingts ans. tre droit, nommé en 1437, 14. Jacques-Antoine de Léomourut la même année.

fante , de Palerıne, chanoine de

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la chapelle du roi, fut nommé à l'évêché de Patti, en 1485, et mourut en 1494.

15. Jean Marquet, Portugais, d'une famille noble, originaire de Barcelone, siégea en 1474, et mourut en 1499. Il avait été dominicain.

16. Michel de Figueroa, d'une famille illustre d'Espagne, succéda en 1501, et mourut en 1517.

17. François Urries, noble Espagnol, chapelain du roi, préposé à l'église de Patti en 1518, passa à un autre siège en 1533.

18. Arnaud Albertin, citoyen et doyen de Majorque, inquisiteur de Valence, en Espagne, puis de Sicile, évêque de Patti, en 1534, consacra la cathédrale de Palerme à l'absence de l'archevêque en 1536, assista à l'assemblée des états en 1544, et mourut l'année suivante.

19. Jérôme de Sigismond, de Catane, religieux bénédictin, sa cré à Rome en 1545, mourut en 1548.

20. Nicolas Vincent de Bononia, d'une famille noble de Palerme, chantre de la métropole de sa patrie, et inquisiteur de Sicile, nommé évêque de Patti, mourut sans avoir pris possession de son siége.

21. Barthélemi-Sébastien d'Aragon, chanoine de Palerme, inquisiteur de Sicile, succéda à Nicolas en 1549. Il assista au concile de Trente en 1563, et devint archevêque de Tarragone en 1568.

22. Antoine-Maurin de Pazos,

de Compostelle, chanoine théologal de Tui, inquisiteur de Séville et de Tolède, fut préposé à l'église de Patti en 1568, et passa successivement aux siéges d'Avila et de Cordoue.

23. Gilibert Isfar e Corilles, d'une famille noble de Palerme, évêque de Syracuse, fut tranféré à l'église de Patti en 1579, et mourut à Rome en 1600.

24. Bonaventure Secusius, Sicilien, de l'Ordre des Frères Mineurs, fameux prédicateur et général de son ordre, fut fait patriarche de Constantinople, puis évêque de Patti, en 1600. Il passa à l'église de Messine, en 1605, et à celle de Catane, en 1609.

25. Jean Beltran e Guenara, Espagnol, nommé en 1605, fut transféré à l'archevêché de Salerne avant même qu'il eût pris possession du siége de Patti.

26. Jean de Rhada, Espagnol, savant religieux de l'Ordre des Frères Mineurs, consulteur dans les célèbres congrégations de de Auxiliis, procureur-général de son ordre, devint succesivement archevêque de Trani et de Lanciano, et enfin évêque de Patti, en gardant le titre d'archevêque, en 1606. Il mourut dans la Calabre en 1608.

27. Vincent de Neapolis, d'une famille noble de Troina, chapelain des rois Philippe n et m, fut fait évêque de Patti, en 1609. (Sicil. sac. l. 3.)

PATTI (Antoine de), Sicilien de l'étroite observance des Frères Mineurs, était un homme

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