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vraiment apostolique, et recommandable par ses éminentes vertus. Il enseigna la Théologie, et le pape Clément vin, l'établit vicaire apostolique pour la réforme de la terre de Labour, en 1596. Il mourut à Rome en 1617, après avoir souffert les plus dures persécutions, et composé en italien: 1o. Considérations et expositions de la règle de saint François, imprimées à Venise en 1617, in-4°. 2°. Des sermons du purgatoire, de l'enfer, et de la Jérusalem triomphante, intitulés : Le verger des prédicateurs, à Venise en 1617. 3o. Entrée facile et sûre dans le paradis, à Lyon 1644, in-12. (Pirrus, Sicil. sacr. fol. 421. Le père Jean de Saint-Antoine, biblioth. univ. francis. tom. 1, pag. 121.)

PATUZZI (Jean-Vincent), dominicain de la congrégation du bienheureux Jacques Salomon, dans la province de Saint-Dominique, de la république de Venise, né à Verme le 19 juillet 1700, fit pendant sa jeunesse de rapides progrès, et réussit parfaitement dans la poésie latine et italienne. Il donna au public des essais dans l'un et dans l'autre genre, qui lui méritèrent les éloges des connaisseurs. Quelques-unes de ces pièces furent même imprimées; mais le jeune Patuzzi ne voulut jamais permettre qu'on y mît son nom. Étant entré dans l'Ordre de SaintDominique, il y fit profession dans le couvent de Conegliano le 2 octobre 1718, et fat bientôt

en état d'enseigner la philosophie et la Théologie à ses confrères; emploi dont il s'acquitta avec honneur pendant plusieurs années. Son ardeur et ses belles dispositions pour l'étude lui acquirent un grand fonds de littérature, qui le rendit cher à sa patrie et renommé parmi les hommes de lettres. Malgré cette célébrité, il refusa constamment deux des plus fameuses chaires des universités d'Italie. Voici ses ouvrages.

1. Vita della venerabile serva di Dio, Fialetta Rosa, del terz' ordine di san Domenico, etc. coll' aggiunta di alcune sue lettere, conzoni, ed altre spirituali operette ; in-4°. Venetia, 1740, oppresso Simone Occhi.

2. Difesa della dottrina dell' angelico doctor san Tommaso sopra l'articolo quarto della q. 154, 2, 2, in-4°. Lucca, 1746, per Filippo Maria Benedini,sans nom d'auteur.

3. De futuro impiorum statu libri tres: ubi adversùs deistas, nuperos origenistas, socinianos, aliosque novatores Ecclesiæ catolica doctrine, de poenarum inferni veritate, qualitate, et æternitate asseritur, et illustratur, in-4°, 1748, typis seminarii Veronensis.

4. De sede inferni in terris quærenda, adversus D. Swindium, doctorem Anglum, eam in sole collocantem, dissertatio in tres partes distributa : ubi etiam sensus Ecclesiæ catholicæ de articulo symboli apostolici, descendit ad inferos, à Bocarti,

Crameri, aliorumque interpretationibus vindicatur.

5. Lettere teologica morali di Eusebio Eraniste dell' autore della raccolta delle molte propozioni, etc. (c'est le père Sanvitati, jésuite), in diffesa dell' istoria del probabilismo del P. Daniello concina, adi suoi arversari, etc. Trento, (mais l'édition est de Venise, de l'imprimerie de Simon Occhi) tomi 6, in-8°. Il y a eu trois éditions des deux premiers tomes de cet ouvrage. La première et la seconde sont de 1751, et la troisième de 1752. Dans les troisième et quatrième tomes, on a ajouté quelques observations sur un nouveau livre, publié sous le titre de Veritas vindicata; ibid., 1753. Le cinquième et sixième renferment une réfutation de la réponse que le R. P. B. (Balla), jésuite, fit contre les deux premiers tomes des lettres d'Eusèbe Eraniste; ibid. 1754.

6. Osservazioni sopra vari punti d'istoria letteraria esposte in alcune lettere da Eusebio Eraniste, dirette al M. R. P. Francesco Antonio Zaccaria; con due appendici altra in riposta alla quinta lettera del R. M. P. Filiberto Balla; altra di documenti, etc. Venezia, Simone Occhi, 1756. tomi 2, in-8°, et ibid. 1760.

7. Trattato della regala prossima delle azioni umane, nella scatta delle opinioni. Opera del P. F. Giovani Vincenzo Patuzzi, etc. Venezia, Simone Occhi, 1758, tomi 2, in-4°, et

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réimprimé à Naples. Ce mêine ouvrage, mis en latin par le R. P. M. Chignoti du même ordre, parut à Venise chez Simon Occhi en 2 tomes in-4°, 1761, sous ce titre de proxima humanorum actuum regula in opinionum delectu, etc.

6. Conpendio della precedense opera sia breve instruzione, etc. Venezia, Tavernin, 1759, in-8°. On l'a réimprimé à Venise en latin.

9. Lettere enciclica del sommo pontifice Benedetto xi, diretto all' assemblea generale del Clero Gallicano, illustrata e difesa contro l'autore de Dubbi, o quesiti propositi ai cardinali e Theologi della S. cong. de propaganda; da Eusebio Eraniste; Lugano, 1758, in-8°, et à Venise, chez Bottinelli, cod. an. et réimprimée en 1761 à Venise, avec des additions.

10. De indulgentiis, et requi sitis ad eas recipiendas dispositionibus, sous le nom de Nicolas Giunchi, in-12.

11. Lettere ad un ministro di stato sopra le morali dottrine de moderni casuisti ed i gravissimi danni che ne risultano al publico bene, alla società civile e ai divitti, autorità, e sicurezza de sovrani. Opera d'Eusebio Eranistc. Venezia, Giuseppe Bettinelli, 1761, tomi 2, in-8°. (Le père de Rubeis, de rebus congregationis, etc. p. 489. Mémoires fournis par le R. P. Fabricy, dominicain de la Minerve.)

PATURAGE, signific, 1. un droit que le seigneur levait en

quelques endroits sur chacun de ses sujets, ou habitans qui faisaient paître leurs troupeaux sur sa terre. 2. Pour le lieu où les bestiaux vont paître. 3. Pour le droit de faire paître ses bestiaux sur certaines terres. Les droits de pâturage se règlent ordinaire ment par des usages locaux, et ces usages servent de règles: tous les particuliers sont tenus de s'y conformer. Les communautés d'habitans qui ont droit de pâturage ou pacage, doivent avoir un pâtre pour la garde des bestiaux, et empêcher qu'ils ne fassent du dommage. Elles doivent aussi observer les lois qui défendent de faire paître les bestiaux en certains temps de l'année, ou certaines espèces de bestiaux en quelque temps que ce soit. Il en est de même des particuliers qui ont droit de pâturage; et lorsque les uns ou les autres font paître leurs bestiaux gardés, ou non gardés, dans une saison ou dans un lieu où le pâturage n'est point permis, les maîtres des animaux sont tenus des dommages qu'ils y ont causés. Il en est de même du lieu où le pâturage est permis, lorsqu'ils y ont endommagé de jeu nes arbres.

Le droit de pâturage doit être comparé aux eaux d'une rivière destinées pour les arroser: or, moralement parlant, chacun doit avoir une égale portion d'eau, à moins qu'il n'y ait quelqu'un qui justifie qu'il doit en avoir plus que les autres. (Leg. fluminum 24, ff. damno

infect. 2, etc., l. 3, tit. 2. ) Ainsi à l'égard du pâturage public, l'usage doit être partagé ex æquo et bono. D'où il suit que quelques particuliers ne peuvent, sans injustice, consumer tout un pâturage public au préjudice des autres, et qu'ils doivent diminuer le nombre de leurs bestiaux.

On distingue deux sortes de pâtures; savoir, les grasses et les vaines.

Les grasses pâtures ou vives pâtures, sont les endroits où il est défendu de faire paître des bestiaux dans de certaines saisons réglées par la coutume et par l'ordonnance des eaux et forêts. Par exemple, il n'est pas permis de faire pâturer des bestiaux sur des terres qui s'ensemencent, qu'après la récolte; dans les près, qu'après qu'ils ont été fauchés, et encore ne faut-il pas qu'ils soient à deux herbes. Il n'est pas non plus permis de faire paître des bestiaux dans les bois, qu'ils ne soient déclarés défensables, ni dans le temps de glandée. On appelle encore grasses pâtures, des landes, marais, pâtis et bruyères, qui appartiennent à des usagers, où il n'y a qu'eux seuls qui puissent faire pâturer leurs bestiaux.

Les vaines pâtures sont les grands chemins, les prés, après la dépouille, les guérets et terres en friche, et généralement tous les héritages où il n'y a, ni fruits, ni semences, et qui, par l'usage du pays, ne sont en défense. Les bois de haute futaie,

les taillis, après le quatrième ou cinquième bourgeon, sont aussi vaines pâtures, aux lieux où la coutume ne les a point exceptés. Enfin toutes accrues sont réputées vaines pâtures. Vaines pâtures ont lieu de clocher à clocher; mais les grasses n'appartiennent qu'aux communiers de la paroisse.

L'on pouvait acquérir le droit de pâturage sur les terres d'autrui par titre, ou par prescription d'un temps immémorial, en preuve de laquelle les habitans interressés ne pouvaient être admis pour témoins. Jus pascendi in agris vicinis cùm habeant discontinuam causam, titulo tantum vel tempore cujus non extat memoria acquiritur, et probatio debet fieri rejectis omnibus quorum animalia pascuntur in pascio controverso. (Mornac,ad leg. 3, ff. de servitut. rustieor. Voyez aussi Henrys, tom. 1, 1. 4, c. 6, quæst. 79. Papon, l. 14, tit. 1. La bibliothèque de Bouchel, au mot Páturage. Bouvot, sous ce même mot. Chorier, en sa jurisprudence de Guy-Pape, pag. 330. Loysel, 1. 2, tit. 2, règl. 20 et suiv., et les notes de M. de Laurière. L'ordonnance des eaux et forêts de 1669, tit. 19, et la conférence qui en a été faite en deux volumes in-4°. Louet, sous les mots, Paturages et Usages. M. de Ferrières, Dictionnaire de Droit et de pratique, au mot Paturage, et M. Denisart, collect. de Jurisprud. sous le même mot.)

PAUL, selon l'hébreu, qui

est admirable (voyez saint Jérôme, sur l'épître à Philémon), ou, selon la signification latine, pusillus, petit (voyez saint Augustin, lib. de spiritu et littera, cap. 7, n° 12). L'apôtre saint Paul, nommé auparavant Saul, était de la tribu de Benjamin, natif de Tharse en Cilicie, Pharisien de profession, premièrement persécuteur de l'Église, et ensuite disciple de Jésus-Christ, et apôtre des gentils. On croit qu'il naquit environ deux ans avant le Sauveur. Il était citoyen romain, en conséquence du privilége accordé par Auguste à la ville de Tharse, sa patrie. Il étudia la loi dès ses plus tendres années aux pieds de Gamaliel, fameux docteur des Juifs, et fit de très-grands progrès dans les études. Il mena dès lors une vie irréprochable aúx yeux des hommes, étant très-zélé pour l'observance de la loi de Moïse; zèle qu'il poussa à un tel excès, que, dès le commencement de l'Église, il fut un de ses plus ardens persécuteurs. On en voit la preuve dans l'Histoire de la mort de saint Étienne. (Act. 7, 57, 59.)

La persécution qui s'éleva aussitôt après la mort de saint Étienne, contre l'Église de Jésus-Christ, fournit encore nombre de preuves du zèle excessif de saint Paul. Mais, lorsqu'il était en chemin pour exécuter les ordres qu'il avait obtenus contre les disciples de Jésus, étant déjà proche de Damas, il vit tout à coup une grande lumière, du milieu de laquelle il

entendit une voix qui lui dit : Saul, Saul, pourquoi me persé cutez-vous? Saul répondit: Qui êtes-vous, Seigneur? et le Seigneur lui répondit: Je suis Jésus de Nazareth, que vous persécutez. Saul, tout effrayé, répondit: Seigneur, que voulezvous que je fasse? Jésus lui dit de se lever, et qu'à Damas il lui ferait connaître sa volonté. (Act. 8, 3, 9, 1, 2, 3, etc.)

Saul se leva donc, et ne voyait point, quoiqu'il eût les yeux ouverts; mais on le conduisit dans la maison d'un Juif, nommé Judas, où il demeura trois jours sans prendre de nourriture. Après ce temps, Ananie vint le trouver par l'ordre du Seigneur, lui imposa les mains, et lui rendit la vue; après quoi Saul, s'étant levé, fut baptisé et rempli du Saint-Esprit. Il mangea ensuite, reprit ses forces, et demeura quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas, prêchant dans les synagogues, et montrant que Jésus était le Messie. (Act. 9, 8, etc.)

Après avoir prêché quelque temps à Damas, il alla en cette partie de l'Arabie qui en est proche; et, après y être demeuré assez peu de temps, il revint à Damas. L'envie des Juifs, lui donnant lieu d'appréhender qu'ils n'exécutassent la résolution qu'ils avaient prise de le faire mourir, l'obligea d'en sortir de nouveau, se faisant descendre dans une corbeille par la muraille. Il ne resta pas longtemps à Jérusalem, où il était

venu voir saint Pierre, le prince des apôtres. On le conduisit donc à Césarée de Palestine, d'où il se rendit apparemment par mer à Tharse de Cilicie, sa patrie. ( Act. 9, 24, etc. )

Il demeura à Tharse environ cinq ou six ans, depuis l'an 37 de Jésus-Christ, jusqu'à l'an 43, que Barnabé, étant venu à Antioche, et y ayant trouvé beaucoup de disciples, alla chercher Saul, et l'emmena avec lui à Antioche, où ils demeurèrent ensemble un an entier, instruisant les fidèles, que l'on commença à appeler chrétiens. La famine arrivée alors en Judée ayant engagé les chrétiens d'Antioche à secourir leurs frères de Jérusalem, ils chargèrent Paul et Barnabé d'y porter leurs aumônes. Après s'être acquittés de cette commission, ils revinrent à Antioche d'où ils furent envoyés peu après, par les prophètes de cette église, prêcher où le Saint-Esprit les conduirait. Ce fut apparemment dans ce temps-là, c'est-à-dire, vers l'an 44 de Jésus-Christ, qu'arriva le ravissement de saint Paul. ( Act. 11, 20, 25, etc. 2. ad Cor. 12, 2, etc.)

Paul et Barnabé allèrent d'abord en Cypre, où l'apôtre convertit le proconsul Serge-Paul, malgré les artifices d'un magicien juif, nommé Élymas ou Barjesu, qui devint aveugle, en punition de sa malice. Il y a apparence que ce fut alors que Saul commença d'être appelé Paul, ni lui-même, ni saint

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