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à les exhorter à la pénitence. (Allatius, dissert 1. de lib. eccl. Græcor.)

PARADIN (Guillaume), seigneur de Cuiseaux en Bourgogne, où il était né, et doyen de Beaujeu, vivait encore l'an 1581. On a de lui, entre autres ouvrages, la chronique de Savoie; l'histoire de l'Eglise gallicane; les mémoires des insignes maisons de France; l'histoire d'Aristée touchant la tradition de la loi et Moïse; l'histoire de notre temps; les annales de Bourgogue; les mémoires de l'histoire de Lyon. (Gesner, Biblioth. Louis Jacob, de script. cabilonens. Papillon, Bibliot. des aut. de Bourgogne.)

PARADIS. Ce terme vient de l'hébreu, ou plutôt du chaldéen pardes, dont les Grecs ont fait paradeisos, et les Latins paradisus. Il signifie proprement un verger, et quelquefois un bois de haute futaie. On trouve ce mot dans trois endroits du texte hébreu, dans cette signification. (Voyez Genes. 2, 8. Eccles. 2, 5. Cantic. 4, 13.)

Les Septante se sont servis du terme paradeisos, en parlant du jardin d'Eden, que le Seigneur planta au commencement du monde, et où il plaça Adam et Eve. Les sentimens sont extrêmement différens par rapport à sa situation. On l'a cherchée dans presque toutes les partics du monde, mais on ne voit rien de bien certain à cet égard. (Voyez Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

Dans le Nouveau-Testament, le mot de paradis se met pour un lieu de délices, où les âmes des bienheureux jouissent de la béatitude éternelle. ( Luc 23, 43.)

Les Juifs appellent d'ordinaire le paradis, le jardin d'Eden, et ils se figurent qu'après la venue du Messie, ils y jouiront d'une félicité éternelle, au milieu de toutes sortes de délices; et, en attendant la résurrection et la venue du Messie, ils croient que les âmes y demeurent dans un état de repos. (Dom Calmet, ibid.)

PARADIS (Jacques de Paradis ou de Cluse ou de Junterbuck), voyez Jacques de Cluse, et ajoutez à son traité des sept états de l'Église : 1°. L'art de guérir les vices. 2°. La plainte du pécheur. 3°. De l'état et des devoirs des personnes ecclésiastiques, imprimés à Amsterdam, en 1617. 4°. Traité des âmes séparées des corps, imprimé à Bâle en 1475. 5°. Traité de la vérité à dire ou à taire, ibid. 6o. Traité des mœurs et des erreurs des chrétiens, à Lubeck en 1488. (Dupin, table des auteurs ccclésiastiques du quinzième siècle, col. 858. )

PARETONIUM, ville maritime de la seconde Lybie ou de la Lybie Marmorique, avec titre d'évêché sous le patriarchat d'Alexandrie, a eu pour évêques :

1. Tite, parmi les pères du concile de Nicée.

2. Seras ou Siras, arien, assista au concile de Séleucie, et y souscrivit à la formule de

Georges, usurpateur du siége criture-Sainte dans l'université d'Alexandrie. de Lima, succéda à Ferdinand Gonzalez, et mourut dans le couvent de Truxillo.

3. Cauïs, catholique, nommné par saint Athanase, assista en 362 au concile d'Alexandrie, et souscrivit à la lettre de ce concile à ceux d'Antioche. ( Or. chr. t. 2, p. 631.)

PARAGUAY (Assomption de), Paraguaia, ville épiscopale de l'Amérique méridionale sous la métropole de la Plata, et capitale du gouvernement de Paraguay, est située sur la rive gauche de la rivière du même nom. Elle fut fondée en 1536 par les Espagnols. On y compte quatre cents familles d'Espagnols ou de créoles, et un plus grand nombre de métis et de mulâtres. L'église de l'Assomption de la Vierge fut érigée en cathédrale en 1547. Le chapitre est composé de quatre dignités et deux autres chanoines. C'est le lieu de la résidence du gouverneur de la province : les jésuites y ont eu un collége. Evéques de l'Assomption de Pa

raguay.

1. Jean de Barrios, de l'Ordre de la Merci, devint premier évê. que de l'Assomption de Paraguay. Il quitta cet évêché, fut nommé à celui de Guadix, et mourut à Tolède.

2. Thomas de la Torre, dominicain, fut nommé en 1554. 3. Ferdinand Gonzalez de la Cuesta, nommé en 1559.

4. Jean d'Almaraz, de l'Ordre de Saint-Augustin, natif de Salamanque, et professeur de l'E

5. Jean de Campo, franciscain, nommé le 11 février 1575.

6. Alphonse Guerra, dominicain du couvent de Lima, fut nommé le 27 septembre 1577, et transféré dans la suite à l'église de Méchoacan.

7. Thomas Vasquez de Cagno, théologal de l'église de Valladolid, mourut avant d'avoir été sacré en 1576.

8. Balthasard de Covarruvias, nommé le 24 juillet de l'an 1601, ne prit point possession. 9. Martin - Ignace de Loyola, franciscain déchaussé, fut nommé évêque de l'Assomption le 9 octobre 1601, et transféré dans la suite à l'église de los Charcas.

10. Reginald de Lizarraga, dominicain, transféré de l'église de la Conception de Chilé à celle-ci, le 6 février 1607.

11. Laurent de Grado, transféré à Cusco.

12. Thomas de Torrès, dominicain, nommé au mois de juillet 1619, fut transféré à l'église de Tucuman.

13. Augustin de Vega, du même ordre, natif de Lima, qualificateur de l'inquisition, fut nommé évêque de l'Assomption, le 24 août 1625, et mourut à Limia.

14. Christophe d'Aresti, bénédictin, fut transféré à Buenos-Ayres.

15. François de la Serna, de l'Ordre de Saint-Augustin, nom

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mé le 17 août 1635, fut trans- en mêmes termes ? plusieurs raiféré dans la suite aux églises de sons les feraient attribuer à EsPopayan et de la Paz.

dras; mais d'autres détournent 16. Bernardin de Cardenas, d'embrasser ce sentiment. cordelier , fut nommé évêque Il paraît que le principal but en 1640, après qu'il eut renver- de l'auteur était de marquer sé plus de douze mille idoles. exactement les généalogies, le

PARALAIS, ville de la Ly- rang, les fonctions et l'ordre des caonie , suivant Ptolémée. Les prêtres et des lévites; afin qu'au notices en font un évêché de la retour de la captivité, ils pussent province de Pisidie, sous la mé- aisément reprendre leur rang et iropole d'Antioche , au diocèse rentrer dans leur ministère. Il d'Asie. Il y a eu pour évêques : avait en vue aussi de marquer

1. Academius, parmi les pères quel avait été avant la captivité du concile de Nicée.

le partage des familles, afin 2. Patrice, parmi les pères du qu'au retour de Babylone, chapremier concile général de Cons- que tribu pût rentrer, autant tantinople.

qu'il était possible, dans l'héri3. Libanius , assista et sous- tage de ses pères. crivit au concile de Chalcédoine. Les commentateurs ont assez

4. Georges , souscrivit aux ca- négligé les Paralipomènes, dans nons in Trullo.

la persuasion qu'ils contenaient 5. Anthime, au concile de peu de choses qui n'eussent été Photius, sous le pape

éclaircies dans les livres des Rois; ( Or. chr. t. 1, p. 1057.)

mais saint Jérôme reinarque que PARALIPOMÈNES, que les Hé- ces livres contiennent beaucoup breux appellent dibréhaiamim, de choses importantes pour l'exla parole des jours ou les jour- plication des livres saints, et naux, est pris du grec et signifie que la tradition des Ecritures les choses omises. En effet, on y est contenue ; qu'on ne peut y trouve diverses particularités bien connaître les autres livres qu'on ne lit point ailleurs. Mais sacrés si on ignore ceux - ci; ces livres ne peuvent être les qu'enfin on trouve dans les Parajournaux ou mémoires des rois lipomènes une infinité de quesde Juda et d'Israel, puisque tions résolues qui regardent l’Edans ces livres même on renvoie vangile. à ces mémoires.

Personne ne conteste l'authen. On ne connaît point l'auteur ticité, ni la canonicité des Parade ces livres. Quelques-uns ont lipomènes. Les anciens Hébreux cru que c'était le même que n'en faisaient qu'un livre ; mais celui des Rois ; mais, si cela était, aujourd'hui dans les bibles hépourquoi des variétés dans les braïques, imprimées à leur usarécits? pourquoi des répétitions ge, ils en font deux livres comdes mêines choses, et souvent me nous. Le premier livre con

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Jean vuil.

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tient une récapitulation de l'his toire sainte, par les généalogies, depuis le commencement du monde jusqu'à la mort de David, avant Jésus-Christ 1711. Le second livre contient l'histoire des rois de Juda et d'une partie de ceux d'Israël, depuis le commencement de Salomon seul, jusqu'au retour de la captivité, avant Jésus-Christ 532. (Voyez saint Jérôme, epist. ad Dommionem, ad Paulinum, ad Dommion. et Rogatian. Dom Calmet, préface sur les Paralipomènes.)

PARALIUS ou PARALUS siége épiscopal de la seconde Egypte, sous le patriarche d'Alexandrie, a eu les évêques sui

vans :

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3. Jean, jacobite, siégeait du temps de Damien, patriarche des jacobites.

4. Chail, jacobite, un des évêques d'Egypte que le visir assembla au grand Caire, au sujet des domestiques déréglés du patriarche Cyrille. ( Oriens christ. t. 2, p. 570.)

PARALYTIQUE, paralysie. La paralysie est une perclusion d'un ou de plusieurs membres, qui leur ôte le mouvement, et les rend inutiles à la personne qui en est attaquée. Il y en a de fort douloureuses, et d'autres qui le sont moins, suivant la nature des humeurs qui les cau

sent. Le terme de paralytique est tiré du mot grec paraluo, qui signifie relâcher, comme pour marquer que la paralysie est un relâchement de nerfs. Mais elle peut être produite par d'autres

causes.

Le Sauveur a guéri plusieurs paralytiques. (Matth. 4, 24, 8, 6. Marc. 2, 3. 4. Luc. 5, 18, etc. Joann. 5, 5.)

PARANYMPHE. Ce terme, suivant la force du grec paranymphos, signifie celui qui est auprès de l'époux, celui qui fait les honneurs de la noce, et qui conduit l'épouse chez l'époux. Selon les rabbins, le paranymphe devait avoir soin qu'il n'y eût point de fraude dans les marques de la virginité de l'épouse, dont Moïse parle. (Deut. 22, 14, 15.) Il y en a qui croient que l'architriclinus dont ils est parlé dans l'Evangile à la céré– monie des noces de Cana, était le paranymphe. (Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

Les chrétiens aussi bien que les Juifs avaient autrefois des paranymphes. Le quatrième concile de Carthage, (can. 13,) ordonne que, lorsque l'époux et l'épouse vont demander la bénédiction au prêtre, ils lui soient présentés par leurs père et mère ou par les paranymphes. Il en est encore fait mention dans les capitulaires de Charlemagne, liv. 8, c. 363. Les Grecs en font aussi mention dans leurs eucologes. Maintenant le mot de paranymphe n'est en usage que dans l'université, et se dit de

la cérémonie qui se fait en théo- biens, à moins qu'elle déclarât logie, lorsque les bacheliers après le contraire. Dans les pays de la fin de leur licence se dispo- droit écrit qui avaient conservé sent à demander la bénédiction l'usage des biens paraphernaux, du chancelier de l'université. la femme pouvait donc disposer

PARAPHERNAUX ( biens ). de ces sortes de biens, les engaLes biens paraphernaux, selon ger, vendre et aliéner, à quelque le droit romain, sont ceux que titre que ce fût, sans le consenla femme, en se mariant, re- tement de son mari. Mais il tient et se réserve , pour en dis- faut remarquer que cela ne s'obposer à sa volonté et indépen- servait pas dans les pays de droit damment de son mari, ou ce écrit du parlement de Paris, et qui lui vient pendant le mariage que la femme ne pouvait conpar succession , donation ou au- tracter sans le consentement de trement. Ces biens, réservés par son mari, par rapport aux biens, la femme, ou à elle échus et soit dotaux, soit paraphernaux. donnés pendant le mariage, sont (M. de Ferrière, Dictionnaire appelés parapherna, quasi extra de droit et de pratique, au mot dotem. Suivant les lois romai- Paraphernaux.) nes, il est donc permis à une PARAPHRASE CHALDAIsemine qui se marie de ne por- QUE. (Voyez Targam.) ier en dot qu'une partie de ses PARASANGE, sorte de mebiens, et d'en retenir l'autre, sure ou de longueur de chemin pour en avoir la propriété et la parmi les Perses. La parasange pleine et entière jouissance, à était de trente stades ou trois l'effet d'en pouvoir disposer à mille sept cent cinquante pas, sa volonté, tant du fonds que selon Hérodote; ou de quarante des fruits, sans que le mari y ou même soixante stades, selon puisse rien prétendre. Cela se Strabon. Le nom de parasange pratiquait aussi en pays de droit ne se trouve pas dans l'Écriture; écrit , où , conformément mais il est utile de savoir ces droit romain, le mari était sortes de mesures qui se troucensé propriétaire de ce qui vent dans les anciens. (Dom Calcomposait la dot de sa femme, met, Dictionn. de la Bible.) et elle de son côté avait l'en- PARASCÈVE, est un mot grec tière disposition de ses autres quisignifie préparation. Les Juiss biens. Ainsi, le mari n'avait au- donnent le nom de parascève au cun droit, ni aucun pouvoir sur vendredi, parce que, n'étant pas les biens paraphernaux de sa permis de préparer à manger le femme, qu'autant qu'elle vou- jour du sabbai , ils en préparent lait bien lui en accorder. Mais il le jour précédent. Saint Jean dit était toujours censé adminis- que le jour du vendredi auquel traleur et procureur de sa fem- Jésus - Christ souffrit la mort, me, par rapport à ces sortes de était la parascève de la Pâque ,

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