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et cette attribution paraît avoir quelque fondement dans ces paroles de la seconde épître de saint Paul à Timothée : « Souvenez-vous que Notre-Seigneur Jésus-Christ est ressuscité d'entre les morts, selon mon évangile. » Mais par ces paroles, mon évangile, l'apôtre entend la doctrine qu'il avait enseignée, soit de vive voix, soit par écrit. C'est en ce sens que l'ont pris saint Clément Romain et Origène, qui donnent aux épîtres de saint Paulle titre d'évangiles.(Clément epist. 1 ad Chor num. 47. Origèn., tom 17 in Matth.) (Voyez les Actes des Apôtres, c. 8 et seq. Saint Paul, in epist. Saint Jérôme, saint Ambroise, saint Chrysostôme, et tous les interprètes des épîtres de saint Paul. Baronius, in annal. Godeau, Vie de saint Paul, et Hist. de l'Église. M. de Tillemont, dans le premier volume de ses mémoires. Dupin, Dissertation préliminaire sur la Bible et le Nouveau-Testament. Dom Calmet, Dictionn. de la Bible. Dom Ceillier, Hist. des Aut. sacr. et ecclés., t. 1, p. 379 et suiv.)

Papes.

PAUL Ier, pape, succéda à Étienne 11 ou in, son frère, le 28 mai 757. Il écrivit à Pepin, roi de France, pour lui faire savoir son élection, et l'assurer de son amitié et de sa fidélité. Il implora souvent le secours de ce prince contre les Grecs et les Lombards, fonda diverses églises, et travailla avec beau

coup de zèle, quoique inutilement, pour la conversion de l'empereur Constantin Copronyme, iconomaque. Il était doux, charitable, visitait souvent les pauvres et les prisonniers, bâtissait des églises et des oratoires. Il mourut, le 29 juin 767, après avoir gouverné dix ans, un mois et un jour, avec sagesse et prudence. On a de lui dix lettres dans la collection des conciles du père Labbe, et vingtdeux dans celle de Gretser. (Anastase, en sa vie. Baronius, in annal. Dom Ceillier, Hist. des Aut. sacr. et eccl., t. 18, p. 191 et suiv.)

PAUL II, nommé auparavant Pierre Barbo, noble Vénitien, neveu, par sa mère, du pape Eugène iv, succéda au pape Pie 11, le 31 août 1464. Il accorda plusieurs priviléges aux cardinaux, travailla beaucoup, quoique sans succès, pour liguer les princes chrétiens contre les Turcs, et n'oublia rien pour soulager ses sujets et pacifier l'Italie. Platine l'accusé d'avoir supprimé le collége des Abréviateurs, composé des plus beaux esprits de Rome, en haine des gens de lettres, qu'il appelait hérétiques. Mais cet auteur, qui avait été dépouillé de ses biens, et mis deux fois en prison, par ordre de ce pape, ne mérite pas de croyance sur ce qu'il avance d'injurieux à sa mémoire, et le cardinal Querini en fait voir la fausseté dans un écrit intitulé : Pauli 11. Pontif. max. vindiciæ adversùs Platinam aliosque ob

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trectatores , qui est imprimé, ce prince , établit l'inquisition, avec la vie de Paul 11, par Michel approuva la société des jésuites, Canensio de Viterbe, publiée avec plusieurs autres congrégapar ce cardinal, à Rome, en tions, et se conduisit avec ri1740. Ce même cardinal expose, gueur envers Henri vm, roi dans les deux derniers chapitres d'Angleterre. Il avait eu, avant de son ouvrage, la bonté du ca- d'embrasser l'état ecclésiastiractère de Paul 11, la pureté de que, une fille, qui épousa Boses mœurs, son amour pour les sio Sforce, et un fils, nommé lettres , etc. C'est lui qui rédui. Pierre Louis Farnèse, qu'il fit sit le jubilé à vingt-cinq ans, duc de Parme. Il mourut, le 10 par une bulle du 19 avril 1470. novembre 1549, à quatre-vingtQuelques auteurs disent qu'il deux ans, après avoir souvent pleurait facilement, et ne man- répété ces paroles : Si mei non quait jamais de donner des lar- fuissent dominati, immaculatus mes pour obtenir ce qu'il ne essem, et emundarer à delicto pouvait persuader par ses rai- maximo. Il était savant et judisons. Il mourut subitement, le cieux, écrivait bien en vers et 28 juillet 1471, pour avoir en prose , et protégeait les gens trop mangé de melon. On a de de lettres. On a de lui plusieurs lui des ordonnances et des let- lettres à Érasme, au cardinal tres. On lui attribue aussi un Sadolet et à d'autres. On ne doit traité des règles de la chancelle- pas croire sur son sujet Bernarrie. Sixte iv lui succéda. (Gret- din Ochin, Verger, Balée et ser, in exam. c. 64. Bzovius. Sleidan , mais plutôt les cardiSponde et Rainaldi, in annal.) naux Bembo et Sadolet. Ju

PAUL III, Romain, nommé les in lui succéda. (Bembo et Alexandre Farnèse, évêque d'Os- Sadolet, in epist. Onuphre. Ciatie , et doyen du sacré collége, conius.) fut élu pape d'une voix unani- PAUL IV, de Naples, nomme , après Clément vit,

mé auparavant Jean-Pierre Catobre 1534. Il s'appliqua surtout raffe , archevêque de Théate, à s'opposer aux protestans, et autrement Chieti, instituteur indiqua pour cet effet un concile des théatins , avec saint Gaëtan, à Mantoue, qui fut transféré à succéda au pape Marcel 11, le 23 Trente. Il fit, avec l'empereur mai 1555, à l'âge de près de et les Vénitiens, une ligue con- quatre-vingts ans. Il travailla tre les Turcs , qui échoua , et il sérieusement à la réforme du engagea le roi Françoisier et l'em- clergé, retrancha les abus qui se pereur Charles y de se trouver à commettaient, dans les expédiNice en Provence, où ils firent tions, par l'avarice des officiers, une trève de dix ans, qui fut condamna les livres impieset hérompue par l'ambition de Char- rétiques, défendit les lieux inles v. 11 condamna l'interim de fàmes, punit les blasphémateurs, et chassa de Rome ses propres Chrysogone, succéda au pape nereux , parce qu'ils abusaient Léon xi, le 16 mai 1605. Il rede leur autorité, contre les lois prit et termina les fameuses de la justice et de la religion. Il congrégations de Auxiliis, en confirma aussi l'inquisition, et défendant aux deux partis de se lui donna de grands priviléges ; censurer; interdit la république obligea les évèques à résider dans de Venise, pour avoir fait des leurs diocèses, et les religieux à lois qu'il croyait contraires aux demeurer dans leurs monastè- libertés des ecclésiastiques; apres. Il érigea les archevêchés de prouva la congrégation des prêGoa , dans les Indes , et ceux de tres de l'Oratoire de France, l'orCambrai , de Malines et d’U. dre des religieuses de la Visitatrecht, dans les Pays-Bas , avec tion, celui de la Charité, avec divers évêchés, pour leur servir quelques autres nouveaux instide suffragans. Il travailla aussi tuts; canonisa saint Charles Boravec zèle à rétablir la religion romée ; envoya des missionnaicatholique en Angleterre, sous res aux Indes et au Japon, et le règne de la reine Marie ; se mourut, le 28 janvier 1621 , à joignit avec Henri 11, roi de soixante-neuf ans, après en France, contre les Espagnols, qui avoir gouverné seize, huit mois ravageaient l'Italie, et mourut, le et treize jours. Il était très-ha18 août 1559, après avoir gou- bile jurisconsulte, et eut pour verné quatre ans, deux mois, successeur Grégoire xv. ( Victovingt-sept jours. Sa grande sé- rel, addit. ad Ciacon. Bzovius vérité lui avait attiré tant d'en- et Sponde, in annal. Duchêne, nemis, qu’aussitôt après sa Hist. des Papes. Louis Jacob, mort, le peuple en fureur brisa Biblioth. Pontif.) la statue qu'il lui avait élevéelui- PAUL (saint), premier ermême au Capitole, rompit' ses mite, fut le premier des soliarmes, et brûla la maison de taires chrétiens dont l'histoire l'inquisiteur. Ce pape avait une fasse mention. Il naquit, de pagrande connaissance des scien- rens fort riches, dans la basse ces et des langues, et avait écrit Thébaïde, vers l'an 228. Il perdivers traités : 'de symbolo; de dit son père et sa mère à l'âge emendandá Ecclesid ad Pau- de quinze ans ou environ, et il lumun : Regulæ Theatino- en avait vingt-deux , lorsque, rum, etc. Pie iy fut son succes- la persécution de Dèce étant surseur. (Duchêne, en sa vie. Sa- venue, en 250, il s'enfuit dans dolet et Hosius, in epist. Spon- le désert. Il y trouva une cade, in annalib. etc.)

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verne, dans laquelle il se renferPAUL V, natif de Rome, ma, pour n'y avoir d'autre ocmais originaire de Sienne, nom- cupation que celle de contemmé auparavant Camille Borghè- pler Dieu. Il y vécut, jusqu'à l'âse, cardinal du titre de Saint- ge de cinquante-trois ans, des

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dattes que lui fournissait un palmier voisin, et, depuis cet âge jusqu'à sa mort, il y fut nourri d'un pain qu'un corbeau lui apportait tous les jours. Il était âgé de cent-douze ou treize ans, lorsque saint Antoine vint le visiter en 341 ou 342, et mourut l'une de ces années. On fait sa fête le 10 janvier. ( Bolland. Baillet, t. 1, 10 janvier.) Il y a un ordre religieux qu'on appelle communément les Ermites de Saint-Paul, parce qu'ils reconnaissent saint Paul, premier ermite, pour leur patron. Cet ordre fut institué en Hongrie, par Eusèbe de Strigonie, vers l'an 1215, et fut réformé par Paul, évêque de Vesprim, vers l'an 1563. Il s'est établi, en 1553, une autre congrégation d'Ermites de SaintPaul, en Espagne et en Italie. (Polydore, 1. 7, Hist. des Ordr. religieux, in-4o, 1715, chez J. B. Coignard.)

PAUL DE SAMOSATE, évêque d'Antioche, fameux hérésiarque, et chef des paulianistes. (Voyez PAULIANISTES.)

PAUL, évêque d'Émèse, assista au concile d'Ephèse en 431, et dressa la formule de foi qui devait être approuvée par les évêques d'Orient, avec saint Cyrille et les Égyptiens. Il fit aussi deux homélies sur la paix qu'il avait procurée, et une lettre à Anatole. (Dupin, Biblioth., cinquième siècle.)

PAUL, dont parle Gennade, avait écrit un traité de la pénitence. Il ne faut pas le confon

dre avec un autre Paul, dont parle le même auteur, qui vivait dans le cinquième siècle, et qui était prêtre de Pannonie. Celuici avait publié des traités de la virginité, du mépris du monde, etc. (Gennade, de viris illustr. Dupin, Biblioth eccl., cinquième siècle.)

PAUL TRICASTRIN (saint), évêque des Trois-Châteaux, en Dauphiné. Ce saint n'est connu que par son nom qui est fort célèbre dans l'église de France. On croit que c'est lui qui se trouve souscrit au premier concile de Valence, de l'an 374. La cathédrale des Trois-Châteaux l'honore comme son patron titulaire. (Baillet, t. 1, 1 févr. )

PAUL, martyr du désert de Raïte, à trois lieues des montagnes d'Oreb et de Sina, était supérieur de quarante-deux anachorètes, lorsqu'il fut massacré avec tous ses religieux, à la réserve de quatre, par des barbares de la côte d'Éthiopie, nommés Blemmyens. On honore ces saints martyrs le 14 de janvier. (Bulteau, Hist. monast. d'Orient, 1. 2, chap. 2.)

PAUL (saint), évêque de Narbonne, fut envoyé à Narbonne, selon saint Grégoire de Tours, pour y prêcher l'Évangile, dans le temps que saint Saturnin faisait la même fonction à Toulouse, c'est-à-dire, vers le milieu du troisième siècle. On ne sait rien de ses actions en particulier. Le peuple de Narbonne croit posséder ses reliques dans la collégiale de son nom. Sa fête est

marquée le 22 de mars dans plusieurs martyrologes. (Bolland. Tillemont, dans l'article de saint Denis, au quatrième tome de ses mémoires. Baillet, t. 1, 22 mars.)

PAUL DE LAMPSAQUE, martyr, et compagnon de saint André de Lampsaque. (Voyez SAINT ANDRÉ DE LAMPSAQUE.)

PAUL, martyr de Césarée, en Palestine, et compagnon de saint Pamphile (Voyez PAMPHILE.)

PAUL, évêque de Constantinople, et martyr, naquit dans la ville de Thessalonique, en Macédoine, vers le commencement du quatrième siècle. Il était déjà prêtre ou même évêque de Constantinople, lorsqu'il fut exilé dans le Pont, par l'empereur Constantin, à la sollicitation des ariens. Il fut rétabli sur son siége, et chassé de nouveau sous l'empereur Constance. Il se retira pour lors dans les pays qui obéissaient à l'empereur Constant, et vint, dit-on, jusqu'à Trèves trouver ce prince. Il alla ensuite à Rome, et fut rétabli une seconde fois sur son siége, en 341 ou 342. Il en fut encore chassé et rappelé en 343 ou 344. Mais, en 351, il fut conduit, chargé de chaînes à Cucuse, petite ville dans les dé serts du mont Taurus, où ses ennemis l'étranglèrent. Les Latins l'honorent comme martyr, le 7 de juin. (Socrate. Sozomène. Theodoret. Bolland. Baillet, t. 2,7 juin.)

PAUL, martyr de Césarée, en Palestine, dans le quatrième

siècle, eut la tête coupée le 25 juillet, jour auquel il est lionoré chez les Latins. (Eusèbe, dans son livre des Martyrs de Palestine. Baillet, t. 2, 25 juillet. )

PAUL-LE-SIMPLE ( saint), ainsi nommé à cause de sa simplicité naturelle, fut marié d'abord, et vécut, jusqu'à l'âge de soixante ans, dans un village de la Thébaïde, faisant le métier de laboureur, pour faire subsister sa famille. Il se retira ensuite auprès de saint Antoine, qui pour l'éprouver, lui ordonna souvent des choses ridicules, comme de tirer de l'eau toute la journée et de la répandre à terre; de faire, de défaire, puis de refaire les mêmes paniers, etc. Après qu'il l'eut suffisamment éprouvé, il l'envoya demeurer dans une cellule à une lieue de la sienne. Paul n'avait point passé un an dans cette retraite, que Dieu lui donna pouvoir de chasser toutes sortes de démons, et de guérir les maladies les plus incurables, en sorte qu'il faisait de plus grands prodiges, et en plus grand nombre, que saint Antoine même. On fait sa fête le 7 de mars et le 18 décembre. (Pallade, dans sa Lausiaque. Sozomène, au premier tome de son Hist. Eccl., c. 13. Baillet, t. 3, 18 décembre.)

PAUL (saint), premier évêque de Léon en Bretagne, né dans le pays de Galles en Angleterre, se retira d'abord dans un désert des extrémités de l'île, puis dans l'Armorique ou Petite-Bretagne, vers l'an 522. Il était pour lors

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