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âgé d'environ trente ans. Il fut rus, et appelé le Silentiaire , fait évêque de Léon, en 529, et parce qu'il remplissait cette didéracina de son diocèse presque gnité dans la cour de l'empetous les restes de l'idolâtrie. Il reur Justinien, écrivit en vers bâtit aussi plusieurs monastères, l'histoire de ce prince, et la deset mourut dans celui de Bas, le cription du temple de Sainte12 mars de l'an 579, après avoir Sophie, que ce même prince quitté son évêché. Son corps fut avait fait bâtir à Constantinople. transporté, dans le dixième siè- Ce poëme a été imprimé en grec cle, à Fleury, dit Saint-Benoît- et en latin à Paris, en 1670, par sur-Loire, au diocèse d'Orléans. les soins et avec les notes de (Bolland. Le père le Cointe, dans Charles du Fresne, à la suite de ses Annal. Baillet, t. 1, 12 mars.) l'histoire de Cinname.(Agathias,

PAUL (saint), évêque de Ver- lib. 5 de Justinian. , pag. 106, dun, naquit au sixième siècle edit. venet. ann. 1729. Suidas dans un quartier de la France, et Vossius, de poet. et de Histor. que l'auteur de sa vie appelle in- græc, lib. 4, c. 20. D. Ceillier, férieur. Il se retira d'abord par- Hist. des Aut. sacr. et eccl., t. mi les ermites des monts de 16, p. 618.) Vosges du côté de Trèves , où il PAUL, diacre d'Aquilée, apdemeura quelque temps autour pelé Varnefride de son nom de du mont Gebenne, qui fut de famille, fut secrétaire de Didier, puis appelé Paulberg ou Posberg, dernier roi des Lombards. Ce du nom de notre saint. Il se fit prince ayant été pris par Charleensuite religieux dans l'abbaye magne, en 774, Paul se fit moine de Tholey au diocèse de Trèves, du mont Cassin, où il mourut et fut sacré évêque de Verdun

au commencement du neuvièvers l'an 630. Il renouvela me siècle. On a de lui une Hisbientôt toute la face de son égli- toire des Lombards, en six lise, et sa réputation sut si grande, vres; un abrégé de l'Histoire qu'elle lui attira l'estime des des premiers évêques de Metz, rois Dagobert et Sigebert son fils, qui se trouve parmi les hiset qu'il n'y eut point d'évêque toriens de France, et dans la un peu célèbre en sainteté dans dernière édition de la bibliothèla France qui ne fût lié d'ami- que des Pères ; la vie de saint tié avec lui. Il mourut en 649, Arnoul, évêque de Metz, qui se et fut enterré dans l'église de trouve parmi les oeuvres de Bède; Saint-Saturnin, qu'il avait fait celles de saint Benoît, de saint bâtir dans le faubourg de Ver- Maur, et de sainte Scholastique; dun, et qui a pris son nom dans celle de saint Grégoire-le-Grand; la suite des temps. On fait sa un livre d'homélies ou de lefête le 8 février. (Bolland. Bail- çons tirées des saints Pères, pour let, tom. I, 8 février.)

tous les jours de l'année; deux PAUL, surnommé Cyrus Flo- sermons sur la fête de l'Assomp

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tion de la sainte Vierge, etc. On lui attribue aussi l'hymne de saint Jean: Ut queant laxis, etc. (Dupin, Biblioth. des Aut. eccl. septième et huitième siècles.) PAUL (bienheureux), de l'Ordre de Saint-Dominique, Hongrois de nation, ayant été envoyé par ses parens en Italie, fit ses études dans l'université de Bologne, où il reçut le bonnet de docteur, et fut choisi pour y enseigner le droit. Charmé par la divine éloquence des prédications de saint Dominique, et touché de la sainteté de ses exemples, il voulut imiter sa vie. Le saint lui donna l'habit de son ordre; et Dieu lui en communiqua l'esprit avec tant d'abondance, que peu de mois après sa profession on le jugea capable de travailler utilement à la propagation de la foi dans le royaume de Hongrie. Le B. père Sadok, Polonais, illustre par ses vertus, et dont les talens n'étaient point médiocres, fut aussi destiné pour la même mission avec trois autres religieux. Ils commencerent à exercer leur ministère dans l'Italie, et y firent des fruits considérables, particulièrement dans la ville de Lauria, aux confins de la Calabre, où le Seigneur leur donna trois sujets déjà formés qui embrassèrent leur règle, et voulurent les suivre pour avoir part à leurs travaux. Ilsentrèrent donc au nombre de buit dans l'Autriche, et de-là en Hongrie, en 1221. La faim, la soif, l'indocilité de ces peuples, et les contradictions

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de

que le démon leur suscita, ne purent ralentirent le zèle de ces fervens missionnaires. Dieu voulut récompenser leur persévérance. Leurs discours, animés par le feu de la charité, et soutenus par la pureté de leur vie, leur gagnèrent l'affection des peuples, et les conversions cominencèrent à devenir fréquentes. On les aida à faire bâtir des couvens dans les villes de Gever et de Vesprim, l'une et l'autre dans la Basse-Hongrie. Il s'avança ensuite vers les frontières du royaume, et parcourut la Croatie, l'Esclavonie, la Transilvanie la Valachie, la Moldavie, la Bosnie, la Servie, pays remplis de païens, d'hérétiques, schismatiques et de mauvais catholiques. C'est à tous ces différens peuples que le bienheureux Paul entreprit de prêcher les vérités de l'Évangile. On assure qu'il le fit avec beaucoup de succès. Les maisons de son ordre, qu'il y établit, peuvent en être la preuve. De là il passa avec ses compagnons dans la Cumanie. Les Cumains (ou Comains) étaient si barbares, qu'on les eût pris pour des bêtes féroces, plutôt que pour des hommes nés pour la société. Ils avaient surtout une haine mortelle contre les ministres de l'Evangile. Leurs travaux furent grands, et le fruit fut d'abord très-médiocre. Ces barbares en immolèrent même quelquesuns à leur fureur. Les compagnons du bienheureux Paul étaient près de renoncer à leur

entreprise; mais, rassurés et animés par ses vives exhortations et par celles d'un solitaire qui vivait en grande réputation de sainteté, ils s'offrirent tous de suivre leur chef, prêts à répandre leur sang pour contribuer au salut des Cumains. Le Seigneur avait inspiré le projet, ilen bénit l'exécution. Ces cœurs, plus durs que l'acier, et qui avaient résisté jusqu'alors, devenus plus dociles, furent instruits, et plusieurs se soumirent au joug de l'Évangile. Ces zélés missionnaires virent enfin leurs travaux déjà couronnés par la conversion d'un duc de cette nation, appelé Brut, avec plusieurs de sa famille, et tous ses domestiques. Elle fut suivie de celle d'un des premiers princes du pays, nommé Bernborch, sa femme, ses enfans, et une grande multitude de ses sujets. Les conversions se multiplièrent si fort, que le père Paul fit venir de Hongrie plusieurs religieux de l'ordre pour travailler à cette abondante moisson. On élevait des églises, on consacrait partout des autels au vrai Dieu, on fondait des couvens, et déjà on avait reçu quantité de Cumains à l'habit. Mais, par un secret jugement de Dieu, lorsqu'on espérait de voir bientôt cette grande province soumise à la foi, les Tartares eutrèrent dans la Cumanie, mirent tout à feu et à sang. Ils s'attachèrent particulièrement à tourmenter les ministres de l'Évangile. Ils se saisirent du père

Paul, de ses compagnons, et de quatre-vingt dix autres religieux de son ordre, qu'ils firent mourir par différens supplices, brûlant ceux-ci tout vifs, perçant ceux-là à coups de flèches et de lances, et tranchant la tête aux autres. Leur martyre arriva l'an 1242. Dès que les Tartares se furent retirés, l'Ordre de Saint-Dominique y envoya de nouveaux missionnaires, qui, travaillant avec une nouvelle ardeur, rétablirent les églises et les couvens, et le sang de ces bienheureux martyrs fut la semence féconde qui produisit la conversion du reste des Cumains. Leur mémoire est encore en bénédiction parmi les Hongrois. Le bienheureux Paul avait été nommé, l'an 1228, premier provincial de la province de Hongrie, dont il était fondateur, par le chapitre général tenu à Paris; et Michel Pie, avec quelques autres auteurs, assurent qu'il avait été fait évêque par le pape Grégoire ix. (Théodor. De Apold. S. Anton. Bzovius. Léand. Albert. Sigism. Ferrari, De rebus hungarica provinc. part. 1, c. 2, apud Bolland., tom. 1, aug. pag. 116, no 318. Bullar., ord. FF. PP. tom. 1. pag. 22, etc. Le P. Touron, Vie de saint Dominipue, pag. 638, etc.)

PAUL, diacre et martyr de Cordoue, dans le neuvième siècle, alla se présenter lui-même au palais du prince et au conseil des inagistrats, pour y confesser la foi de Jésus-Christ. Il fut exé

cuté dans la place devant le palais, le 20 juillet de l'an 850 ou 851. Un jeune religieux de Carmone, nominé Théodmir, fut martyrisé le samedi de la même semaine, qui était le 25 juillet. (Saint Euloge de Cordoue, au second livre de son Mémorial. Baillet, tom. 2, 20 juillet. )

PAUL, moine de Saint-Père en Vallée, à un des faubourgs de Chartres, y a fleuri depuis l'an 1029 jusqu'en 1088. On a de lui un recueil de toutes les chartres et de tous les priviléges de son monastère qu'il avait pu recouvrer. C'est le recueil que

divers savans citent sous le titre de Liber aganonis ou Apotheca, parce que c'est un recueil de divers monumens. (D. Rivet, Hist. littér. de la France, tom. 8.) PAUL DE GÊNES, moine du mont Cassin, dans le onzième et le douzième siècles, publia des commentaires sur les Psaumes, sur Jérémie, sur les évangiles, sur les épîtres de saint Paul, et sur l'Apocalypse; un Traité sur les disputes des Grecs et des Latins, et quelque vie des Saints. (Possevin. Vossius.)

PAUL, prévôt de Benrieden, vers la fin du onzième siècle, a donné l'Histoire des actions de Grégoire vi, et la vie de sainte Herbuce, qui est dans Gretser. (Dupin, Table des Aut. ecclés. du onzième siècle, col. 456.)

PAUL DE LYAZARES, dans le quatorzième siècle, avait composé un commentaire sur les Clémentines. (Biblioth. quatorzième siècle.)

PAUL DE PEROUSE, de Perusio, religieux de l'Ordre des Carmes, dans le quatorzième siècle, et docteur de Paris, a laissé un traité sur le maître des sentences, et des questions quolibétiques. (Tritheme, De script. eccl. Lucius, in Biblioth. carm. Alègre, in parad. carm.)

PAUL DE FLORENCE, Paulus Florantinus, religieux de l'Ordre des Servites, dans le quinzième siècle, est auteur d'un dialogue sur l'origine de son ordre, imprimé dans le tome sixième de l'Ampl. collect. des pères Durand et Martène, sous le titre de Dialogus de origine Ordinis Servitarum, scu servorum beatæ Mariæ.

PAUL DE VENISE, nommé ordinairement Venetus, religieux de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin, était natif d'Udine dans le Frioul, ou selon d'autres, de Candie. Il fut élevé à Venise, et se rendit si habile, qu'il passa pour le premier philosophe, et le plus subtil théologien de son temps. It prêcha aussi avec beaucoup d'applaudissement, et ramena à l'Église tous ceux qui avaient été pervertis à Sienne, par un hérétique nommé François Porcario. Il mourut en 1429, et laissa divers ouvrages, entre autres, un livre contre les Juifs, des sermons et des traités de philosophie. (Philippe de Bergame, liv. 14. Pamphile, in Chronic. eremit. S. Aug., etc.)

PAUL DE BURGOS, savant Juif du quinzième siècle, était

natif de cette ville. Il se sentit

si persuadé de la religion chrétienne, en lisant la somme théologique de saint Thomas, qu'il se fit baptiser, et prit au baptême le nom de Paul de SainteMarie. Après la mort de sa femme, il embrassa l'état ecclésiasque, devint précepteur de Jean 11, roi de Castille, puis archidiacre de Trévigno, évêque de Carthagène, et enfin de Burgos. Il mourut, le 29 août 1435, à quatre-vingt-deux ans. On a de lui des additions aux postilles de Nicolas de Lyra, sur toute l'Écriture; un traité intitulé, Scrutinium scripturarum; un traité sur la Cène du Seigneur; la généalogie de Jésus-Christ; un dialogue sur les erreurs des Juifs. (Mariana, liv. 19. Hist. c. 8. Sixte de Sienne, 1. 4, Biblioth. sacr. Trithême. Bellarmin, de script. eccl., etc.)

PAUL DE ROME, religieux de l'Ordre des Augustins, et italien de nation, dans le quinzième siècle, a écrit, de usu clavium, etc. (Joseph Pamphile, in chronic.)

PAUL DE MIDDELBOURG, ainsi surnommé, selon l'usage de son temps, parce qu'il était né dans cette ville, capitale de la Zélande, fit ses études dans l'université de Louvain. Après s'y être perfectionné tant en philosophie et Théologie, qu'en médecine et en mathématiques, il retourna dans sa patrie, y enseigna ces sciences, et y fut fait prêtre et chanoine de l'église de Saint-Barthélemi. Re

venu à Louvain, il y cultiva ces mêmes sciences, et particulièrement les mathématiques, comme il paraît par son Epistola de Paschate rectè observando, qu'il adressa à l'université de cette ville; et ce fut apparemment à cet ouvrage que Pierre de Rives, professeur de la même université et curé de SaintPierre, opposa ses De anno, die, et feria dominicæ passionis et resurrectionis, libri 3, imprimés à Louvain, chez Jean de Westphalie, en 1492, in-fol.; et auxquelles Paul de Middelbourg répliqua par des lettres apologétiques, Epistola apologetica ad doctores Lovanienses; Lovanii, sine anno, in-4°. Cet ouvrage lui ayant acquis de la réputation, la seigneurie de Venise l'appela à Padoue, pour y enseigner les mathématiques; mais il n'y resta que peu, s'étant mis à voyager en Italie, et s'y faisant admirer par son éloquence et par la pureté de sa latinité. Il se fixa enfin auprès du duc d'Urbin, qui le fit son médecin, et lui donna l'abbaye de Castel-Duranté. Ce fut apparemment chez ce prince qu'il composa non-seulement un Giudizio dell'anno mille quattro cento ottanta, mais encore un prognosticon ad Maximilianum Austriacum, imprimé à Louvain chez Jean de Westphalie, et qui lui attira une querelle avec Jean Barbus, contre lequel il fit imprimer à Urbin, en 1484, sa Defensio prognostici adversùs Joannem Barbum : on ne nous

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