Brague. Elle est très-ancienne, et passe pour la seconde ville de Portugal, à cause de son commerce et de son port de mer, qui lui a donné le nom. Le second conseil souverain au parlement de Portugal y est établi. Elle contient quatre mille familles, partagées en cinq paroisses. La cathédrale de l'As somption a un chapitre composé de huit dignités et douze chanoines. Il y a huit maisons religieuses d'hommes, sans compter les Pères de l'Oratoire, et quatre de filles. Les principales pour les hommes sont l'abbaye des chanoines réguliers, celle des bénédictins, les dominicains, les augustins, les observantins et autrefois le collége des jésuites. Les quatre maisons de filles sont l'Ave-Maria, abbaye de cent trente religieuses bénédictines, fondée en 1580 par le roi Emmanuel; le monastère des carmelites déchaussées, fondé en 1704; les dominicaines et les cléristes.

Le diocèse de Porto contient trois cent quarante-une paroisses, partagées en quatre archiprêtrés. On y voit entre autres les abbayes suivantes de bénédictins de la congrégation de Portugal; 10. Saint-Thirso de Ribo de Ave; 2°. Saint-Michel de Refoyos; 3°. Saint-Sauveur de Paco de Sousa; 4°. SaintJean de Pendorada; 5°. SaintMichel de Bostello; 6o. SaintSauveur de Travanca; 7°. SaintJean de Arnoyo. Saint-Sauveur de Vayraon est une abbaye de

ninicains de Cordoue, et se livra ensuite à la prédication. Son zèle le portait à prêcher souvent dans les places publiques, et il eut la consolation de ramener dans les voies de la justice un nombre prodigieux de pécheurs. Il ne cessa de catéchiser les pauvres gens de la campagne, d'entendre leurs confessions, et de leur procurer toutes sortes de secours. Il refusa constamment l'évêché de Ciudad-Rodrigo, auquel le roi d'Espagne l'avait nommé. On le consultait de toutes parts comme un oracle; et deux prélats distingués, le cardinal Salazar, doninicain, évêque de Cordoue, et le cardinal Belluga, alors chanoine lectoral de cette église, ne faisaient rien sans son avis: ce fut lui qui décida ce dernier à accepter l'évêché de Murcie. Le père Posados est mort à Cordoue, en 1720, après une vie passée dans la pénitence et les fonctions du saint ministère. La voix publique l'a déjà canonisé, et par ordre de la cour de Rome, on a commencé les informations pour procéder un jour à sa béatification. Un savant religieux de son ordre a écrit sa vie, et l'a publiée en 1 volume in-fol. On a du père Posadas plusieurs ou vrages qui respirent la plus haute piété et l'amour de Dieu, dont il était rempli lui-même. 1°. Le Triomphe de la chasteté contre les erreurs de Molinos, in-4o. 2o. La Vie de saint Dominique de Guzman, in-4°. 3°. Sermons doctrinaux, 2 volu

mes in-4°. 4°. Sermons de la sainte Vierge Marie, in-4°. On a encore de lui divers traités de Théologie mystique, qui pourraient former 6 volumes in-4°. Ils sont restés manuscrits. ( Mémoire fourni par M. l'abbé Giron, Espagnol, protonotaire du siége apostolique.)

POSAREL (Jean-Baptiste ), jésuite de Bergame, dans le dixseptième siècle, a donné la Couronne.des douze étoiles, ou de l'excellence de la Vierge, à Vienne en Autriche, 1634, 1638, et le Char des héros errans, ou des quatre causes qui empêchent les protestans d'embrasser la foi catholique, à Cologne, en 1631. (Dupin, Table des Auteurs ecclésiastiques du dixseptième siècle, col. 2040.)

POSNA ou POSNANIE, Posnania, ville épiscopale de Pologne, sous la métropole de Gnesne, est située dans une belle plaine environnée de coteaux agréables, sur la gauche ou sur la rive méridionale de la rivière de la Varta, à sept milles de Gnesne. Elle est petite, mais belle et fort marchande. Dans une île formée par la rivière est la citadelle ou le château, qui passe pour un des plus beaux du royaume, et où le palatin faisait sa résidence. La cathédrale, qui est un édifice magnifique, est dans le faubourg de Valisone. Assez près est le collége des Lubrantins, fondé par un évêque de Posnanie de ce nom. Celui des jésuites était dans la ville, ainsi que

le couvent des dominicains: celui des carmes, qui y avaient une magnifique église, et celui des observantins étaient hors de la ville.

POSNANIE (Pierre de ), pieux et savant religieux polonais, de l'Ordre des Frères Mineurs, dans le dix-septième siècle. On a de lui : 1o. Decisiones

totius Theologiæ speculativæ et moralis, en 6 livres, à Venise, en 1629, in-4°. 2°. Commentaria in lib. 1, sentent. Scoti, à Venise, 1628. 3o. Institutionum sacrarum moralium, in dominicas totius anni, à Anvers, 1638, in-fol., 2 volumes. 4°. Des Sermons sur toutes les fêtes de l'année. 5o. Quæstiones in secundum, tertium et quartum librum sententiarum. (Le père Jean de Saint-Antoine, Biblioth. univer. francis., t. 2, p. 466.)

POSSESSEUR, est celui qui détient une chose en qualité de propriétaire, et qui ne l'est pas, soit qu'il sache ou qu'il ignore qu'elle appartient à autrui. Tout possesseur est ou possesseur de bonne foi, ou possesseur de mauvaise foi, ou possesseur de foi douteuse. (Voyez RESTITUTION, § 5.)

POSSESSION, en termes de jurisprudence, est la détention d'une chose corporelle. On distingue deux sortes de possession; l'une est purement de fait, et l'autre est de fait et de volonté.

La possession de fait n'est qu'une simple détention d'une chose qui est en nos mains, sans

intention d'avoir la chose. Telle est celle du dépositaire, du commodataire, du fermier, et autres qui possèdent une chose pour et au nom d'autrui.

La possession de fait et de vo lonté est une véritable possession d'une chose que nous avons en nos mains, et que nous tenons avec affection de la posséder en notre propre nom, et de la garder, ou avec affection de la tenir, comme en ayant la propriété. Cette possession se divise en possession naturelle et en possession civile.

La possession naturelle est la détention d'une chose avec affection de la garder, quoique nous sachions qu'elle appartient à autrui : et on en distingue de deux sortes; la juste, qui est autorisée par les lois, telle que celle d'un créancier qui possède la chose qui lui a été donnée en gage par son débiteur; et l'injuste, qui est réprouvée par les lois, telle qu'est celle d'un voleur et d'un possesseur de mauvaise foi.

La possession civile est la détention d'une chose avec affection de la tenir, comme en ayant la propriété, quoique nous ne l'ayons pas véritablement. Telle est la possession d'un possesseur de bonne foi qui a acheté un fonds de celui qu'il en croyait le propriétaire, quoiqu'il ne le fût pas véritablement.

La possession actuelle est celle qui est accompagnée de la jouissance réelle et actuelle d'un fonds avec perception des fruits.