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parmi les députés du premier pouvaient congédier l'assemblée ordre, sans égard à l'ancienne- pour quelques jours. 3°. Si dans lé du sacre , ni aux distinctions toutes les affaires inises en délique plusieurs archevêques pré- bération, les présidens étaient tendaient être attachées à leurs obligés de conclure à la plurasiéges. (Mémoires du clergé, t. lité. Les présidens de cette as8, p. 188 et suiv.)

semblée s'attribuerent sur ces L'archevêque président n'é- trois chefs toute l'autorité nétant pas le plus ancien en sacre cessaire, et l'assemblée approuva des archevêques qui étaient dans leur conduite. (Ibid. , p. 211 et l'assemblée, devait cependant suiv.), signer le premier les actes qui PRÉSOMPTION, sorte d'orétaient signés de toute l'assem- gueil et de bonne opinion de blée. (Ibid., pag. 190 et suiv.) soi-même, qui fait que l'on en

On pouvait nommer pour treprend des choses au-dessus présidens des prélats députés de ses forces et de sa capacité. qui étaient absens, aussi bien Elle est péché mortel, lorsque que les présens. (Ibid., p. 185.). le mauvais succès des choses

Les assemblées n'avaient point que l'on entreprend nuit consiréglé précisément par des déli- dérablemeot à la personne qui bérations particulières les pou- les entreprend ou aux autres, voirs de leurs présidens. Les ou que l'on s'expose à quelque exemples rapportés dans les pro- danger considérable , soit pour cès-verbaux de ce qu'ils ont l'âme, soit pour le corps. (M. fait, ne sont point des décisions. Collet, Moral., t. 3, p. 215.) Différentes assemblées en ont

PRÉSOMPTION, conjecture usé diversement. Plusieurs ont appuyée sur la vraisemblance délibéré par provinces sur le qui résulte de certains signes ou choix des personnes qui seraient circonstances. Il y a des précommiscs pour certaines affaires; somptions de droit, juris et de et d'autres asssemblées, pour jure, judicis sive hominis. La des affaires semblables, ont dé- présomption de droit est un inséré ce choix à la prudence de dice approuvé par la loi, qui leurs présidens. ( Ibid., p. 209 veut qu'un tel indice soit une ct suiv.)

preuve d'un fait, jusqu'à ce Trois affaires extraordinaires qu'on ait prouvé le contraire. qui concernaient le pouvoir des C'est ainsi que la possession est présidens, furent présentées une preuve qu'une chose nous dans l'assemblée de Mantes, en appartient, jusqu'à ce que le 1661.1°. Si les présidens, voyant contraire soit prouvé. que les délibérations pourraient La présomption juris et de faire quelque préjudice au cler- jure est lorsque la loi veut tellefé, pouvaient rompre l'assem- ment qu'un indice soit la preublée pour les arrêter. 2°. S'ils ve d’un fait, qu'elle établit un

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droit certain sur cette présomption, sans admettre de preuve contraire. Cette sorte de présomption doit cependant céder à la vérité connue.

La présomption judicis sive hominis, est l'opinion conçue par un juge sur quelque indice ou conjecture. On l'appelle présomption judicis sive hominis, du juge ou de l'homme, parce que c'est l'homme qui se la forme lui-même, et que la loi ne dit point qu'on doit la former sur un tel fait. (Van-Espen, jur. eccl. t. 2, p. 1425. Voyez aussi les Lois civiles, liv. 3, tit. 6, seet. 4; et le Traité de la preuve par témoins, p. 175 et suiv.)

PRESSOIR, torcular, en hébreu hath. Il est assez souvent parlé de pressoir dans l'Écriture; mais ce nom y est employé nonseulement pour marquer la machine sous laquelle on écrase le raisin, mais encore la cuve ou le réservoir où le vin qui coule du pressoir était reçu et conservé, jusqu'à ce qu'on le mît dans des cruches ou tonneaux d'argile ou de bois. (Voyez Matth. 21, 33, Joel. 2, 24. Prov. 3, 10. Agg. 2, 17. Judic. 7, 25.)

On lit dans le Psautier plusicurs titres des psaumes qui portent, pro torcularibus, pour les pressoirs; ce qui est expliqué diversement. Les uns croient que ces psaumes étaient des cantiques faits principalement pour la fête des tabernacles après les vendanges. D'autres que gittith, traduit par les pressoirs, signifie un instrument de musique. Les

Pères les expliquent dans un sens spirituel de l'église de Jésus-Christ, qui est la vigne mystique dans laquelle le pressoir est bâti, suivant la description du Sauveur. (Matt. 21, 33. Dom Calmet, Dictionn. de la Bible et Commentaire sur Jérémie, 48, 11.)

PRESSOIR BANNAL. (Voyez BANNALITÉ.)

PRESTIMONIE,præstimonia, se disait, 1°. de la desserte d'une chapelle sans titre ni collation; 2°. de certains offices perpétuels donnés à des prêtres habitués dans des chapitres ou autres églises, ou à des religieux, qui n'étaient que des commissions. de messes à dire pour leur aider à subsister; 3°. pour un revenu affecté par un fondateur à l'entretien d'un prêtre, sans être érigé en titre de bénéfices, auquel le patron nommait de plein droit; 4°. pour certaines portions de revenus tirés de certains bénéfices, et affectés à quelques jeunes clercs pour les aider à faire leurs études, ou à servir l'Eglise. (Voyez HEURES CANONIALES, § II, et SIMONIE.)

PRET. Il y a deux sortes de prèt, l'un qu'on appelle en latin mutuum, et l'autre commodatum. Le pret qu'on appelle mutuum est un contrat par lequel on transfère à quelqu'un le domaine d'une chose qui se con. sume par l'usage, à condition qu'il en rendra une autre de même espèce et de même bonté au temps marqué.

Le prêt qu'on nomme com

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modatum est un contrat par le troisième concile de Paris qu'à quel on donne gratuitement à l'an 557. Il assista aussi au sequelqu'un une chose qui ne second concile de Tours et parut consume point par l'usage, pour partout comme un prélat éclairé s'en servir pendant un certain et généreux. La liberté avec latemps, à condition qu'il rendra quelle il reprit les déréglemens cette même chose prêtée dans des princes, et surtout les inle temps marqué. Cette sorte de justices de la reine Fredegonde, prêt diffère du premier, qu'on femme de Chilperic, lui attira appelle mutuum, en ce que le la haine des grands de la cour mutuum transfère le domaine qui cherchaient à le calomnier de la chose prêtée , au lieu que par complaisance pour cette le commodatum n'en accorde princesse, et l'exposèrent à de que l'usage. Il diffère du contrat cruelles persécutions. Après la de louage , en ce qu'il est pure- mort de Sigebert, roi d'Austrament gratuit; au lieu que dans sie, que Fredegonde avait fait le contrat de louage on exige un assassiner, Chilperic, roi de Pacertain prix pour l'usage de la ris et de Soissons, envoya son chose qu'on a louée. Il diffère fils Mérovée ou Mérouée pour du contrat nommé précaire, en

se saisir de Poitiers et des autres ce que dans le précaire on pent villes de delà la Loire , qui redemander la chose prêtée étaient du royaume du jeune quand on veut; au lieu que Childebert. Mérouée vint à dans le commodatum on ne peut Rouen, où la passion qu'il avait la redemander qu'au temps mar- pour Brunehaut, sa tante, éclata qué, à moins qu'il ne survienne de telle sorte , qu'il lui proposa quelque dommage qui oblige de l'épouser. Prétextat, qui était celui qui l'a prêtée à la redeman- parrain de Mérouée, célébra ce der plus tôt. (Vor. RESTITUTION, mariage incestueux en face d'EUSURE.)

glise, soit par bonté, soit par PRÉTEXTAT (S.), archevêm simplicité , soit enfin par la que

de Rouen. On ne sait ni le crainte d'un plus grand scantemps ni le lieu de sa naissance, dale. Chilperic , irrité contre dit M. Baillet, ni même ce qu'il Prétextat, le fit arrêter et confit jusqu'à son épiscopat, qu'il duire à Paris où il convoqua commença en 544. Dom Ceillier pour le juger, un concile de dit qu'on ne peut le mettre plus quarante - cinq évêques , qui tard qu'en 554, puisqu'en cette s'assemblèrent dans l'église de année 554 il souscrivit au troi- Saint-Pierre, aujourd'hui Sainsième concile de Paris. Cepen- te - Geneviève. Le roi accusa dant le même auteur, à la page lui-même Prétextat d'avoir cé775 du dix-septième tome de lébré un mariage incestueux son Histoire des auteur:s sacrés entre Mérouée et Brunehaut, et ecclésiastiques, ne place ce contre les lois de Dieu et de l'Église; d'avoir sollicité ses sujets fut assassiné l'an 484 par les à la révolte; d'avoir attenté à pratiques de sa femme Fredesa vie par des assassins à qui il gonde, Pretextat sut rétabli sur avait fait des présens, et de lui son siége. L'année suivante 585, avoir rendu ennemi son fils Mé- il assista au second concile de rouée. Prétextat nia fortement Macon. Il fut assassiné en 586 tout ce que le roi lui objectait, dans le cheur de son église, au hors le mariage du neveu avec milieu de son clergé, comme il la tante, et confondit les té- était à matines; et la reine Fremoins qu'on fit entendre sur ce degonde fut soupçonnée de ce sujet. Mais il eut la faiblesse de meurtre cruel et sacrilége. Le donner dans le piége que lui martyrologe romain lui donne tendit Fredegonde, femme de la qualité de martyr au 24 féChilperic. Cette méchante et vrier; mais on ne l'honore auartificieuse reine suborna quel- jourd'hui que comme consesques officiers de la cour pour seur pontife. Ce saint évèque aller, comme de leur propre composa dans son exil certaines mouvement, donner conseil à formules de prières, dont GréPrétextat de s'avouer coupable, goire de Tours dit que le style et l'assurer en même temps est assez tolérable et convenable qu'il obtiendrait grâce du roi, en plusieurs endroits à ce genre qui serait content, pourvu qu'il d'écrire. Nous n'avons plus ces n'eût pas le démenti dans cette prières. Il y a apparence que affaire. Le crédule Prélextat ou- Pretextat avait écrit sur la libliant ce qu'il devait à la vé- turgie. Ceux qui mettent sa fète rité, à sa conscience, à la dig- le 14 d'avril, supposent qu'il nité de l'épiscopat, fut assez fut tué le jour de Pâque, qui faible pour se confesser coupa- arriva effectivement en ce jour ble, et, se jetant aux pieds du l'an 586. (Son histoire se trouve roi dans la troisième session du dans celle qu'a écrite Grégoire concile, il s'écria : « J'ai péché de Tours, aux livres 5, 7, 8. Elle contre le ciel et devant vous, Ô est fort sûre et fort exacte. On roi très-miséricordieux , je suis peut y joindre les autres histoun misérable homicide ; j'ai riens de l'Église de France, et voula attenter à votre personne de celle de Rouen en particulier. et mettre votre fils sur le trône On peut voir aussi M. Baillet, en votre place. » Sur cette con- au 24 février, et Dom Ceillier, fession Pretextat fut condamné dans son Histoire des auteurs par le concile, mis en prison sacrés et ecclésiastiques, t. 16, par ordre du roi, et exilé à une p. 576 et 577.) de ces iles que l'on appelle Jer- PRÉTIEUX, respectable, d'un sei et Guernesei, près de Cou- mérite supérieur. L'âme de Saul tances en Basse-Normandie. fut précieuse au yeux de David. Après la mort de Chilperic, qui Dieu ayant ,,ce semble, livré ce

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prince entre ses mains, non-seu- CUS,

et le latin sacerdos ou preslement il ne lui voulut faire au- byter. Mais ce dernier ne marcun mal, mais même il ne permit que pas toujours un prêtre dans pas aux siens de le toucher. (1 le texte latin de l'Écriture. Reg. 26, 8.) La mort des saints (Voyez Judith, 8, 9. Eccli. 4, est précieuse aux yeux de Dieu, 7, 6. 35. Dan. 13, dit le Psalmiste 15, 15).

Dans l'Ancien-Testament le PRÉTIEUX, se met aussi pour sacerdoce ne fut attaché à une rare. Du temps d'Héli la parole certaine famille que depuis la de Dieu était précieuse, pour loi de Moïse. (Exod. 28, 1.) dire qu'il y avait peu de prophè- Dans la cérémonie même de l'altes. (1 Reg. 3, 1.)

liance que le Seigneur fit avec PRÉTOIRE. On donne dans

son peuple au pied du mont Sil'Évangile le noin de prétoire à naï, Moise y fit l'office de méla maison du gouverneur de Jé- diateur, et on choisit pour faire rusalem de la part des Romains. celui de prêtre de jeunes homC'est là où il rendait la justice, mes du milieu des enfans d’Iset ou Jésus-Christ lui fut pré- raël. Auparavant les premierssenté.

nés, les pères de famille, les Saint Paul parle aussi du pré- princes et les rois étaient prêtres toire où, étant à Rome, il rendit nés dans leur famille ou les tertéinoignage à Jésus-Christ. (Phi. res de leur domination. Caïn et lipp. 1, 13.) Il paraît que l'apo)- Abel, Noé, Abraham et Job, tre se sert de ce terme par l'u- Abimelech et Laban , Isaac sage dans lequel il était d'appe- et Jacob , offrent eux-mêmes ler ainsi l'hôtel du gouverneur leurs sacrifices. (Genes. 4, 3, 4. de la province à Jérusalem, puis- 8, 20. 12, 8. 26, 25. 35, 3. Job. que le palais de l'empereur ne 1, 5.) Mais depuis que le Seise nommait certainement pas · gneur eut choisi la tribu de prétoire. Quelques-uns veulent Lévi pour le servir dans son taque saint Paul a voulu marquer bernacle, et que le sacerdoce sous le nom de prétoire le camp fut fixé dans la famille d'Aaron, des soldats' prétoriens, où cet alors le droit d'offrir les sacriapôtre a pu être mené par le fices fut réservé aux seuls présoldat qui l'accompagnait, et tres de cette famille, les autres qui était attaché à lui par une enfans de Lévi, même ceux de chaîne , à la manière des Ro- Moïse, étant demeurés dans le mains.

simple rang des lévites. Dans PRÊTRE. Ce nom vient du des occasions particulières, cegrec presbyteros, qui siguifie pendant les rois et les juges, ou proprement un ancien, un vieil- les prophètes, en offrirent, sans lard. Le nom hébreu dont se

que

l'Écriture les en reprenne; sert l'Écriture pour désigner les dans d'autres rencontres aussi , prêtres, est cohen ; le grec hier

;

non – seulement la punition,

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