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qui croient qu'on peut prier les particulier, puisqu'ils sont amis âmes du purgatoire, répondent de Dieu ; mais on ne peut les à la première difficulté; que la prier publiquement, parce que vision béatifique n'est nullement l'Église ne décerne un culte punécessaire aux âmes du purga- blic qu'à ceux dont la sainteté toire afin qu'elles aient connais. est attestée par

des miracles. sance de nos prières, puisqu'elles peuvent les connaître par le mi

S X. nistère de leurs anges gardiens, De ceux pour qui on doit prier. ou des nôtres; et ils ajoutent qu'elles n'ont pas besoin de

1. On doit prier pour tous cette connaissance, puisqu'ilsuf les hommes justes ou pécheurs , Dieu les

anges

les amis ou ennemis , fidèles ou incitent à prier pour nous. Ils ré- fidèles. C'est ce qu'enseigne l'apondent à la seconde difficulté, pôtre dans la première épître à qu'on peut être dans un état où Timothée , ch. 2. Je vous conl'on ait besoin de prières, et où jure donc avant toutes choses , l'on puisse en même temps prier dit-il de faire des supplications, pour les autres. Tel est l'état des des prières, des demandes, des fidèles vivans qui ont besoin d'è. actions de grâces pour tous les tre aidés, et qui s'aident en effet hommes. La raison qu'il en mutuellement les uns les autres. donne est, que cela est bon et Ils répondent à la troisième, que agréable à Dieu notre Sauveur, la raison pour laquelle il n'y a qui veut que tous les liommes point de collecte pour les vivans soient sauvés, et qu'ils viennent aux messes des morts, n'est pas à la connaissance de la vérité. celle qu'apporte Durand; mais La pratique de l'Eglise est conque c'est afin que les morts, formie à cet enseignement de pour lesquels seuls on prie, l'apôtre, puisqu'elle prie pour soient secourus plus efficace- tous les hommes, soit chrétiens, ment, Enfin ils disent que, quoi. soit païens. que les âmes du purgatoire ne L'obligation de prier pour puissent rien obtenir pour elles- tous les hommes est fondée sur mêmes, parce que Dieu a résolu le précepte qui nous oblige d’aqu'elles lui satisferaient à la ri- voir de la charité pour tous les gueur, à moins que nous ne les hommes, et d'aimer notre proaidassions de nos prières, elles chain comme nous-mêmes. C'est peuvent cependant obtenir pour le raisonnement de saint Tholes vivans, parce que nous ne mas, qui (dans sa 2, 2, quest. 83, voyons pas que Dieu ait statué dans le corps de l'art. 7) dit que, le contraire.

puisque pour la loi de la chariPour ce qui est des enfans té qui s'étend à tous les hommorts immédiatement après le nous devons souhaiter du baptême, on peut les prier en bien à tous, nous devons aussi

mes,

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prier pour tous : illud debemus niés, puisque étant retranchés orando petere quod debemus de- du sein de l'Eglise, il n'est pas siderare, desiderare autem de- permis de leur appliquer ses sufbemus bona non solum nobis , frages, comme s'ils en étaient sed etiam aliis : hoc enim per- membres, quoiqu'il soit trèstinet ad rationem dilectionis , permis de prier pour eux, afin quam proximis debemus impen- qu'ils le deviennent. dere. Nous devons demander, 2. On ne doit point prier pour dans nos prières, ce que nous les saints qui sont dans le ciel, devons désirer; or, nous devons parce qu'ils n'ont besoin de rien, désirer les biens spirituels, non- qu'ils sont maintenant enivrés seulement pour nous, mais en- de l'abondance de la maison de core pour

les autres. D'où il suit Dieu, qu'ils contemplent face à que nous devons prier pour les face dans le comble d'un bonheur païens, les Juifs, les hérétiques infaillible et parfait. De là cet et les excommuniés, parce qu'ils axiome si connu de S. Augustin: sont véritablement notre pro- injuriam facit martyri qui orat chain. On ne doit pas prier pour pro martyre.(Serm. 17, de verces mêmes excommuniés com- bis Apost.) On peut néanmoins me pour les membres de l’E- demander quelque gloire acciglise, quoiqu'il soit permis de dentelle pour les saints, comme prier pour eux, soit en public, il paraît par les prières de l’Esoit en particulier, soit en di- glise, qui demande que le sacrisant, soit en entendant la messe; fice qu'elle offre à Dieu, prosit la raison en est que, quoique les sanctis ad gloriam, sicut proexcommuniés soient privés de dest nobis ad medelam. la communion ecclésiastique, 3. On ne peut prier pour les ils ne le sont pas de la commu- damnés, tant parce qu'ils ne nion des saints. Or il y a cetle nous sont plus unis par le lien différence entre la communion de la charité, par lequel les vides saints et la communion ec

vans communiquent leurs bonclésiastique, que la communion nes cuvres aux morts, que parce des saints est une suite de la qu'ils sont arrivés à ce terme sacharité sur laquelle elle est fon- tal et immuable où ils ont reçu dée, charité qui s'étend sur le dernier châtiment dû à leurs tous les hommes sans aucune crimes, c'est-à-dire, la damnaexception; au lieu que la com- tion éternelle, qui ne peut être munion ecclésiastique a ni ôiée ni diminuée, parce que fondement dans l'application la peine ne peutêtre, ni diminuée que l'Eglise fait à ses membres ni ôtée, à moins que la coulpe de ses mérites, tels que ses suf- ne le soit aussi, et que la coulpe frages et ses satisfactions, et subsistera toujours dans l'enfer c'est cette application qui est dé

sans aucune diminution. In infendue à l'égard des excommu- ferno nulla est redemptio.

son

les et les impies, que pour les OBJECTION.

diables; et que le supplice des Mais, dira peut-être quel- réprouvés ne finira non plus que qu’un, l'histoire rapporte que le bonheur des élus : si quandosaint Grégoire-le-Grand ayant que finienda sunt supplicia revu la statue de Trajan, qui re- proborum, quandoque finienda présentait cet empereur descen- sunt ergo et gaudia beatorum. dant de son cheval pour rendre Per semelipsam namque veritas justice à une veuve désolée de dicit : ibunt hi in supplicium la mort de son fils qu’on avait æternum, justi autem in vitam cruellement tué, le S. pape fut æternam. Il est donc clair que si touché de cette action de clé- saint Grégoire n'a pu prier pour mence et d'équité, qu'il pleura la délivrance de Trajan, sans se pour obtenir la délivrance du contredire lui-mêine. prince, jusqu'à ce qu'il apprit En second lieu, il n'est nulla nuit suivante qu'il avait été lement croyable que saint Gréexaucé.

goire ait prié pour un prince inRÉPONSE.

fidèle et inlàme, qui persécula

cruellement l'Eglise, et qui fut 1o. En supposant la vérité de adonné à l'amour dissolu , comcette liistoire, il s'ensuivrait me on l'apprend de Dion et des seulement que Dieu peut de sa

autres historiens profanes. puissance absolue et extraordi

En troisième lieu , il n'est pas naire, tirer quelqu'un de l'enfer, moins incroyable que Dieu ait mais nullement qu'on puisse pardonné tant de crimes à ce prier pour les damnés, parce prince, sans baptême, ni pénitenqu'on ne doit pas régler ses priè- ce, en le tirant des ensers cinq res sur ce que Dieu peut faire cents ans après sa mort. de sa puissance absolue et ex- Quatrièmement, Pline ne fait traordinaire, mais sur ce qu'il aucune mention de cette belle fait ordinairement selon les lois action de Trajan dans le panéqu'il a établies. C'est ainsi qu'on syrique de ce prince, non plus ne peut prier pour les démons, que les autres auteurs qui ont quoique Dieu puisse les sauver écrit de lui. tous, absolument parlant. Cinquièmement, Jean Diacre

2o. L'histoire de la délivrance qui n'a écrit que trois cents ans de Trajan par les prières de saint après saint Grégoire, est le preGrégoire, doit être mise au rang mier qui a rapporté cette hisdes sables, parce qu'en premier toire , non sur les actes authenlieu, elle est tout-à-fait con- tiques de saint Grégoire, que traire à la doctrine de ce saint l'on conserve à Rome, mais sur pape, qui enseigne (lib. 34, mo- quelques monumens obscurs des ral. cap. 16), qu'il n'est pas plus églises d'Angleterre, qui ne mépermis de prier pour les infidè- ritent point de créance. On doit

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porter le même jugement d'un prières des vivans peuvent leur discours sur les fidèles trépassés, être utiles, non-seulement en de fidelibus defunctis, attribué tant que satisfactoires, mais à saint Jean Damascène, où il encore en tant qu'impétratoires est dit que tout l'Orient et tout et méritoires d'un mérite de dél'Occident attestent la vérité de cence et de congruité : sancta l'histoire de la délivrance de ergo et salubris est cogitatio pro Trajan par les prières de saint defunctis exorare ut à peccatis Grégoire. Ce discours n'est point solvantur. l'ouvrage de saint Jean Damas

5. Les prières que l'on fait cène, mais de quelque auteur pour les âmes du purgatoire , ignorant, qui ose avancer, en- leur sont appliquées, non par tre autres erreurs, qu'on peut manière de jugement et d'absooffrir des prières aussi bien que lution, puisqu'elles ne sont pas le sacrifice de la messe pour les soumises aux clefs et à la juridamnés, selon l'esprit de l'E- diction de l'Eglise, mais par maglise catholique, et que Jésus- nière de suffrage, c'est-à-dire , Christ après sa mort, éclaira les d'une cuvre bonne, pénale , saphilosophes païens des lumières tisfactoire et impétratoire. de la foi, et les tira des enfers.

6. Les prières que l'on fait 4. Il est bon et utile de prier pour plusieurs défunts, ne leur pour les âmes du purgatoire. sont pas aussi utiles que si on ne C'est un point de foi décidédans les faisait que pour un seul, en le concile de Florence et dans ce regardant ces prières en tant lui de Trente (sess. 22 can. 3, et que satisfactoires, parce qu'elles sess. 25, in principio.) Les priè- sont bornées sous ce rapport, res pour les âmes du purgatoire et que ce qui est borné, profite ont toujours été en usage dans moins à chacun en particulier à l'Eglise : Tertullien, saint Cyr mesure qu'il se partage entre prien, saint Angustin, les au- plusieurs. Mais si l'on considère tres Pères, toutes les liturgies ces mêmes prières en tant qu'imtant grecques que latines, les ont pétratoires, plusieurs théoloexpressément recommandées. La giens pensent qu'elles profitent raison en est, que les peines du également à tous ceux auxquels purgatoire sont pour suppléer on les applique, quelle qu'en aux satisfactions qu'on n'a point soit la multitude. La raison accomplies en cette vie; or, un qu'ils en donnent , est que l'imhomme peut satisfaire pour un pétration est fondée principaleautre, soit vivant, soit mort, ment sur la libéralité et la mipourvu qu'il ne soit point totale- séricorde de Dieu , qui augmenment arrivé au terme, ni hors tent, loin de diminuer, lorsla communion des saints, com- qu'il y a plus de charité de la me il en est en effet des âmes du part de l'homme : ce qui arrive purgatoire : d'où vient que les en effet quand il offre ses prières

:

pour un plus grand nombre de

personnes.

par

7.I est un ordre à garder dans les prières qu'on fait à Dieu; et cet ordre consiste, 1o. à prier pour soi-même; 2°. pour ceux qui nous sont plus spécialement unis la chair et le sang; 3o. pour ceux qui nous tiennent lieu de pères, comme les pasteurs et les supérieurs temporels; 4°. pour ceux à qui nous avons quelque obligation; 5o. Pour nos amis et pour ceux qui sont du même corps et de la même société; 66. pour nos ennemis, etc. Cet ordre de prières a son fondement dans celui de la charité que nous nous devons à nous-mêmes et au prochain.

faire descendre sa miséricorde
et ses grâces. Mais les ministres
sacrés doivent surtout se distin-
quer des autres fidèles par un
plus grand empressement à s'ac-
quitter comme il faut des heu-
res canoniales.

PRIÈRES POUR LES MORTS.
(Voyez PURGATOIRE.)
PRIÈRES PUBLIQUES. (Voy.
PROCESSION.)

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PRIÈRES PREMIÈRES, droit des empereurs d'Allemagne semblable à celui que nous appelons en France de joyeux avénement. (Voyez JOYEUX AVENEMENT, et BREVET De Joyeux AvéNEMENT.)

8. On appelle prière publique celle qui se fait par les ministres de l'Eglise légitimement assemblés, ou même par les ministres en particulier, mais parlant au nom de tout le corps. La prière publique a de grands avantages au-dessus de la prière que chacun fait en particulier, JésusChrist ayant promis qu'il se trouverait au milieu de deux ou trois personnes assemblées en son nom, et qu'elles obtiendraient tout ce qu'elles demanderaient à son père. C'est pour cela que les fidèles doivent marquer beaucoup d'ardeur pour assister aux prières publiques de l'Eglise, y prier dans un même esprit sous les yeux de leurs pasteurs, et faire de toutes ces prières rassemblées comme une seule et même prière qui s'élève jusqu'au trône de Dieu, pour en

PRIÈRES, Preces, abbaye régulière et réformée de l'Ordre de Citeaux, dans la Bretagne, au diocèse de Vannes, était située sur le bord de la mer, près de l'embouchure de la rivière de Vilaine, dans la paroisse de Belaire. Elle fut fondée au milieu du treizième siècle par Jean er, duc de Bretagne. D'Argentré, dans son histoire de Bretagne, dit que cette abbaye fut bâtie en 1280, pour faire prier Dieu pour le repos des âmes de ceux qui faisaient naufrage sur les côtes voisines. Mais cet historien se trompe sur l'année de la fondation; car il est certain qu'on commença à bâtir ce monastère en 1250, et qu'en 1 252 les bâtimens étaient achevés, comme il paraît par les chartes rapportées dans le Gallia christiana de MM. de Sainte-Marthe. (La Martinière, Dictionnaire géographique.)

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