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plusieurs cas, mais principale- lieu dans ce royaume, non plus ment pour la promotion aux que les autres dispenses et déordres ou aux grades; dans rogations qui produisaient le lequel cas l'ini pétrant était même effet. (M. Durand de Mailobligé d'exprimer la cause de lane dans son Dictionn. de droit la prorogation qu'il demande; canon., au mot Prorogation.) et l'effet de cette expression,

PROSÉLYTE. Ce terme vient qui n'était pas nécessaire lors- du grec proselytos, qui signifie qu'il ne s'agissait que d'un rè- étranger. L'hébreu ger ou neglement de style , était tel , que cher a la même signification. On le tiers ne pouvait s'y opposer, appelle de ce nom dans le lanetiam lite pendente. Cette pro- gage des Juifs, ceux qui demeurogation s'accordait contre la rent dans leur pays, ou qui ont disposition du droit , non-seu- embrassé leur religion , quoilement pour acquérir , mais qu'ils ne soient pas Juifs d'oriaussi pour ne pas perdre un gine. Dans le Nouveau-Testadroit acquis. Par exemple , un ment, on les appelle quelquepatron voulait présenter son fils fois prosélytes, et quelquefois à qui il manquait quelques mois gentils craignans Dieu ou pieux : pour atteindre l'âge prescrit viri religiosi et timentes Deum. par le concile de Trente, soit (Act. 2, 5. 10, 2, 22. 13, 16, pour posséder un bénéfice sim- 50.) ple à quatorze ans, soit pour Les Hébreux distinguent deux être promu aux ordres dans espèces de prosélytes. Les tins l'année ; la daterie accordait au sont les prosélytes de la porte, patron une prorogation de trois et les autres, les prosélytes de ou quatre mois , quoique très- justice. Les premiers sont ceux difficilement, si c'était un bé- qui demeuraient dans le pays néfice à charge d'âmes : ne be- d'Israël, ou même hors ce pays, neficia curata diù vacent. Elle sans s'obliger à autre chose qu'à en accordait aussi dans le cas observer les préceptes imposés d'une promotion ordonnée par aux enfans de Noé. Leurs privila fondation, mais jamais au: léges étaient, 1o. de pouvoir prédelà de six mois , sans une en.

tendre à la vie éternelle par l'obtière dérogation.(Amyd. de styl. servation des préceptes de la dat. lib. I, cap. 11. Rebuffe, justice naturelle, et par l'exempin prax. de non promotis, no 18.) tion de l'idolâtrie, du blasphè

Ces différentes prorogations me, de l'inceste, de l'adultère n'étaient

pas

indistinctement et de l'homicide. 2o. Ils poureçues dans nos tribunaux. Le vaient demeurer dans la terre pape ne pouvait déroger aux d'Israel, et avoir part au bonfondations; et toute proroga- heur extérieur du peuple de tion préjudiciable au droit ac- Dieu. quis du tiers, ne devait avoir Les prosélytes de justice étaient

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ceux qui, se convertissant au si un prosélyte mourait sans judaïsme, s'engageaient à obser- avoir eu d'enfans depuis sa conver toutes les lois de Moïse. version, ses biens appartenaient Aussi avaient-ils part à toutes au premier saisissant. Les rables prérogatives du peuple du bins enseignent encore que

les Seigneur, tant dans cette vie que prosélytes , en devenant juifs, dans l'autre. Quand le prosélyte recevaient du ciel une âme nouétait éprouvé et bien instruit, velle et une nouvelle forme subson lui donnait la circoncision; tantielle. Ils veulent trois choses et lorsque la plaie était guérie, pour un parfait prosélyte; saon lui donnait le baptême en lui voir, le baptême, la circoncision plongeant tout le corps dans nn et le sacrifice ; et pour les femgrand bassin d'eau par une seule mes, le baptême et le sacrifice seuimmersion. Le prosélyte faisait lement.On croit que Jésus-Christ, aussi donner la circoncision et parlant à Nicodême (Joan. 3, le baptême à ses esclaves qui 5... 10), a voulu faire allusion n'avaient pas treize ans accom- au baptême des prosélytes. plis ; mais il n'y pouvait con

Moïse dans le Deutéronome traindre ceux qui avaient cet exclut de l'assemblée du Seigneur âge ou plus, et devait les vendre . certaines personnes, les unes à d'autres. Pour les femmes, si pour toujours, les autres pour elles consentaient à se convertir, un temps; mais la porte de la on leur donnait le baptême com- conversion ne fut jamais fermée me aux hommes, sinon on les à personne, seulement ils étaient vendait à d'autres. Le baptême exclus des dignités jusqu'à un ne se réitérait, ni dans la per- certain temps. (Deut. 23, 1, 2. sonne du prosélyte, ni dans celle Judith, 14, 6.) de ses enfans, si ce n'est qu'ils fus- Les Hébreux croient que les sent nés d'une femme paienne. Egyptiens qui suivirent les Israé

Les garçons ne pouvaient de- lites à leur sortie de ce pays, venir prosélytes avant l'âge de étaient tous convertis et prosédouze ans accomplis, ni les filles lytes de justice. Ils veulent que avant celui de treize, sans le Jethro, beau-père de Moise , ait consentement de leurs parens ou

aussi embrassé leur religion. des gens de justice. Le baptême Quant au sacrifice que devait avait sur les filles le même effet offrir le prosélyte, on remarque que la circoncision sur les gar- que Jethro offrait des holocausçons. Par-là les uns et les autres tes et des hosties pacifiques au renaissaient de manière que leurs Seigneur. On dit qu'ancienneparens n'étaient plus censés l'e- ment les prosélytes offraient en tre, et ceux qui étaient esclaves holocauste une hostie de gros devenaient affranchis. Les en- bétail ou deux tourterelles, ou fans nés avant la conversion de deux jeunes pigeons. Mais le leur père, n'héritaient point; et défaut de temple et d'autel dis

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pense depuis long-temps de ces sortes de sacrifices. (Exod. 12, 38. 18, 10, 11, 12. Dom Calinet, Dictionn. de la Bible.).

PROSES, sortes d'hymnes sacrées qu'on chante à la messe. Le père le Brun, dans son Explication des prières et cérémonies de la messe, traite des proses. Elles commencèrent dans le neuvième siècle, et se multiplièrent fort dans la suite.

PROSEUQUE. Ce terme vient du grec proseuché, qui signifie la prière, et il se prend pour les lieux de prières des Juifs. C'était à peu près la même chose que les synagogues; seulement cellesci étaient dans les villes et dans des endroits couverts, au lieu que les autres étaient hors des villes et sur les rivières, sans autres couvertures que l'ombre de quelques arbres ou quelques galeries couvertes. Dans les synagogues les prières se faisaient en commun; mais dans les proseuques chacun faisait la sienne en particulier, comme il le jugeait à propos. Il est parlé, dans les actes 16, 12, de la proseuque de Philippes en Macédoine, laquelle était hors de la ville. Maimonides dit que les proseuques devaient être bâties de manière que ceux qui y entraient, tournassent le visage du côté du temple de Jérusalem, eu égard à la situation du lieu où l'on se trouvait. L'auteur du troisième livre des Machabées parle d'une proseuque des Juifs d'Égypte, bâtie hors de ville, comme on vient de le dire, et saint Épiphane

d'une autre bâtie par les Samaritains à l'imitation des Juifs. Il faut toutefois convenir que Jo-* sephe et Philon confondent les proseuques avec les synagogues, et les mettent dans les villes. (Voyez SYNAGOGUE. D. Calmet, Dict. de la Bible. M. Prideaux, Hist. des Juifs, t. 2, p. 242.)

PROSPER D'AQUITAINE (saint), célèbre docteur de l'Église, au cinquième siècle, et l'un des plus grands défenseurs de la grâce de Jésus-Christ après saint Augustin, naquit, à ce que l'on croit, l'an 403. Il demeurait en Provence, et ce semble, à Marseille, lorsqu'on y apporta le lide la Correction et de la grâce, que saint Augustin avait composé pour répondre à quelques difficultés que ses livres contre les pélagiens avaient fait naître parmi plusieurs fidèles de cette ville, et il prit avec autant de force que de modestie la défense de ce saint docteur. Il alla à Rome pour ce sujet, et lorsqu'il fut de retour dans les Gaules, il écrivit contre Cassien. Il mourut vers l'an 455. Quelques-uns croient qu'il a été évêque de Rhége en Italie, ou plutôt de Riez en Provence. Mais comme le pape Gelase, Gennade, saint Fulgence et Cassiodore, qui parlent de ses écrits, ne le qualifient, ni diacre, ni prêtre, ni évêque, on peut dire qu'il n'a été que laïque, et rejeter tout ce qu'on trouve de son épiscopat, soit dans Ughel, soit dans Trithême, ou quelques autres écrivains très-éloignés de son temps.

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Les écrits qui nous restent de cours qu'à le rendre utile, et saint Prosper sont , une lettre à montrant partout une éloquence saint Augustin , une à Rufin; le mâle, des raisonnemens forts et poëme contre les ingrats, c'est- suivis , des expressions nobles, à-dire, contre les ennemis de la des pensées élevées, une érudigrâce de Jésus-Christ; deux épi- tion profonde dans les letttes digrammes contre un censeur ja- vines et humaines, un excellent loux de la gloire de saint Augus- jugement, et une pénétration tin ; l'épitaphe des hérésies de d'esprit à qui rien n'échappe. Nestorius et de Pélage; cent seize La meilleure édition des OEuvres autres épigrammes avec une pré. de saint Prosper , est celle que face; la réponse aux objections M. Mangeant a publiée à Paris des Gaulois; la réponse aux objec. en 1711, chez Desprez et Desestions de Vincent ; la réponse sarts, in-fol. L'éditeur y divise à ceux de Génes ; le livre sur la en trois classes tous les

ouvrages grâce et le libre arbitre con- de saint Prosper. Il met dans la tre le collateur, c'est-à-dire , première ceux que nous avons contre Cassien , auteur des Con- nommés , et qui sont indubitaférences; le commentaire sur les blement du saint docteur. Il Psaumes; le recueil des trois met dans la seconde ceux dont cents quatre-vingt-douze sen- on a douté, et dont plusieurs tences tirées des ouvrages de savans doutent encore s'ils sont saint Augustin ; la chronique de saint Prosper, et dans la divisée en deux parties. Tous ces troisième, les ouvrages supposés ouvrages sont écrits avec élé- à ce saint. Les ouvrages dougance en vers et en prose. Les teus, sont, 1°, un écrit intitulé poésies ont de la douceur, de Confession de Prosper d'Aquil'onction et du feu. La diction taine, imprimé à Paris en 1619, en est pure, et le tour aisé. Quoi- avec les poésies d'Eugène et Draque la matière en soit épireuse, conce par les soins du père Sirpuisqu'elle regarde les plus su- mond. 2o. Le poëme d'un mari

. blimes mystères, il a su lui don- à sa femme. 3o. Le poëme de la ner de l'agrément par la beauté providence. 4o. Le livre des prédc ses vers , par la force et la dictions et des promesses. hardiesse de ses expressions, par Les ouvrages supposés, sont les l'élévation et la noblesse de ses trois livres de la vie contemplapensées, et par la manière ingé- tive dont Julien Pomère est aunieuse dont il l'a traitée. Les teur, et les deux livres de la vocaouvrages en prose sont d'un tion des gentils, qu'on attribue à style concis, nerveux et naturel. Prosper l’Africain, qui est encore Dans l'un et l'autre genre d'é- auteur de l'épitre à la vierge crire, il traite son sujet avec Démétriade , faussement attribeaucoup de force et de netteté, tribuée à Prosper d'Aquitaine. songeant moins à orner son dis. C'est ainsi que pensent quel

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ques bons critiques. Mais leur sentiment n'a pas empêché M. L'abbé Antelmi de prétendre que saint Prosper d'Aquitaine était véritablement l'auteur des deux livres de la vocation des gentils, de la lettre à Démétriade, et des dix chapitres de la grâce qui sont insérés à la fin de la lettre écrite par le pape Célestin aux évêques de Marseille, de Fréjus et à leurs voisins. (Voyez ANTELMI.) L'édition des OEuvres de saint Prosper est enrichie d'une vie de ce saint, de divers avertissemens fort utiles, et d'un grand nombre de notes marginales, qui servent beaucoup pour l'intelligence du texte. (Gennade, de Script. eccl., chap. 84. Gelase, pape, de lib. apocr. can. S. Rom. eccl. dist. 15. Dom Ceillier, Hist. des Auteurs ecclésiastiques, t. 14, p. 518 et suiv.) PROSTAMA, ville épiscopale de la province de Pisidie sous la métropole d'Antioche, au diocèse d'Asie, située près de Séleucie et d'Adada, suivant Ptolémée. On trouve un de ses évêques nommé Attale parmi les pères du premier concile général de Constantinople. (Or. chr. t. 1, p. 1056:)

PROTADE (saint), évêque de Besançon après saint Nicet, mérita la confiance des souverains par ses vertus. Il avait composé un rituel que serve encore aujourd'hui dans l'église de Saint-Jean à Besan

con.

l'on con

PROTAIS, martyr de Milan,

et compagnon de saint Gervais. (Voyez GERVAIS.)

PROTAIS, abbé de Saint-Exolade, puis de Saint-Michel de Cusan, au diocèse d'Elne, aujourd'hui de Perpignan. M. Baluze a donné le testament de l'abbé Protais. C'est une pièce importante pour l'histoire de Miron, premier comte de Roussillon. (Dom Rivet, Histoire littéraire de la France, t. 5.)

PROTAPOSTOLAIRE, protoapostolarius. C'était dans l'Eglise d'Orient le chef de ceux qui expliquaient au peuple les ouvrages des apôtres, les livres du Nouveau-Testament. C'était aussi le premier de ceux qui lisaient l'épître à la messe.

PROTE et HYACINTHE, martyrs. Leur culte était célèbre à Rome dès le quatrième siècle. On prétend qu'ils étaient eunuques de sainte Eugénie, et qu'ils souffrirent le martyre sous l'empereur Valérien, qui commença à persécuter l'Eglise l'an 257. On croit que saint Prote et saint Hyacinthe étaient deux frères jumeaux. On fait leur fête le 11 septembre. (Surius. Baillet, t. 5, 11 septembre.)

PROTÈRE, Proterius, patriard'Alexandrie. On l'a mis au nom. bre des martyrs, et l'on fait sa fête le 28 février. (Voyez son article dans ce Dictionnaire parmiles patriarches d'Alexandrie.)

PROTESTANTS, protestantes. C'est le nom qu'on donna aux luthériens d'Allemagne, parce qu'ils protestèrent contre l'intérim de Charles-Quint, et qu'ils

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