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pline. Pour que les fidèles soient obligés de souscrire aux décrets qui regardent la foi, il suffit qu'ils en aient connaissance, parce que ces décrets émanent d'une autorité infaillible. C'est ainsi que le concile de Trente est reçu en France quant au dogme, quoiqu'il n'y ait jamais été publié. Quant aux décrets de discipline, le roi et les prélats ont droit de les examiner, et on ne les publiait point autrefois sans déclaration et lettres-patentes vérifiées dans la cour du parlement dans le ressort duquel étaient situés les évêchés. (Gibert, Instit. ecclés., tit. 3.)

Lorsque les lois ecclésiastiques ont pour objet des choses qui regardent les simples fidèles, il est d'usage de les publier aux prônes des messes paroissiales sur les mandemens des évêques. On les affiche aussi ordinairement aux portes des églises. On les publie encore dans les synodes, lorsque les évêques en assemblent; et on se contente même quelquefois de cette publication, quand les lois ne concernent que les ministres de l'Église.

PUBLIE (saint), abbé en Syrie dans le quatrième siècle, était né à Zeugma sur l'Euphrate, d'un père riche de l'ordre des sénateurs. Il vendit tous ses biens, en distribua le prix aux pauvres, et se retira sur une colline à une lieue ou deux de Zeugma. La bonne odeur de ses vertus lui attira un grand nombre

de disciples, auxquels il bâtit deux monastères, l'un pour les Grecs, et l'autre pour les Syriens, Il établit dans ces monastères une discipline exacte qui les rendit très-florissans, et mourat saintement. Les Grecs font sa mémoire le 25 janvier. (Théodoret, au ch. 5 de son Philethée. Baillet, t. 1, 25 janvier.)

PUBLIE (sainte), veuve et abbesse à Antioche, dans le quatrième siècle, fut mariée et cut un fils nommé Jean, qui fat long-temps le premier des prétres de l'église d'Antioche, et qui eut souvent des suffrages pour être élevé à l'épiscopat. Après la mort de son mari, ele se consacra au service de Dieu, et devint supérieure d'une communauté de vierges qui affectaient de chanter les psaumes qui relèvent la faiblesse des idoles, lorsque Julien l'apostat passait devant leur maison. Ce prince, qui voulait paraître modéré, se contenta d'abord de commander à ces filles de se taire dans le temps qu'il passerait; mais parce qu'elles chantaient à leur ordinaire une autre fois qu'il passait, il fit souffletter Publie, qui en eut les joues toutes rouges. On ne sait ce que cette sainte veuve devint depuis. Les martyrologes marquent son nom au 9 octobre. (Théodoret, au ch. 19 du troisième livre de son Hist. ecclés. Fleury, au ch. 37 du quinzième livre de la sienne. Baillet, t. 3, 9 octobre.)

PUCCIANISTES,

sectateurs

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se

du sentiment de Puccius, qui posé de cinq dignités, dix cliaprétendait que

Jésus-Christ par noines, six chapelaipset six demisa mort avait satisfait pour tous chapelains. Le palais épiscopal les hommes, de manière que et le grand séminaire sont autous ceux qui avaient une con- près de la cathédrale. Les jénaissance naturelle de Dieu, suites

У ont deux colléges outre raient sauvés, quoiqu'ils n'aient le séminaire. Les dominicains y aucune connaissance de Jésus- ont une communauté fort nomChrist. Il soutint ce sentiment breuse. Il y a encore des carmes dans un livre qu'il dédia au déchaussés, des cordeliers, des pape Clément vill, l'an 1592, augustins, des religieux de la dont voici le titre : de Christi Merci, quatre maisons religieuservatoris efficacitate in omni. ses de filles. Le diocèse a plus bus et singulis hominibus , qua- de cent lieues de long, et quateniis homines sunt, assertio ca. tre-vingt-six de large. tholica equitati divinæ et huma

Évêques de Puebla. consentanea, universæ scripturæ S. PP. consensu spiritu 1. Julien Garcés, dominicain, discretionis probata , adversùs fut nommé premier évêque de scholas asserentes quidem suffi- Puebla l'an 1527, et siégea neuf cientiam servatoris Christi, sed ou dix ans. negantes ejus salutarem effica- 2. Paul de Talavera , prosesciam in singulis; ad S. ponti- seur en philosophie dans l'unificem Clementem vui. (Gonduc, versité de Valladolid, fut élu 1592, in-8°.) Puccius a été ré- évêque de Puebla l'an 1543, et futé par Osiander, par Lyserus, mourut l'an 1546. et par d'autres théologiens alle- 3. Martin Sarmiento, cordemands, cités par Stockman, Leri lier, mort l'an 1558. verb. Puccianistæ.

4. Bernard de Villagomez , PUEBLA DE LOS ANGELOS, mort l'an 1570. ou VILLE DES ANGFS, ville 5. Antoine Ruis, de Morales , épiscopale de la nouvelle Espa- chevalier de l'Ordre de Saintgne, dans les Indes orientales. Jacques , fut transféré de l'église sous la métropole de Mexique, de Méchaacan à celle de Puebla, est située à quatre ou cinq lieues où il mourut en 1573. au sud-ouest de Tlascala, et à 6. Diègue Romano, docteur vingt environ de Mexique, dans de l'université de Salamanque , une vallée agréable. Les Espa. et chanoine de Grenade, fut élu gnols la fondèrent vers l'an évêque de Puebla l'an 1597 , et 1520. Elle est riche et opulente, mourut l'an 1607. et on y compte plus de dix mille 7. Alphonse de la Mola, doyen habitans. L'évêché de Tlascala y de l'église de Mexique, fut fut transféré. La cathédrale est lransféré de l'évêché de Tlascala à trois nefs. Le chapitre est com: à celui de Guadalarra l'an 1597;

a

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et de ce dernier à celui de Puebla en 1607. Il mourut l'an

1625.

8. Guttières Bernard de Huiros, inquisiteur de Mexique, fut élu évêque de Puebla l'an 1626, et y mourut l'an 1638.

9. Jean de Palafox et Mendoza, de la maison d'Arisa, succéda à Bernard de Quiros l'an 1639, et fut transféré à Osma.

PUER, en français enfant : ce terme marque ordinairement le bas âge. L'Écriture le donne cependant à de jeunes hommes assez âgés. Quelquefois il signifie simplement le fils d'une personne, sans faire attention à son âge. D'autres fois il marque un serviteur. (Jerem. 1, 6. Genes. 21. 16. 37, 30, 44, 20.) PUER, se prend quelquefois pour marquer la simplicité et l'ignorance. C'est sans doute en ce sens que l'Écriture dit que c'est un malheur de voir un roi enfant, et que le Seigneur en menace les Juifs par la bouche d'Isaïe. (1 Cor. 45, 20. Eccl. 10, 16. Isaï. 3, 4.)

PUERI, se dit aussi pour des soldats. (2 Reg. 3, 22.) Isaïe 2, 6), reproche aux Juifs, de s'être attachés à des enfans étrangers; et quelques-uns l'entendent d'un crime abominable. D'autres l'entendent seulement d'avoir imité leur idolâtrie.

PUELLA, se prend à proportion pour les filles, dans les mêmes sens que puer.

PUFFENDORF (Samuel de), historiographe du roi de Suède,

et l'un des plus savans hommes du dix-septième siècle, en histoire et en politique, naquit à Fleh, petit village de Misnie, en 1631, d'une famille luthérienne. Il était fils d'Élie Puffendorff, ministre de ce village. Après avoir fait de grands progrès dans les sciences à Leipsick, il tourna toutes ses études du côté du droit public, et des intérêts respectifs de l'empire et des différens souverains dont l'Allema

gne est composée. Le roi de Suède voulut l'avoir à sa cour, et l'honora du titre de baron. De là il passa à celle de Berlin, en qualité de conseiller d'état de l'électeur de Brandebourg. Il

y

mourut le 26 octobre 1691, âgé de soixante-trois ans. Ses principaux ouvrages sont : 1° Elementorum jurisprudentiæ universalis libri duo, à la Haye, en 1660, et à léna en 1669, avec un Appendix. 2o Un traité de jure naturæ et gentium libri octo, in-4°, dont on a une bonne traduction française avec des notes, par Jean Barbeyrac, imprimée à Amsterdam en 1706. Il y a eu plusieurs ouvrages composés pour et contre ce traité de Puffendorf. Le père Niceron en donne la liste dans le dix-huitième tome de ses mémoires, et on en a imprimé le recueil à Francfort en 1686, sous ce titre : Eris scandica, c'est-à-dire, Querelle de Scandinavie. 3° Une introduction à l'histoire des principaux états qui sont aujourd'hui dans l'Europe, écrite en allemand. Les meilleures édi

tions françaises de cet ouvrage sont celles d'Amsterdam en 1722, en 7 volumes in-12, celle de 1752, et une autre qui a paru depuis, in-4°. 4o°. L'histoire de Suède, depuis l'expédition de Gustaphe-Adolphe en Allemagne, jusqu'à l'abdication de la reine Christine, sous ce titre : Commentariorum de rebus suecicis libri 26, ab expeditione Gustavi-Adolphi in Germaniam ad abdicationem usque Christianæ, in-folio. 5o. L'histoire de Charles Gustave, en latin, 2 volumes in-fol., à Nuremberg, en 1696. Cette histoire passe pour le chef-d'œuvre de l'auteur, selon M. Basnage. 6o. Un recueil de dissertations académiques, en latin, 2 volumes, réimprimées en 1677, et encore depuis. 7. Un Traité latin de l'empire d'Allemagne, sous le nom déguisé de Séverin de Monzabane, et sous ce titre : Severini de Monzambanio, de statu imperii germanici liber unus.... en 1667, in-12, et souvent réimprimé depuis, et traduit en plusieurs langues, quoique vivement censuré par plusieurs savans, dont les critiques ont été imprimées. 8. Les Devoirs de l'homme et du citoyen, tels qu'ils lui sont prescrits par la la loi naturelle, in-12. C'est un abrégé du Traité du droit de la nature et des gens, que l'auteur publia fort peu de temps après son grand traité. 9°. Un petit traité, intitulé: Recherches sur la république irrégulière, où il traite de la forme de l'empire

germanique. 10°. Description historique et politique de l'empire du pape, en allemand. Elle a été traduite en latin et en flamand. (Voyez la préface du Droit de la nature et des gens, et le tome 28 des Mémoires du père Niceron.)

PUGLA, ville épiscopale de la seconde Pamphylie, sous la métropole de Perge, au diocèse d'Asie. On en connaît deux évé ques :

1. Paul, souscrivit au concile de Chalcédoine, et à la lettre du concile de Pamphylie à l'empereur Léon.

2. Nicéphore, au septième concile général, ( Or. chr., t. 1, p. 1028.)

PUITS. Il est souvent parlé de puits dans l'Écriture, et sous ce nom on entend quelquefois des fontaines dont la source sortait de terre, et bouillonnait comme du fond d'un puits. Tel est ce puits dont parle l'épouse du can tique, 4, 15, et qu'on prétend montrer à une lieue de Tyr. Le puits de Jacob, près de Sichem, est aussi quelquefois appelé la fontaine de Jacob.

Il y avait autrefois dans la plaine qu'occupe à présent le lac de Sodome, quantité de puits de bitume, d'où l'on tirait le bitume qui se trouve à présent dans les eaux de ce même lac. (Genes. 14, 10.)

Moïse parle aussi du puits du vivant et du voyant, que l'aog montra à Agar, pour désaltérer son fils Ismael; et des dispute qu'il y eut entre les gens d'Ab

21, 32,

Le pape

melech et ceux d'Isaac, pour ner l'empire avec lui, ou plutôt des puits que l'on cachait afin pour s'en décharger sur elle. que les étrangers ne les vissent Pulquerie n'avait pas encore point. (Genes. 16.7, 26, 15, 20, seize ans; mais son esprit , sa

prudence , la gravité de ses PUJOL (Bernard), fit impri- mours, et son courage tout-àmer à Perpignan, en 1608, qua- fait mâle suppléaient au défaut tre disputes du culte de l'adora- de son âge. Elle remplit exactetion. (Dupin, Table des Auteurs ment tous les devoirs du gouecclés. du dix-septième siècle, vernement le plus parfait, et col, 1455.)

de la plus haute piété. Du paPULLUS (Robert), célèbre lais de l'empereur son frère , théologien du douzième siècle, elle en fit un véritable monasélait Anglais. Il fit ses études à lère pour elle et pour ses trois Paris, et repassa en Angleterre, soeurs Flacille ou Placille, Arcavers l'an 1130, où il rétablit l'a- die et Marine. Elle employa l'aucadémie d'Oxford, et fut pourvu torité souveraine qu'elle avait de l'archidiaconé de Rochester. entre les mains pour faire régner

Innocent m l'appela à Dieu et la religion partout l'emRome, et le pape Célestin ir le pire , maintenir les lois, protéfit cardinal ei chancelier de l'E- ger l'innocence, punir le crime, glise romaine, en 144. Il mou- récompenser la vertu , soulager rut vers l'an 1150. On a de lui, toutes les misères. A près la mort 19. un livre des sentences, in-fol. de Théodose, arrivée en 450, que le père Mathoud, bénédic- sainte Pulquerie fit élire Marlin, publia en 1653. 2°. Senten- cien, et l'épousa , à condition tiarum de Trinitate, 1. 8. 3. In de vivre avec lui en continence. Apocalypsim sancti Joannis; in C'est par ses soins que fut asaliquot psalmos; de contemptu semblé en 451, le concile génémundi, (Pitseus, de illustr. scr. ral de Chalcédoine, où les pères angl. Possevin, in appar. sacr. lui donnèrent de magnifiques Dupin, bibliothèque du douziè- éloges. Elle inourut en 453 ou ine siècle.)

454. Les ménologes et le martyPULQUERIE (sainte), impé- rologe romain marquent sa fête ratrice, vierge, fille de l'empe- le 1o de septembre. (Sozomène. reur Arcade, et de l'impératrice Suidas. Nicephore. Baillet, tom. Eudoxe, naquit le 19 janvier 3, 10 septembre.) de l'an 399, et eut pour frère PULSANO. L'ordre de Pulsal'empereur Théodose le jeune. no, ordo pulsanensis. C'est un Elle perdit sa mère à l'âge de ordre religieux qui fut établi cinq ans, et l'empereur son père au douzième siècle par saint à l'âge de neuf. L'empereur son Jean de Matera, en un lieu nomfrère la nomma Auguste , le 14 mé Pulsano dans la Pouille , au juillet de l'an 414, pour gouver. royaume de Naples, en Italie.

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