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nativement. On le vit d'abord aimer la retraite et refuser des abbayes, puis se jeter dans le grand monde, et rechercher l'épiscopat. D'un zèle amer, il aima le bon ordre, et n'eut pas le talent de le faire aimer aux autres. Ses corrections étaient aigres; son caractère tenait de l'humeur, et ses exhortations de la satire. Son style a de la grâce et de l'élégance, mais non pas toujours; ses phrases sont quelquefois irrégulières dans leur construction; il transporte les termes; il en emploie de barbares et d'inusités; on dirait, en quelques endroits, qu'il affecte d'être obscur. Il l'est surtout dans l'intitulation de ses ouvrages il faut les lire pour en comprendre le titre. (Baronius, in annal., Gesner. Possevin. Dom Ceillier, Histoire des Aut. sacrés et eccclés., t. 19, p. 633 et suiv.)

RATIFICATION. En prenant ce terme relativement à la chancellerie de Rome, on doit plutôt se servir du mot de revalidation ou de réhabilitation, ou même de confirmation, qu'Amydenius appelle gratia revalidatoria. Il y a cette différence entre la revalidation et la confirmation, que celle-ci n'a cffet que du jour qu'elle est faite, au lieu que la revalidation se rapporte au premier temps de l'acte revalidé oculos habet retrò ad principium actus invalidi. Il en est de même de la ratification. (De styl. datar. cap. 15.)

RATIONAL DU JUGEMENT.

On appelle ainsi une pièce de broderie en carré, d'un tissu fort précieux, que le grand-prêtre des Juifs portait sur la poitrine, et qui était chargée de quatre rangs de pierres précieuses, sur chacune desquelles était gravé le nom des tribus d'Israël. Le rational était double, c'est-à-dire, d'un tissu double et épais, ou composé de deux pièces repliées l'une sur l'autre, comme une espèce de malle, dans laquelle étaient renfermés l'urim et thummim, selon les rabbins. On donne à cette pièce le nom de rational ou rational du jugement, apparemment parce qu'il découvrait le jugement et la volonté de Dieu, ou parce que le grand-prêtre qui le portait, était le chef de la justice, et se revêtait de cet ornement lorsqu'il prononçait des jugemens

en

matière de conséquence. (Exode, 28, 16. Ezech. 43, 13, 17. D. Calmet, Dictionnaire de la Bible. Voy. aussi EPHOD et URIM et TпUMMIM.)

RATISBONNE, ville impériale d'Allemagne dans la basse Bavière, sur le Danube, avec un évêché suffragant de Saltzbourg, est nommée diversement par les auteurs latins Tiberii Augusta. Castra-Regina, Reginum, Reginoburgum, Rhatobonna, Rhatopolis, Ratisbonna et Ratispona. Elle est grande, bien fortifiée, et l'une des plus célèbres de l'Allemagne, à cause des diètes de l'empire qui s'y tiennent ordinairement. Elle fut érigée en évêché vers l'an 740 par saint

Boniface, apôtre d'Allemagne. 12. Gonthier, mort après six L'église cathédrale dédiée à saint mois d'épiscopat. Étienne, est d'une fort belle 13. Micbel, mort en g6s. structure. Le chapitre est com- 14. Saint Wolfang, de l'Orposé de douze chanoines capi- dre de Saint-Benoît, réforma le tulaires et de douze domici- clergé séculier et monastique. Il liaires. Ses digoités sont celles mourut en 994. On fait sa fête de prévôt, de doyen, d'archi- le 31 octobre. prêtre, de chapelain impérial, 15. Gebhard je, mourut en de custode ou trésorier, d'écolá- 1023, après avoir fondé pour tre et de prévôt de Saint-Jean. des bénédictins l'abbaye de L'évêque est prince de l'empire. Pruel, qui fut convertie ensuite Il n'y a que les protestans qui en une chartreuse. aient droit de bourgeoisie à Ra

16. Gebhard 11, comte d’Antisbonne. Les catholiques y sont degss, mort en 1036. cependant fort nombreux , et 17. Gebhard 111, frère de l'emtiennent l'église cathédrale avec pereur Conrad 11, mourut en plus de vingt-deux autres égli- 1060. . ses et monastères. Il y a trois cé- 18. Othon, chanoine de BamJebres abbayes , celle de Saint- berg, fut tué dans une bataille Emmeran, et celles du haut et contre les Saxons en 1989. du bas Munster. L'abbé de la 19. Gebhard de Gotzeshaim, première, qui est de l'Ordre de fut assassiné en 1006. Saint-Benoît, et les abbesses des 20. Ulric, fut chassé par l'emdeux autres, qui sont devenues pereur Henri v, en 1105. chapitres de chanoinesses, ont 21. Hartuic, fils du duc de rang parmi les souverains de Carinthie, mort en 1126. l'empire,

22. Conon, mourut en 1:30, Évêques de Ratisbonne.

après avoir fondé la collégiale

de Saint-Jean à Ratisbonne. 1. S. Garibald , mort en 752. 23. Henri , comte de Wol2. Symbert, mort en 788. fralırshausen, mort dans la Ter:

3. Constantin , mort l'année re-Sainte en 1155. suivante.

24. Hartuic, comte d'Ortem4. Adelvin, se trouva l'an 792 bourg, chanoine de Saltzbourg, au concile de Ratisbonne , et mort en 1164. mourut en 814.

25. Everard, chanoine d'Augs5. Bathuric, mort en 842. bourg, mort à Rome en 1167. 6. Erchanfrid, mort en 852. 26. Conon , comte de Falc7. Embrichen, mort en 886. kansteyn, chanoine de Ratis8. Aspert, mort en 890. bonne, mort en 1185. 9. Tutrun, mort en 926. 27. Godefroi, chancelier des 10. Isingrin, mort en 937. empereurs Fréderic jer et Hen11. Conrad, mort en 938.

ri vi, résigna en 1186.

28. Conrad de Laichling, chanoine de Ratisbonne, mort en 1204. 29. Conrad, comte de Frontenhausen, chancelier de l'empire, mourut en 1226.

30. Sifroi, chanoine de Ratisbonne, fut élu par une partie des capitulaires, tandis que l'auleur tre tenait pour Godefroi, grand-prévôt. Celui-ci fut privé de tous ses droits le par pape. Sifroi mourut en 1247. 31. Adalbert, comte de Pittingew, chanoine d'Halberstat, quitta son évêché en 1260, pour passer le reste de ses jours dans l'abbaye de Sittichenbach, de l'Ordre de Câteaux, au diocèse de Verden.

32. Albert, surnommé le Grand, célèbre dominicain. (Voy. ALBERT-LE-GRAND.)

33. Léon Tunderfer, granddoyen de la cathédrale, mort

en 1277.

34. Henri, comte de Roteneck, chanoine et archidiacre de Ratisbonne, mort en 1296.

35. Conrad de Luppurck, grand-prévôt de la cathédrale, mort en 1313.

36. Nicolas, chancelier de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, mort en 1340,

37. Frédéric, Burgrave de Nuremberg, et grand-prévôt de Ratisbonne, fut élu en concurrence avec Henri de Steyn, granddoyen d'Aichstet, et Hilpold de Hohenberg, chanoine de Ratisbonne. Il l'emporta sur ses concurrens; mais il fut privé de l'évêché en 1368, à cause de sa mauvaise administration.

38. Conrad de Haimberg, grand-prévôt de la cathédrale, mort en 1381.

39. Thierri, baron d'Abensperg, grand-prévôt de Bamberg, morten 1 38

40. Jean de Messpurger, mort

en 1409.

41. Albert de Stauffenberg, écolâtre de Ratisbonne, mort en 1421.

42. Jean Staitberger, grandtrésorier de la cathédrale, mort en 1428.

43. Erard Statlpiger, élu par le chapitre, fut obligé de céder.

44. Conrad de Soest, chapelain du pape Martin v, fut nommé par ce pontife. Il mourut en 1437.

45. Fréderic de Parsberg, grand-doyen, et puis prévôt de Ratisbonne, mort en 1450.

46. Fréderic de Plankenfels, grand-trésorier de la cathédrale et chanoine de Bamberg et de Frisingue, mort en 1457.

47. Rupert, duc de Bavière, mourut fort jeune en 1465. 48. Henri d'Absperg, mort en 1492.

49. Rupert, duc de Bavière, mort en 1507.

50. Jean de Bavière, mort en

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55. Philippe, fils de Guillau- 66. Jean Théodore, duc de me, duc de Bavière, devint car- Bavière, cinquième fils de l'élecdinal en 1596, et mourut deux teur de ce nom, succéda å son ans après.

frère le 29 juillet 1919. (llist. 56. Sigismond Fréderic de ccclésiastique d'Allemagne, t. 2. Fugger, mort en i 1600.

p. 27 et suiv.) 57. Wolfang de Haussen,

Conciles de Ratisbonne. mort en 1613,

58. Albert, baron de Tarring, Le premier fut tenu environ Slain et Portenotairn, mort en l'an 768. On y désend aus coré1649.

rèques de faire aucune fonction 59. François Guillaume com- épiscopale , si auparavant ils te de Wurtemberg, évêque d'Os- n'ont étéordonnés à cet effet par mabrug, de Ratisbonne, Verden trois évêques. ( Le père Mansi , ct Minden, et légat apostolique Supplément aux Conciles du dans le Nord, fut créé cardinal père Labbe, t, 1. col. 625.) en 1660, et mourut l'année sui- Le deuxième concile fut tenu vante.

l'an 792, contre l'hérésie de Fé60. Jean Georges, comte de lix d'Urgel, qui soutenait que llerbestein, mort en 1663. Jésus-Clirist homme n'était fils

61. Adam Laurent, comte de que par adoption. (Reg. 20. Tarring, mort en 1666. Lab. 7. Hard. 4.)

62. Guidobald, comte de Tun, Le troisième, l'an 803. On y archevêque de Saltzbourg , fut décida que les corévèques ne fait cardinal et évêque de Ra- feraient point les fonctionsépis. tisbonne cn 1666. Il mourut copales, n'étant que prêtres; et deux ans après.

que toutes celles qu'ils avaient 63. Albert Sigisinond, duc de faites, seraient déclarées nulles. Bavière, auparavant évêque de ( Dictionnaire des conciles.) Frisingue, mourut en 1685.

Le quatrième, l'an 1104. On 64. Joseph Clément, duc de y réprima l'excessive avidité des Bavière, succéda à son cousin avocats, en fixant leur honoen 1685. Trois ans après, il de- raire. (Le père Mansi, Supplém. vint archevêque de Cologne. Il des conciles.) devint évêque de Liége, et se RATRAMNE, moine de Cordémit de l'évêché de Ratisbonne bie, fit profession de la vie moen 1694; mais il fut élu de nou- nastique, ou sous l'abbé Vala , veau sur la fin de la même an- ou sous saint Adalard; car l'énée. Il résigna en 1716.

poque n'en est pas certaine. Sa 65. Clément Auguste, qua- verlu le fit élever au sacerdoce , trième fils de Maximilien-Em- et il en demeura là : c'est sans manuel, électeur de Bavière, fut raison que quelques-uns l'ont élu le 20 mars 1716, et transféré fait abbé d'Orbais. Il fit de à Munster et Paderborn en 1719. grands progrès dans l'étude des

:

sur la nature de l'âme, dont il ne nous reste que quelques fragmens. 7. Une réplique au premier traité de Paschase, sur l'enfantement de la sainte Vierge. Cette réplique est perdue, aussi bien qu'un assez long écrit qu'il avait composé pour la défense de ces expressions qui commencent la dernière strophe de l'hymne des martyrs : Te trina deitas. Plusieurs auteurs ont rejeté le traité de l'Eucharistie comme un ouvrage supposé à Ratramne; mais depuis la découverte que fit le père Mabillon de deux anciens manuscrits de ce traité dans l'abbaye de Lobes, qui portent en tête le nom de Ratramne, on ne doute plus qu'il ne soit de lui; et M. l'abbé Boileau l'a publié à Paris en 1686, et en 1712, sur la copie même qu'en avait faite le père Mabillon sur le plus ancien manuscrit de Lobes, qui est du siècle même de Ratramne. L'éditeur, aussi bien que M. de Sainte-Beuve et les plus habiles gens après eux, font voir que ce traité est catholique, et le lavent du soupçon de l'hérésie des protestans sur l'Eucharistie, dont plusieurs écrivains l'avaient d'abord taxé. Le traité de la Prédestination se trouve dans le Recueil du président Mauguin, tome 1, page 31, et dans le quinzième tome de la Bibliothèque des Pères, à Lyon en 1677. Les autres se trouvent dans le Spicilége du père d'Acheri, tome 1, page 318; t. 2, page 1. Ratramne avait l'esprit

belles-lettres et de la Théologie. Le roi Charles-le-Chauve et les évêques des Gaules l'honorèrent de leur estime et de leur confiance. Il paraît qu'il vécut jusque vers l'an 868; mais le temps précis de sa mort n'est pas connu non plus que celui de sa naissance. Il ne faut pas le confondre avec Ratramne, abbé de Neuvillers en Allemagne. On a de Ratramne, moine de Corbie, 1o. un traité de l'Eucharistie, dédié au roi Charles-le-Chauve, qu'il appelle dans quelques exemplaires Charlemagne, surnom qui fut quelquefois donné à Charles-le-Chauve, comme à son aïeul. 2o. Un traité en deux livres sur la prédestination, dans lequel il fait voir que la prédestination des élus est un effet de la miséricorde de Dieu envers eux, et que Dieu n'a point prédestiné les réprouvés aux pé chés, mais seulement à la peine due à leurs péchés, qu'ils commettent volontairement. 3°. Un traité sur l'enfantement de la sainte Vierge, dans lequel il prétend que la sainte Vierge a enfanté à la manière des autres mères, quoiqu'elle soit demeurée vierge après l'enfantement comme auparavant. 4°. Un trai té de la procession du SaintEsprit contre les Grecs, divisé en quatre livres, dont les trois premiers sont employés à montrer que le Saint-Esprit procède du Fils comme du Père, et le quatrième à répondre aux autres reproches des Grecs. 4°. Quelques lettres. 6o. Un traité

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