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diacres soient sans reproche; que Chauve confirma dans la suite. les vierges conserveut sans ta- On avait établi, au dernier sièche la pureté de leur conscience; cle dans l'abbaye de Saint-Polyque tous obéissent aux prêtres carpe, une réforme aussi auset aux diacres comme à Dieu et tère que celle de la Trappe (Hisà Jésus-Christ; que les prêtres toire générale de Languedoc , soient tendres, compatissans, t. 1, p. 435.) charitables, zélés pour ramener

POLYCARPE, recueil de caceux qui sont égarés. Il recon- nons, de constitutions et d'ornaît la réalité de l'incarnation, donnances touchant les affaires de la mort et de la résurrection ecclésiastiques, fut composé par da Sauveur. Il enseigne que les Grégoire, prêtre espagnol, un martyrs jouissent du souverain peu après le temps d'Yves de bonheur aussitôt après leur Chartres, et avant eelui de Gramort; et qu'en matière de doc- tien, c'est-à-dire vers l'an 1120. trine, nous devons nous en te- Le mot de Polycarpe est tiré nir à ce qui nous a été enseigné du grec, et signifie un recueil dès le commencement.(Saint Ire. ou amas de plusieurs fruits. née, lib. 3, cap. 3. Eusébe, lib. 5, (Doujat. Hist. du droit canon.) cap. 24. Hiéron, in catal. cap. POLYCRATE, évêque d'Éphè17 et 24. Tillemont, 2 volames se, en 196, jouissait d'une grande de ses Mémoires ecclésiastiques. réputation, et passait pour le Dom Ceillier, Histoire des Au- chef de tous les évêques d'Asie. teurs sacrés et ecclésiastiques, Eusébe le met entre ceux qui t. 1, p. 672 et suiv.)

avaient attesté par leurs écrits la POLYCARPE (S.) S.-Policar- pureté et l'ortodoxie de leur foi. pus, abbaye de l'Ordre de S.- Il était le huitième évêque de sa Benoit, était située dans le bas famille , et avait déjà passé Languedoc , au diocèse de Nar- soixante-cinq ans dans la relibonne. Un seigneur originaire gion chrétienne, lorsqu'il écrid'Espagne , nommé Attala, ne vit à l'Église romaine, pour juspouvant se résoudre de vivre par. tifier la pratique où il était de ini les Sarrazins, se retira dans célébrer la Pâque le quatorzièles Gaules, fixa sa demeure dans me de la lune. Il n'écrivit cette le Rasez,avec ses serfset ses affran- letttre qu'ensuite d'un concile cbis qu'il avait amenés avec lui, qu'il avait assemblé à la prière et y fonda le monastère dont il du pape Victor. Saint Jérôme s'agit, sous l'invocation de saint donne à cette lettre le titre de Polycarpe martyr. Charlema- synodique, quoiqu'elle ne fût gne confirma cette fondation ; il pas signée des autres évêques du lui permit de défricher tout le concile, et que Polycrate y parle terrein inculte qui était aux en- toujours en son nom. Mais il virons du monastère , et lui en n'y a aucun lieu de douter qu'il fit donation ; ce que

Charles-le- ne l'écrivit au nom et avec l'ap

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probation de ses collègues. Eusèbe nous en a conservé un fragment assez considérable. On y voit que les évêques d'Asie, au lieu de se rendre au sentiment de Victor, conclurent au contraire qu'il ne fallait pas changer la tradition qu'ils avaient reçue de leurs saints prédécesseurs, les apôtres saint Jean et saint Philippe, saint Polycarpe, Thraseas, Sagaris, Méliton et plusieurs autres grands personnages dont Polycrate fait le dénombrement, qui tous avaient constamment célébré la Pâque le quatorzième de la lune. Il donne à saint Jean, apôtre, la qualité de docteur et de martyr, et dit qu'il avait coutume de porter une lame sur le front. Polycrate mourut sous l'empire de Sévère dans un âge fort avancé. Sigebert (lib. de script. eccles., cap. 3) attribue l'Histoire des Actes du martyre de saint Timothée, à un Polycrate qu'il place avant saint Denis l'aréopagite, et avant saint Lin, comme plus ancien; ce qui ne se peut entendre de Polycrate d'Éphèse, dont nous venons de parler, puisque dans ces Actes on cite saint Irenée, contemporain de Polycrate. Bollandus ( ad diem 24 jan., t. 2, no 4), en fait auteur Polycrate, évêque d'Ephèse, sous Victor; mais il a toute apparence qu'ils sont d'un auteur beaucoup plus récent, et qu'ils n'ont été composés que vers le cinquième ou sixième siècle de l'Église; car, 1o. ni Eusèbe, ni S. Jérôme n'en

y

disent rien du tout en parlant de Polycrate d'Éphèse, quoique cette pièce dût être assez célèbre, étant adressée à tous les évêques de l'Asie et du Pont. 2°. Bollandus avoue ingénument que, dans le manuscrit grec dont il s'est servi, ces actes ne portent aucun nom d'auteur; et Photius, qui en parle amplement et qui nous en a même donné un abrégé, ne dit point par qui ils ont été écrits; ce qui est une preuve que ce n'est qu'après coup, et dans les exemplaires latins de ces actes, que l'on a ajouté le nom de Polycrate. 36. On y donne à l'église d'Éphèse le titre de grande métropole, et aux évêques de ce siége, les noms de patriarche et d'archevêque, termes inconnus du temps de Polycrate, contemporain du pape Victor. 4°. On dit dans ces actes que saint Jean, après avoir mis en ordre les évangiles de saint Mathieu, de saint Marc et de saint Luc, en composa un quatrième, et cela, avant son exil dans l'île de Patmos, deux faits également inconnus à toute l'antiquité, et contraires aux auteurs ecclésiastiques. ( Eusèbe, Hist. lib. 5, cap. 24. Hiéron, in catalogo, cap. 25. D. Geillier, Hist. des Aut. sacr. et ecclés., t. 2, p. 203 et suiv.)

POLYEUCTE, premier martyr de l'Arménie, servait dans les troupes de l'armée romaine, qui avaient leur quartier à Mélitène-sur-l'Euphrate, lorsqu'il fut converti à la religion chrétienne par un de ses amis, nom

POL

mé Néarque. Ayant été pris peu de temps après sa conversion, il fut condamné à souffrir de rudes et de long supplices, enfin à perdre la tête, l'an 257. Le Martyrologe romain moderne en fait mémoire le 13 de février. (Bolland. Tillemont, au troisième tome de ses Mém. ecclés. Baillet, t. 1, 13 février.)

POLYGAMIE, est le mariage d'un homme avec plusieurs femmes, ou d'une femme avec plusieurs hommes en même temps. (Voyez MARIAGE, § 7.)

Les lois romaines punissaient la polygamie de la peine d'infamie. (Leg. 1, ff. de his qui notant infam.) Elle était autrefois punie de mort dans quelques parlemens de France; mais elle n'est punie aujourd'hui que du bannissement, ou des galères. (M. de Ferrière, Dictionn. de droit et de pratique, au mot Polygamie.) La polygamie était tolérée parmi les Hébreux, et autorisée par l'exemple des patriarches. On ne la voit cependant établie par aucune loi; et l'Écriture, qui nous donne le nom du premier bigame et de ses deux femmes, semble insinuer que son action ne fut pas approuvée des gens de bien. (Genèse 4, 19.)

Les rabbins soutiennent que la polygamie était en usage dès le commencement du monde. Tertullien et saint Jérôme pensent le contraire, et le pape Nicolas e, soutient qu'elle ne fut jamais permise sans une révélation particulière de Dieu; ce qui excuse la polygamie des pa

triarches. Les lois de Moïse la supposent cependant, et ne la condamnent pas. Pour éviter quelques-uns des inconvéniens qu'elle cause, on prenait des concubines, dont les enfans n'entraient pas dans les biens fonds de leur père.

Le Sauveur du monde a rétabli le mariage dans son premier et légitime état, révoquant entièrement la polygamie et le divorce. (Marc. 10, 6, 7, 8, 9.)

La polygamie n'est plus permise à présent, même aux Juifs. On la divise en simultanée et successive. La première, qui est d'avoir à la fois plus d'une femme, est condamnée par les lois canoniques et civiles; la seconde, qui consiste à en avoir plusieurs, l'une après la mort de l'autre, est soufferte avec tant de peine dans l'Église, qu'elle exclut des saints ordres ceux qui sont dans ce cas, à moins qu'ils n'ob tiennent dispense. (Dom Calmet, Dictionnaire de la Bible.)

POLYGAMITES. Nom que l'on a donné à tous ceux qui, depuis l'établissement du christiasnime, ont prétendu que l'homme pouvait avoir plusieurs femmes ensemble. Tels ont été les ébionites, les valentiniens, etc.

POLYGLOTTE. Ce terme, à la lettre, signifie plusieurs langues. On donne aussi ce nom aux Bibles imprimées au moins dans trois langues, dont les textes sont rangés en diverses colonnes. Les unes contiennent tous les livres de la Bible, les autres en con

tiennent seulement une partie. Voici les principales polyglottes qui ont paru jusqu'ici.

en latin et en allemand. La mort de l'auteur l'empêcha d'achever l'impression de son ouvrage.

7. Antoine-Rodolphe le Che

1. La Bible de François Ximenès de Cisneros, cardinal de l'Ordre de Saint-François, achevalier, d'une maison noble de vée d'imprimer en 517, en quatre langues, c'est-à-dire, en hébreu, en chaldéen, en grec et en latin.

2. La Bible d'Augustin Justiniani, évêque de Nébio, et de l'Ordre de Saint-Dominique, parut en 1518, en cinq langues, en hébreu, en chaldéen, en grec, en latin et en arabe. Le Psautier seul fut imprimé. Le reste est demeuré manuscrit.

3. Jean Potken, prévôt de l'église collégiale de Saint-Georges, à Cologne, fit imprimer, en 1546, le Psautier en quatre langues, en hébreu, en grec, en chaldéen, ou plutôt en éthiopien et en latin.

4. Les Juifs de Constantinople firent imprimer, en 1546, dans la même ville, le Pentateuque en hébreu, en chaldéen, en persan et en arabe, avec les commentaires de Salomon Jarchi.

5. Les mêmes Juifs firent aussi imprimer à Constantinople, en 1545, le Pentateuque en quatre langues, en hébreu, en chaldéen, en grec vulgaire et en espagnol.

6. Jean Draconite, de Carlostad en Franconie, donna, en 1565, le Psautier, les Proverbes de Salomon, les Prophètes Michée et Joël, en cinq langues, en hébreu, en chaldéen, en grec,

Montchamp, près Vire en basse Normandie, avait déjà, au rap– port de Jacques- Auguste de Thou, achevé les livres de Moise et celui des Juges, en hébreu, en chaldéen, en grec et en latin, lorsque peut-être l'édition d'Arias Montanus lui fit perdre l'envie de publier celle qu'il avait entreprise.

8. Benoît Arias Montanus présida à l'édition de la Bible polyglotte exécutée par Chrystophe Plantin, par les ordres de Philippe 11, roi d'Espagne. Elle fut achevée en 8 volumes en 1572, en hébreu, en chaldéen, en grec et en latin avec la version syriaque du NouveauTestament. Ce n'est proprement qu'une copie de celle de Ximenès.

9. Jean-Baptiste Raimond, Italien, très-instruit dans les langues orientales, conçut environ l'an 1575 le dessein d'une Bible polyglotte en dix langues; mais ce qu'il en exécuta paraît n'avoir pas été imprimé. Le père Labbe cite cette polyglotte à la page 154 de son nova Biblotheca manuscriptorum.

10. Il parut à Heidelberg, en 1586, une édition des livres de l'Ancien-Testament, en hébreu et en grec, avec deux versions, l'une de Saint-Jérôme, et l'autre de Santès Pagnin, au bas

a

desquelles se trouvent les notes 14. La Bible de M. le Jay, en attribuées à Vatables, d'où on sept langues, fut imprimée à l'appelle communément la po- Paris par Antoine Vitré, en lyglotte de Vatable, quoique le 1643. Elle contient l'hébreu , le P. le Long l'attribue, ce semble samaritain, le chaldéen, le grec, avec fondement, à Corneille Bo- le syriaque, le latin et l'arabe. naventure Bertrand, natif de On y a suivi la version grecque Thouars, en Poitou, qui se trou- imprimée à Anvers, comme vait alors dans le Palatinat. aussi le chaldéen et le latin. On

u. David Wolder, ministre se plaint qu'il y a plusieurs luthérien, fitimprimer, en 1596, fautes. à Hambourg, par Jacques Lu- 15. Aussitôt que la polyglotte cias ou Lucius, une Bible en de le Jay eut paru en Angleterre, trois langues ; savoir, en grec, les savans de ce pays-là entreen latin et en allemand.

prirent de donner une nouvelle 12. Elie Hutter, allemand, a édition plus correcte. Ils exécufait imprimer plusieurs poly- tèrent ce dessein en 1657, et on glottes. La première est une Bi- vit paraître cette polyglotte avec ble en six langues, imprimée à des prolégomènes, et différens Nuremberg en 1599. Il n'y a eu autres traités, dans le premier d'imprimé que le Pentateuque, tome ; plusieurs nouvelles verles livres de Josué, des Juges et sions orientales dans les quade Ruth. On y voit l'hébreu, trième et cinquième, et un fort le chaldéen, le grec, le latin, ample recueil de variétés de lel'allemand de Luther; et, pour çons dans le sixième. Elle porte la sixième langue, les exemplai- le nom de Brian Valton qui en res varient selon les nations entreprit l'édition. auxquelles ils sont destinés.

En 1671, Georges StiemhielCet auteur a aussi donné le me publia a Stockholm les quaPsautier et le Nouveau-Testa- tre évangiles dans l'ancienne ment en grec, en latin et en al- langue des Goths, et yjoignit une lemand ; mais son principal ou- ancienne version suédoise, une vrage est le Nouveau-Testament version irlandaise, et la vulgate en douze langues, en syriaque, latine. en grec, en hébreu, en italien , 16. Le père le Long parle enen espagnol, en français, en la- core d'une Bible, en trois lantin, en allemand, en bohémien, gues, de Richard-Simon, qui en anglais, en danois, en polo- ne fut pas exécutée. On peut nais. Cette polyglotte a été im- voir à ce sujet, ainsi que sur primée à Nuremberg en 1599. toutes les polyglottes, son Dis

13. Le père le Long parle cours bistorique, imprimé en d'une Bible d'André de Léon en 1613. (Voyez encore D. Calsix langues ; mais il ne paraît met, Ditionn. de la Bible.) pas qu'elle ait été imprimée. POLYMARTIUM , ancienne

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