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des gensde basse condition, car les citoyens ne prenaient pas part aux jeux (1); leur emploi était fort méprisé (2), mais cela ne les empêchait pas de recevoir un salaire élevé, la concurrence que se faisaient les partis entre eux y aidant. Outre des palmes et des couronnes (3), on leur donnait souvent à titre de récompense, d'importantes sommes d'argent et dans la suite des habits de prix. Les poètes Martial (4) et Juvénal (5) enviaient leur fortune et la vérité est que, sans les richesses qu'ils réussissaient à acquérir, ils ne seraient jamais arrivés à prendre part à la direction des partis. Un écrivain du Iv° siècle se plaignait de ce qu'ils recevaient des domaines entiers à titre de gratifications (6). Ils éveillaient l'intérêt de toutes les classes de la population à un aussi haut degré que les gladiateurs (7); et rien ne contribua plus à ce résultat que la passion si répandue sous l'empire, jusque dans les premiers rangs de la société, pour l'art de conduire les chars (8). Les cochers devinrent ainsi des personnages im portants (9), auxquels on passa mainte licence (10). On a

(1) V. ci-dessus, t. 1, p. 256, n. 5.

(2) Tertull. Spectac. c. 22. Cod. Theod. 15, 7, 2 (Gothofr. V, p. 426). Ils étaient qualifiés de persona inhonestæ. Ulpian. Dig. 3, 2, 4: utile videtur, ut neque agitatores qui certaminibus sacris deserviunt, ignominiosi ha

beantur, etc.

(3) Henzen, Acta fratr. Arval., p. 361: magister victores palmis et coronis argenteis honoravit <<V. Dict des Antiq. de Daremberg, v° Corona>>. (4) 10, 74.

(5) 7, 113. — Cf. Suéton. Calig. c. 55. (6) Vita Aureliani, c. 15. — SG, 115, 289. En l'a. 384, l'empereur interdit par un rescrit à tous ses sujets de distribuer des habits de soie à quelque spectacle que ce fût (Code Theod. 15, 9, 1; cpr. la lettre de Symmaque relative à ce point, epp. 10, 21); il était permis de distribuer ceux qui n'étaient que moitié soie (Symm. epp. 5, 20); mais on ne tarda pas à violer cette loi avec l'autorisation impériale (Symm. epp. 4, 8: aquæ vero theatralis et holosericarum vestium impetratio, etiam aliis ante me plerumque delata est. (7) Martial, 10, 50. 53; 11, 1, 15.

(8) SG. II5, 292 et s.

(9) Caracalla trouva un célèbre conducteur de chars qui lui était antipathique (parce qu'il avait été vainqueur en 782 [? cpr. SG. I15, 468]) assez dangereux pour le faire mettre à mort. Dio, 77, 1. Caligula passait aussi poar avoir empoisonné les chevaux et les conducteurs de chars du parti qui lui était hostile, id. 59, 14. C'est parmi ces conducteurs de chars qu'Elagabal choisissait ses favoris et il éleva la mère de celui qu'il préférait, Hieroclès, du rang de simple esclave à la dignité consulaire. Vita Elagab. c. 6. Dio, 79, 15. (10) Déjà sous Caligula, Dion pouvait dire d'eux (59, 5): náv0' öta ävůρwño:

conservé de nombreux monuments de leurs victoires (1). On tirait les meilleurs chevaux de l'Italie (surtout du pays des Hirpins) (2) ou bien des provinces principalement de la Sicile, de l'Espagne, de l'Afrique et dans les derniers siècles, de la Cappadoce (3), etc.. Les chevaux du cirque, étaient pour la plupart des chevaux entiers (4). L'intérêt qu'ils excitaient dégénéra en manie (5); on alla jusqu'à élever des monuments

τοιοῦτοι δυνηθέντες τι τολμήσειαν, ἐπ ̓ ἐξουσίας ἐποίουν. Néron, qui au début de son règne mit un terme à ces désordres (vetiti quadrigariorum lusus, quibus inveterata licentia passim vagantibus fallere ac furari per iocum ius erat. Suéton. Nero, c. 16), les suscita, au contraire, dans la suite. Dio, 61, 8. A l'époque d'Ammien, l'effronterie était le trait distinctif du caractère de cette classe d'hommes, 28, 4, 25: aurigam-audentem omnia prælicenter. SG. II5, 293.

(1) SG. II5, 289 et s. Théodose, Cod Theod. 15, 7, 12, décida qu'au cirque, on ne pourrait leur dresser de statues que dans l'avenue.

(2) Martial, 3, 6, 12. Juv. 8, 63 (Schol.). Gruter, 338, 5= C. I. L. VI, 10069. Cpr. sur les Roseani, les Appuli, Varro, r. r. 2, 7. D'après Pline, n. h. 37, 13, 77, les chevaux italiens ne le cédaient à ceux d'aucun autre pays dans les courses de trigæ.

(3) Veget. Veterin. 4, 6: Cappadocum gloriosa nobilitas, Hispanorum par vel proxima in Circo creditur palma. Nec inferiores prope Sicilia exhibet circo, quamvis Africa Hispani sanguinis velocissimos præst tre consueverit. Sur ces races et sur les races grecques cpr. Godefroy, Cod. Theod. (Ritter) vol. III, 440; V, 440. Il est fait mention des races siciliennes dans Gordiani tres, cap. 4. Horat. carm. 2, 16, 34. Déjà du temps de Grégoire-le-Grand l'église romaine possédait de grands haras dans ses domaines de Sicile ; ce pape voulut vendre tous les chevaux qu'il y avait là, à l'exception d'un petit nombre, c.-à-d. de 400 cavales! Leo, Gesch. v. Italien, I, 113. Cpr. SG. II, 294.

(4) Cpr. mon programme Acad. Alb. Regim. 1875, III, De nominibus equorum circensium.

(5) Suéton. Calig. c. 55; cpr. Dio, 59, 1; 61, 6 (Nero,; 73, 4 (Commodus). Vita L. Veri, cap. 6. Les amateurs connaissaient les noms, l'àge et la filiation des meilleurs coureurs; ils savaient par cœur leur généalogie: Martial, 3, 63, 12; Stat. Silv. 5, 2, 21; Juven. 8, 62 (avec la remarque de Mayor); Lucian. Nigrin. 29. Cyprian. de spectac.: quam vana sunt ista certamina - annos pecoris computare, consules nosse, ætatem discere, prosapiam designare, avos ipsos atavosque commemorare. Chrysostom.ed. Ed. V,p.315 (homil. I in illud Salutate Priscillam) : οἱ μὲν πρὸς τὴν θεωρίαν τῆς τῶν ἵππων ἀμίλλης, ἑπτοημένοι καὶ ὀνόματα καὶ ἀγέλην καὶ γένος καὶ πατρίδα καὶ ἀνατροφὴν τῶν ἵππων ἔχουσιν εἰπεῖν μετὰ ἀκριβείας ἁπάσης καὶ ἔτη ζωῆς καὶ ἐνεργείας δρόμων, καὶ τίς τίνι συνταττόμενος τὴν νίκην ἀρπάσεται, καὶ ποῖος ἵππος ἐκ ποίας ἀφεθεὶς βαλβίδος καὶ τίνα ἔχων ἡνίοχον περιέσται τοῦ δρόμου καὶ τὸν ἀντίτεχνον παραδραμεῖται. Les maquignons trompaient les acheteurs dans les renseignements qu'ils leur donnaient sur la patrie et l'origine des chevaux (Veget. veterin. 4, 6.) C'est ce qui explique, d'après Godefroy, V, p. 442, la prescription ne Græcorum

Les chars.

pour immortaliser leur souvenir (1).

Les chars qui couraient étaient, en général, des bigæ et des quadriga (2), quelquefois aussi des trigæ (3); ce n'était que

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equorum nomina ·
commutentur. On peut lire dans Pline, n. h. 8, 160 et Li-
ban, ed. Reiske, vol. IV, p. 150, de curieuses anecdotes sur l'habileté des
chevaux du cirque; Tzetz. les a reproduites, Chiliad. 8, v. 23, 170. Les
chevaux qui avaient été vainqueurs cent fois s'appelaient centenarii; SG.
II5, 295. D'ailleurs, il y avait toujours dans chaque quadriga un cheval sur
qui se concentrait l'attention des spectateurs; p. ex. Martial, 7, 7 :

Adeoque mentes omnium tenes unus,

Ut ipsa magni turba nesciat circi,
Utrumne currat Passerinus an Tigris.

(Cf. 12, 36.) Dans les listes des victoires obtenues par les conducteurs de chars, le plus souvent on ne fait mention que d'un cheval à l'occasion de chaque victoire (par ex. Gruter, 341 C. 1. L. VI, 10056). Saumaise (in Solin. p. 897 et s.) et Gori (Thes. Diptych. vol. II, p. 83) ont remarqué avec raison que c'était toujours le cheval de gauche; tout dépendait de la rapidité et de l'adresse avec laquelle il faisait sept fois le tour des metæ postėrieures. Cela résulte aussi de la façon dont Silius Italicus décrit une course de chars (Punic. lib. 16); dans un attelage le cheval de gauche, Pelorus, v. 360 et s., y est représenté comme le vrai vainqueur. L'épigramme d'Ausone sur le cheval Phosphorus (epitaph. 35, Toll. 32, Schenkl) doit recevoir une correction in fine.

(1) Gruter, 338, 5 = C. I. L. VI, 10069. V. dans Fabretti, Inscr. antiq. p. 273, 276 et s., plusieurs monuments sur lesquels des chevaux avec leurs conducteurs sont représentés et désignés par leurs noms. Cf. p. 537. Sur un de ces monuments on voit le conducteur Scorpus (C. I. L. VI, 10052), le même qui a été célébré par Martial, 10, 50 et 53 (cpr. SG. II5, 289, 470); le cheval Andræmon dont parle Martial, y est aussi nommé. Fabretti, 277, 169 = C. I. L. VI, 10052 Vicit. Scorpus. equis. his. Pegasus. Elater. Andræmo. Cotynus. V. dans Muratori, 625, 2 = C. 1. L. VI, 10082, le monument funéraire élevé à un cheval.

(2) Dionys. Halicarn, 7, 73 : πρῶτος ὁ τῶν τεθρίππων τε καὶ συνωρίδων καὶ twv ážeú×τwv îπñшv èɣiveто ôρóμоs. Sueton. Cæs. c. 39: circensibus quadrigas bigasque et equos desultorios agitaverunt nobilissimi juvenes. Dio 51, 22: ἐπί τε κελήτων καὶ ἐπὶ συνωρίδων τῶν τε τεθρίππων. Suet. Tib. 26 : Tiberius natalem suum plebeiis incurrentem circensibus vix unius bigæ adiectione honorari passus est. Suet. Domitian. c. 4 in circo, ubi præter solemnes bigarum quadrigarumque cursus, etc. Cf. Henzen, Acta fratr. Arval. Tab. XXIV, Col. 2, 9 et Marini, p. 284. Henzen, p. 37: quadrigis, bigis, desultoribus. <<Dict. des Antiq. de Daremberg, v° currus.>>

(3) Dionys. Halicarn. 7, 73 : ἐν δὲ ταῖς ἱππικαῖς ἁμίλλαις ἐπιτηδεύματα δύο τῶν παλαιῶν πάνυ, ὡς ἐξ ἀρχῆς ἐνομοθετήθη, φυλαττόμενα ὑπὸ Ῥωμαίων μέχρι τῶν κατ' ἐμὲ διάκειται χρόνων, τό τε περὶ τὰ τρίπωλα τῶν ἁρμάτων· · ἕτερον δὲ — ὁ τῶν παρεμβεβηκότων τοῖς ἅρμασι δρόμος. ὅταν γὰρ τέλος αἱ τῶν ἱππέων ἅμιλλαι λάβωνται, ἀποπηδῶντες ἀπὸ τῶν ἁρμάτων οἱ παροχούμενοι τοῖς ἡνιόχοις

τὸν στραδιαῖον ἁμιλλῶνται δρόμον αὐτοὶ πρὸς ἀλλήλους. Cpr. Isidor. Orig. 18, 30 et Pedibus ad quadrigam dans l'Inscr. Or. 2593 — C. I. L. VI, 10047;

par exception qu'on faisait figurer aux courses des chars attelés de plus de quatre chevaux (1). Avec les courses de chars il y avait souvent, sinon toujours, une course de cavaliers qui con-. duisaient deux chevaux et qui sautaient de l'un sur l'autre (desultores) (2).

2. On donnait encore au cirque des jeux gymniques :

desultores.

SG. II5 458. Equi trigarii, v. Plin. n. h. 37, 77. Victoire avec des trigæ mentionnée dans une inscription, Orelli, 2593 = C. I. L. VI, 10047.

(1) Wilmanns, Ex. Inscr. 3599-2603; C. I. L. VI, 10047, 10048, 1. 21; (SG. II5, 462): una die seiuges ad HS. XL missus bis, utrusque victor eminuit suisque septem equis in se junctis, nunquam ante hoc numero equorum spectato, certamine ad HS. L eminuit, etc. Isidor. Origg. 18, 36.

(2) Cpr. ci-dessus, p 298, n. 2. Liv. 23, 29; Nec omnes Numidæ in dextro locati cornu, sed quibus desultorum in modum binos trahentibus equos in recentem equum ex fesso transsultare mos erat. Propert. 5, 2, 35. Hygin. fab. 80: Etiam Romani servant institutum, cum desultorem mittunt. Unus duos equos habet, pileum in capite, de equo in equum transilit. Isidor. Orig. 18, 39. Ils sont souvent représentés dans les monuments de l'art antique, ainsi sur le haut des lames des sarcophages, alors que dans le bas il y a des courses de chars; de même sur les pièces de monnaie. (Eckhel, VI, 9). Mommsen, Gesch. d. röm. Münzw. p. 608: Deniers des Marcius: coureurs conduisant deux chevaux, se tenant sur l'un d'eux; comme les monnaies analogues des Pisons, ces deniers ont été frappés pour les jeux d'Apollon. Ces courses de desultores se joignaient, d'ordinaire, à celles des bigæ et quadriyæ; v. les textes cités p. 298, n. 2. Riese, Anthol. lat. I, 197, 17: Lunæ biga datur semper solique quadriga, Castoribus simpli rite dicantur equi. Il me semble impossible de considérer comme des desultores les cavaliers que l'on voit sur les monuments à côté des quadriges (Henzen, Acta fr. Arvl. p. 37); car ils n'ont jamais qu'un cheval. - Il y avait encore d'autres exercices équestres outre ceux des desultores (Manil. astron. 5, 85 et s.); on trouve la descrip tion de quelques-uns d'entre eux dans Silius Italicus, Punic. 10, 464 ets.:

milite non illo quisquam felicius acri
insultarat equo, vel si resupina citato
proiectus dorso ferretur membra, vel idem
si nudo staret tergo, dam rapta volucris
transigeret cursu sonipes certamina campi.

Cf. Firmic. Matern. 8, 6: ast erit auriga aut equorum domitor, aut qui saltu
quadrigas transeat, vel qui in dorso stans equorum mirifica se moderatione sus-
tentet, atque apprime vectus equo militares armaturas exerceat. Eustath. ad
Iliad. 15, 679-84, p. 1037, 56 : ἐν δὲ παλαιοῖς σχολίοις (Cod. Victor.) γέγραπται
ὅτι Δημήτριος (ὁ γονυπεσός Cod. V.) φησι τεθεωρηκέναι τινὰ μεταβαίνοντα ὡς ὁ
ποιητὴς λέγει, κατέχοντα τοὺς χαλινοὺς καὶ ἀνεμποδίστως τηροῦντα τὸν δρόμον
τῶν ἵππων καὶ νῦν (9) ἐν Ῥώμῃ τοῦτο γίνεται. Le Cod. V Eustath. ajoute : καὶ
ἐφ' ἡμῶν δέ τις ἐθεάθη διὰ δύο ἵππων κελητίζων, ὡς δυσχερὲς ἦν τὸ διὰ τεσσάρων.
Dict. des Antiq. de Daremberg, vo desultor.>>

Jeux gymniques. Course à pied (1), pugilat et lutte. Mais depuis l'empire ils eurent lieu dans des stades bâtis tout exprès(2).

Ludus Troia.

3. Le jeu troyen (ludus Troia) (4) était fort ancien (3). Il venait sans doute de ces défilés de troupes d'enfants à cheval dont parle Denys d'Halicarnasse (5). La première mention que nous en ayons, date du temps de Sylla, le restaurateur de l'aris

(1) Dionys, 7, 73 : τελεσθέντων δὲ τῶν ἱππικῶν δρόμων οἱ τοῖς ἑαυτῶν σώμασιν ἀγωνιζόμενοι τότ ̓ εἰσήεσαν, δρομεῖς τε καὶ πύκται καὶ παλαισταί. Cic. de legg. 2, 15, 38: ludi publici — sint corporum certatione cursu pugilatione luctatione curriculisque equorum usque ad certam victoriam circo constituti. Déjà Liv. 1, 35, dit de la première célébration des ludi Romani: ludicrum fuit equi pugilesque ex Elruria acciti. Le pugilat tait un genre de lutte en usage en Italie; on parle tout spécialement des pugiles Latini et on les distingue des Græci. Suet. August. c. 45. Afri Campanique pugiles, Suét. Calig. 18. (Cpr. sur l'inscription de Pompéi, Mommsen, I. N. 2378 = C. I. L. X, 1074d) pugiles catervarios et pyctas). On parle des combattants à coups de poing plus souvent que des autres athlètes (v. p. ex. Horat., ep. 2, 1, 185. · Martial, 7, 57; 11, 84, 14); il est rarement question des coureurs (Suét. Aug. 43) in circo aurigas cursoresque - ex nobilissima iuventute produxit. Plin. n. h. 7, 84: nunc quidem in circo quosdam CLX M passuum tolerare non ignoramus, nuperque Fonteio et Vipsanio coss. annos VIII genitum a meridie ad vesperam LXXV M passuum cucurrisse. Vita Alex. Sever. cap. 42: ingenuum currere nisi in sacro certamine non debere, cpr. Arnob. 2, 38; 7, 33. Cal. Prænest. 25 Avril: FERIÆ ROBIGO VIA CLAVDIA AD MILLIARIVM V SACRIFICIVM ET LVDI CVRSORIBVS MAIORIBVS MINORIBVSQVE FIUNT) et d'autres athlètes comme les pancratiastes, Dio, 59, 13 (ils ne figuraient pas au cirque).

(2) Il y a eu pourtant du temps des empereurs, des combats d'athlètes dans le cirque, p. ex. aux jeux de Claude (44 ap. J.-C.) Dio, 60, 23.

(3) J'emprunte ce qui suit à l'ouvrage d'Anton Goebel, De Troia ludo (programme du gymnase de Düren, 1852, avec une table qui donne une idée claire du ludus Troiæ décrit par Virgile, Æneis, 5, 545 et s.); le sujet y est traité d'une manière approfondie.

(4) L'étymologie de ce mot donnée par Klausen (Æneas und die Penates, p. 820 et s.) est assez vraisemblable; il viendrait, selon lui, du vieux terme latin truare (Fest. ep. p. 9,v. v. antroare: truant moventur); troïa signifia sans doute une arène, un champ de courses et ce n'est que plus tard quand on rattacha le ludus Troiæ à l'histoire de Troie que la première syllabe, de brève qu'elle était, devint longue. Goebel, p. 24. Cpr. Dio,43, 23: TỶv tεinnaσίαν τὴν Τροίαν καλουμένην οἱ παῖδες οἱ εὐπατρίδαι κατὰ τὸ ἀρχαῖον ἐποιήσαντο. Suet. August. c. 43 : sed et Troiæ ludum edidit frequentissime prisci decorique moris existimans, claræ stirpis indolem sic notescere. Verg. Æn. 5, 600, suppose qu'il a existé avant Rome et Sénèque, Troad. 781, le fait remonter jusqu'à la guerre de Troie. Ce dernier fait allusion à la participation de Néron à un ludus Troiæ qui n'eut pas lieu aux ludi sæculares (comme le dit Jonas, De ord. libr. Seneca, p. 38), mais ludis circensibus Suéton. Nero, c. 7. Tac. ann. 11, 11.

(5) Dionys. 7, 27. Mommsen, R. G. 16, 227 A; v. ci-dessus t. II, p. 280.

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