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tain que ces concours n'eurent pas la même importance qu'en

Grèce.

des pièces de theatre.

On fit d'abord annoncer la représentation de chaque pièce Représentation par des præcones; dans la suite on se servit de programmes (1); en outre, il y avait encore une annonce verbale (pronuntiatio tituli) faite depuis la scène avant le commencement de la représentation (2). Le rideau (aulaa) (3) baissé durant la représentation n'était levé qu'à la fin de la pièce (4). Dans les premiers temps les poètes laissaient aux acteurs le soin de diviser euxmêmes la pièce en un certain nombre d'actes (5). Il y avait d'ordinaire, trois actes dans les pièces de théâtre du temps de Cicéron (6). Horace parle de cinq actes pour la tragédie et ce chiffre est encore donné par Marc-Aurèle (7). Les intermèdes dans la comédie étaient occupés par la musique des joueurs de flûte, dans la tragédie par des chœurs (8).

(1) Sen. ep. 117, 30: Nemo, qui obstetricem parturienti filiæ sollicitus accersit, edictum et ludorum ordinem perlegit. V. ci-dessous le programme des jeux de gladiateurs.

(2) Ritschl, Parerg. p. 301-4. Annonce verbale du titre d'une pantomime : Lucian. Pseudologist. 19. Denuntiator ab scæna græca: C. I. L. VI, 10095. (3) Il n'y eut de rideau dans les théâtres romains, d'après Donat. de com., qu'après que Rome eut recueilli la succession d'Attale, 621 = 133. Au début de la pièce, le rideau tombait dans une fosse creusée le long du proscœnium et que l'on voit encore dans les théâtres antiques. V. Canina, Descr. dell' antico Tuscolo, Wieseler, p. 16. Cpr. p. 13. On trouve dans Ovide une description des dessins qu'il y avait sur le rideau et qui paraissaient peu à peu, à mesure qu'on soulevait celui-ci : Metam. 3, 111. Cpr. Verg. Georg. 3, 24 sq.

(4) Horat. a. p. 154:

Si plausoris eges aulæa manentis et usque

sessuri, donec cantor, vos plaudite, dicat.

(5) Donat. Arg. in d. i. f. Dziatzko, Introd. au Phormio de Térence, p. 23 et s. Ribbeck, Röm. Trag. 641 et s.

(6) Cic. ad Quint. fr. 1, 1 extr. in extrema parte et conclusione muneris ac negotii tui diligentissimus sis, ut hic tertius annus imperii tui tamquam tertius [actus] perfectissimus atque ornatissimus fuisse videatur.

(7) Horat. a. p. 189. M. Antonin. Ad se ips. 12, 36: olov ei xwμwôòv άпolúε τῆς σκηνῆς ὁ παραλαβὼν στρατηγός· ἀλλ ̓ οὐκ εἶπον τὰ πέντε μέρη. ἀλλὰ τὰ τρία καλῶς εἶπας· ἐν μέντοι τῷ βίῳ τὰ τρία ὅλον τὸ δρᾶμά ἐστι.

(8) A la fin du premier acte il est dit dans le Pseudolus: tibicen vos interea hic delectaverit. Donat. Argum. Andr. est igitur attente animadvertendum, ubi et quando scæna vacua sit ab omnibus personis: ut in ea chorus vel ti21

MARQUARDT, Culies, t. II.

Diverses parties

du drame.

Cantica.

Le drame national romain est issu, à ce que dit Tite-Live, de la fusion des anciens chants alternés en usage de tout temps à Rome avec la pantomime muette qui y fut importée de l'Etrurie en 390=364; on y joignit dans la suite le texte d'une poésie libre (satura). Celui qui créa le drame régulier, Livius Andronicus, 514-240, dut, en même temps, organiser les représentations théâtrales d'une manière définitive (1). A partir de ce moment, le drame comprit des scènes parlées (in Senaren) (deverbia) et des chants, des mélodrames, et des récitatifs avec accompagnement de flùte (cantica) (2).

Selon Tite-Live, les cantica étaient des monologues qu'un chanteur (cantor) exécutait avec accompagnement de flute, tandis que l'acteur (actor) se contentait de faire les gestes (3). Quoique cette définition du canticum soit assez d'accord avec celle que donne Diomède (4), il ne manque pas de témoignages pour nous apprendre que les acteurs eux-mêmes débitaient les cantica (5); les signes C. et M. M. C. (peut-être mutati modi cantici) que l'on trouve dans les manuscrits de Plaute et de

bicen audiri possit: quod quum viderimus, ibi actum esse finitum debemus agnoscere. Dio Cass. 79, 21 : ώσπερ γὰρ προσωπεῖόν τι ἐς τὰ θέατρα ἐν τῷ διακένῳ τῆς τῶν κωμῳδῶν ὑποκρίσεως εἰσεφέρετο κ. τ. λ. ; ce passage est une véritable énigme.

(1) Liv. 7, 2. Val. Max. 2, 4, 4. Cpr. Jahn, Satura, Hermes, II, 225. Ribbeck, R. Tr. 18 et s.

(2) Les raisons pour adopter, contrairement à l'opinion de Bücheler, Iahrb. loc. cit. p. 273 et s. et de Ritschl, Canticum und Diverbium bei Plautus, Opuscula, III, 24 et s., la forme deverbia au lieu de diverbia, sont données par Dziatzko, Rhein. Mus. XXVI, 97 et s., Iahrb. f. Philol. 1871, p. 819 et s. et par Ribbeck, R. Trag. 633. Sur les abréviations DV et C, que l'on trouve dans les mss. pour désigner ces deux parties, v. Ritschl. op. cit. et Bergk, ueber einige Zeichen der Plautinischen Handschriften, Philologus, XXX, 229-246.

(3) Liv. 7, 2. Cpr. sur cette distinction de la pantomime et du chant, SG., II5, 403 et s. V. des exemples de ces cantica au sens étroit dans Ribbeck, Röm. Trag. 635 et s. V. la bibliographie sur le canticum dans Teuffel, R. L. G4. 16, 5. Dict. des Antiq. de Daremberg, vo Canticum.>>

(4) Diomed. p. 491 K in canticis autem una debet esse persona, aut si duæ fuerint, ita esse debent, ut ex occulto una audiat nec colloquatur, sed secum, si opus fuerit, verba faciat. V. Ritschl. Op. III, 47; en sens contraire Ribbeck,

R. Tr. 634.

(5) Cic. de leg. 1, 4, 11; pro Sest. 56, 120; cpr. Bergk, op. cit. 239, 10. Ribbeck, op. cit. 24 et s.et 636.

Térence, montrent que, sous ce terme de canticum dans un sens large, on comprend toutes les scènes musicales du drame (1). Le canticum est commun à tous les drames romains (2); le chœur, au contraire, ne se rencontre que dans les pièces faites sur le modèle d'une tragédie grecque (3). Le chant du chœur était accompagné par la flûte double du choraules (4); il se faisait entendre, d'ordinaire, pendant les intermèdes (5), mais quelquefois aussi durant l'action.

Toute la musique du drame, — et on y comprenait habituellement une ouverture (6), était faite (7) et arrangée pour les instruments par un compositeur dont le nom figure (8), d'ordinaire, dans les didascalies qui nous ont été conservées. Un certain Marcipor, esclave d'Oppius, composa la musique des pièces de Plaute; Flaccus, esclave de Claudius, celle des comédies de Térence (9). L'instrument dont on se servait pour les accompa

(1) Ritschl, op. cit. p. 39 et s. Donat.de com.: Diverbia histriones pronuntiabant: cantica vero temperabantur modis non a poeta, sed a perito artis musicæ factis. Neque enim omnia isdem modis in uno cantico agebantur, sed sæpe mutatis: ut significant qui tres numeros in comœdis ponunt, qui tres continent mutatos modos cantici. Cette dernière phrase n'a pas de sens; peut-être faut-il lire avec Ritschl, p. 47: ut significant, qui tres notas in scænis ponunt, quæ continent mutatos modos cantici. Cpr. Dziatzko, op. cit. p. 29 et s.

(2) Pour l'Atellane cela nous est attesté par Suétone, Nero, 39; Galba, 13; pour le mimus, par Pétrone, c. 35.

(3) Grysar, Ueber das Canticum u. d. Chor in der röm. Tragödie. Wien, 1855. Abhandl. d. Wiener Akad. p. 365 et s. (384-403). Jahn, Satura, N. 2. Hermes, II, 227-229. Ribbeck, Röm. Trag. 637 et s. Dziatzko, intr. au Phormio 2, p. 24. Chef du choeur : magister, Colum. 12, 2, 4; mesochorus, Plin. ep. 2, 14. <<Dict des Antiq. de Daremberg. v° Chœur.>>

(4) Diomed. p. 491, 27 K. : quando enim chorus canebat, choricis tibiis, i. e. choraulicis artifex concinebat, in canticis autem pythaulicis responsabat.

(3) Donat. argum. Ter. Andr. v. ci-dessus, t. II, p. 321, n. 8. Horat. a. p. 194: neu quid medios intercinat actus, quod non proposito conducat, etc. Chaque acte des tragédies de Sénèque se termine par un chœur.

(6) Donat. de com.

(7) Dziatzko, über die Terentianischen Didaskalien, N. Rh. Mus. 20, 570-598 21, 64-92. La didascalie du Phormio est ainsi conçue: Acta ludis Romanis L. Postumio Albino | L. Cornelio Merula ædilib. curulib. | Egit L. Ambivius Turpio. | Modos fecit Flaccus Claudi | Tibis imparibus tota. Græca Apollodoru Epidicazomenos. | Facta est IIII. | C. Fannio M. Valerio cos.

(8) Dans les didascalies, modos facere; dans Donat. modulari. Dziatzko, p. 592.

(9) Cpr. rem. 7. Ritschl, Parerga, p. 261 et s. Studemund, De actæ Stichi Plautinæ tempore (v. ci-dessus, t. II, p. 315, n. 5).

Chour.

Accompagnement de musique.

Rôles de femmes.

Masques.

gnements était la double flute; il y en avait probablement quatre espèces (appelées tibiæ pares, impares, duæ dextræ, Sarranæ) (1); le choix de chacune d'elles dépendait du caractère de la pièce; dans certaines pièces, par exemple dans l'Heautontimoroumenos, on employait successivement des flûtes de diverses espèces (2). La musique primitive était simple et sévère (3); mais elle dégénéra en compositions efféminées (4) et l'on employa de plus en plus des instruments plus nombreux et plus bruyants (5).

Tous les rôles étaient confiés à des hommes; il n'y avait d'exception que pour les mimes où figuraient des femmes ; ce n'est que très tard que celles-ci jouèrent la comédie (6). L'usage des masques s'introduisit après Térence; on attribue l'innovation aux directeurs Minucius Prothymus pour la tragédie et Cincius Faliscus pour la comédie (7); auparavant les acteurs avaient

(1) Je m'attache ici à reproduire les idées de Dziatzko, op. cit. p. 594 et s. Il présume que les t. pares comme les impares consistaient en une dextra et une sinistra, celle-là était la flùte principale (Varro, r. r., 1, 2 : incentiva), celle-ci n'avait qu'à l'accompagner (succentiva). Cette dernière n'était donc jamais jouée seule. Les Sarranæ (flûtes tyriennes de Sara Sarra, forme romaine du nom de la ville de Sor appelée en grec Tyrus; cpr. par exemple, Mayor sur Juvenal, 10, 38) étaient-elles les mêmes que les sinistræ; Donat. le dit, mais c'est au moins douteux. D'après P. v. Jan (Auletischer und Aulodischer Nomos, Neue Iahrb. 1879, p. 591, 21), les duæ dextræ seraient les petites flûtes doubles dont on se servait dans les festins, tandis que l'une des impares aurait été munie d'une corne bérécynthienne. Dans le mimus il y avait un accompagnement de scabilla (outre les tibiæ). Cic. pro Cæl. 27 et s.; de cymbala et tympana (sans doute dans le pantomimus), Plin. epp. 2, 14. (2) Didasc.: Acta primum tibiis imparibus deinde duabus dextris.

(3) Cic. de leg. 2, 13, 39: Illa quidem (sc. theatra), quæ solebant quondam compleri jucunda severitate Livianis et Nævianis modis, nunc ut eadem exsultant, ut cervices oculosque pariter cum modorum flexionibus torquent. Varro, Sat. Menipp. 365 (Bücheler, Petron. Sat. ed. 2, p. 193): sæpe totius theatri tibiis crebro flectendo commutari mentes, erigi animos eorum.

(4) Horat. a. p. 202-215.

(5) Quintilien se plaint comme Cicéron, inst. or. 1, 10, 31 : (musica) quæ nunc in scænis effeminata et impudicis modis fracta, non ex parte minima, si quid in nobis virilis roboris manebat, excidit. Cpr. Plutarch. de mus. (surtout 15, 1). Cpr. SG. III, 306 et s.

(6) Donat. ad Ter. Andr. 4, 3: Et vide non minimas partes in hac comœdia Mysidi attribui, h. e. personæ femineæ, sive hæc personatis viris agitur, ut apud veteres, sive per mulierem, ut nunc videmus.

(7) Donat. de com. Hoffer, de personarum usu in Terentii comœdiis (Halis, 1877) p. 13.

des perruques (galearia, galeri) et se teignaient le visage (1). L'usage de prendre des masques ne s'implanta définitivement et ne se généralisa que depuis Roscius (qui joua cependant encore quelquefois sans masque) (2). A partir de ce moment les mimes furent, parait-il, les seuls acteurs qui jouèrent sans masque. Le costume des acteurs variait naturellement avec les pièces. Les tragédiens avaient de riches robes à queue (syrmata) et des souliers hauts (cothurni); les comédiens se distinguaient par leurs souliers bas (soccus) (3). Plaute appelle choragi les fournisseurs de costumes (ornamenta) (4). Durant l'empire, il y avait, au palais, une administration spéciale avec un personnel nombreux (5) pour tout l'appareil scénique (summum choragium). La richesse des costumes et le faste des représentations théâtrales étaient poussés au plus haut degré déjà dans les derniers temps de la République, (6); des défilés pompeux,

Costumes.

(1) Diomed. p. 439, 10 K. Festus, v. personata, p. 217.

(2) Hoffer, p. 11 et s. En sens contr. Ribbeck, Röm. Trag. 660 et s. Représentations de masques tragiques et comiques dans Wieseler, tab. V. 9-52, avec commentaire.

(3) Sur le costume des tragédiens dans les temps les plus anciens, v. Ribbeck, R. Tr., 662-664. Donat. de com. donne quelques renseignements sur la palliata et les miniatures des mss. de Térence appartenant à la bibliothèque ambrosienne et à la bibliothèque du Vatican (mss. datant du VIII ou IXe siècle, mais reproduisant un ms. original de l'époque classique; Wieseler, tab. X) représentent des scènes de ce genre de spectacle. Cpr. aussi Wieseler, tab. XI. Sur le costume des mimes et des pantomimes, v. ci-dessous. Pour le costume tragique sous l'Empire, cpr. Ovid. am. 2, 8, 15; 3, 1,112. Seneca ep. 76, 31 (ex illis quibus sceptrum et chlamydem in scæna fabulæ adsignant cum præsente populo lati incesserunt et cothurnati, etc.). Martial, 12, 94 (cothurnos-syrma). Juvenal, 8, 239; 15, 30. Epictet. Diss. 1, 29, 41 (проσшлεïα xaì èμßáòxç xxì tò cúpua), Apulei. apolog., c. 13. Tertull. de spect. 23. Lucian. Ep. Saturn. 2, 28 : ὁλόχρυσον μὲν τὰ ἔξω, κατάῤῥαφον δὲ τὰ evdov. Poignard de théâtre, Achill. Tat. 3, 20. <<Dict. des Antiq. v° Cothurnus>>.

(4) Plaut. Pers. 159: 60εv ornamenta? abs chorago sumito. Dare debet : præbenda ædiles locaverunt. Trinumm. 858 ipse ornamenta a chorago hæc sumsit suo periculo.

(5) Hirschfeld, Untersuchungen auf dem Gebiet d. Röm. Verwaltungsgesch. p. 182-186; cpr. Mommsen, Staatsr. II2, 1023, 2. Choragium serait d'après Festi epit. p. 52, un instrumentum scænarum comicum ch. Plaut. Captiv. 61. Vitruv. 5, 9: post scænam porticus sunt constituendæ, uti choragia laxamentum habeant ad comparandum.

(6) Horat. epp. 2, 1, 203. Ribbeck, Röm. Trag. 664 et s.

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