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était entré conduisait à la ruine du Gouvernement et du peuple. Tous étaient d'avis qu'il fallait en finir avec la Belgique, non par la voie des armes, mais par celle des traités.

Plusieurs membres, tout en parlant en faveur du budget, désapprouvaient cependant plusieurs demandes du Gouvernement, et blâmaient la réduction des cents additionnels.

Le ministre des finances soutint que le Gouvernement n'avait pas négligé d'introduire des économies là où la chose avait été possible; que les événemens politiques avaient bouleversé les budgets et confondu les dépenses extraordinaires avec les dépenses ordinaires; que, dès l'année prochaine, on s'occuperait de la régularisation des budgets, d'après un ordre plus conforme à la loi fondamentale. Bref, le ministre abandonnait ses diverses propositions à la décision de la Chambre, en faisant observer que cette décision aurait une grande signification, parce qu'elle donnerait la mesure de la confiance que les représentans de la Hollande mettaient dans son Gou

vernement.

La Chambre ayant ensuite été appelée à voter, le budget des dépenses de 1858, porté par le ministère à 44,687,045 florins, plus une somme de 500,000 florins pour besoins imprévus, passa à une majorité de 8 voix (29 contre 21), et le budget des voies et moyens, évalué à 44,702,422 florins, à une majorité de 10 voix (30 contre 20.)

Ainsi, vingt et vingt et un membres sur cinquante, avaient repoussé les budgets des voies et moyens et des dépenses pour 1858; jamais encore, depuis six ans, l'opposition n'avait atteint un chiffre aussi élevé, et ce chiffre, qui allait croissant d'année en année, menaçait de devenir bientôt majorité. Ce progrès de l'opposition était d'autant plus remarquable qu'il s'accomplissait irrésistiblement, de lui-même, et non par l'intervention de l'opinion du dehors, dans un corps représentatif auquel le système d'élection admis en Hollande, ne faisait subir que de très légères modifications. C'était un

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indice de la situation des esprits dont l'exactitude ne pouvait être méconnue, que cette différence notable apportée, d'une année à l'autre, dans la manifestation de ses opinions, par une Chambre qui restait presque toujours composée des mêmes élémens. Cette fois donc, il fallait que le Gouvernement sortit de son inaction, qu'il entreprît d'une façon quelconque de décider la question belge; et l'on eut lieu de penser que l'affaire de la forêt de Grünenwald (voyez ci-dessus p. 585) était un premier essai tenté dans ce but, suivant les idées politiques du cabinet de La Haye.

CHAPITRE II.

CONFÉDÉRATION GERMANIQUE. Résolution de la diéte en faveur de la propriété littéraire.

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AUTRICHE. Etablissement d'un service de bateaux à vapeur entre Trieste et l'Orient. - Diéte de Transylvanie. - Etat des choses en Hongrie. - Les jésuites sont replacés à la tête de l'instruction publique en Gallicie.- Emigration d'une peuplade protestante du Tyrol en Prusse.

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PRUSSE. Traité de commerce et de navigation avec la Hollande. - Objets divers. Loi sur la propriété littéraire. Décrets sur la censure. Choléra. Question des mariages mixtes. Difficultés qui naissent de ces mariages dans les provinces rhénanes. Doctrine hermésienne. Négociations sur ces questions entre le Gouvernement et l'archevêque de Cologne. Enlèvement de cet archevêque par la force. Déclaration du Gouvernement à ce sujet. Exposé de ses griefs contre l'archevêque. Le chapitre métropolitain de Cologne prend l'administration du diocèse. - Troubles à Cologne et à Munster.— Démarche de la noblesse de Westphalie en faveur de l'archevêque de Cologne. Approbation de la conduite de l'archevêque par le pape.

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HANOVRE. Séparation des couronnes d'Angleterre et de Hanovre, par suite de la mort du roi Guillaume.. Avénement du roi Ernest-Auguste au trône de Hanovre. Arrivée du nouveau roi dans ses Etats.- Il refuse de reconnaître la constitution de Hanovre. Historique de cette constitution. Effet que produit la résolution du nouveau roi. - II refuse de gracier les condamnës politiques. Abolition de la constitution. - Nouvelle organisation du ministère. Protestation de sept professeurs de l'université de Gættingue. Réseryes en faveur de la constitution. Les sept professeurs sont destitués et en partie exilés. Agitation à Gættingue. BAVIERE. Ouverture de la session législative. Adresses des Chambres au roi. Question du rachat des dimes. - Décision des députés contre les couvens.- - Résolution relative à la constitution de Hanovre.- Débats sur la peine du bâton en matière de police. Question de l'émancipation des juifs. Clôture de la session. - Objets divers. Traité entre plusieurs états de l'Allemagne méridionale pour l'établissement d'un systéme de monnaies uniforme. - Nouvelle division territoriale du royaume. BADE. Ouverture de la session législative. Loi communale. Motion en faveur de la liberté de la presse. Résolution relative à la constitu

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tion hanovrienne.-Question de l'émancipation des juifs. — Objets divers. -Clôture de la session.

HESSE-CASSEL. Etat des choses en ce pays. — Question de la succession au trône. — Ouverture de la session. — Décision relative à la constitution de Hanovre. Apanage de l'héritier présomptif.

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SAXE. Nouveau code pénal. — Loi sur les juifs. — Ouverture du chemin de fer de Leipsick à Dresde. Objets divers. Résolution relative à la constitution de Hanovre. - Question des justices seigneuriales. - Projet de loi relatif aux assemblées provinciales. — Objets divers. — Nouvelle résolution relative à la constitution de Hanovre. Clôture de la session. BRUNSWICK. Résolution des états en faveur de la constitution hanovrienne. NASSAU. Session législative. -- BRÈME. Loi contre la traite des négres. FRANCFORT. Translation des prisonniers politiques à Mayence. — CRACOVIE. Modifications introduites dans la constitution de cet Etat, sur l'ordre des trois puissances protectrices.

CONFÉDÉRATION GERMANIQUE.

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L'intérêt politique a cédé le pas, cette année, à l'intérêt littéraire, dans les délibérations de la diète de Francfort. Une résolution, adoptée par cette assemblée dans sa séance du 9 novembre, a pour objet de donner une nouvelle sanction aux droits des auteurs d'ouvrages d'art ou de littérature, et en même temps d'imposer un frein à la contrefaçon. A cet effet, la résolution déclare que les droits en question doivent - être reconnus et protégés, pendant dix ans au moins, dans tous les Etats de la confédération. Ce minimum de temps sera prolongé, mais non au-delà de vingt ans, au profit des auteurs et éditeurs de grands ouvrages de science ou d'art qui auront exigé de forts déboursés. L'auteur et l'éditeur des originaux d'ouvrages contrefaits par l'imprimerie, ou imités par d'autres moyens, auront droit à un dédommagement complet. Outre les peines prononcées par la législation particulière des divers états contre la contrefaçon, il y aura lieu, dans tous les cas, d'opérer l'enlèvement des exemplaires contrefaits, et pour les ouvrages d'art, de saisir tout le matériel employé à la contrefaçon. En 1842, si le besoin ne s'en fait pas sentir plus tôt, la Diète germanique examinera la question d'une prolon

gation de la période de protection à déterminer, par tous les Etats de la confédération, en faveur des hommes de lettres et des éditeurs, ainsi que l'influence que la présente résolution aura exercée tant sur les arts et la littérature que sur les intérêts du public et du commerce. Enfiu la Diète s'occupera de décider ultérieurement jusqu'à quel point le droit des auteurs de compositions musicales et d'œuvres dramatiques doit être protégé, dans toute l'étendue de la confédération, contre úne exécution et une représentation qu'ils n'auraient pas consenties.

'AUTRICHE.

L'Autriche n'avait pas vu d'un œil indifférent le Gouvernement français organiser un service de paquebots à vapeur qui allait entrer en activité, cette année même, dans la Méditerranée. Ayant, en sa qualité d'héritière de Venise, de hautes prétentions sur cette mer, l'Autriche avait résolu de suivre l'exemple de la France, et de lutter avec elle d'influence dans le Levant, en érigeant entreprise contre entreprise. Toutefois elle ne s'attacha pas à imiter exactement le système qu'une loi de 1855 avait consacré en France. Ici, c'était essentiellement un service public, dont l'Etat supportait les charges et recueillerait les profits. Le service autrichien était au contraire entre les mains d'une compagnie de Trieste. Le Gouvernement impérial se contentait de protéger la compagnie, de l'aider directement ou indirectement, de lui donner des officiers de la marine lombardo-vénitienne, et lui laissait la direction de l'affaire, ainsi que toutes les chances de gain ou de perte. Elle devait avoir six bateaux à vapeur qui se dirigeraient par Ancône, Corfou, Patras, l'île de Candie, où la ligue se bifurquerait pour aller, d'un côté, à Constantinople, par Athènes, Syra, Scio, Smyrne, et, de l'autre, à Alexandrie en droiture. Il en résulterait une correspondance régulière deux fois par mois, entre les ports importans que nous venons de nommer. Ce service n'ayant pas le même parcours que

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