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métal et des vases ; un bracelet ; une pièce d'argent du règne d'Hadrien. Sur quelques plaques de métal, sont représentées des scènes de gladiateurs. On conjecture que la grand'route de Vindobone, en Italie, traversait autrefois ce jardin, qui, au tems de la construction de Vienne, était placé en dehors de l'enceinte de la ville. En 1320, il devint un marché public; les écuries impériales y furent ensuite construites, et finirent par céder leur emplacement au convent des Capucins. J. H. S. M. André DE REBMANN, président

Nécrologie.

WISBADEN. de la cour d'appel de Deux-Ponts, est mort le 16 septembre dernier. Il était distingué par ses talens, comme écrivain et comme magistrat. Ce fut lui qui présida la cour criminelle de Mayence, dans l'affaire célèbre des brigands de Schinderhannes, jugée sous le gouvernement français. M. de Rebmann a publié des romans, des satires, et plusieurs ouvrages politiques. Il était âgé de cinquantesix ans. P. G.

SUISSE.

CANTON DE VAUD.-YVERDUN.-Navigation par les bateaux à vapeur. Ce moyen perfectionné de navigation et de transport, établi depuis quelque tems sur les grands lacs de la Suisse, commence à s'étendre jusqu'aux lacs des deuxième et troisième ordre. Une Société s'est formée ici, dernièrement, pour entreprendre la construction d'un bâtiment à vapeur. Déjà les travaux sont commencés ; un constructeur que l'on a fait venir de France les dirige, et dans quelques mois ils seront terminés. L'un des sociétaires est allé à Londres, pour presser la confection de la machine à vapeur qui doit mettre les roues en mouvement. Lorsqu'elle arrivera, le bateau sera prêt à la recevoir. Nous comptons que, vers le mois de juin, il sera en activité. Cette nouvelle navigation embrassera les trois lacs de Neufchâtel, Bienne et Morat. Mais quelques travaux sont nécessaires pour assurer une communication facile entre ces lacs. Le premier communique aux deux autres par de petites rivières qui offrent çà et là des attérissemens, et qui dans plusieurs endroits n'ont même pas assez de profondeur; il faudra donc faire quelques travaux pour surmonter ces obstacles. Les mesures ont été prises pour la confection de ces travaux, et les gouvernemens des cantons voisins se sont prêtés avec empressement à tout ce qui peut en rendre l'exécution plus facile. Nous avons été étonnés que la Société fit venir de Londres le moteur du bâtiment. Notre pays

-

C'est

(Genève et Neufchâtel surtout ) est riche en excellens mécaniciens. Les machines à vapeur y sont maintenant très-bien connues. la ville de Genève qui, la première, a donné à la Suisse, en 1823, l'exemple de ce nouveau genre de navigation. L'essai qu'elle en a fait a été fructueux; car aujourd'hui deux bâtimens à vapeur sont en activité sur son lac, et deux autres sont en construction. Cette même navigation s'est établie promptement sur le lac de Constance (voy. ci-dessus, pag. 855 ). On travaille en ce moment à l'établir sur les lacs de Zurich et de Vallenstadt; dans quelques mois, il n'y aura plus un lac navigable en Suisse qui n'ait son bâteau à

vapeur.

LAUSANNE.

· Jonction des deux lacs de Genève et de Neufchâtel. On parle ici depuis quelque tems d'une belle et grande entreprise qui serait pour la France, la Suisse, les provinces Rhénanes et la Hollande, d'un très-grand intérêt. C'est la jonction des deux lacs de Genève et de Neufchâtel. On dit que M. Perdonnet de Vevey, qui vient de vendre sa place d'agent de change à Paris, doit fournir les fonds nécessaires et surveiller les opérations. Puisqu'il est question de cette entreprise, nous croyons devoir dire ici quelques mots sur son importance, et sur le plus ou le moins de difficulté de son exécution. Les deux lacs dont il s'agit sont séparés ( à partir de l'extrémité du canal qu'on appelle d'Entre roche) par une distance de trois lieues environ. Le premier, celui de Genève, communique par le Rhône avec la Méditerranée. Le second, celui de Neufchâtel, par la Thièle, l'Aar et le Rhin, avec l'Océan. La jonction des deux mers par cette communication tient donc d'abord à la confection d'un canal de trois lieues; ensuite, à quelques ouvrages pour rendre dans plusieurs endroits le Rhône et l'Aar navigables. Lorsque le premier consul Bonaparte se fut fait protecteur de la Confédération Helvétique, il tourna ses regards vers cette entreprise; dans le traité qu'il fit avec les cantons, le 27 septembre 1803, on lit un article ainsi conçu: « Afin de faciliter les relations commerciales des deux puissances, on conviendra des mesures à prendre pour établir une communication par eau, depuis le lac de Genève jusqu'au Rhin, et depuis Genève jusqu'à la partie du Rhône qui est navigable, les travaux nécessaires seront entrepris à la même époque.» On crut, d'après cette disposition, que la jonction des deux lacs allait bientôt se réaliser. Mais d'autres opérations détournèrent de ce projet l'attention du premier consul, et il n'en fut plus question. Depuis fort long-tems, cette communication entre les deux mers

a été l'objet de l'attention des gouvernemens qui y sont les plus iatéressés; mais des intérêts politiques et de commerce d'état à état paraissent avoir fait ajourner tout projet sérieux d'éxécution. Nous pensons que le moment de reprendre des négociations serait favorable. En effet, cette ardeur des gouvernemens pour l'application du système de prohibition en matière de douane, commence heureusement à se ralentir; et le gouvernement britannique donne, sous ce rapport, à l'Europe un noble et utile exemple, que la France ne peut manquer de suivre, au moins d'ici à quelques années, quand des vues étroites et des préjugés déplorables auront fait place à des vues grandes et généreuses d'intérêt public et de liberté commerciale. Quant aux fonds nécessaires pour l'exécution de l'entreprise, il suffira d'offrir quelques garanties pour le remboursement; les capitalistes et les entrepreneurs ne manqueront pas. La navigation des bateaux à vapeur sur nos lacs en fournit la preuve. Les actions émises pour leur construction ont été placées à l'instant. C'est à la ville de Genève surtout, cette ville qui a, pour ainsi dire, l'initiative de tout ce qu'on fait de bien et de beau en Suisse dans les sciences et dans les arts, qu'il appartient de se montrer la première, et de réaliser les espérances qu'a fait naître depuis si long-tems le projet dont il s'agit.

J.

GENÈVE. Dans sa séance du 12 janvier, le conseil représentatif a entendu la réponse du Conseil d'état à une proposition faite par M. Dumont, d'élever un monument à la mémoire de M. Pictet de ROCHEMONT (Voy. ci-dessus, p.255.) Cette proposition, quoique restreinte à un cas particulier, conduisait nécessairement à la question délicate de savoir si, dans une république, il convient d'élever des monumens aux citoyens qui se sont distingués par des services éminens rendus à la patrie. Voici les principaux passages de la réponse du Conseil d'état : « Le Conseil d'état partage avec l'auteur de la proposition, le sentiment qui l'a dictée;... mais il persiste à croire que ce n'est point par des monumens élevés sur leurs tombes que, dans une république, la mémoire des grands magistrats doit être honorée. Il pense que ces distinctions, qui pourraient, suivant les circonstances du moment, être réclamées et obtenues par des hommes qui n'y auraient pas des droits aussi légitimes que M. PICTET, entraîneraient avec elles des abus, et seraient en oppposition avec les principes de simplicité qui doivent être ceux d'un état comme le nôtre... Nous avons vu M. Pictet désirer que les distinctions que lui préparait la reconnaissance de ses concitoyens, se convertissent

en fondations et en encouragemens utiles. Le Conseil d'état croit entrer dans ces vues simples et modestes, en écartant de l'hommage qu'il doit aux vertus et au mérite de M. Pictet tout ce qui aurait une apparence contraire. Son nom appartient désormais à l'histoire de notre république; il reste associé aux événemens les plus mémorables de l'époque actuelle; il est attaché aux actes publics les plus importans: c'est là, c'est dans le résultat de ses efforts et de ses soins que s'élève le monument le plus digne de lui et de ses services. Plusieurs citoyens de Genève et des autres cantons de la Suisse paraissent devoir faire élever, au moyen de souscriptions volontaires, le monument consacré à la mémoire de M. Pictet de Rochemont, dont le Conseil dé'tat de Genève, enchaîné par les motifs respectables qui viennent d'être exposés, n'a pas cru devoir ordonner l'érection, tout en reconnaissant que l'excellent citoyen dont il s'agissait d'honorer la mémoire avait des droits incontestables à la gratitude de ses concitoyens.

ITALIE.

FLORENCE. L'Académie des Géorgophiles a tenu sa grande séance annuelle, sous la présidence du marquis GARZONI-VENTURI. Après avoir entendu le rapport de la commission sur les cinq charrues présentées au concours pour le prix de 50 sequins, aucun des concurrens n'ayant satisfait pleinement à la question, on a partagé ce prix, à titre d'encouragement, entre le marquis RIDOLFI et l'agriculteur GENNAI. L'Académie a proposé ensuite un prix de 25 sequins pour celui qui aura le mieux résolu le problème suivant: Par quels moyens les possesseurs de la Maremme pourraient-ils en améliorer la culture et en augmenter les avantages, dans l'état actuel économique et agricole de leur pays? Les mémoires devront être présentés avant le mois de juillet de cette année.

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NAPLES. Institut royal des Beaux-Arts. - M. Antoine NICCOLINI, nommé directeur de cet institut, s'occupant d'abolir toutes les prohibitions qui nuisaient aux progrès des beaux-arts, a entrepris de faire publier tout ce que Naples possède de plus remarquable en monumens anciens. Cette publication se fait par livraisons, dont chacune comprendra seize planches, et environ cinquante pages de texte dû aux membres de la Société borbonique. Quatre livraisous formeront un volume, et la quatrième rendra compte des fouilles qu'on aura exécutées à Pompéïa pendant les quatre mois précédens. On promet, dans ce premier volume, des com

mentaires exacts et concis sur six médailles italiques et siciliennes
fort curieuses; sur deux pesons et une balance, tous trois de bronze,
trouvés à Pompéïa; sur divers monumens égyptiens et plusieurs
sculptures, soit en bronze, soit en marbre, parmi lesquelles on dis-
tingue la fameuse statue d'Aristide, et le beau vase fait par Salpion
d'Athènes, et trouvés, l'une parmi les ruines d'Herculanum, et
l'autre à Formia, dans le golfe de Gaëte, sur deux excellentes pein-
tures qu'on voit dans quelques parvis de Pompéïa, représentant,
l'une Ulysse et Pénélope, et l'autre, Thalie et une Bacchante, etc.
Ainsi, on se propose de nous faire connaître tout ce que l'on aura
découvert de plus singulier dans les ruines de ces deux villes an-
tiques, qui augmentent nos connaissances en antiquités, bien mieux
que beaucoup de livres des antiquaires. On a découvert jusqu'ici à
Pompéïa, plusieurs maisons de ville et une maison de campagne;
un cimetière; trois portes; presque toute l'enceinte des murs; un
forum; sept temples; une basilique; trois portiques; un amphi-
théâtre ; deux théâtres et nombre de boutiques. L'ouvrage que nous
annonçons, soit par l'importance du sujet, soit par le talent des
artistes et l'érudition des savans qui prennent part à l'exécution,
doit exciter la curiosité des amateurs de ce genre d'étude, et peut
servir à déterminer la marche progressive que les arts et les lettres
semblent prendre dans le royaume de Naples, où ils paraissaient sta-
tionnaires.
F. S.

ROME. Pèlerinage. Le nombre des pèlerins venus pour le Jubilé est, jusqu'ici, extrêmement petit, au grand scandale des dévots, tandis que les voyageurs sont également beaucoup moins nombreux que de coutume, au grand désappointement de la majorité des habitans de Rome. Ceux-ci ont recours à leur ancienne manière d'exhaler leur mécontentement; c'est-à-dire, à la raillerie; mais le gouvernement a le bon esprit de laisser cet innocent plaisir à la multitude; elle rit, mais elle paie.

-Continuation du Journal ecclésiastique.-La littérature n'offre rien de remarquable dans ce moment. Le Journal ecclésiastique, qui avait cessé depuis trente ans, vient de reparaître. L'Histoire des confes seurs des rois, par M. GRÉGOIRE, ancien évêque de Blois, est l'un des premiers ouvrages qui sont dans ce journal l'objet d'un examen critique.

PAYS-BAS.

H.

LEYDE. · Fête séculaire de l'Université. Dans les temps où nos ancêtres sacrifiaient ce qu'ils avaient de plus cher pour secouer le

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