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in-12)»: « Jésus-Christ faisoit ses miracles avec une telle facilité que les Juifs et les Gentils, ne pouvant comprendre les ressorts de cette puissance,... s'imaginèrent de faire courir et publier quelques livres qui portoient pour titre et bouchon: Magia Jesu Christi, ad Petrum et Paulum, Apostolos. » Le mot « bouchon » se rapporte peut-être à la forme des manuscrits qui étaient roulés ; le titre se trouvait donc à l'un des bouts?

H. DE L'ISLE.

<< Le Fat puni, comédie, avec un divertissement (Paris, Prault fils, 1738) ». in-8, fig. Quel est l'auteur de cette pièce UN CURIEUX.

Les Saisons, ou l'Année galante. Poème. 1786, petit in-8. Manuscrit de 40 p. Premiers vers :

Je chante le temps et l'amour :
Muse, prépare un double hommage.

P. 34, un logogriphe. P. 35: « A Mme de V***, en lui offrant, au jour de l'an, un joli Almanach de Cabinet, 1814. - P. 36. L'Enfant et la Rose, fable, commençant ainsi :

Enfant gâté de la jeune Climène.

P. 38. Vers pour être mis au bas du portrait du Roi:

Riche de notre amour qui comble tous ses [vœux, Nouveau Titus, il fait chaque jour des heureux.

L'auteur, dans sa jeunesse, employait l'écriture, dite «< anglaise. » Les corrections et les derniers vers sont écrits en coulée et en anglaise. Ce poète serait-il connu ? H. DE L L'ISLE.

con

« Portefeuille d'un talon rouge, tenant des anecdotes galantes et secrètes de la cour de France. Paris, de l'impr. du comte de Paradès, l'an 178*** ». In-i8.

« Pièce satirique contre Marie-Antoinette, d'une violence inouïe et d'une excessive rareté, les exemplaires ayant été en partie détruits. Le comte de Paradès, son auteur, est un aventurier mort en 1786. » (No 1912 du Catalogue Fontaine, 1874.)

Pourrait-on me donner quelques détails sur la vie du comte de Paradès ? Connaît-on d'autres ouvrages du même auteur? UN CURIEUX.

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« Mes souvenirs d'enfance. >> Paris, imprimerie d'Adrien Leclere, 1837, in-8, 27 p. Poème, dédié par l'auteur à ses enfants, et divisé en deux chants. A la suite: La soupe au caillou, ou la bienfaisance en défaut, conte. Le 1er chant intitulé: « Le château de mon grand-père. La Ru-duBois» (en Picardie). Le 2o chant: « La Ferme; elle est dénommée: Malherbe (Picardie). Le grand-père de ce poète inconnu était conseiller à la Cour souveraine. Je désire connaître le nom de l'auteur? Dans quel département se trouve la Ru-du-Bois? H. DE L'ISLE.

à nos

Des droits d'auteur en matière de réimpressions. Quelque collabo juriste pourrait-il me renseigner sur l'étendue et la limite des droits que, lui ou moi, pourrions avoir à faire réimprimer, frais bien entendu, cura et sumptibus, tel ouvrage épuisé en librairie, ou tel extrait d'ouvrage dont l'auteur ou les descendants de l'auteur existent encore ? Je crois que, s'il me prenait fantaisie de réimprimer l'Astrée ou le Pantagruel, personne ne me chercherait noise; mais si je voulais faire la même opération sur les Trois Mousquetaires ou Monte-Cristo, alors qu'Alexandre Dumas, fils de son père, est plein de vie et de talent, aurais-je le même droit? Je ne le crois pas. Faut-il recourir au Bulletin des Lois? C'est un bien gros recueil, et où y chercher cette loi réglant les droits d'auteur sur le point particulier que je précise ici ? Une indication directe d'un juriste de lettres ferait bien mieux mon affaire. Je serais tout prêt à lui dire, en l'en remerciant: Experto credo Roberto. Cz.

Réponses.

Barbarismes et Solécismes (XII, 258, 310; XIII, 39, 80). Je ne sais si je me fais illusion, mais il me semble que tous les exemples cités, à l'appui de son opinion, par M. E.-G. P. peuvent s'expliquer logiquement, tandis que Quoi qu'ils en aient résiste absolument à l'analyse. Disséquons un peu. Quoi que voulant dire : « quelque chose que » ou bien << quoique ce soit que, » on comprend fort bien Quoi qu'il en soit, Quoi que vous fassiez, Quoi que vous en disiez, car il peut en être bien ou mal, vous pouvez faire ceci ou cela, vous pouvez en dire telle ou telle chose, ce que bon vous semb.e, mais que diable pouvez-vous en avoir, et qu'est-ce que cela peut faire que vous en ayez ou que vous n'en ayez pas ceci ou cela ? Cette expression n'existe dans aucun dictionnaire, du moins avec le sens particulier qu'on voudrait lui attribuer, et, à mon avis, elle n'a pu s'introduire dans la langue courante qu'à la faveur de la synonymie apparente

138 que j'ai signalée. Tout cela est, peut-être, donner bien de l'importance à une locution assez insignifiante, et je vois d'ici les railleurs m'écraser avec le célèbre quoi qu'on die. Mais en matière de purisme le moindre grain de mil a sa valeur, et on ne discute guère que sur des infiniment petits. Pour ne pas prolonger inutilement cette polémique, que M. F.-G. P. me produise un seul exemple tiré des classiques du XVIIe, ou même soyons large du XVIIIe siècle, et je passe condamnation. PAUL MASSON.

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La lépre est-elle contagieuse? (XII, 262, 312, 344, 373, 398, 462.) Dans une brochure du professeur Ch. Schmidt, extraite du « Bulletin de la Société p. la conserv. des monum.historiques d'Alsace», et portant le titre : « Notice sur l'Eglise rouge et la Léproserie de Strasbourg », je trouve la note suivante : « Elle (la lèpre) a été, au moyen âge, un objet de terreur pour les peuples. Il suffit de constater l'existence du fléau et l'opinion généralement admise, qu'il se communiquait par le contact et qu'il semblait incurable. » Je n'ai pas sous la main une récente publication de la maison Baillière à Paris : << La lèpre est contagieuse », par un missionnaire attaché aux Léproseries (1 vol. in-8 de 281 p. 1879).

(Strasbourg.)

F. L. M.

Vingt-sept enfants (XII, 293, 376, 398). - Je trouve la note suivante: On voyait autrefois, dans le cimetière des Innocents, à Paris, l'épitaphe suivante gravée sur une plaque de cuivre : « Ci-gît Yollande Bally, « qui trespassa l'an 1514, le 88e an de son « âge, le 42e de son veuvage, laquelle a «vu ou pu voir, devant son trépas, 295 << enfants issus d'elle. >>

Auprès d'une pareille ribambelle, quelle misère que vos 27 enfants! Mais, l'épitaphe disait-elle vrai? Et d'abord, a-t-elle existé? F. L. M.

(Strasbourg.)

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tesque. L'auteur était une espèce de fou, qui se croyait sérieusement un Corneille ou un Racine, et que sa vanité rendit dupe de toutes sortes de mystifications.

Abaillard et Héloïse, tragédie en cinq acte (sic) et en vers, 1768, in-8.

Nous ne savons si cette pièce est la même que celle donnée par Guys, en 1752, sous le même titre.

On en devine le sujet. Il était assez difficile à mettre au théâtre. L'auteur a écrit sérieusement la pièce la plus ridicule du monde. Il a des périphrases et des circonlocutions inouïes:

Que, mort dès son vivant, il sente les dédains Et soit réputé nul, au milieu des humains. Qu'il paroisse encor homme, et qu'il cesse de [l'être.

Et surpris, dès ce soir, dans son appartement, Abaillard connaîtra l'anéantissement.

J'étoufferai les feux qui l'ont rendu coupable!
Il vivra pour se voir, des hommes retranché,
Languir dans le mépris comme un tronc des-
[séché;

Fantastique mari, sans espoir d'être père,
L'amour qui leur fut cher causera leur misère.
Cet amour dont ils ont captivé la faveur,
Va devenir pour eux la source du malheur,
Et tous deux, embrasés d'une flamme stérile,
Ils prendront pour l'éteindre une peine inutile.
Malgré ses cris perçants et sa douleur extrême,
Il se voit à l'instant séparé de lui-même.

On aime les vivants pour goûter le plaisir;
Le commerce des morts bornera mon désir.
L'amante purement sensible à ce qu'elle aime
Sépare de l'amant ce qui n'est pas lui-même.
Je pleure en vous offrant l'ombre de votre
[époux.
J'ai perdu, sous l'effort d'une main sanguinaire,
Le doux titre d'amant et l'espoir d'être père.
Vous n'avez que vingt ans! je meurs, et je per-
[mets

Qu'un époux plus heureux recueille vos attraits.
Bannissez tout espoir de réchauffer ma cendre.

Désarmé par la haine, inutile à l'amour,
Je ne pourrai jamais le bannir sans retour.
Au flambeau de l'amour ma flamme réchauffée
Ne serait pour ce Dieu qu'un stérile trophée.
Nous le fatiguerions par des vœux imparfaits,
Ses feux nous brûleraient sans s'éteindre ja-
[mais;

S'il s'applaudit encor de voir nos cœurs fidèles,
Ce sera pour jeter de faibles étincelles.
Je me reprocherai tristement ma faiblesse
Et de mon souvenir je ferai ma maîtresse.
Etc.
L.

In necessariis unitas, etc. (XII, 417). J'ai posé la question de paternité. Il n'y a pas été répondu directement; mais je trouve une troisième attribution, due à M. de Pressensé (Revue Chrétienne, 5 sept. 1879, Notices litt. p., 578). Il attribue la célèbre maxime, non plus à saint Augustin, ni à saint Vincent de Lérins, mais à saint Irénée.

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Je redemande où se trouve imprimé ce texte fameux serait-il possible que l'Intermédiaire restât muet et que, de tous ceux qui citent cette belle parole, aucun ne l'ait lue dans le texte original de celui qui l'a formulée pour la première fois? Cz.

Epispasme (XII, 641, 693, 725; XIII, 17): Voici un passage de la première Epître de saint Paul aux Corinthiens (cap. VII, 18, 19, 20), qui éclaircit parfaitement le sens de ce mot: « Circumcisus aliquis vocatus est? non adducat præputium. In præputio aliquis vocatus est ? non circumcidatur. Circumcisio nihil est, et præputium nihil est, sed observatio mandatorum Dei.- Unusquisque in qua vocatione vocatus est, in ea permaneat.» Ainsi pour les Juifs devenus chrétiens, pas d'épispasme; pour les Gentils convertis, pas de circoncision; que chacun reste comme il est, et observe les commandements de Dieu, sans se mettre en peine du reste: telle est la doctrine large et conciliante de l'Apôtre. DICASTÈS.

Jacques Callot a-t-il fait de la peinture? (XII, 678, 731, 763; XIII, 84.) Voici ce que j'écrivais, à ce sujet, en juillet 1856, dans la Revue Universelle des Arts de cette année, page 300:

« J'ai vu à Rome, en 1830, et revu, cinq ans plus tard, dans la Galerie, aujourd'hui dispersée, du Cardinal Fesch, plusieurs petits tableaux hardiment et finement touchés, représentant des scènes des Misères de la Guerre, semblables, mais en plus grand, aux Eaux-fortes si connues, gravées par l'artiste lorrain. Ces peintures lui étaient attribuées.

<< Vers cette même année 1830, on avait exposé à Paris, dans une salle de vente (dite Salle Lebrun) rue du Gros-Chenet, entre autres tableaux, une peinture tracée de verve et néanmoins d'un précieux fini. C'était une Tentation de saint Antoine, exactement semblable à l'eau-forte de Callot, et d'une surface à peu près double. Elle fut vendue comme son œuvre authentique. Je ne me souviens pas si le tableau était signé, mais je me souviens fort bien qu'il fut très apprécié des amateurs présents à l'exposition. Deux jours après, je m'informai, à la salle de vente, du prix auquel il fut adjugé ce prix avait dépassé trènte mille francs.» ALF. BONNARDOT.

Bibliothèque de Massillon (XII, 705).— Tout ce qui reste de la bibliothèque de Massillon fait partie, croyons-nous, de la Bibliothèque de la ville de Clermont. Nous disons tout ce qui reste, parce qu'en 1793, au dire du savant bibliothécaire, M. Gonod, toutes les bibliothèques des Chapitres

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et Couvents de Clermont, ayant été mêlées et confondues, une partie des livres fut brûlée sur la place de Jaude, une autre partie fut vendue, et le reste (onze mille volumes environ) fut transporté dans la salle du Collège et devint le noyau de la Bibliothèque actuelle de Clermont.

En dressant, en 1839, le Catalogue de cette Bibliothèque dont il a été le conservateur pendant de longues années, M. Gonod chercha à reconnaître les livres ayant appartenu à Massillon. Il n'en trouva qu'un seul dont on pût affirmer l'origine. Ce livre, intitulé: Essay d'analyse sur les jeux de hazard. Paris, Quillau, 1708, porte, écrite sur la garde, la mention suivante: Pour le Très révérend Père MASSILLON, par son très humble et très obéissant serviteur, REMOND DE MONTMORT.

Un rapport (inédit), rédigé en l'an IV par les administrateurs de district de Clermont, donne quelques détails qui compléteront ma réponse :

« La loi du 8 brumaire assujettissait le • District à rendre compte au Comité, de « l'état des Bibliothèques et de tous les mo<<numents des sciences et arts_qui sont « dans notre arrondissement.... Par un ar« rêté du 24 floréal an II, nos prédéces<< seurs avaient choisi six membres de la « Société populaire pour faire l'inventaire « et le catalogue de tous les livres manus« crits et autres objets pouvant servir aux << sciences et à l'enseignement public, con«< formément à l'instruction et à l'arrêté « du 25 germinal, et d'après la loi du « 8 pluviose an II. Il n'avait été rien « fait....... En 1792, les administrateurs du district, sur la recommandation que leur « fit le citoyen Romme, en passant par « cette commune, avaient invité, dès le « mois d'octobre de cette année, la Société populaire à coopérer à cet objet. Ils re« çurent une réponse où respire le patrio«tisme. Mais on chercherait vainement « la mise en œuvre, dans les registres du « District. Tel est, Citoyens, l'état dans lequel nous avons trouvé l'inventaire des Bibliothèques; c'est-à-dire qu'il n'en « existait pas.

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« Il s'agit à présent de vous présenter << une idée de cet objet et de vous décrire « tout ce qui était à faire.

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« Le Chapitre cathédral avait formé depuis la mort de l'évêque Massillon, et en conséquence du legs qu'il fit de ses livres << à son Chapitre, une Bibliothèque intéressante. On y trouva surtout les ouvrages « des Pères, dans les belles éditions que << nous ont données les Bénédictins, les col«lections des Conciles, celles des pères << Labbe et Cossard, en 18 volumes, celle « du P. Hardouing, la Bible polyglotte, << une collection des Théologiens Français « et Espagnols, des commentateurs de « l'Ecriture, des controversistes, etc. Cette Bibliothèque était assez riche en Histoire.

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« La partie des Manuscrits offrait un Pé<< trarque,une Histoire de la conjuration de « Catilina, par Salluste, les Oraisons de Ci« céron contre ce conspirateur, une His<< toire des Croisades et des Bréviaires et « Missels de plusieurs siècles, remarquables « par le vélin, la beauté de la main et les << lettres initiales en or, les vignettes et bro« deries. Le tout avait conservé beaucoup << de fraîcheur, et est réellement d'une grande beauté. La réunion des Dic«tionnaires de Moréri, Bayle, Trévoux, << La Martinière, Beaudran, Ménage, Richelet, l'Encyclopédie, etc., était assez « exacte.- Les Procès-verbaux des Assem<< blées du Clergé et de celles de l'Agence « sont complets. - La partie littéraire est << assez considérable, et on regrette qu'il « ne se trouve que les six premiers vo« lumes de l'édition de Cicéron, par l'abbé « d'Olivet, que Debure compare à celle « des..... Mais les Chanoines ne les prirent « pas dans le temps. Ils avaient ensuite << inutilement cherché à se procurer les << trois volumes qui leur manquaient. « La partie de la Jurisprudence était de « peu de valeur, et il n'y avait de remar« quable que la collection des Ordonnances « par Laurière, en onze volumes.....» (Archives départementales du Puy-de-Dôme.)

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Dans sa question, M. P. le B. dit que le peintre Gault de Saint-Germain remarqua, entre autres, parmi les livres provenant de la Bibliothèque de Massillon, le manuscrit des Mémoires de Fléchier sur les Grands Jours d'Auvergne. Je crois que ce manuscrit n'a jamais fait partie de la Bibliothèque de Massillon. Il avait été donné au Département, le 29 juillet 1793, ainsi que le constate l'extrait suivant du Registre des Délibérations de l'Administration départementale du Puy-de-Dôme : « Séance du 29 juillet 1793. Le citoyen Ceytre-Caumont, étant entré dans l'As« semblée, a offert au Département l'His«toire des Voyages proposés (sic) pour la « tenue des Grands-Jours d'Auvergne << manuscrit original par M. Fléchier. Our « le Procureur général syndic, (les Admi«<nistrateurs) acceptent l'offre du citoyen « Ceytre-Caumont, pour être le manuscrit déposé dans une bibliothèque du dépar«tement, et arrêtent, qu'en témoignage << de leur reconnaissance, expédition de la << présente délibération sera délivrée au << citoyen Ceytre.»>

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Si, l'année suivante, Gault (nommé, le 20 floréal an II, membre du Comité des Arts et Instruction) trouva le manuscrit de Fléchier dans l'encombrement des livres provenant soit du Chapitre de la Cathédrale, soit des couvents et maisons d'émigrés, c'est que cet encombrement représentait la bibliothèque où le Département avait fait déposer le volume qui lui avait été offert.-M. Gonod, nous l'avons rappelé, a constaté que, pendant la Révo

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De notre Intermédiaire, à propos des Editions fantastiques (XIII, 11, ou plutôt 13, 65). L'odyssée du collabo K. P. du Roch III à la recherche de l'Intermédiaire est certainement curieuse, et il est étrange que personne, à la librairie Dentu, n'ait pu renseigner convenablement le nouveau Christophe Colomb. Mais le « N. and Q.» français est bien loin d'être inconnu de la haute librairie. Il est cité dans l'Index bibliographique du Guide de l'Amateur de livres à figures et à vignettes du XVIIIe siècle, par H. Cohen et Ch. Mehl, publié chez Rouquette, en 1876, et cet Index ne le fait pas mourir à l'époque de la guerre, car il en cite 9 vol. de 1864 à 1876. Si K. P. du Roch III est un lecteur du N. and Q. de Londres, on a vu souvent l'Intermédiaire mentionné avec éloge; il y a d'ailleurs été annoncé dans les formes au public anglais. Enfin, on a lieu de s'étonner de la difficulté que K. P. du Roch III a éprouvée, après sa trouvaille dans le casier du bouquiniste. Si la couverture manquait à la livraison, le nom et l'adresse de l'imprimeur ne se trouvaient-ils pas au bas de la dernière page du texte ? L'imprimerie est connue, et la rue Cujas n'est pas hors de la portée de ceux qui flânent ou bouquinent sur les quais. Et sur ces mêmes quais, y a-t-il donc un libraire auquel il faille plusieurs jours pour découvrir la librairie de la rue de Seine, qui est à deux pas du fleuve? Chaque numéro de l'Intermédiaire ne porte-t-il pas la signature du gérant Fischbacher et cette maison n'estelle pas elle-même de la haute librairie?

Personnellement, j'ai pu devenir le plus facilement du monde un abonné du Notes and Queries français, par l'obligeante entremise de M. L. Conquet, le libraire, plein d'intelligence et de goût, du boulevard Bonne-Nouvelle, qui, tout loin des quais qu'il soit, n'avait garde d'ignorer l'existence de la petite Revue des Chercheurs et Curieux. HENRI G.

Tableaux peints par la reine Ma

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rie Leszcinska (XIII, 36, 94). « La Reine aimait l'art de la peinture, et croyait savoir dessiner et peindre; elle avait un maître de dessin qui passait toutes ses journées dans son cabinet. Elle entreprit de peindre quatre grands tableaux chinois dont elle voulait orner son salon intérieur, enrichi de porcelaines rares et de très beaux marbres de laque. Ce peintre était chargé de faire le paysage et le fond des tableaux; il traçait au crayon les personnages; les figures et les bras étaient aussi confiés par la Reine à son propre pinceau; elle ne s'était réservé que les draperies et les petits accessoires. La Reine, tous les matins, sur le trait indiqué, venait placer un peu de couleur rouge, bleue où verte, que le maître préparait sur la palette, et dont il garnissait chaque fois son pinceau, en répétant sans cesse : << Plus haut, plus bas, Madame; à droite, à gauche. Après une heure de travail, la messe à entendre, quelques autres devoirs de piété ou de famille appelaient Sa Majesté, et le peintre, mettant des ombres aux vêtements peints par elle, enlevant les couches de peinture où elle en avait trop placé, terminait les petites figures. L'entreprise finie, le salon intérieur fut décoré de l'ouvrage de la Reine, et l'entière confiance de cette vertueuse princesse était telle, que, léguant ce Cabinet à madame la comtesse de Noailles. sa dame d'honneur, les tableaux et tous les meubles dont il était décoré, elle ajouta à l'article de ce legs:

« Les tableaux de mon cabinet étant « mon propre ouvrage, j'espère que ma« dame la comtesse de Noailles les conser« vera par amour pour moi. »

« Madame de Noailles, depuis maréchale de Mouchy, fit construire un pavillon de plus à son hôtel du faubourg Saint-Germain, pour y placer dignement le legs de la Reine, et fit graver en lettres d'or sur la porte d'entrée l'innocent mensonge de cette bonne princesse.» (Mme Campan, Mémoires sur la vie privée de Marie-, ntoinette... Paris, 1823. Baudouin, t. IV, A. B. p. 82.)

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