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medicos cujuscumque nationis. Venise, 1566-67, in-fol., réimprimé dans la même ville en 1599, et en 1728 à Leyde, grâce aux soins du célèbre Boerhaave; C. C. Gruner a fait paraître à Iéna, 1789, in-fol., et 1793, in-8, deux suppléments qui complètent cette collection, et Astrúc, dans son traité De morbis venereis, a donné des extraits d'un grand nombre de ces vieux auteurs. Parmi eux se distingue Maynardus de Vérone qui attribue ce mal funeste à une conjonction des planètes et qui annonce (bien à tort) qu'à partir de l'an 1584 il disparaîtra pour toujours. Le premier ouvrage en français est peut-être un volume anonyme rédigé par des docteurs de Montpellier et imprimé à Lyon en 1501 Cy commence la manière de vivre très excellente et profitable.... remède très utile pour ceulx qui ont la maladie appellée, en hébreu Mal Franzos, en latin Variola chronica, et en français la Grosse Vérole (voir Astruc, t. I, p. 588).

Au seizième siècle, Thierry de Hery publiait, en 1552, La méthode curatoire de la maladie vénérienne, vu gairement appellée grosse vairolle, et de la diversité de ses symptômes (réimprimé en 1569); il en offrait un exemplaire, sur peau vélin, à Diane de Poitiers qui le recevait avec reconnaissance. Cet exemplaire, aux armes et devises de cette femme célèbre, est conservé à la Bibliothèque Nationale, qui en a fait l'acquisition en 1809. A. R.

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P. Lindau (XIII, 169, 276). On a certainement voulu parler de M. Rudolphe Lindau, lequel, pendant plusieurs années, a été consul d'Allemagne à Bordeaux et a publié, en effet, quelques articles dans la Revue des Deux Mondes. Mais c'est commettre une erreur grave que de faire de Paul Lindau le père de Rudolphe. L'élégant et pimpant M. Paul, de la Louisenstrasse, à Berlin, se trouvera médiocrement flatté de cette paternité dont on veut lui faire honneur. M. Rudolphe est le frère aîné de M. Paul Lindau, le critique et dramaturge si populaire en Allemagne. Celui-ci n'a rien publié en français, mais il s'est toujours avec passion occupé de la littérature française contemporaine, et c'est à lui que l'on doit les traductions allemandes des meilleures pièces de Dumas fils, de Sardou et d'Augier. D. G. V.

Affiches funéraires (ou plutôt Billets d'enterrement) (XIIJ, 190, 249, 276). A propos du format de ces Billets, il faut lire: gr. in-folio (80 cent. sur 66) et non gr. in-8°. Le travail de M. Pouy sur ce sujet a été tiré à part, en 1863, sous le titre de Feuilles volantes, gr. in-8° de 35 pages, avec fac-similé. DRACIP.

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Vin bâtard (XIII, 195, 249). - Vin dont l'origine n'est pas pure, vin mélangé d'eau cela est bientôt dit, mais j'aurais désiré des exemples, n'en déplaisé à Ducange et à l'Académie. Si ces graves autorités avaient consulté les écrivains français et anglais qui ont cité ce vin, je pense que leur opinion se serait trouvée modifiée.

Il est d'abord utile de constater que, dans leurs imprécations contre les taverniers brouilleurs de vin, les beuveurs très illustres n'appellent jamais le vin brouillé et mélangé «< vin bâtard » : on peut consulter, à cet égard: 1° Les Mots dorés du sage Cathon, de Pierre Grosnet; 2° les Regrets et Complaintes des gosiers altérés; 3° et la Complainte du commun peuple à l'encontre des taverniers qui brouillent le bon vin, lesquels seront damnez du grand diable s'il ne s'amendent, plaquettes reproduites dans le Recueil des Anciennes Poésies françaises, publié dans la Bibliothèque Elzévirienne.

Ensuite, je lis dans une autre plaquette, dont l'auteur est inconnu Moyens très utiles et nécessaires pour rendre le monde paisible et faire en brief revenir le bon temps:

Quand yvrongnes hayront le vin,
Les jambons salés et saulcisses,
Bon temps versez lors, par chemin,
Fourré d'agneaux blancs ou létices:
Car, pour ce, ne soyez novices
De le tenir, si viens trop tard;

Le bon homme en a mal aux cuisses,
D'avoir trop beu de vin bastard.

S'il s'agissait de vin mêlé d'eau, est-ce que le bon homme ne serait pas plus solide sur ses jambes, car j'admets que la partie est prise pour le tout et que les cuisses ne figurent, au lieu de jambes, que pour le besoin de la rime?

Dans la moralité du Jeu du Prince des Sots, Gringore fait dire à l'Homme obstiné :

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Vin de Candie et vin bastard Je treuve friant et gaillard, A mon lever, à mon coucher. N'est-ce pas là l'indication d'un bon vin, d'un vin de choix?

Gilles Corrozet, dans ses Blasons domestiques, au sujet de la cave, place ce vin parmi les meilleurs :

Cave, où sont les vins savoureux
Tant bons, frians et amoureux,
Comme bastard et Malvoisie...

Enfin, Olivier de Serres, dans son Théâtre d'agriculture, est encore plus explicite: «< De tels vins sont appelés bastards, parce qu'étant moitié doux, moitié secs, ils participent de ces deux qualités, sans avoir un goût bien prononce en chacune d'elles. » Remarquez l'association de ces deux désignations: vin de Candie et vin bastard; en effet, d'après Henry Blount (Voyage dans le Levant), ce vin vient de l'île de Crète ou de Candie, qui en exporte, chaque année, douze mille ton

neaux.

Passons à l'Angleterre qui, plus que nous, s'approvisionne à l'étranger. Shakespeare (1re partie d'Henri IV, a. II, sc. 4) parle de ce vin : « Why then your brown bastard is your only rink? » Et Johnson dit : « Bastard was a kind of sweet wine. » D'autres auteurs encore : Halliwell, dans son Dictionnaire; Dekkar, dans sa comédie The honest Whore, le citent, en rang honorable, parmi les vins de Grèce et d'Espagne, et c'est en ce sens encore qu'en parle Stowe, dans ses Annales: « Quand un navire vient avec des « vins de Grèce ou d'Espagne, c'est-àdire Muscadelle, Malvoisie, Bastard,

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Heure des repas (XIII, 197, 250). << Telle a été, de tout temps, la façon de vivre des gens de travail, et telle est encore aujourd'hui celle dés Paveurs, des Mâçons, Tailleurs de pierre et autres, qui, selon l'ancien usage, dînent toujours à 9 heures du matin. Mais, ce qui nous étonnera davantage, c'est que cette coutume a été pendant bien des siècles, à peu de chose près, celle de toute la Nation. On dînoit à to heures; le soir, on soupoit à 4; et, dans les beaux jours, les gens aisés profitoient du reste de la soirée pour faire une légère promenade qui aidat la digestion. Après souper, environ entre 4 et 5, nous allasmes avec le Roy chasser au parc; voilà ce qu'on lit dans une lettre

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de Caulier (ann. 1510), insérée parmi celles de Louis XII.

Peu après, cependant, on retarda jusqu'à 1 heures le moment du dîner; et c'est l'usage qu'observoient les Collèges, les Communautés, les Maisons religieuses avant leur suppression. Au XVIIe siècle, on soupoit dans les villes à 7 heures. Gontier (1) se plaignoit déjà de ce retard, et il citoit cet ancien proverbe :

Lever à six, disner à dix,
Souper à six, coucher à dix,

Fait vivre l'hoinme dix fois dix.

Le dîner fut de même reculé d'une heure encore. Boileau, décrivant son empressement à se rendre chez le personnage qui l'avoit invité (2), dit :

J'y cours, midi sonnant, au sortir de la messe.

Cet usage subsistoit à la cour. Régnier (3) nous peint un valet faux et flatteur, jurant à son maître

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qu'il est midy sonné, Et qu'au logis du Roy tout le monde a disné.

Louis XIV lui-même dînoit à midi, et l'étiquette s'en étoit conservée à Versailles. Mais les courtisans, voulant assister à son couvert pour lui faire leur cour, ils ne le purent qu'en dînant plus tard, et en reculant par conséquent leur repas jusqu'à une heure.

Ce retard néanmoins eut de la peine à s'introduire. Je dînois avant-hier chez M. de Chaulnes, écrit Mme de Sévigné dans une lettre de l'année 1671. Je vis un homme au bout de la chambre, que je crus être le Maître d'hôtel. J'allai 'à lui et lui dis: Mon pauvre monsieur, faites-nous dîner il est une heure, je meurs de faim! Dans une autre lettre écrite cinq ans plus tard, elle dit, en parlant de Mme de Coligny : Elle aimeroit bien à vivre règlement, et à dîner à midi comme les autres.

Au commencement du XVIIIe siècle, la coutume de se mettre à table à une heure étoit généralement établie chez les gens de qualité. Insensiblement, pour la commodité des gens d'affaires, pour favoriser la paresse et la toilette des dames, on retarda jusqu'à deux. Déjà cet usage subsistoit dans un certain nombre de maisons vers 1750; mais aussi, c'étoit le retard le plus considérable que l'on connût. En 1782, c'étoit une diligence infiniment rare. Presque partout, il étoit près de 3 heures, et, en beaucoup d'endroits même, il en étoit près de 4 quand on dînoit (4).

(1) Exercitationes Hygiasticæ, sive De sanitate tuenda, an. 1668.

(2) Sat. III, v. 20. (3) Sat. XII, v. 15.

(4) Au commencement du XIXe siècle, on a adopté la coutume angloise, c'est à-dire de déjeuner à la fourchette à midi, et ensuite de dîner à six heures. Dans les grandes maisons ou

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Mémoires de l'abbé Siéyes (XIII, 198). W. J., en posant son intéressante question sur les Mémoires de l'auteur de là célèbre brochure: Qu'est-ce que le Tiers? écrit son nom, suivant l'usage généralement suivi, de cette manière : Sieyès (sic, avec accent grave ainsi placé). Cette orthographe, quoique conforme à la prononciation, est cependant erronée. Il signait Sieyes (avec un accent aigu sur le premier e, et sans accent sur le second). J'ai eu sous les yeux de nombreuses signatures autographes, et notamment celle qui fut apposée sur le Procès-Verbal de la fameuse séance du Jeu de Paume, le 20 juin 1789. Elle est ainsi formulée de la plus belle écriture: L'Abbé Sieyes (page 5 dudit Procès-Verbal, Archives Générales, Etats-Généraux). On sait que Siéyes était député, non du Clergé, mais du Tiers, et pour la ville de Paris.

Les personnes qui n'auraient pas la faculté de consulter cette pièce, peuvent voir le volume publié sur le Musée autographique des Archives; elles y trouveront un fac-similé de la signature de Sieyes, avec l'accent aigu. Ce qui n'a pas empêché que, dans le corps même de l'article, on a encore reproduit, par inadvertance, l'accent grave !

Vous savez qu'une statue va être érigée à Siéyes, dans la ville de Versailles. Ce nom sera souvent prononcé, il importe donc d'en connaître l'orthographe exacte. On me pardonnera donc cette minutie. C. VATEL.

(Versailles.)

- L'observation faite par W. J., au sujet du rôle que Siéyes aurait joué dans la réformation janséniste de la liturgie de Chartres, est fort intéressante. Est-il, en effet, certain que les opinions du fameux abbé fussent aussi jansénistes que le prétend D. Guéranger? Ce qui permettrait d'en douter, c'est le langage qu'il tint à l'Assemblée Constituante le 7 mai 1791, et le reproche qu'il faisait à la Constitution civile du Clergé d'être inspirée par

les grandes réunions, on ne se met à table qu'à sept heures. Chez les marchands et les employés on sert à cinq. Maintenant les soupers ne sont plus d'usage dans la bonne société, si ce n'est lorsque l'on donne des bals, et dans cette circonstance on offre aux convives un ambigue avec des potages. Quelques commerçants obligés par état de dîner de bonne heure ont conservé l'habitude de manger le soir. Mais le nombre en est infiniment petit.

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les préjugés jansénistes. Nous n'entendons nullement trancher la question; nous nous bornons à la poser. L.

S'épivarder (XIII, 226, 280). - Hé!. bien, je crois que le vrai sens est: S'enfuir comme un pivert. On trouve ce sens, et le mot épivart signifiant « pivert »> dans le Glossaire du Patois normand, de Julien Dubois, publié par Julien Travers (Caen, 1856). DOCT. BY.

Tous les jours, dans le nord de la France, le langage populaire emploie, pour éparpiller, disperser brusquement, le mot épilvauder, qui ressemble assez à épivarder; ex.: Un chien, entré dans la cour, avait épilvaudé la volaille ; Toutes ces petites filles jouaient tranquillement, les voilà toutes épilvaudées. Je trouve, dans le Dictionnaire Rouchi-Français, par Hécart (Valenciennes, 1834): « Epilvauder, et Epivauder, éparpiller, séparer en effarouchant. Se dit principalement des poules qu'on effraie, et qui volent çà et là. On peut aussi appliquer ce mot à une armée en déroute. Disperser ne rend pas épilvauder. M. Lorin a entendu dire, dans le même sens, en Picardie, éparvauder. »

J. LT.

Portrait de Salomon de Caux (XIII, 227, 282). Il existe un autre portrait de Salomon de Caux. C'est une médaille gravée par lui-même et signée. Mon sa. vant ami, M. Licqué, conservateur du Cabinet royal des Médailles, a fait connaître cette pièce, peut-être unique, dans la Revue Belge de Numismatique, 1879, page 279. BARON DE VORST.

- C'est l'orthographe Caux qu'il faut adopter, croyons-nous, parce que si le célèbre ingénieur est né aux environs de Dieppe, il est né en plein pays de Caux, et non à « Caux, en Normandie » (ainsi que le dit Balzac), par la bonne raison que ledit village n'existe pas. Mais quelle était l'orthographe, au XVIIe siècle, de la patrie des Cauchois... par un c? - Ce nom, non pas de lieu, mais de région, qui est devenu celui d'un homme, nous semble indiquer autre chose. Si Salomon l'a reçu en naissant, c'est qu'il l'a hérité d'une famille qui était établie en dehors de sa région d'origine, et qui l'y avait reçu comme surnom. Le fait était fréquent, avant que les noms de famille fussent fixés ainsi qu'ils le sont aujourd'hui. Pour qu'il en ait été ainsi, il fallait que le pays de Caux ne fût pas inconnu aux habitants de celui où cette famille s'était établie

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ce devait donc être un pays limitrophe, comme le Roumois ou le pays de Bray. Or, voici où nous voulons en venir : Une ancienne famille Decaux existe à

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Anneville-sur-Seine, qui est séparé, par le fleuve, du Pays de Caux, et qui, faisant partie aujourd'hui du canton de Duclair, situé sur la rive droite et en partie sur le plateau de Caux, se rattachait jadis au Roumois, qui s'étend sur les plateaux de la rive gauche. Cette famille sait qu'il existe en Angleterre une ou plusieurs de ses branches éloignées, dont les membres appartiennent à la religion protestante. Un lieu dit : « le Cimetière des Huguenots » existe à Anneville: preuve qu'il y est mort, et que par conséquent il y a vécu des gens appartenant à la Religion Réformée. Et Salomon de Caux, croit-on, en était. Nous ne prétendons pas qu'il résulte de ces faits que Salomon de Caux est né dans le village d'Anneville, mais il y aurait peut-être à chercher de ce côté. (Duclair, Seine-Inf.)

UN RIVERAIN DE LA SEINE.

Monogramme G D (XIII, 228, 283). — Le frontispice du vol. Les Satyres de Perse (XIII, 228) est bien fait; il se rapproche du genre de Claude Mellan. Peuton l'attribuer à Gaspar Dughet, dit le Poussin? Les initiales sont en italiques capitales; elles n'ont pas été rendues fidèlement : le D forme un L et un D. Le marquis de Morante possédait un bel exemplaire de cette traduction, no 857 du 1er catalogue. - Le frontispice manquait. L'exemplaire avait appartenu à Colletet.

H. DE L'ISLE.

Monnaie posthume (XIII, 229, 284). Je possède un louis d'or qui n'est pas posthume, mais que je crois rare et curieux. D'un côté, l'effigie du roi, et : LOUIS XVI, ROI DES FRANÇAIS, avec la date: 1793 (!) - De l'autre côté, le génie debout et ailé, et autour: RÈGNE DE LA LOI. En bas, L'AN V DE LA LIBERTÉ. Il est évident qu'il a été frappé en 1792. - Mais à quelle époque de l'année commençait-on l'émission des monnaies pour l'an suivant?

MONREPOS.

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-Ce n'est pas seulement le Salon de 1846 que Baudelaire a publié sous le double nom ci-dessus; il avait déjà fait éditer par Labitte, un travail semblable sur le Salon de 1845. Un peu plus tard, Baudelaire a signé quelques-unes de ses pièces de ces trois pseudonymes Pierre de Fayis, Charles Dufayis, Ch. Du Fays. On en a la preuve en consultant les Essais de bibliographie contemporaine (Charles Baudelaire), par MM. A. de la Fizelière et Georges Decaux, 1868, in-12 (Académie des Bibliophiles),

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ainsi que l'intéressant ouvrage publié par René Pincebourde, en 1872, sous ce simple titre Charles Baudelaire. Souvenirs, Correspondances et Bibliographie, suivies de pièces inédites. Cependant, Ch. Joliet, dans ses Pseudonymes du jour, n'a fait aucune mention de ceux de Baudelaire.

(Bordeaux.)

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EGO E.-G.

Au moment où me parvient le dernier numéro de l'Intermédiaire, je retrouve, en rangeant de vieux papiers, les épreuves (placards) du Salon de 1846 de Baudelaire, que nous avons corrigées ensemble. A cette époque, il voulait en effet, pour rendre son nom plus littéraire, et par des raisons de famille, y ajouter celui de sa mère, qui avait, en secondes noces, épousé le général Auprick. Il renonça presque aussitôt (en 1848) à ce projet. Je croyais que Dufays devait s'écrire en deux mots, car il hésita quelque temps entre Baudelaire de Fays et Baudelaire Du Fays. Mais où retrouver, pour vérifier le fait, ce Salon de 1846, dont je dois pourtant avoir un ou deux exemplaires, si on ne me les a pas empruntés? W. J.

-

Papier patriotique et J.-D. Dugoure (XIII, 234, 287). Jean-Démosthène Dugoure, dont il est question ici (287) et aussi (XIII, 9), n'a pas d'article dans les Biographies naturelles. Mais on pourra voir, sur sa biographie et sur son œuvre, l'article de Jules Renouvier, dans l'Histoire de l'Art pendant la Révolution (p. 37480), article dans lequel il fait ressortir ce que l'esprit de ce Dugoure avait de curieux, d'original, d'inventif et de varié. Il y faut joindre un document personnel bien important l'autobiographie, écrite par Dugoure en 1800 (il est mort vers 1810), qui a été publiée par notre collaborateur Anatole de Montaiglon dans les Nouvelles Archives de l'Art français, vol. de 1877, C. R. p. 367-71.

Myrobolans (XIII, 257). Fruits de plusieurs plantes différentes que l'on confond, à cause de la communauté de propriétés et d'usage. La prune d'Amérique (myrobolan d'Amérique); la datte du désert (myrobolan d'Egypte). On trouve, dans le commerce, quatre espèces le myrobolan citrin; le myrobolan chébule; le myrobolan indien, et le myrobolan bellerie. Ce sont des fruits astringents, à amande douce et huileuse, venant des Indes. Ils étaient connus dès l'antiquité; Pline en parle comme de fruits aromatiques, cependant ceux que nous appelons ainsi aujourd'hui sont dépourvus d'odeur. Rabelais parle du myrobolan : « Une jeune Corinthiace qui m'avoit ap« porté un pot de myrobolans emplie, «< confits à leur mode ». A. NALIS.

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Veuillez, cher Collabo F. P., suivre le conseil maintes fois donné par la rédaction ou par des correspondants de l'Intermédiaire plus autorisés que le soussigné. Ouvrez votre Littré, et vous y trouverez la réponse à votre question, que je m'abstiens, d'ailleurs, de qualifier, pour deux raisons: 1o parce qu'elle a reçu par avance son épithète dans nos colonnes (XI, 305); 2o parce que, en ignorant qui je suis, il se pourrait faire qu'au premier jour je m'at tirasse le même reproche, voire même que je le méritasse. (Paris.)

P. L.

Curlin (XIII, 257). — Dans la commune de Chanonat, située à dix kilomètres sud de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), curlin désigne un outil qui est employé, soit pour donner aux vignes un labour profond, soit pour creuser dans les prés les canaux ou rases nécessaires à l'irrigation. Cet outil a l'aspect d'une houe. La lame de fer est aplatie et un peu tranchante, et fait avec le manche (long d'un mètre environ) un angle presque droit. J'ignore si ce nom est usité dans d'autres communes. On ne le connaît pas, dans la Limagne, aux environs de Riom. SED EGO.

Emblème des pharmaciens (XIII, 259). Esculape tenait en main un bâton où s'enroulaient deux serpents. Le serpent, dit Pline, sert à plusieurs remèdes. Le serpent, disent les moralistes, est l'emblème de la vigilance nécessaire au médecin. Le serpent, selon d'autres interprètes, apparaît à chaque printemps plus brillant et plus jeune sous une enveloppe nouvelle image du malade qui, au retour de la santé, semble se transformer et renaître à la vie. Parmi les Vertus représentées dans la cathédrale de Sienne, se trouve la Prudence, ayant trois têtes représentant la Vieillesse (expérience du passé), la Jeunesse (vision de l'avenir) et l'Age mûr (vue nette du présent). Le Présent a pour guide la prudence du serpent qu'il tient de la main gauche. On donnait, au moyen âge, à la figure qui représente la Dialectique un serpent pour attribut principal. Sur un

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Le peintre Larrieu (XIII, 260). — Je ne connais Larrieu que comme ayant peint, en 1762, le portrait de J.-D. Cochin, curé, et celui de l'antiquaire Caylus, placé en tête de la collection de ses dessins antiques. On en trouverait la date, en examinant cet ouvrage. C'est probablement le même qui, le 26 juin 1762, a obtenu une 3e médaille à l'Académie royale de peinture, où il étudiait; en ce cas, je pourrais même ajouter qu'il était né dans les Landes. Les registres de l'Académie ne donnent pas ses prénoms. E.-G. P.

J. Pradier, peintre (XIII, 260). C'est du sculpteur célèbre qui, « partant tous les matins pour Athènes, s'arrêtait rue N.-D. de Lorette », que doit être le tableau trouvé et acquis par le collabo Ribès. J. Pradier, dont le Musée du Louvre et quelques-uns de ses élèves possèdent des dessins à la mine de plomb très terminés, peignait aussi. Je crois me souvenir qu'il exposa jadis, du temps de Louis-Philippe, à l'un des Salons du Louvre, un ou deux paysages qui furent assez malmenés par la critique. J'ai vu chez lui, puis dans sa famille, une Vierge et l'Enfant Jésus, en buste, qui étaient deux portraits. Le dessin y était meilleur que la pratique du pinceau, et la couleur, peu nourrie, en était très claire. ALF. D.

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