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LEGENDO

Il se faut

entr'aider.

L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

1880.

FORBRE

(BODLILIDR)

PERIODICALS

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

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Lisez la vie de ce valeureux soldat, de ce glorieux patriote, de ce ravissant rapsode; écoutez dire et redire les immortelles « octaves » des Lusiades, dans l'admirable idiome portugais, à Lisbonne, à Rio; lisez ses poésies intimes, ses nombreux Sonnets, parmi lesquels se trouve un des plus beaux qui aient été composés en aucune langue, et vous comprendrez, vous partagerez notre enthousiasme.

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L'Association littéraire internationale avait organisé un remarquable festival, qui a eu lieu, dans l'après-midi, à la Salle Herz, en même temps qu'étaient célébrés ceux de Lisbonne et de Rio-Janeiro; et, le soir, une agape cosmopolite et confraternelle des plus aimables a réuni des Portugais, des Brésiliens, des Espagnols, des Italiens, des Anglais même et des... Français, qui n'ont été qu'un cœur et qu'une âme, au Café Riche, sous les auspices de l'Alouette (Alauda Celtica), groupe parisien de l'Alliance latine, la Société fondée naguère par X. de Ricard, de Montpellier. Combien nous regrettons que le manque d'espace nous interdise quelques détails sur tout cela. Produisons seulement ici, pour montrer le rôle de la France dans cette belle journée, un petit document inédit, un télégramme, arraché par nous à la modestie de l'ami-Intermédiairiste qui l'a reçu, et qui (l'égoïste!) l'avait gardé pour lui :

A FERDINAND DENIS, A PARIS.

(De Lisboa, 10 juin 1880.- 8 h. 15 m. soir.) Lisbonne et Portugal entier célèbrent Centenaire de Camoëns. Commission exécutive, Presse instigatrice de cette Fête nationale, vous félicitent, dans ce moment, pour tout ce que vous avez fait afin d'universaliser génie de Camoëns.

COMMISSION-PRESSE.

Et c'est justice! Que n'a pas fait, dans l'intérêt des belles-lettres franco-portugaises, notre cher collabo, le vénéré Franco-Portugo-Brésilien C. DE R. ayant nom Ferdinand Denis (1)!

(1) Parmi les publications auxquelles ia date du 10 juin vient de donner occasion, signalons le très instructif volume de Raoul de Navery (une française, croyons-nous): Les Voyages de Camoëns (Paris, Hennuyer, impr.-édit. 1 vol. in-12). La vie du grand homme et les œuvres du grand poète y sont retracées sous une forme saisissante.

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Un fou et cent hommes sages. - «Il suffit d'un fou, a dit un diplomate, pour jeter une pierre dans l'eau, et souvent ce n'est pas assez de cent hommes sages pour la repêcher.» (G. Valbert, Revue des Deux Mondes, 1er avril 1880, p. 696.)

Quel est l'auteur de ce mot_spirituel ? (Hambourg.) Dr A. FELS.

Les « Doubles » de nos grandes Bibliothèques publiques. Cri d'alarme! Cette vieille question des «< livres doubles >> est une des moins étudiées et des plus redoutables qui se posent, comme une menace perpétuelle, devant les grandes Bibliothèques publiques. On sait combien elle leur a été souvent fatale, en divers temps. Il y a telle Bibliothèque publique qui ne s'en relèvera jamais. Or voici, dit-on. qu'un bibliothécaire, peu bibliothécaire et superbe (peu importe ici sa science en linguistique, grammaire comparée, étymologies sanscrites, et autres guitares d'Académie) — s'avise, le malheureux ! de partir en guerre contre ce qu'il appelle les Doubles des Bibliothèques, et de réclamer l'échange de ces soi-disant Doubles contre des livres étrangers, - allemands, s'il vous

plaît.

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Je fais appel aux bibliothécaires et aux bibliophiles de l'Intermédiaire, pour traiter ex professo, une fois pour toutes, cette question des Doubles, que notre bibliothécaire et sa docte cohorte ne connaît pas. Il s'agit d'abord de lui apprendre ce que c'est qu'un livre double, et de lui démontrer que les grandes Bibliothèques n'ont qu'un bien petit nombre de livres doubles, qui, d'ailleurs, leur sont utiles, nécessaires, et même indispensables.

Malheur au barbare qui osera toucher à certains doubles! Exemple : on sait que le cardinal Mazarin avait chargé le savant Naudé, qui ne savait pas un traître mot de sanscrit, de former sa Bibliothèque, laquelle fut considérée comme une des merveilles

TOM. XI. - 12

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de son temps. Or, pendant les troubles de la Fronde, une partie de cette admirable collection fut vendue à l'encan, par arrêt du Parlement; mais Mazarin, ayant eu le dernier mot avec les frondeurs et redevenant premier ministre, ordonna à son bibliothécaire de se remettre en campagne et de refaire sa Bibliothèque telle qu'elle était avant la Fronde. Aussitôt dit, aussitôt fait. Naudé, son Catalogue en main, racheta tous les livres qui manquaient à l'appel, et les fit relier par les habiles relieurs qu'il employait, Le Gascon et Antoine Ruette, etc.; mais, dans l'intervalle, beaucoup de personnes qui avaient acheté de beaux livres à la vente de la première Bibliothèque du Cardinal, se firent un devoir et un honneur de lui rendre ces livres, qui devinrent les Doubles de sa seconde Bibliothèque.

Sont-ce ces Doubles-là qu'on voudrait vendre ou échanger, ô Mazarin, premier ministre bibliophile!

P. L. JACOB, Bibliophile.

Camao et porphyrion, Camao est le nom d'un oiseau fantastique, mourant, comme le fabuleux porphyrion des anciens, lorsqu'il se commettait dans le logis de ses maîtres la moindre infraction à la fidélité conjugale. » — Ainsi parlait lë Temps, il y a quelques jours. Quels auteurs parlent du camao, surtout du porphyrion? R.

Morte-paye: On lit dans Comines, livre VI, chap. VII: « Le Roy levoit... gens de pied, tánt pour le camp que des mortes-paye plus de 25,000. » Et dans la Satyre Ménippée (édit. Jouaust, p. 46): « Derrière estoit le Prieur des Jacobins... armé à la légère en morte-paye. » Quel est le vrai sens de ce mot? E. M.

Galingal. Le Thrésor de santé (Lyon, 1607), p. 59, conseille, à ceux qui sont forcés de boire de l'eau de marais, de la faire bouillir avec « du galingal, du fenouil, de l'anis et canelle.» Qu'est-ce que c'est que du galingal? Ne serait-ce pas le galanga, qui avait, dans l'ancien français, la forme garingal? En ce cas, quelle plante faut-il entendre ici? Est-ce une racine venant des Indes orientales, de la famille des amanées (maranta), comme le dit Littré, ou une « espèce de glayeul ou iris (acorus verus), comme le dit Richelet?» H. G.

Ledoaria. Dans une récette pour faire le râpé, le Thrésor de Santé, p. 67, mentionne, avec la cannelle, le girofleet le coriandre, une substance qu'il appelle ledoaria. Qu'est-ce? Serait-ce le lédon

356 (ledum palustre), dont les feuilles remplacent quelquefois le houblon? H. G.

Carpesium. Quelle est cette substance qui entre dans une recette pour faire de l'hypocras, donnée par le Thrésor de H. G. Santé, p. 80?

Folium.

Recette pour faire la clairette ou pigment (Thrésor de Santé, p. 83): « Canelle, once et demie; gingembre, trois drachmes; cardamome, deux drachmes; de folium (s'il s'en trouve), de galanga, de chacun demie drachme; poivre long ou rond, quatre drachmes. » Quelle est cette chose rare appelée Folium? Quelques lignes plus bas, l'auteur parle de Folicon. Ce doit être la même chose, d'autant plus qu'il ajoute « Matthiole escrit que le Folicon d'Inde (duquel Dioscoride fait mention) nous est incogneu. » Où Matthiole, Matheolus, je suppose, écrit-il cela? Qu'en dit, aú juste, Dioscoride? Et a-t-on, depuis, retrouvé ce Folium ou Folicon? H. G.

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Le mot « pentimento. » — Dans des Mémoires inédits de Charles-Nicolas Cochin (sur le comte de Caylus, Bouchardon, les Slodtź), qui vont paraître prochainement, sous les auspices de la Société de l'Histoire de l'Art français, je trouve, employé dans un sens techniqué, à propos des différences entre un tableau original et une copie, le mot pentimento (repentir). Quel peut être le sens de ce mot? Littré, Larousse, etc., sont muets à cet égard. C. HENRY.

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République athénienne. Voyons, n'est-il pas vraiment joli, et bon à conserver ici comme spécimen d'esprit français, ce télégramme que Rochefort envoyait, l'autre jour (4 juin), de son chevet dé blessé :

Votre dépêche... m'a été au cœur tout autrement que l'épée de M. Koechlin. Ma blessure est comme notre République : elle aurait pu étré sérieuse; elle se contentera d'être athénienne.....

Un vrai gentilhommé, du nom d'Attalé, disait, à ce propos : « Voilà qui me réconcilierait presque avec la République... » Mais qu'on me permette de dégager de tout ceci une question. Est-il possible, de nos jours, qu'une République soit sérieuse et soit athénienne, soit athénienne et soit sérieuse? Les bons Suisses, ces vieux incorrigibles; les Val-d'Andorriens, ces vieux chevriers les Américains, ces »i. jeunes « Porcopolitains », voilà certes de sérieux républicains et à chevrons, mais guère athéniens. Les Anglais, ces sujets du « Porc-à-l'engrais » constitutionnel, ces aristo-démocs, sont peut-être la nation qui a encore su le mieux cumuler l'esprit républicain de la Grande Charte et du Protectorat avec un certain atticisme (relatif). Et qu'on ne crie pas au paradoxe : dans tout vrai Anglais il y a un vrai républicain. Chez nous les maladresses séculaires de la Monarchie et les emportements du peuple, les regimbements de « l'âne porte-bât», ont rendu la France à moitié bousingotte, et ce que j'y contemple surtout d'aimable, quoique sérieux, de républicain, quoique athénien, c'est le citoyen JULES SIMON. Et dire qu'il y a des gens pour trouver que sa république n'est pas assez sérieuse, et qu'elle est trop aimable ! OUTIS.

Baser. Littré, sans donner d'exemple, dit que c'est un néologisme fort employé. Le mot se trouvé d'abord dans la 5e édition du Dictionnaire de l'Académie (<«< verbe act., qu'on emploie depuis quelque temps »), mais il manque dans les éditions suivantes. Pourrait-on citer des passages où ce mot se trouve, antérieurs à 1798? Dr A. FELS.

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La genèse du « Ça ira. » — - Il est inutile de dire (sauf pour M. Simon Boubée, au cas où cette question lui tomberait sous les yeux) que le vrai Ça ira est antérieur à 1793 et qu'on n'y parle de pendre qui que ce soit. Dans les Chansons populaires de la France, annotées par Dumersan et Noël Ségur, on trouve un texte qui est celui que tout le monde connaît, à quelques variantes près, ét à la suite, cette note, qui paraît correcte: « Le refrain connu de cette chanson fut improvisé au Champ-de-Mars, pendant que l'on y préparait la fête de la Fédération, et que tout le monde y roulait la brouette, sur un air appelé le Carillon national. Musique de Brecourt, notée au no 947 de la Clé du Caveau. »>Très bien mais le même recueil donne à la chanson la date de « 1789 », qui ne s'accorde pas avec ce récit; c'est « 1790 » qu'il faut lire, suivant toute apparence. Il y met en outre la signature de Ladṛé. Ladré est un chanteur ambulant, qui distribuait des recueils imprimés à son nom; mais dont la plus grande partie n'était assurément pas de lui; il est pourtant certain que Ladré faisait valoir, au nombre de ses titres, celui d'auteur du Ça ira. Le texte publié par lui est, du reste, dénué de tout raffinement littéraire. Il lui a donné le soustitre de « Dictum populaire ».

:

Je possède une feuille volante, gravée à l'occasion de la fête de la Fédération; elle donne une vue du Champ-de-Mars, entourée de deux chansons. La première a pour titre « La Joye des bons Citoyens, couplets dédiés à la Nation, par M. Deduit, auteur patriote. » La seconde ! « Le Tombeau des Aristocrates, par le même auteur. Air fouveau. Cet air nouveau est celui du Çă ira; mais les couplets sont complètement différents de ceux de Ladré. J'y note ce passage, qui semble indiquer que la chanson a été faité pendant ou après la fête :

359

Oui, la Nation, c'est nous que voilà;
La Loi, nous encor, qui voulons cela.
Ah! ça ira, ça ira, ça ira,

Le Roi, de la Loi, le gardien sera...

ce qui est évidemment la traduction de cette inscription d'une des faces de l'autel de la Patrie :

LA NATION, LA LO1, LE ROI

La Nation, c'est vous;

La Loi, c'est encore vous, c'est votre volonté ;

Le Roi, c'est le gardien de la Loi.

Je note encore la tradition mentionnée par M. Challamel et le Dictionnaire Larousse, et qui attribuerait la paternité du Ça ira à Dupuis, l'auteur de l'Origine des Cultes.

Ceci posé, le Ça ira a-t-il un père? Le refrain n'est-il pas un simple << dictum populaire », selon l'expression de Ladré, auquel les auteurs patriotes se seront mis, à l'envi, à coudre des couplets de leur façon ? Dans ce cas, est-il possible de démêler lequel de ces concurrents est arrivé premier? G. I.

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« H. G. Zamarosciobaphus » et « Mircaviæ ». Le premier nom est le masque de l'auteur de Somnivm, in qvo, præter cætera, Genivs secvli cvm Moribvs ervditorvm vapylat. Altenbyrgi, ex officina Richteria CIO IƆ CCLXI (petit in-8, xvi et 112 p.). A la fin de la préface (p. xvi), je lis 1o Mircaviæ a. d. XX Sept. A. C. CIO IO LX. · 2o Le masque donné plus haut, avec le mot Junior.-M. T. L. M., de Strasbourg, connaîtrait-il le nom de l'auteur de l'ouvrage cité? Et Mircaviæ? H. DE L'ISLE.

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Une bibliographie franco-anglaise à faire. - Ce serait, en quelque sorte, la liste raisonnée des ouvrages se rattachant à la politique, composés en Angleterre, par des Français et par des Anglais, de 1789 à 1814. Les ouvrages imprimés pour la librairie A. Dulau (le marquis Alleman Dulau) y figureraient, sans oublier les libraires ou les imprimeurs du nom d'Elmsley, T. Booker, T. Spilsbury, C. Dilly, Debrett, J. De Boffe, etc. On pourrait y ajouter la liste des portraits, des gravures et des caricatures de cette époque. Je

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soumets cette idée, par l'intermédiaire de notre Intermédiaire, au Directeur de l'Intermédiaire anglais. H. DE L'ISLE.

Réponses.

Racine, un polisson (I, 226, 300, 350; II, 204, 655; V, 92; XIII, 194, 248). Encore un écho de cette pasquinade, que je trouve dans ce rapprochement non signalé. Il s'agit du Dialogue entre Dupont et Durand, où Alfred de Musset fait dire à ce dernier :

Mon œuvre est l'immensité même; Mais le point capital de ce divin poème, C'est un choeur de lézards chantant au bord [de l'eau : Racine n'est qu'un dröle auprès d'un tel mor[ceau!...

Et avant cela :

Dès l'âge de quinze ans, sachant à peine lire, Je dévorais Schiller, Dante, Goethe, Shakespeare; Le front me démangeait en lisant leurs écrits. Quant à ces polissons qu'on admirait jadis, Tacite, Cicéron, Virgile, Horace, Homère, Nous savons, Dieu merci! quel cas on en peut [faire!...

Il est vrai que ce « beau diseur »> ajoute : Mon crâne ossianique, aux lauriers destiné, Du bonnet d'âne alors fut partois couronné. Bravo! A. D.

Mariages morganatiques (V, 160; VII, 658; IX, 38, 110, 239, 714; X, 103, 155, 183; XI, 106). Revenons sur une question qui a été déjà très souvent traitée dans notre Intermédiaire, mais à laquelle, il me semble, on n'a pas donné toutes les réponses intéressantes. Laissant de côté l'étymologie du mot très controversée par différents auteurs (morgen, morgengabe, morgjen; Littré, Scheler et autres), envisageons l'acte. le fait, l'opération, si je puis me servir de ce terme. Dans les différentes répliques, on a dit tout ce qu'on pouvait savoir relativement aux conséquences de ces mariages, au sujet des enfants mais on n'a pas défini les formalités de l'acte, si on a défini les conséquences.

Je vois bien que ce sont des mariages contractés par des personnages de Maisons souveraines où il est stipulé par le contrat que l'épouse n'étant pas de naissance aussi noble que l'époux, les enfants qui proviendront de leur union seront exclus du droit de succéder, comme souverains, à leur père. Eh bien, c'est ce mot contrat qui me frappe. Quelles sont les formalités d'une telle union? Est-ce un contrat passé devant un officier public, ou bien un contrat privé, passé et signé par les parents des deux conjoints, ou seulement un engagement verbal, cimenté par un serment. Y a-t-il une formalité accomplie devant un représentant de la loi? Je

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Le Janseniste de Sacy (XII, 168, 274). - M. G. de Vrèse ne se trompe-t-il pas, lorsqu'il écrit que le Jansénisme «< n'est prê «ché nulle part en France et, sans doute, n'y a plus aucun fidèle? » Il existe, à Paris, une communauté qui suit la règle de Jansenius. Les religieuses appartenant à cet ordre sont connues sous le vocable de Dames de Sainte-Marthe, et desservent deux des grands hôpitaux de la capitale, l'hôpital de la Pitié et l'hôpital Saint-Antoine.

R. M.

Noms des départements en vers français (XII, 196, 750; XIII, 78, 266). Franchement, je ne vois pas bien l'argument qu'il serait possible à un expert sérieux et sincère de tirer, contre l'instruction qu'on donne dans les couvents de filles, de certaines formules bizarres qu'on emploierait dans un ou plusieurs de ces Couvents, pour graver des noms difficiles dans les mémoires rebelles. Cela s'appelle tout simplement de la « Mnémotechnie ». Or, la Mnémotechnie est un art fort ancien, fort répandu, que les pauvres religieuses n'ont point inventé, qu'elles appliquent tant bien que mal, sans mériter pour cela d'être livrées « au bras séculier ». On dit que la Mnémotechnie fut créée par Simonide. Cicéron en fait l'éloge. Les Allemands s'en servent beaucoup. Les Chinois l'ont connue de tout temps. Le P. Buffier l'appliqua à des cours qui eurent un immense succès. De nos jours, un homme extrêmement distingué, Aimé Paris, en a fait la base d'un enseignement de la musique, fort accrédité parmi les meilleurs maîtres. Encore une fois, un peu d'indulgence pour les religieuses de Grenoble ! Ceux qui les jugeraient trop sévèrement, sur l'échantillon donné de leurs procédés mnémotechniques, laisseraient supposer qu'ils ne savent pas bien eux-mêmes l'histoire des méthodes d'enseignement.

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L.

La guérison des écrouelles (XII, 423, M. G. Des477, 506; XIII, 42, 82). noiresterres nous ayant fait connaître des détails curieux au sujet de ce privilège attribué aux rois de France, il ne sera peut-être pas hors de propos de signaler

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quelques faits concernant l'Angleterre au même point de vue; je les emprunte à un ouvrage fort peu répandu, je crois, en dehors de la Grande-Bretagne : Southey'Common-place Book, edited by his sons in-law J. Wood Warter (London, Longman, 1848-1851, 4 gros vol. in-8o).

La reine Elisabeth jouissait au plus haut degré de cette prérogative; son chapelain, William Tooker, publia, en 1597, un livre intitulé Charisma, Sive Donum Sanationis, dans lequel il réfute avec vigueur les mécréants qui avaient l'audace de nier le miracle.

L'origine de cette croyance peut remonter aux cures qu'effectuait Edouard le Confesseur (Acta Sanctorum, Januar. 1, 298). Belknap, dans son History of New Hampshire, signale une pétition d'un scrofuleux qui, en 1687, sollicita un secours afin de pouvoir se rendre en Angleterre, pour y d'être guéri par l'attouchement royal. Un prélat anglican, l'évêque Bull, tout en avançant que les malades sont souvent guéris, reconnaît qu'ils ne le sont pas toujours. Fuller, dans son Histoire de l'Eglise (Church History), raconte qu'un papiste se convertit après avoir été touché et guéri par la reine Elisabeth. A. R.

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P. M.

Le Cousin Jacques (XII, 742; XIII, 28, 57, 114, 177). « Les Oubliés et les Dédaignés » se vendent au rabais, nous dit W. J. (XIII, 177). Réponse : Trop d'éditions pour un livre sérieux qui ne peut convenir qu'aux bibliophiles : 1o Les Oubliés et les Dédaignés. Paris, Poulet-Malassis, 1857, 2 vol. in-12; 2o même titre en 1861, les deux vol. réunis en un tome, le titre du 2 vol. supprimé; 3° réimprimé sous ce titre : « Les Originaux du siècle dernier. Les Oubliés et les Dédaignés »... Paris, Michel Lévy, in-12, 397 p., les titres et la table (Clichy, impr. de Maurice Loignon); 4° l'édition Charpentier, citée par W. J.

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LA MAISON FORTE.

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