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deux éditions qu'il a données des œuvres de Voltaire. Voir, entre autres ouvrages, les « Mélanges extraits d'une petite bibliothèque », par Ch. Nodier (chap. XXI) et les « Supercheries littéraires » de Quérard, 2 édit. publiée par G. Brunet et P. Jannet, t. II, 1123. Les supercheries sont nombreuses à cet égard. Le Bon Sens, production irréligieuse du baron. d'Holbach, a été offert au public sous le nom du curé Meslier. En 1833, un éditeur jugea à propos d'ajouter un portrait; il se servit d'une vieille gravure offrant les traits de l'abbé Maury. T. A.

Diderot et M. Ed. Fournier (XIII, 454). -On peut retrouver cette question sous un autre titre (UN AUTEUR A DÉCOUVRIR), au t. IX de l'Intermédiaire, et il me semble que le regretté collabo Assézat l'avait résolue, avec sa réelle compétence. Je ne crois pas qu'il y ait quelque chose à dire après lui. EGO E.-G.

F. V. W. initiales de graveur (XIII, 456). Leslie ne trouvera-t-il pas, dans le Dictionnaire des Monogrammes de Brulliot, les signatures d'une foule de graveurs? Cet ouvrage estimé forme 3 vol. in-4, et il en a été publié, il y a trente ans environ, une 2e édition à Munich.

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E. R.

Cette marque se rapporte au graveur Wyngaerde (François Van), né à Anvers vers 1612. Un certain nombre de ses estampes portent: Fs. van Wyng. fe.; F. v. Wyn.ex.; Fran. v. Wyn. ex., F.V. W.; F.v. W. fe. Je tire ces indications de Brulliot, « Dictionn. des Monogrammes, Marques figurées, Lettres initiales, Noms abrégés, « etc., avec lesquels les peintres, dessina«teurs, graveurs et sculpteurs ont signé « leurs noms » (Nouv. édit. Munich, 18321834. 3 parties in-4). Cet ouvrage, quoique assez ancien, est toujours très recherché et n'est, je crois, pas encore remplacé. UN LISEUR.

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La République française en 1808 (XIII, 456, 506). Le sénatus-consulte organique du 18 mai 1804, qui confère à Napoléon Buonaparte le titre d'Empereur, comprend 142 articles, sous 16 titres différents, dont le premier est ainsi conçu: « Le gouvernement de la République est confié à un Empereur, qui prend le titre d'Empereur des Français. »

Et en effet, en tête des décrets ultérieurement rendus, Napoléon se qualifie d'Empereur par la grâce de Dieu et des Constitutions de la République. ELLEX LOISIF.

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Ranc est ici pour rang. Régnier dit que quoiqu'il soit bien en vue, bien connu; qu'il soit dessus le rang des gens dont on s'occupe, il ne s'en émeut nullement. Cette expression est employée en ce sens par Scarron et d'Ablancourt, cités par Leroux dans son Dictionnaire comique. Le premier dit : « Un jeune Genevois, qui ne paraissait point sur les rangs..... et le second: « Il commença d'entrer dans les rangs..... c'est-à-dire à paraître sur le monde. »

Cette locution est même plus ancienne; on la trouve, avec quelque différence d'orthographe, dans La farce d'ung mary jaloux, où Colinet dit':

Est-il maintenant heure à estre
Sur les rencs à tels gens que vous?

dans La farce du Cuvier :

Je suis au renc des mal contens;

enfin dans une autre farce du Gaudisseur qui se vante de ses faictz :

Quand je me treuve sur les rens..... Voir Ancien Théâtre français, publié par Jannet, t. I et II. A. D.

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Dévotion cercanaire (XIII, 516). Je n'ai jamais rencontré cette expression, dont j'ignore le sens. L'écrivain aurait-il voulu indiquer que la dévotion s'exerçait au milieu des bois et composer un mot à l'aide de quercus, car Larchant (et non Larchaut) est un village, situé à seize kilomètres de Fontainebleau, dans un pays perdu et laissé en dehors des cartes de la forèt? J'ajouterai, en me plaçant à côté de la question, que cette petite localité renfermait une belle église, consacrée à saint Mathurin et où les pèlerins se rendaient en foule. La légende de saint Mathurin, popularisée par de nombreuses réimpressions, célèbre les miracles qui s'y étaient opérés; elle contient neuf cent quatorze vers dont les derniers indiquent le nom de l'auteur et l'époque où elle a été composée :

L'an mil quatre cens quatrevingtz
Et neuf, qu'on cueillit peu de vins,
En novembre fut la Vie faicte,
Selon la légende, et parfaicte
Par maistre Jehan Le Bestre, prestre
Au dict Larchant, où voulut naistre
Le très noble sainct Mathurin,
Et pour ce, chascun pèlerin
Vous requiers une patenostre
En nom de sainct Pierre l'apostre,

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En priant Dieu dévotement

Qu'est la fin nous doint saulvement,
Et tous ceux qui en sa mémoire
La liront, Dieu leur doint sa gloire.

Gilles Corrozet et Claude Champier constatent, dans le Cathalogue des villes et citez assises ès troys Gaules, combien était grande, au milieu du XVIe siècle, la dévotion à saint Mathurin : « Il fut dès « son enfance sainct et dédié à Dieu, et « mourut fort jeune, et son église est << moult belle; et la viennent, de divers « pays et régions, principallement ceux qui sont melancoliques, maniaques, frenatiques, et là trouvent remède et opi a tulation et refregères, par l'invocation << et l'intercession du dict sainct; et est « le chemin de Paris pour aller à Monsieur « sainct Nicolas en Lorraine, dont aulcuns « font les deux voyages pour trouver re«mède à leurs maladies. Aultrefoys l'é

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glise a été bruslée entièrement, fors que « le corps du dict sainct, qui estoit chose « miraculeuse. »

Au siècle suivant, Robinet, dans sa lettre à Madame, du 22 mai 1667, raconte que Larchant attirait encore la foule des pèlerins:

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Ary Scheffer: « Allons!!! (XIII, 517). -La lithographie qui a pour titre: Allons! et qui représente une troupe de citoyens et de soldats en marche et agitant des drapeaux, est bien d'Ary Scheffer. Elle fait partie d'une suite de six pièces, éditée par Engelmann, l'imprimeur des premiers essals lithographiques, avec C. de Lasteyrie. Scheffer eut plus tard pour imprimeur Villain, L'œuvre complet, sauf quelques portraits, je crois, de Ary Scheffer est mentionné dans le catalogue que je rédigeai de la Collection lithographique de M. Parguez (avril, 1861). J'achetai pour moi le no 440, le Vengeur, et, pour la Bibliothèque (alors Impériale), les nos 441

et 442.

Dans mon Catalogue de la vente de la Collection lithographique du colonel de la Combe (1863), un numéro est consacré aussi aux lithographies de ce maître, qui se révèle dans ces petites pièces, plein de sentiment et de finesse. J'y mentionne des états. J'ai, ou j'ai eu encore une autre pièce: Si jeune..., extraite d'un des premiers volumes de l'Artiste. Mais il faut se méfier. La pierre ne donne pas ce tirage entier et ce qui manquait fut complété par une copie très froide. PH. BURTY.

Un

La Boîte à Perrette (XIII, 518). écrivain qui n'est pas un etranger pour l'Intermédiaire, M. Paul Parfait, a consacré, dans la République française du 3 sept., une chronique à la manière dont s'est conservé le masque de Pascal. Il y dit notamment: «S'il exista en effet, au dixseptième siècle, une caisse janseniste destinée à fournir des secours intellectuels aux enfants pauvres et des secours physiques aux victimes de la persécution jésuitique, et si cette caisse fut malicieusement traitée de Boîte à Perrette, le fait est que la boîte en question était tout idéale et qu'on n'en retrouverait les morceaux qu'au pays des métaphores. >>

ASMODÉE.

Plus fort que le docteur Tanner (XIII, 519). La Faculté pense qu'il est impossible de vivre cinq ans sans rien avaler de sustenteur, surtout à un enfant, chez qui le jeûne prolongé est pernicieux, parce qu'il a absolument besoin d'aliments pour la croissance. Mais voici qui est plus sérieux. A la page 191 du Monde des Coquins (par feu Moreau Christophe, inspecteur des Prisons), on voit la relation du fait d'un nommé Granié, qui, en 1841,

593 à Toulouse, resta, pendant soixante-trois jours, sans prendre autre chose qu'un peu d'eau. Au bout de ce temps, il ne pesait plus que 52 livres. C'était un prisonnier qui voulait se laisser mourir de faim. Il est certain que 40 jours de jeûne ne sont pas au-dessus de la capacité humaine, - témoin le jeûne célèbre et classique de J. - C. Mais, pour moi, celui du docteur Tanner venant du pays du humbog est sujet à caution. Comment se fait-il qu'aucun journaliste n'ait fait le voyage d'Amérique, durant ce long temps, pour s'assurer du fait? Les Anglais n'y auraient pas manqué, et, si le Times, par exemple, ne l'a pas fait, c'est à ajouter au riche dossier des blagues américaines. - Renvoyé à quelque collabo toulousain. Dr By.

Société Nationale des Neuf Sours. (XIII, 519). Consulter l'ouvrage posthume d'Arthur Dinaux, revu et classé par Gustave Brunet, intitulé: Les sociétés badines, bachiques, chantantes et littéraires, leur histoire et leurs travaux (Paris, 1867, 2 vol. in-8°). Le collabo H. de l'Isle trouvera dans ce travail d'amples et de curieux renseignements (t. II, p. 88 à 93).

ROGER DE PARNES.

Cette société, qui avait pour but la réunion de tous les talents utiles et agréables, utile dulci, s'était placée sous la protection de toutes les Muses; fondée en 1790, d'après A. Dinaux, et composée d'artistes et d'hommes de lettres, elle ne vécut que quelques années. Les membres se réunissaient à la fin de chaque mois et le 14 du mois suivant paraissait un cahier de 4 feuilles 1/2 d'impression intitulé: Le Tribut de la Société Nationale des Neuf Sœurs. On souscrivait, moyennant 12 francs par an, chez Onfroy et Née de la Rochelle, libraires. Cette Société devait aussi publier tous les ans, en janvier, le portrait d'un Français illustre. La Dixmerie, l'un de ses membres les plus actifs, étant mort en 1791, une cantate, dont Dinaux donne le texte, fut exécutée en son honneur dans la réunion de janvier 1792. Didot a édité en 1796, in-18, un recueil de poésies fugitives sous ce titre: Les Bijoux des Neuf Sœurs. Il contient probablement les pièces lues dans les réunions de la Société, pièces qui, d'après Renouard (Catalogue d'un amateur), auraient été publiées par l'abbé Bancarel (?), écrivain aussi peu connu que son recueil est cherché, sans doute à cause de son titre affriandant, qui pourtant ne tient pas ses promesses. A. D.

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Ursellis, ville de Suisse (XIII, 520). M. V. D. n'indique pas l'auteur de la phrase qu'il cite. Quoi qu'il en soit, Ursellæ, Ursillæ est dans le Dictionnaire de

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Deschamps: Ursel, Ober- Ursel, petite ville de l'ancien duché de Nassau, au pied du Taunus, dans le bailliage de Koenigstein. Imprimerie en 1558. Le premier imprimeur d'Ober-Ursei s'appelait Nicolas Heinrich. Un des v lumes les plus précieux donnés par ce typographe est: Historia von Calectu und auderen Koenigreichen, Urse!, 1562, in-8. Au début du XVIIe siècle un imprimeur, du nom de Joh. Bernerus, publie un livre consacré à Jeanne d'Arc: Sibylla Francica seu de admirabili pucela Johanna Lotharinga, pastoris filia, etc., Ursellis, J. Bernerus, 1686, in-4o. Le mot: Bernerus a peut-être fait croire à l'auteur cité qu'Urselle devait être en Suisse. RISTELHUBER.

Aurait-on voulu désigner Berne, à cause de ses ours? Un ouvrage anonyme de Hubert Languet, « Vindicia contra tyrannos », a été imprimé en M. DC., sous la rubrique Ursellis, apud Cornelium Sutorium; il se trouve ordinairement à la suite du Prince, de Machiavel (en latin), de la même date, petit in-12, et sous la même rubrique. LA MAISON FORTE.

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Les fables de Dorat ont été tirées sur trois papiers et, à ce sujet, il y a lieu de rectifier une erreur de Cohen, Je dis « trois papiers», mais le tirage primitif a été sur deux seulement, ainsi qu'il résulte d'une annonce que je copie au verso du titre d'une plaquette de 8 pages, intitulée : Le Nouveau règne, Ode à la nation, par M. Dorat. A Genève, et à Paris, Monory, 1774. Voici l'annonce : « Le même libraire vient de mettre en vente la première partie des fables du même auteur, ornée de 103 vignettes et culs-de-lampe. Il y en a un très petit nombre en papier de Hollande. Le papier de France se vend 24 livres broché en carton, et celui de Hollande 36 livres. La seconde partie, qui sera décorée du même nombre d'ornements, paraîtra avec la petite édition au mois de novembre prochain. » Autre annonce dans l'Almanach des Muses de 1774: Fables de Monsieur Dorat. — Paris, Monory, premier cahier, grand in-8°, avec des gravures. Cette nouvelle édition est de la plus grande richesse typographique. Il y a à chaque fable une vignette charmante et un très joli cul-de-lampe. Puis enfin, l'année suivante, 1775, quand les trois tirages sont terminés pour les 2 volumes, on retrouva, dans l'Almanach des Muses, l'annonce que voici: Les Fables, papier d'Hollande, 2 vo

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lumes in-8° grand papier avec 204 figures, broche, 72 livres. Les mêmes, papier de France, 48 livres. Les mêmes, petit papier, 24 livres.

L'erreur de Cohen, c'est quand il dit que le papier de France se vendait 29 livres au lieu de 48. On voit par ce qui précède que ces exemplaires étaient le double plus chers que le petit papier, et un tiers de moins que le papier de Hollande. Mais ce qu'il y a de certain, c'est que ces différents papiers ont été tirés plusieurs fois, de telle sorte qu'on peut rencontrer n'importe lequel des trois avec des figures usées. On trouve notamment des exemplaires en grand papier, avec le tome premier seul réimprimé et faible d'épreuves, ainsi que l'indique Cohen; puis des exemplaires en papier mince et bleuâtre, mauvais d'épreuves pour les 2 volumes; et enfin les deux autres papiers signalés, dont un grand nombre de'vignettes et culs-de-lampe sont à moitié effacés. J'arrive à la remarque du Collabo Rubattel. Bien des exemplaires en grand papier m'ont passé par les mains, mais je n'ai pas vu la différence dont il parle. Les 2 exemplaires que j'ai en ma possession sont tous les deux avec le cul-de-lampe gravé par de Ghent. L'un est en papier de France grand in-8°, l'autre est en papier ordinaire; mais tous les deux sont superbes d'épreuves. Du reste, ce livre, un des plus gracieux de l'époque où l'esprit d'invention a été répandu à flots, a été, de ma part, l'objet de certaines remarques qui ne laissent aucun doute sur le plus ou moins de valeur du tirage. Ces remarques, je les communique volontiers à ceux qu'elles peuvent intéresser: Il y a plusieurs vignettes et culs-de-lampe, dont les noms des artistes ont été écrits à la pointe en caractères microscopiques. Ces signatures, naturellement, ne sont bien nettes que dans les premiers exemplaires tirés. Je cite deux exemples: Le cul-de-lampe de la page 104, et surtout celui de la page 206 : tous les deux sont gravés par Masquellier. Or, il arrive souvent que ce dernier, même en belle épreuve, n'a plus les signatures ou n'en a que des fragments. Dans mon exemplaire grand in-8°, on les trouve entièrement, tandis que dans mon exemplaire en papier ordinaire, dans le cul-de-lampe de la page 204, la moitié environ a disparu, dans l'autre elle a disparu entièrement. Je serais bien curieux de voir le cul-de-lampe gravé par Duflos. A-t-il été gravé une 2e fois par de Ghent, à cause de son infériorité? Ou bien, avec la quantité de sujets qui ont été composés par Marillier, y a-t-il eu double emploi en commandant une même gravure à deux graveurs différents? C'est peu probable, attendu qu'il n'y a toujours qu'un dessin. Quoi qu'il en soit, je suis porté à croire que les exemplaires en grand papier, en prenant les bons et les

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mauvais, doivent se partager les deux gra

veurs.

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Je terminerai par une autre question sur le même ouvrage. Pourquoi le cul-delampe de la page 307 manque-t-il dans mon exemplaire grand in-8°, tandis que je l'ai vu dans des exemplaires en grand papier de Hollande, ainsi que dans tous les exemplaires en papier ordinaire? Si réellement, comme cela doit être, les exemplaires en papier de Hollande ont été tirés avant le papier de France, c'est que le cul-delampe en question existait, et je ne puis m'expliquer son absence sur mon exemplaire. N'ai-je pas le droit de supposer ceci D'après le prospectus que j'ai cité plus haut, il est dit que l'édition est grand in-8° avec quelques exemplaires seulement en papier de Hollande. Je dirai donc, à tous mes chers collabos : « Qu'on me trouve seulement un exemplaire en grand papier de Hollande qui ne possède pas le cul-delampe de la page 307, et je m'écrierai: Voilà le vrai premier tirage, et mon exemplaire en fait partie. » Cette remarque a été faite déjà par plusieurs amateurs de mes connaissances, mais rien n'a été prouvé jusqu'alors. Un jour j'eus la curiosité d'en dire un mot à un bibliophile émérite, aussi « riche qu'aimable ». Faut-il l'avoir, ou faut-il ne pas l'avoir ? lui demandai-je. Il faut l'avoir, me répondit-il. Je me contentai de cette réponse, bien qu'elle ne m'explique pas le moins du monde pourquoi mon exemplaire, et d'autres que j'ai vus, ont un cul-de-lampe en moins. NIROM.

Le Musset des familles (XIII, 522). Je crois qu'il serait difficile au bibliographe le plus habile et le plus patient de découvrir une édition d'Alfred de Musset, publiée sous ce titre, et que c'est attribuer trop d'importance à l'érudition approximative de Timothée Trimm de prendre comme une indication sérieuse le passage cité de sa biographie de Paul de Kock. Öctave Feuillet avait été surnommé jadis, au temps de ses Proverbes, <«<le Musset des familles. » Là est très probablement la source de l'erreur. Ce surnom était resté dans le souvenir de Timothée Trimm, qui l'aura confondu avec le titre d'une édition. Il a eu bien d'autres distractions et d'autres

lapsus, comme on le peut voir dans le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes, d'Edmond Guérard, article Bévues.

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X-Y-Z.

Luigi Odorici, conservateur de la Bibliothèque et du Musée de Dinan, membre du bureau de bienfaisance, etc., vit toujours à Dinan. Outre ses notes sur le poème de la Reliure, il est auteur d'assez nombreux ouvrages, parmi lesquels nous citerons Recherches sur Dinan et ses environs, 1857, in-18. — Catalogue des objets d'art et de sciences naturelles exposés au Musée de Dinan, 1850, in-8°. - Etrennes Dinanaises, publication administrative, commerciale`et historique, huit années (1848-1855). - Généalogie de la famille de Lorgeril, brochure grand in-4°, qui n'est pas dans le commerce, 1850. Documents inédits et peu connus relatifs à la découverte du coeur de Du Guesclin, broch. in-8°, tirée à 60 exemplaires, 1850; des traductions de l'italien, etc. V. F.

La Marseillaise et Garibaldi (XIII, 544). En attendant le récit des aventures de

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la fille de Rouget de l'Isle (fille illustre, quoi qu'on en dise !), l'Intermédiaire ayant été créé pour rectifier des erreurs plus ou moins accréditées, je ne puis laisser passer sans protestation l'assertion du collabo A. A., attribuant à Nodier la paternité des « Aventures de la Fille d'un Roi racontées par elle-même » (Paris, 1820). L'auteur en est pourtant bien connu Jean Vatout, l'ami et le bibliothécaire de LouisPhilippe, l'immortel auteur (il fut de l'Académie, quoiqu'il soit mort avant sa réception) des deux chansons : L'Ecu de France et Le Maire d'Eu, qu'on chantera encore alors qu'on aura oublié ses Châteaux de France et tous ses autres ouvrages. A. D.

Trouvailles et Curiosités.

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Pénultième apothéose de Monsieur Thiers Comédie aux Cieux. Voilà ce que c'est que de savoir bien inventer sous main, bien préparer de sa main, et bien poser, haut la main, une légende. Après les ovations triomphales de son vivant, on a des funérailles, Dieu sait quelles; on a un bout de l'an à tout rompre. Puis, dès le lendemain de son trépas, une apothéose en toile peinte par Vibert. Puis, deux oraisons funèbres, plus que funèbres, par deux académiciens, disputant le défunt aux pompes non moins funèbres de leur éloquence; plus, une statue pédestre à Nancy, sous l'égide du casque à pointe de Herr Von Bismarck. - Puis, une autre statue bipédestre, à Saint-Germain en Laye :-le tout, en attendant une statue équestre, vienne l'août prochain, et autres nouvelles fioritures dans le même goût et de la même source.

Mais est-ce tout? Non! Il y en a une d'antan, c'est-à-dire de l'an 79 qu'il se faut bien garder d'omettre, car cette apologie-là vaut, elle aussi, son pesant d'or. La voici textuellement, telle qu'elle est sortie en une superbe brochure de 16 p. in-8, de l'Imprimerie E. Capiomont et V. Renault, 6, rue des Poitevins, 6, - Paris, 1879:

Titre :

C. DE SANTA EMILIA

3 SEPTEMBRE

HÉGIRE DE LA LIBÉRATION Comédie aux cieux

Ire belle page :

AUX PIEDS DE MADAME VEUVE

THIERS

AUX FILS DE LA FRANCE

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