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dit, sont bien chacun de son pays! L'Anglais, flegmatique et boutonné, — «< britannique toujours jusque dans son humour,»-créa le Notes and Queries, qui lui ressemble. - De son côté,

« Le Gaulois, né malin, fit l'Intermédiaire », lequel a bien du sang gaulois dans les veines... de ses collabos, et ne craint pas la gaillardise.>> Frère Jean des Entommeures et autres chers collabos, n'engendrant point mélancolie, sont gens, en effet, à ne pas démentir ce parallèle.

Gaulois est le Français, Gaulois il restera :
Un tantinet lutin, mutin, et cætera.
Du voisin s'appliquant la devise, il dira
(Au futur): Honny soit qui maly pense...ra!
ET EGO IN ARCADIA

Questions.

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Lettres de Mme de Staël. La Correspondance de Mine de Stel n'a jamais été recueillie, parce que la famille de Broglie a voulu jeter un voile sur tout ce qu'elle pouvait contenir de trop vif. Dans un article sur Camille Jordan (Revue des Deux Mordes, 1er mars 1868), Sainte-Beuve a donné quelques lettres de Mme de Staël à Camille Jordan; et!'on peut voir, dans le second volume de la Correspondance de Sainte-Beuve, quel mécontentement suscita la publication de ces documents inédits: il était question d'un procès.

Malgré cette opposition, qui dure depuis une soixantaine d'annees, un certain nombre de lettres de Mme de Staël ont été publiées çà et là, dans des journaux ou dans des livres. En attendant que la collection en puisse paraître, il serait intéressant d'en dresser une liste.

Je commence cette liste, en signalant un trentaine de lettres de Mme de Staël, qui ont paru dans le second volume d'un ouvrage de M. Galiffe: D'un siècle à l'autre: Correspondances inédites entre gens connus et inconnus du XVIIIe et du XIXe siècle. Genève, 1878. DEBASLE.

A propos de « Bonaparte» et d'autres Odes, par Victor-M. Hugo. Connaît-on plusieurs editi ns del Ode: BUONAPARTE, par Victor-M. Hugo (et non « par M. Victor Hugo, comme l'a relevé par inadvertance un bibliophile cévenol)? Au verso du titré, je lis cette Annonce: « Il paraîtra à la fin d'avril (d'avril MDCCCXXII), chez Pélicier, libraire, place du Palais-Royal, no 243, un volume d'Odes et Poésies diverses, par M. Victor-M. Hugo. >>

En connaît-on également plusieurs de l'« ODE SUR LE BAPTÊME DE SON ALTESSE ROYALE HENRI-CHARLES-FERDINAND MARIEDIEUDONNÉ D'ARTOIS, DUC DE BORDEAUX, PAR VICTOR-MARIE HUGO, DE L'ACADÉMIE DES JEUX FLORAUX. A Paris, chez Pélicier, libraire, Palais-Royal, galerie des Offices. De l'imprimerie d'Anth⚫ Boucher,

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successeur de L. G. Michaud, rue des BonsEnfants, no 34. - MDCCCXXI? »

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A la suite des deux pages d'avant-propos, dans le volume des Ödes et Poésies diverses, on lit cette réserve vraiment énigmatique, puisqu'elle est faite en 1821: « Les changements survenus dans les événements rendent nécessaire de rappeler que les Odes II, VI, VII, VIII et XV de ce recueil ont été publices successivement depuis l'année 1819. M.Victor Hugo était, comme on sait, lancé en plein dans la politique. Comment faut-il entendre ces « changements survenus dans les événements » à propos des Odes dont voici les titres II, la Ven⚫ dée; VI, la Mort au duc de Berri ; VII et VIII, la Naissance et le Baptême du auc de Bordeaux; XV, le Génie, dédié, ainsi que la Vendée, à M.le vicomte de Chateaubriand. Cette dernière ode, le Génie, semble une allusion amère aux ennuis que devait lui susciter une polémiqué passionnée soutenue par un homme de son âge.

Si je reviens à la bibliographie pure, je demanderai qu'on m'éclaire sur l'ordre exact de mesédit ons des «NO VELLES ODES PAR VICTOR-M. HUGO. Nos canimus surdis (en fleuron, les attributs de la poesi ). A Paris, chez Ladvocat, libraire, éditeur des œuvres complètes de Shakespeare, Schiller, Byron, Millevoye, et des chefs-d'oeuvre des theatres étrangers. MDCCCXXIV, in-8. » Ele a la vignettefrontispice, par Dévéria, le Sylphe; mais elle porte au verso du faux titre: « Imprimerie et fonderie de J. Pinard, rue d'AnjouDauphine, no 8 », alors que le bibliophile cévenol semble préciser, pour cette édition, l'imprimerie S. Tastu. PH. BURTY.

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Je ferai d'abord remarquer l'inexactitude de cette date (1793-1804), pour l'édition en 3 volumes, qui n'a été publiée qu'après la mort de l'auteur, survenue le 6 fév. 1804 (non en 1803, comme le dit également Vapereau) et qui même, bien que les volumes portent, tous les trois, la date unique de 1804, n'a probablement été mise en vente qu'à la fin de l'année 1805, la préface du premier volume étant du mois d'octobre de cette année.

Maintenant, la traduction de M. Alary existe-t-elle réellement, ou bien est-ce M. Vapereau qui se trompe et M. Liseux qui a raison?

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Mesmes. Avecques. Régale. Petite eie à la royale. A propos du bucentaure de la Comédie-Française, qui vient d'être fêté avec tant d'apparat et de profit, l'on rappelle ces vers de la chronique rimée de Robinet, sur le Bourgeois gentilhomme, de Molière, representé «< comme,

« A Chambord et dans Saint-Germain,
L'a vu notre grand Souverain;
Mesmes avecques des entrées
De ballet des mieux préparées,
D'harmonieux et grands concerts,
Et tous les ornements divers
Qui firent de ce gai régale
La petite oie à la royale.»

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Comment expliquer cette orthographe ancienne des mots : me mes (au pluriel), avecques? Disait-on un régal ou un régale? Est-ce pour rimer? (Il y a, dans le Misanthrope? des régals peu chers. ») Enfin, qu'est-ce donc que cette a petite oie à la royale? »

Appel à nos grammairiens et philologues brevetés. M. B.

Bâbord et Tribord. — Je ne trouve pas, dans les dictionnaires, l'origine de ces deux mots. Un marin me dit qu'à l'arrière du navire il y a la batterie, la porte au milieu, la moitié de l'inscription occupe la gauche du navire, l'autre moitié la droite; bat à gauche, terie à droite : de là, bâbord et tribord. Le feu rouge est à gauche, le feu vert est à droite. Pour bien mettre cela dans la tête des matelots, on leur montre l'inscription en ajoutant: «Souvenez-vous ! bat, rouge; terie, droite! Est-ce là effectivement l'étymologie de ces deux mots? A BOOK-WORM,

«Aline et Valcour ».— Gravure qui manque. Est-il permis de reparier du « joli marquis»? Au reste il ne sera qu'indirectement question dé lui, puisque je n'ai à parler que d'une gravure, qui, paraît-il, manque souvent à un de ses ouvrages: Aline et Valcour (8 parties, in-18, 1795, ornées de seize gravures), livre qu'on peut encore avouer avoir lu. Le Guide Cohen dit: La figure qui se trouve en face de la rage 216 du 3e volume manque souvent. On l'aura enlevée, croyant qu'elle est obscène, mais elle n'est que découverte. » Une gravure découverte, mais non obscèné, se trouve toujours à la page 200 dú 3o volume ou la 3e partie. Les quelques exemplaires que j'ai rencontrés, y compris celui de la Vente B.hague (avril 1880), n'ont que quinze figures, et non seize, malgré l'annonce sur le titre. Peut-être la seizième gravure n'a-t-elle jamais été faite ? LE FOUILLEUR.

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639 Braves morts pour la Patrie, une Colonne dans chaque chef lieu de dépa tement.

C'est une circonstance fav rable pour les arts et pour les art st s que vous choisirez, puisque depuis longtemps la rareté des monuments a empêché d'occuper les architectes les plus distingués et dont les tale ts restent dans l'oubly faute de développement.

Depuis longtemps je m'honore d'être attaché aux travaux publics et particulièrement à votre conseil des bâtiments civils. Je n'ay eu que très peu de chose à faire construire four le gouvernement, les occasions particulières sont encore plus rares.

Plin d'amour pour mon art, dans la force de l'âge, je regrette de voir passer mes plus beaux ans sans avoir une occasion de me faire connire par un monument ou une construction où je pourrais faire l'application des grands principes que j'ay longtemps étudiés, en Italie, sur les monuments des Romains.

C'est sous ce point de vue, Citoyen Ministre, que je vous prie de me désigner pour donner les plans et diriger l'érection d'une des colonnes des départements de la Seine, de la HauteLoire, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne ou du Loiret. Il me serait agréable d'être, de préférence, chargé de celle du département de la Seine; mais à ce défaut je serais encore flatté d'être destiné à diriger un ou plusieurs d.s autres départements désignés cy-dessus ou tout

autre.

Vous venez d'accorder à des artistes de Paris, connus par leur mérite et dont je m'honnore d'être le camarade et l'amy; au citoyen Percior le tombeau de Pie VI, à Valence, et au citoyen Legrand celui du général Dupuy, à Toulouse.

Tout le monde se félicite de ces heureux choix. Continuez, Citoyen Ministre, vos faveurs sur les artistes en les partageant entre tous ceux que vous en croirez dignes, et ayant tout fait pour y avoir quelques droits. J'ay quelque espérance que vous voudrez bien accueillir ma deman e.

Salut et respect.

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Lettres de M. de Muralt. Lettre au libraire, qui est en tête des Lettres sur les Anglois et les François (s. 1. 1725), il est dit « qu'une de ces let«tres a été imprimée depuis peu en Hol<< lande, avec avis que d'autres le seroient « bientôt, D

Je voudrais avoir quelques indications bibliographiques sur cette première édi

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<< Sainte-Beuve comptait, parmi ses au«teurs de predilection, Senac de Meilhan, << dont le dernier sectateur connu, de nos jours, est M. Cheramy, l'excellent avoué

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qui nous en donnera, un jour, une édi«tion complète et definitive. » Ainsi s'exprin.e la Nouvelle Revue (15 sept. 1880, p. 241).

Y a-t-il apparence que ce projet s'exécute? Mais l'édition nouvelle ne saurait être complète, car les témoignages les plus autorisés attribuent à Senac de Meilhan un poème plus que libre, imprime clandestinement en 1780, et dont il est impossible de transcrire même le titre.

Ecrivain fécond, moraliste très peu sévère, le favori de Sainte-Beuve pourrait, ce semble, prétendre tout au plus, de nos jours, à voir reproduire ses « ŒŒuvres choisies. » A. R.

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Religatum de pelle humanâ. — Je voudrais rajeunir cette question déjà ancienne. On sait que le duc d'Orléans (1793) avait une grande partie de sa bibliothèque, sur les livres de laque le il avait fait mettre par le relieur cette inscription: Religaium de pelle humanâ. Quelque colabo en a-t-il tenu un exemplaire entre les mains? La peau humaine, comme toutes les peaux, peut se préparer en parchemin ou en basane. J'en conserve un morceau, de la peau du bras, sur laquelle une pauvre fille avait fait tatouer ce serment qu'elle a vraiment mis à exécution :

J'AIME POUR LA VIE LÉON CAMUZAT

Il a l'aspect et la consistance d'un morceau de parchemin jauni, parsemé de petites taches (les glandes sudoripares et les racines des poils). Docteur By.

Histoire de la Femme sans chemise. Au moment de la fameuse déclaration de guerre à la Prusse, en 1870, des representations patriotiques de tout genre furent organisées dans les théâtres de Paris. L'un des derniers dimanches de juillet, un de mes amis fut attire au Cirque Napoléon par une affiche annonçant le chant de la Ma seillaise par Me Agar (alias Mme Nique), avec le concours de la musique de la Garde impériale; plus, deux conférences, l'une par feu Léo Lespès, l'autre par M. Henri de Lapommeraye. Après l'execution de l'hymne national, qui eut d'autant plus de succès qu'i était alors dans toute la fraîcheur de son renous veau, Leo Lespès monta au fauteuil et commença à peu près en ces termes :

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Mesdames, Messieurs, avant d'entrer dans le vif de mon sujet, permettez-moi « de vous raconter l'histoire de la femme a sans chemise. »

On devine l'effet de ce... verre d'eau glacée sur l'enthousiasme chauffé à blanc des deux mille auditeurs. Une bordée de sifflets, des cris, des trépignements accueillirent le malencontreux conferencier, qui, malgré des efforts inouïs pour s'expliquer, ne put en dire plus long, et, de guerre lasse, dut céder la place à M. de Lapommeraye.

Mais que peut donc bien être «< l'histoire de la Femme sans chemise?» En vain mon ami l'a demandé à bon nombre d'hommes compétents et aux dames de sa connaissance. Le pauvre Timothée Trimm en aurait-il emporté le secret dans la tombe? J'espère que non, grâce à notre ami l'Intermediaire. (Caen.)

T. R.

Catalogue Neaulme. Un confrère, possedant ce catalogue, pourrait-il reproduire in extenso, dans l'Intermédiaire, l'article qui fait l'objet du no 256, p. 131? Je lui en exprime d'avance toute ma reconnaissance. LE ROSEAU.

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Dermetypotemnie. En 1867, M. Ernest Aumerle a publié une brochure intitulée « La Dermotypotemnie: Etude « sur quelques livres, cum figuris et cha«racteribus ex nulla materia_composi

tis» (Issoudun, Imbert et Gaignault, éditeurs). Mais, dès 1857, M. Aumerle avait fait paraître sur le même sujet une première brochure intitulée: Les Psaumes de la Pénitence du roi François ler (E. Cotard, éditeur, Issoudun,1857, in-8o). Quelque lecteur de l'Intermedia re, qui posséderait cette première brochure, serait-il disposé à l'échanger contre celle de 1867, laquelle est plus complète, n'étant en quelque sorte que la seconde édition Dr L. BOULAND. augmentée?

Réponses.

Le prêtre Jean (VIII, 749; X, 96, 124). ་་ Voyez les pages 179-205: « Le Monde enchanté, etc., par Ferdinand Denis (Paris. 1843, in-32). — M. F. Denis donne, en caractères ordinaires, la reproduction de : Prestre Jehan à l'Empereur de Rome et au Roy de France, sans lieu, date, pagination ni réclame, imprimé en lettres gothiques sur douze feuillets signes jusqu'à a vi, sous la cote 1243; in-4 (cote changée depuis). Bibliothèque Nationale.

H. DE L'ISLE.

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Vingt-sept enfants (XII, 321, 377, 466, 501, 561; XIII, 558). -- Les vieux auteurs sont pleins d'exemples d'accouchements multiples et plus qu'extraordinaires, mais Amb. Paré les dépasse probablement tous en son chapitre V de son livre XXV, intitulé: Des Monstres.

Il cite d'abord l'opinion d'Aristote, qui n'admettait que le chiffre 5. I fournit ensuite l'exemple d'une servante d'Auguste, qui avait eu ainsi d'un seul coup 3 garçons et 2 filles. Albucasis disait être certain qu'une dame en avait eu 7, et une autre 15. Pline donne un exemple de 12, et un second d'une femme du Péloponèse qui accoucha 4 fois de 5 enfants. Dalechamp va jusqu'à 7. Mais Paré est plus crédule encore, et je le cite textuellement : « Et « de nostre temps, la femme d'un gentil« họnime sieur de Maldemeure, qui est « une maison entre Sarte et Maine, pa<< roisse de Seaux près Chambellay, eut la « première année qu'elle fut mariée 2 en«fants; la seconde année, 3; la troisième, «< 4; la quatrième, 5; la cinquième, 6 dont << elle mourut; il y a un des six enfants << vivant qui est, aujourd'hui, sieur dudit « lieu de Maldemeure, »>

Mais ce n'est rien encore : « Martius « Cromerus, au livre IX de son Histoire « de Pologne, parle d'une dame fort ver« tueuse et de grande e: ancienne maison, « qui se nommait Marguerite, femmę du « comte Virboslans, qui accoucha, le 20 jour de janvier 1269, d'une ventrée de « 36 enfants vifs. »

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Pic de la Mirandole a écrit qu'une femme d'Italie, nommee « Dorothee, accoucha, « en deux feis, de 20 enfants, à sçavoir de 9 en une fois et de 11 à l'autre, laquelle Fortoit un și grand fardeau, estoit si « grosse qu'elle soutenoit son ventre, qui lui descendoit jusques aux genouils, << avecques une grande bande qui lui pre« noit au col et aux épaules. Et il n'y a pas « moyen de nier le fait, » Paré donne le portrait de cette femme avec ladite bande!

Et ce n'est pas assez Il ajoute: « Mais a de toutes ces portees ou enfantemens, « il n'y en a point qui approche de la mer« veille de celuy de la comtesse de Flanadres, laquelle, par une iuste permission « de vengeance de Dieu, conçeut et accou « cha, d'une seule portée, ainsi que plu«sieurs historiens nous ont laissé par «< escrit, cens soixante et cinq enfans, au« tant qu'il y a de iours en l'an. »

Les chercheurs de l'Intermédiaire devraient bien citer les historiens qui se sont faits les temoins et garants de cette merveilleuse fécondité et expliquer également les causes qui avaient pu attirer à un tel point sur la comtesse de Flandres (à dé terminer aussi) l'ire et la vengeance cé leste. Dr SEAMAN.

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