Immagini della pagina
PDF
ePub

655

des pièces du procès qui, en même temps, nous ferait connaître les causes positives de la condamnation. A. D.

I mois et

Le cardinal Charles Carafa était le neveu du pare Paul IV, qui l'avait élevé au cardinalat. Paul IV, étant mort le 15 septembre 1559, à l'âge de 83 ans 22 jours, fut remplacé sur le trône pontifical par le pape Pie JV, Ange de Médicis. Un des premiers actes de Pie IV fut de jeter en prison Alfonse Carafa et Charles Carafa. Voici en quels termes sont rapportés dans les Vitæ et res gesta Pontificum romanorum (Romæ, typis Vaticanis, 1680), 2o vol., p. 1621 : « Inter alia quæ cardinali Carafæ objiciebantur, hæc in quæstionum codicillos relata sunt, quod Paulum pontificem, quamquam belli cupidum, ignarum tam en bellicarum rerum, falsis nunciis et consiliis decepisset et eius occasione belli viros multos ample dignitatis vexavisset; quodque varias literas et arbitrarias notas æmentitus, inducias Hispaniæ et Galliæ regum fregis et set totum in bellum, quod Paulus gesserat, diutius non sine magno Sedis apostolicæ detrimento produxisset. Literis igitur prolatis, quæstionum principia agitari cœperunt et per menses novem crimina examinata, pontifex videre voluit, quæ (ut ab omnibus cardinalibus causa cognosceretur), pleno in senatu Gubernator Urbis retulit, non tamen cardinalium sentenciæ auditæ super ea re fuerunt. Tunc Carolus Carafa, majestat s ab ipso pontifice damnatus, et omnibus honoribus exutus, in Hadriani Mole carnificis manu, nocte, quæ nonas mart processit, strangulatus fuit. Quam mortem non solum religiosè et piè, sed etiam fortissime, tanquam a Deo missam excepisse dicitur.» (Parmi les divers actes reprochés au cardinal Carafa, les accusations suivantes sont relatées dans les registres de la procédure: Il avait trompé le pape Paul, qui désirait la guerre, mais était ignorant des choses militaires, par de fausses nouvelles (ou de faux messages) et des conseils mensongers; et, à l'occasion de la guerre, il avait persécuté beaucoup d hommes revêtus de grandes dignités. En outre, ayant supposé des lettres missives et forgé des notes, il avait rompu des trêves établies entre les rois d'Espagne et de France; il avait enfin produit ces fausses pièces pendant toute la guerre que Paul avait soutenue, au grand détriment du Siège apostolique. Ces lettres ayant éte representées, on agita les questions qu'elles soulevaient, et, pendant neuf mois, on examina les accusations portées contre lui. Le pontife voulut les voir (et afin que la cause fût connue de tous les cardinaux),le gouverneur de la vile les communiqua en plein senat. Toutefois, les cardinaux ne furent pas appelés à porter leur jugement. Charles Carafa, condamné par la pleine

656

puissance (majestatis) du pape lui-même, et dégradé de tous ses honneurs, fut étrangle dans le Môle d'Adrien (le château Sint-Ange), par la main du bourreau, la nuit qui précède les nones de mars. On dit qu'il souffrit cette mort, comme envoyée par Dieu, non seulement avec beaucoup de religion et de piété, mais encore avec un grand courage. Comme toujours, il se fit une réaction, et Pie V, successeur de Pie IV, réhabilita la noble famille des Carafa et lui rendit tous ses honneurs. L'un d'eux, Antonio Rinaldi, fut élevé au cardinalat. E.-G. P.

[blocks in formation]

Raisonnement attribué à Pascal (XIII, 603). Le raisonnement auquel il est fait allusion n'est pas celui de Pascal; il est probab e que M. Henri Fouquier a cité de mémoire. Le veritable texte de Pascal, qui est tout différent, est trop long pour que je puisse le rippor er ici. Le coil borateur qui signe : Un Jardinier, le trouvera dans l'article VII, § 2, des Pensées, à la page 50 de l'édition donnée à Paris, par Guillaume Desprez, en 1714. Il tient les pages 50 à 55.

E.-G. P.

Petrus Vidouæus, calcographus et librarius (XIII, 603). Voyez le Manuel du Libraire, de Brunet, t. I, 1374; t. II, 1369; t. V, 1653 et 1707 (à Pierre Vidoue). LA MAISON FORTE.

Plumer la fauvette sur le manant (XIII, 605). Littré cite le texte des Caquets de l'Accouchee sans l'expliquer. sans doute parce qu'il le trouve suffisamment clair. On dit actuellement : Plumer un pigeon. C'est le même sens. E.-G. P.

- « Doit avoir le même sens que « plumer le pigeonneau », ou à peu près; c'està-dire ruiner, mettre à sec, sucer une personne, lui attraper tout son argent, lui vuider sa bourse >> (Dict. comique de Leroux). LA MAISON Forte.

Thiois (XIII, 605). — Voyez le Dict. de Trevoux Thiois est l'ancienne langue teutonne. Nisard a rapporté un trait fort curieux entre Louis, roi de Germanie, et Charles le Chauve, roi de France, dans lequel est un serment en Thiois. Un ca

657 pitulaire de Charlemagne fut mis en Thiois. Il faut dire Thisise, ou simplement le Thiois. Theotisque, ou Thiois, ou Tudesque, adj. qui se dit de l'ancienne langue teutonique ou franque.

A BOOK-WORM.

Complément à l'Académie : Thiois, thioise, adjectif et substantif. Vieux langage. Allemand. Le thiois ou la langue thioise (linguistique), ancienne langue et spécialement dialecte franc. Dans le traité d'alliance que Charles le Chauve et Louis le Germanique firent ensemble contre Lothaire, en 840, le premier prononça son serment en langue thioise et le second en langue romane. E.-G. P.

Odes sur la naissance de Mgr le duc de Bourgogne (1791) (XIII, 606). M. Uric R.-D. trouvera, sur Guymond de la Touche, des détails de quelque intérêt dans la « Bibliothèque des Ecrivains de la Compagnie de Jesus,» par les PP. de Backer et Sommervogel. Cet écrivain passa, en effet, quelques années parmi les Jésuites, de 1739 à 1755. L'année de sa sortie ne m'est pas exactement connue; mais Grimm, en parlant de l'Iphigénie en Tauride, qui fut jouée en juillet 1757, dit: « L'auteur vient de quitter la robe de Jésuite. (Journal, 1r partie, t. II, p. 221.)

« »

[ocr errors]

Dans l'article de la «< Bibliothèque que je cite, je corrige quelques erreurs d'après un exemplaire couvert d'additions et de corrections, en vue d'une troisième édition (I). D'abord le nom de l'auteur est mal orthographié; il signait Guymond et non Guimond. Je trouve ainsi é.rit ce nom au bas des deux Odes sur la naissance du duc de Bourgogne. Ensuite, la seconde poésie n'est pas Mars au tombeau..., mais Mars au berceau..., titre que donne exactement M. Ulrich R.-D.

Quant à ces deux Oles, de 2 ff, chacune, elles se trouvent rarement isolees, mais on les rencontre toujours dans le In ortum Serenissimi Burgundiæ Ducis Festi plausus, publié en 1751 par les Jésuites du Collège de Louis le Grand. Si tel de mes amis n'était pas dispersé, il se ferait un plaisir de communiquer ce recueil à M. Ulrich R.-D.; mais je suis convaincu que ce recueil se trouve dans nos grandes Bibliothèques, à la Mazarine ou à l'Arsenal. Je ne jurerais même pas de ne l'avoir pas vu à Lyon.

Puisque nous en sommes à Guymond, je répondrai en partie à une autre question du même questionneur (XIII, 613). Dans la Bibliothèque des PP. de Backer, je ne trouve citce qu'une édition hollandaise, et de la façon suivante: Reimpr. à Amsterdam pour Marc Michel Rey.

Si M. Ulrich R.-D. s'occupe de Guy. mond au point de vue biographique, je le

658

renverrai aux ouvrages suivants : Journal de Collé, t. II, p. 63 66. 96-105, 120-121, 213-214; Journal de Grimm, 1re partie, t. II, p. 220-225, 271-273; - Esquisses biographiques du département de l'Indre, par Grlon des Chapelles, t. III, p. 185194. Dans les Mémoires de Bachaumont, t. II, p. 302, il y a aussi quelque chose. J'ajouterai que l'auteur de l'lphigénie en Tauride, pendant qu'il était Jésuite, n'est inscrit au Catalogue que sous le nom de Guymond, qu'il aura allongé à sa sortie. PIERRE CLAUer.

[ocr errors]
[blocks in formation]

Origine du mot « sot » (XIII, 608). Voir le Dict. de Trevoux : « Ce mot, selon Cujas et Heinsius, vient du syriaque sote, qui signifie fou. Mais, selon Ménage, il vient de stolti, dérivé de stoltidus. Du Cange le derive de sottus, qu'on a dit dans la basse latinité dans le même sens. Il vient plutôt du mot soti, qui, du langage celtique on bas-breton, a passé tout pur en notre langue, où l'on dit aussi sotoni, pour signifier sottise. »

A BOOK-WORM.

- M. Brachet dit : inconnue, quand il pourrait écrire douteuse. L'espagnol et le portugais ont zote, le piémontais sot, le valaque sod, l'anglais et l'anglo-saxon sot. Cujas le rapporte au sémitique : en rabbinique schoteh, voyez Buxtorf, Lex. chald. Talm., p. 2375. Pictet, par contre, y reconnaît l'irlandais suthan, qu'il fait remonter au sanscrit (Zeitschrift für vergl. Sprachforschung, V, 328). Diez hesite entre ces deux dérivations et ajoute que Théodulfe, évêque d'Orléans, dans une lettre à Charlemagne, joue ainsi sur le nom Scottus: Cui si litterulam, quæ est ordine tertia, tollas....... haud dubium

659

quod sonat, hoc et erit. Voy. Ducange, verbo SOTTUS. RISTELHUBER.

Littrée: Etymologies: Picard. sot, fou, mains sottes, mains engourdies par le froid; wallon, so, sott; espagnol et portugais, zote; anglais et anglo-saxon, sot; hollandais, ot; basse latinité, sottus. Origine inconnue. L'anecdote sur laquelle s'est fondé Dreux du Radier, prouve bien que Theodulphe avait joué sur le nom de Scottus pour en faire sottus, en ô'ant un c; mais elle prouve que le mot sottus avait le sens injurieux de sot, lorsque Théodulphe en a fait l'application à Scot. Je crois donc pouvoir répeter, avec M. Brachet et avec Littré, que l'origine du mot est inconnue. E.-G. P.

Ecu d'or à l'effigie du prince de Condé (XIII, 608). — « Il y en a qui croyent que le dessein des Huguenots etoit non seulement de se saisir de la personne du Roi, mais même de s'en défure, et de faire passer la Couronne sur la tête du Prince de Condé. Il parut même, dans ce tempslà, une monnoye d'argent, avec cette inscription: Louis XIII, Roi de France. Le Connetable la fit vor, au Louvre, en plein Conseil, le 7 oct. 1567 M. Le Biane, Auteur du Traité des Mounoves de France, assure, p. 335, qu'il a vu à Londres un écu d'or, où étoit, d'un côté, la tête du Prince de Condé, et, de l'autre, les armes de France, avec ces mots: Ludovicus XIII, Dei gratiâ, Francorum Rex primus Christianus. (Les Vies des hommes illustres de la France... par M. D'Auvigny. Amsterdam et Paris, 27 vol. in-12. Sur Anne de Montmorency, t. X, p. 477.). A ce propos, « les Vies », est-ce done franLA MAISON FORTE.

çais ?

[blocks in formation]

660

dre à la question de notre collabo Bordelais, de reprendre mon bien où je le retrouve. C'est dans la Liberté du 4 août dernier. J'y ai donné les explications que voici, sur le « petit cochon » porte-veine:

[ocr errors]

Puisque tout le monde paraît l'ignorer, permettez moi de vous dire que cette mode n'est point une nouvelle invention parisienne, mais une importation aleman ie. Voilà bien une dizaine d'années que l on a adopté, en Allemagne, le petit cochon pour mesdaines et messieurs. On le monte, tout comme ici, en épingle ou en breloque. n agissant ainsi, les Allemands ont voulu matérialiser une des expressions les plus usitées de leur langage fami lier. Dans les palais aussi bien que dins la chaumière, à la brasserie comme au presbytère, de la bouche du cavalier comme de celle du Schuster, de l'Haus nadchen ou de la Fraulein, on entend aire à tout moment que « telle ou telle autre personne a le cochon (Er hat Schwein), beaucoup de cochon (iel Schwein), un énorme cochon en colossa' Schwein); » ce qui signifie simplement que « tel ou telle a de la chance, beaucoup de chance une chance

éno me. »>

Quand l'aveugle Fortune vous favorise dans une mesure exceptionnelle, extraordinaire, invraisemblable, la mét phore reste la même, mais l'animal change de sexe, et l'on dit : Er hat Sau (il a la traie). Cette dernière forme, étant le superlatif des superlatifs, n'admet pas de gradations, et on l'entend aussi plus rare. ment. Hélas! n'a pas de trie qui vout!

Vous

Je regrette de ne pouvoir du même coup renseigner sur les motifs qui ont amené les Allemands à voir dans le cochon l'emblème de la bonne chance, du hasard heureux. Pour le véritable bonheur, pour le contentement suprême, pour le parfait bien-être de l'esprit et di corps, ils ont une expression toute différente et qui fait grand honneur aux Français : Glücklich wie Gott in Frankreich (Heureux comme Die en France),

Pourquoi? Ma cience ne va pas si loin! Et j'ajoutais, comme en prévision de ce qui arrive et adviendra :

Nul doute que, si l'on s'adressait à cette Providence des Curieux qu'on appelle l'Intermédiaire, un de ses nombreux et doctes col labos ne nous donnât bientôt le mot de l'énigme. Quel qu'il soit, connaissant le sérieux proverbial et la profondeur innée de la race germanique, nous pouvons, dès à présent, être convaincus que des raisons logiques, philolo giques, analožiques et théologiques extrêmement graves et tout à fait determinantes ont pu seules l'induire à faire usage de l'une et de l'autre expression.

[blocks in formation]

G. V.

- Famille du Poitou (XIII, 610). L'ouvrage suivant a-t-il été vu: « Dictionnaire historique et généalogique des familles de l'ancien Poitou. Par Henri Filleau, Poitiers, 1841-42, 2 vol. gr. in-8? » LA MAISON FORTE.

La Galerie du Château de Hesdin (XIII, 610). "En se promenant dans l'ombre que jette la grosse tonne (de Heidelberg),

661

on aperçoit tout à coup, derrière des madriers qui l'étançonnent, une singulière statue de bois sur laquelle un soupirail jette un rayon blafard. C'est une espèce de petit vieillard jovial, grotesquement accoutré, à côté duquel une grossière horloge pend accrochée à un clou. Une ficelle sort de dessous cette horloge; vous la tirez, l'horloge s'ouvre brusquement et laisse échapper une queue de renard qui vient vous frapper le visage. Ce petit vieillard, c'est un bouffon de cour. cette horloge, c'est sa bouffonnerie.» (V. Hugo, le Rhin, lettre 28). — On voit quelque chose d'analogue à l'arsenal de Soleure. RISTELHUBER.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Du Clystère à travers les âges (XIII, 611), Le volume dont Curiosus signale le côté piquant et intéressant aurait un precédent et un point d'appui dans le traité de Regnier de Graaf: De Clysteribus et de usu S phonis in anatomia (Leyde, 1668), font les éditeurs Morg ind et Falout viennent de publier une traduction qu'on peut considérer comme une curiosite littéraire, sous le titre : L'Instrument de Molière, avec quelques dessins dans le texte, congruents au sujet. Le début de la préface de ce livre correspond parfaitement à la pensée de Curiosus: « Le XVIIe siècle est le Siècle des Clystères "et des Perruques. S'il a d'autres titres plus sérieux à l'attention de la Postérité, «il n'en a point de plus populaire. Pour "ne parler que du clystère, qui fait l'objet de ce livre, quel rôle ne joue-t-il pas "dans la vie intime de ce temps?... etc.» (Nimes.) CH. L. Question accessoire : quel est l'auteur de cette traduction?

[ocr errors]

A. D.

[blocks in formation]
[ocr errors]

Un Roman anonyme de 1690 (XIII, 612). L'Homme à bonne fo tune, ou l'Heureux conte. La Haye (Rouen), 1699, in-12; L'Homme à bonne fortune, ou le Galant à l'épreuve. La Haye, 1691, in-12. L'auteur n'est pas connu; c'est la reimprèssion de Le Taureau banal de Paris. Cologne (Hollande, à la Sphère), 1689, petit in-12. Le marquis de Paulmy dit (no 6066 de son Catalogue) que ce petit roman historique et satirique des aventures de la Cour de Louis XIV cont ent principalement celle d'un comte de Mon, trevel, du cheval er de Lorraine et de la prince se de Monaco. (V. T. VIe de la Bibliographie des ouvrages relatifs à l'Amour, etc.) LA MAISON FORTE.

[blocks in formation]

L'Amour ne mord jamais la main qui le ca[re se... Il sème chaque attrait de transports pleins d'i[vresse...

Les guirlandes sont nos serviettes..
Je me donne au Dable
Pour trouver l'art de me damner...
Tu claqueras ses tendres feux;
Je claquerai ses jolis charm s... Etc.

Ce dernier trait a été mis en action dans la Guerre des Dieux, de Parny, ce qui ne le rend pas de meilleur goût. L'Almanach des Muses, qui contient de nombreuses pièces de Dorat, fait trop souvent l'éloge de ce fade auteur pour que je croie qu'il eût maltraité les Rêveries, si elles avaient été de lui, et l'éditeur du recueil eût certainement été dans la confidence de Dora:. Je crois donc, sans rien affirmer, que c'est à tort qu'on les lui a attribuées. E.-G. P.

Gorpet (X111, 615). Très volontiers: Euvres complètes d'Ausone, Traduction nouvelle (avec texte latin en regard) par

No 300.)

L'INTERMEDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX.

663 E.-F. Corpet. Paris, Panckoucke. 1842 (2 vol. in-8).

Il n'existe qu'une seule traduction française d'Ausone antérieure à celle-ci. Je ne la connais pas, mais voici le jugement qu'en porte M. Corpet (Notice sur Ausone, in fine) : « En 1769, l'abbé Jaubert, « de l'Académie royale des Belles-Lettres, << Sciences et Arts de Bordeaux, a donné « à Paris, en 4 vol. in-12, une édition « d'Ausone avec une traduction française, « la seule qui ait encore paru. Cette tra«duction a été longtemps, dit-on, assez <«< estimée : elle a pu l'être des biblio« philes, à cause de sa rareté; mais les « critiques qui l'ont lue en ont jugé au

a trement. »

Et en note, au bas de la page :

« J'aurais mauvaise grâce à médire de << mon predécesseur, l'abbé Jaubert, quoi« que son travail m'ait peu servi je sais « trop ce qu'un premier traducteur a de « difficultés à vaincre. Je ferai seulement « observer que, s'il a pu s'aider, comme il « s'en vante (Disc. prélimin., p. 73) des « conseils et des lumières des academiciens de Boze et Souchay, il est éton<<nant qu'il n'ait pas mieux réussi. »

J'ignore si Corpet a mieux réussi que son prédécesseur, mais je doute que l'abbé Jaubert ait osé traduire aussi crûment que son émule certains passages du modèle. Le plus curieux, c'est qu'Ausone, qui lutte souvent d'effronterie avec Martial, emploie quelquefois la langue grecque (Ep. CXXVI), par respect, dit-il, pour la langue latine, qu'il trouve, sans doute, trop bégueule. JOC'H D'INDRET,

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

664 L'ordre dispersé.

[10 nov. 1880.

<< La France, disait-on, a surtout besoin d'or[dre!

« C'est l'ordre qu'il lui faut pour son relève

[ment! « C'est par l'ordre, avant tout, qu'elle pourra [remordre. »

On ne parlait enfin que « d'ordre » et de « gens

[d'ordre »:

C'en était, dans leur bouche, un parfait lave

[ment. [l'ordre

De l'ordre, sacrebleu! Car ce n'est que par

« Qu'on pourra leur donner du bon fil à retor

[dre!» De l'ordre? c'est fort bien. Allons-y donc [gaiement, Militaires, civils, ou cléricaux, de l'ordre! Bravo! travaillons-y, chacun, sans en démor

[ocr errors]

[dre!...

Mais... que fait-on après tout ce beau boni

[ment? On disloque, on expulse, on détruit savamment. C'est l'ORDRE DISPERSÉ; d'autres disent DÉSORDRE.

[blocks in formation]

1° Ordre dispersé, tactique nouvelle. 2° Tous dispersés! (Le Prophète, musique de Meyerbeer.)

Cette trouvaille m'a paru assez curieuse. Nulle signature, point de nom, point d'adresse. Comment la rendre à son auteur ou à son propriétaire ?... Je vous l'envoie, telle quelle, et passe à l'ordre... du jour, sans attendre qu'on me rappelle..... à l'ordre, avec inscription au procès-verbal. V. V.

-

Un grand seigneur Hongrois fort peu bibliophile. Il existe un ouvrage curieux, oublié aujourd'hui: Voyage de deux Français dans le Nord de l'Europe (Paris, an VIII, 5 vol. in-8). On y trouve (t. V, p. 212) des détails sur le splendide château d'une des plus illustres familles de la Hongrie, celle des Esterhazy. Les deux voyageurs trouvèrent, dans cette magnifique résidence, quatre cents pendules, - mais il n'y avait pas un seul livre ! Ajoutons que les deux Français étaient MM. Fortia de Piles et de Boisgelin, gens d'esprit et observateurs judicieux.

A. R.

Le gérant, EDOUARD ROUVEYRE.

Paris.-Imp. de Ch. Noblet, 13, rue Cujas. — 1880.

« IndietroContinua »