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No 301.)

L'INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX.

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(XIII, 642). - L'édition in-18 de 1855, dont je possède un exemplaire, envoi de l'auteur, et que je crois la première, a été publiée par Michel Lévy. Une autre édition, même maison, un vol. in-8°, 1867. Et, à l'Exposition Universelle de 1867, figurait aussi une très belle publication avec gravures, du même ouvrage, petit in-4° (je crois), éditée par une maison de Bruxelles, dont le nom m'échappe.

EM. M. A.

Trouvailles et Curiosités.

<< Infortiat » dans Boileau et V. Hugo. Ce mot est employé plusieurs fois par « l'Ane » que vient de mettre en scène Victor Hugo, dans des conditions telles qu'il n'est pas douteux qu'il y voit le nom d'un format, un synonyme de « grand in-folio ». On lit, page 42 de l'édition originale :

Depuis l'infortiat jusqu'à l'in-trente-deux. Et, page 50, dans un passage où Voltaire est comparé à une puce :

Je plains l'infortiat qu'une puce escalade, L'infortiat fût-il plein de rois et de dieux... Là encore, le sens est d'autant plus clair que le paragraphe a débuté par ce vers : Le Doute in-dix-huit bat le Dogme in-folio. Le mot ne m'est pas nouveau; je l'ai rencontré dans le Lutrin:

A ces mots, il saisit un vieil infortiat, Grossi des visions d'Accurse et d'Alciat. Les commentateurs de Boileau m'avaient expliqué qu'infortiat était le nom de la partie intermédiaire du Digeste, restituée après coup, entre le Digestum vetus et le Digestum novum, et venant les renforcer. Accurse et Alciat ont été, en effet, des glossateurs du Digeste. Commen: donc un infortiat pourrait-il se remplir de rois et de dieux?

Le sens est encore bien plus clair, si l on s'en réfère à ces vers du Menteur, de Corneille :

Je sais le Code entier avec les Authentiques, Le Digeste nouveau, le vieux, l'infortiat. Connaît-on, d'autre part, avant notre « Ane », quelqu'un qui ait employé infortiat dans ce sens inattendu de grand format? ASMODÉE.

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[25 nov. 1880.

C'est-à-dire qu'entre orateurs
On se traite de « crocheteurs »
(C'est textuel), de « malfaiteurs »,
On « hurle» et l'on se peigne ensemble ..
Joli tableau! que vous en semble?
Le bel endroit que celui-là!
Oh! la, la, messieurs! oh! la, la !
S. P. P.

Un ouvrage inconnu de Casanova de Seingalt. Nous sommes en possession d'un livre sorti de la plume de cet aventurier célèbre, et qui (nous le croyons du moins) a échappé aux investigations des bibliographes. C'est un in-12 de 140 pages. sans nom de lieu, ni d'imprimeur, dédié au comte Joseph de Waldzteine Wurtemberg dont Casanova était bibliothécaire, cette dédicace est datée du château de Ducz, 1797.

Cet écrit qui a pour épigraphe : Doribu dorice (Theocritus in Syra), se compose d'une série d'observations grammaticales sur un Nouveau dictionnaire françois, comprenant les expressions de nouvelle création du peuple françois, par Léonard Snetlage, docteur en droit de l'Université de Goettingue. Nous devons convenir qu'il n'offre aucun mérite. Casanova y place, à travers beaucoup de verbiage superflu, l'expression de ses idées politiques. Deux citations seront suffisantes.

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Guillotine. <« Ce n'est pas le mot guillotine qui fait rire, mais guillotiner « et guillotinade. Rire et faire rire, c'est << la marotte de la nation française, mais << est-ce un indice de débonnaireté ou de << cruauté atroce d'un esprit qui s'aiguise à « l'aspect de tout ce qui fait frémir l'hu«<manité? La guillotine cependant est un « monument qui à juste titre représentera « à la postérité la douceur du Gouverne<< ment sous lequel elle fut instituée. Que << pensera-t-on de l'âme du peuple français « dans les siècles à venir, lorsqu'on saura « qu'il vit avec plaisir et qu'il plaisanta quand l'artiste Guillot fut condamné à périrsous la hache de la même [machine qu'il avait inventée pour éviter aux vic<< times de la loi, autant que possible, la << peine de la mort? »>

α

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Montagne. «La sainte Montagne! << Elle prit son nom des Lettres de la Mon« tagne du célèbre J.-J. Rousseau qu'on « panthéonise. C'est certain que cet illus« tre fanatique aurait joué un grand rôle << dans la révolution, mais ayant toute sa « vie aspiré au martyre, on l'aurait exaucé « à la Lanterne, car il n'aurait pas eu la patience d'attendre l'invention de la guillotine. »

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A. R.

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No 302.

Cherches et vous trouverez.

SING GLA

LEGENDO

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L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

FOREIGN

(BODLILIBR

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES trageais.).

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Lepelletier de Saint-Fargeau, assassiné. Toile de David à rechercher (XIII, 633, 685).

Hé bien! l'Intermédiaire, grâce à ses chercheurs, s'en tirera à son honneur. sur le terrain où l'a appelé courtoisement le vaillant Chroniqueur du Temps.

On a vu que le collabo L. avait émis certains doutes, indiqué des lueurs... Ces doutes sont bien près d'être éclaircis, le plein jour est bien près de se faire, après les communications si intéressantes qu'on va lire, et dont l'une est signée d'un nom glorieux, qui a ici une valeur, une signification particulière.

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La question est d'une solution délicate, si même elle peut avoir une solution. On sait que Mme de Morfontaine (qui avait épousé son cousin Lepelletier de Morfontaine), morte, du reste, depuis longues années, avait été adoptée par la Convention et titrée : « FILLE DE LA NATION ». Mme de M. avait une fille, qui vit encore, âgée (veuve, je crois, du marquis de Boisgelin), et à laquelle appartient le beau château de St-Fargeau, bâti au Xe siècle, situé sur la limite de la Nièvre et du Loiret, près de la petite ville deSt-Fargeau (Yonne), splendide demeure, au temps passé, de la Grande Mademoiselle, fille de Gaston, duc d'Orléans. Le tableau en question est-il à St-Fargeau même, dans son coffre de chêne? - ou ailleurs? - Je n'en sais rien. Le moyen de le savoir paraît bien simple: c'est de le demander à la châtelaine de St-Fargeau; mais, outre que je n'ai pas absolument l'honneur de la connaître, si je la conniassais, j'hésiterais, parce que ces souvenirs... (« vous m'entendez bien? >> comme dit la chanson). Mais enfin, peut-être que je me trompe; l'Histoire et l'Art planent en des régions sereines où certains esprits s'élèvent sans effort au-dessus des préjugés du monde, et si quelque curieux veut tenter l'aventure, ce que j'ai puisé à son intention, dans le Guide-Joanne et dans quelques bouquins ouverts à tous, sera un premier jalon que je souhaite voir suivi de quelques autres. Cz.

-La Mort de Lepelletier de Saint-Fargeau fut donnée par David à la Convention, le 29 mars 1793. Il avait représenté le deputé tel qu'on l'avait exposé aux fu

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RIODICALS

nérailles votées par la Convention. Cette peinture, après avoir orné la Salle des séances de l'Assemblée, fut, en vertu d'un décret, restituée à l'artiste, le 8 février 1795. Elle resta en sa possession jusqu'à sa mort; conservée, pendant la Restauration, dans l'atelier de Gros, couverte d'une couche de blanc.

Portée au n° 10 du Catalogue de la vente de David, du 17 avril 1826, elle était seulement visible dans le salon de M. Eugène David, 11, rue Cadet. Madame de Mortefontaine, fille de Michel Lepelletier, et Félix Lepelletier, frère de ce député, désiraient rentrer en possession de ce tableau. Félix Lepelletier en offrait 25,000 fr., quand madame de Mortefontaine, après avoir essayé de le faire réclamer par l'Administration des Musées, consentit à en donner 100,000 fr. que demandaient les héritiers de l'artiste.

Un acte de vente fut passé devant notaire. Les vendeurs s'engageaient à faire couvrir les attributs qui précisaient le sujet, et à ne pas laisser subsister de copie de cet ouvrage; les acquéreurs reconnaissaient aux vendeurs le droit de s'assurer qu'il n'était pas détruit. Cet acte était encore, il y a une vingtaine d'années, dans l'étude de Me Duval, notaire à Paris.

Depuis la vente, cette toile a disparu. Le 26 juillet 1837, il fut question du tableau de David dans un procès engagé entre les héritiers et Mme de Mortefontaine et ceux de Félix Lepelletier, à propos d'un dessin de la Mort de Lepelletier, que Mme de Mortefontaine avait prêté à son oncle, et dont ce dernier avait disposé par testament. Le tribunal, dans son jugement, visait l'acte de vente du tableau original.

Le bruit court que la Mort de Lepelletier, transportée au château de Saint-Fargeau, dans l'Yonne, y avait été placée dans de telles conditions que le temps et l'humidité la faisaient disparaître. On a dit aussi qu'elle avait été consumée dans l'incendie qui dévora une aile du château.

L'auteur du livre: Le peintre Louis David, a fait, au moment de la publication de son ouvrage, où ces détails sont relatés, des démarches auprès des descenTOM. XIII. - 23

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Dans une note du savant traducteur, nous trouvons « Bacalar, mot dont l'origine reste toujours à trouver, a plus d'un sens. J'incline à croire qu'il est ici employé sans précision, avec une intention méprisante, en un sens dérivé de celui qu'il a ordinairement au midi, « payṣan » et par suite, « homme ignorant, grossier. »> J'ai rencontré, en Auvergne, plusieurs familles de paysans dont Bacalar est le surnom (Un tel, dit Bacalar), et j'ai en vain demandé la traduction exacte de ce mot patois.

Ne serait-il pas possible, à nos confrères de l'Intermédiaire, de préciser la signification et l'origine de Bacalar? LA TOUR-LA-BAS.

Pleuvoir à batrace.- Une vieille chanson lyonnaise (ne m'en demandez pas la suite) dit que :

Rotterdam est une ville charmante...

Aussi charmante est, sans contredit, la ville de Bourg-en-Bresse, cette capitale des volailles grasses et des poissons savoureux!

Ville de quinze mille âmes, Bourg a le bonheur de posséder quatre Journaux politiques, deux Revues archéologiques et littéraires, parfaitement florissantes, quatre Cercles où l'on reçoit tous les journaux de Paris, et deux Sociétés savantes (comme qui dirait deux Académies des Sciences, Belles-Lettres et Arts). Intelligente et lettrée, la petite cité n'en a pas moins une légère pointe de... gourmandise. Si BrillatSavarin n'eût pas vu le jour à Belley, il serait, certainement, né à Bourg.

L'étranger qui visite la Bresse et qui

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est reçu dans la société, comme Alexandre Dumas le père, quand il vint prendre sur place des matériaux pour son roman: Les Compagnons de Jéhu, ne sera donc point dépaysé dans les salons bressans, et il lui sera loisible de se croire encore rue de Rivoli ou rue de Grenelle-Saint-Germain, quand, par le fait, il sera rue BourgMayer ou rue Crève-Coeur.

Par exemple, avant d'entrer dans un salon où il est anxieusement attendu, il est inutile que le voyageur parisien dise à haute voix, dans le vestibule, comme notre célèbre dramaturge : « J'ai bougrement

bien dîné! »

Cela jetterait un froid dans la réception, à moins que cela ne fît éclater un fou rire.

Nous avons dit que, dans les salons bressans, la société était aimable, instruite et spirituelle, et qu'on pourrait s'y croire à Paris. Eh! eh! vous riez? Mais je vous assure qu'on n'est pas trop bête en province. Seulement.... au milieu de la conversation, parfois, passe, comme un éclair, et tombe comme la foudre, une locution du terroir, qui vous éblouit et vous laisse immobile et confondu. Qu'a-ton dit? Vous n'avez pas compris.

Ainsi, une jeune dame vous conte gentiment qu'elle était sortie la veille pour aller à l'église de Brou, mais qu'elle a dû rentrer au plus vite.....

Eh! pourquoi donc, madame?

Ah! monsieur, il pleuvait à batrace et, en rentrant chez moi, j'ai dû changer de toilette de la tête aux pieds.

Il pleuvait à batrace!.... Qu'est-ce que

cela?

Si les dames de Bourg disaient : « Il tombait une pluie batracienne ! » je penserais aux grenouilles et je comprendrais probablement, mais les jolies lèvres des Bressanes ne laissent point passer de pareils pédantismes, et l'expression, pour moi, conserve son incommensurable obscurité.

J'ai vainement interrogé les ombres de Lalande et de Vaugelas; elles ne m'ont rien appris.

L'Intermédiaire pourrait-il me dire d'où vient cette pittoresque locution: Pleuvoir à batrace ou batrasse ? (Batrace me convient mieux.)

Quelle est son origine? Est-elle employée dans quelque autre partie de la France? On dit que les façons de parler suivent un courant du levant au couchant. De Bourg-en-Bresse à la Rochelle, comment désigne-t-on les pluies torrentielles? Comment y pleut-il ?...

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larue pour M. Rochefort, au trop bruyant procès Cissey-Rochefort-Laisant, je lis que la baronne de Kaulha..., dans son charmant hôtel du Trocadéro (où, par parenthèse, l'avocat remarque qu'il n'y avait pas de lit, mais « un grand hamac à l'indienne »>) - donnait de brillants dîners à des artistes, à des hommes politiques, à quelques femmes jolies et questionnables, au milieu d'un luxe plein de goût, etc. » Des femmes jolies et questionnables. Qu'est-ce à dire? Quel sens nouveau? Sont-ce des femmes qu'on puisse questionner, des intermédiairistes par exemple? des femmes en question? ou à la question? des femmes qui répondent? ou dont on ne réponde pas ?... Je m'y perds! Qu'on me tire du doute.

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a ce mot

M. B.

Quelle est la vraie étymologie du mot Cocu? » Il existe, à la Bibliothèque de Blois, ainsi que dans un coin de mon cabinet, un exemplaire d'un rare et curieux opuscule, portant ce titre : Dissertation étymologique, historique et critique, sur les diverses origines du mot COCU, avec notes et pièces justificatives, par un membre de l'Académie de Blois.

Cette plaquette quinze centimètres sur onze de trois feuilles d'impression, 52 pages, sort des presses de Félix Jahyer, imprimeur à Blois, et porte la date de S35. Elle a été tirée à 71 exemplaires, dont 21 sur papier jaune et 50 sur blanc. Elle n'a pas été mise dans le commerce et est dédiée à M. de La Saussaye, alors secrétaire de la Société académique de Blois: Amico doctissimo, illustrissima Blesensis Academiæ secretario, verecundus auctor S. D. Elle est anonyme et a pour auteur François-Jules de Petigny (1801-1858), ancien conseiller de préfecture de Loir-et-Cher, membre libre de l'Académie des Inscriptions, et à qui on doit plusieurs ouvrages d'histoire remarquables, parmi lesquels figure l'Histoire archéologique du Vendômois, dont les héritiers devraient bien nous donner une seconde édition, avec les modifications résultant d'études récentes.

Après avoir défini ce qu'on entend par le mot cocu, définition qu'il me paraît inutile de reproduire tant elle est connue, le jeune auteur (c'était son premier ouvrage) se livre à une multitude d'hypothèses sur l'origine du mot.

Serait-ce une imitation du chant du coucou, qui pond dans le nid des autres? Mais alors ce serait l'amant, et non le mari, qu'on devrait appeler ainsi. Une vieille chanson, bien connue, tendrait pourtant à démontrer l'identité des deux

mots :

Les coucous sont gras, Mais on n'en tue guère; Les coucous sont gras,

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Mais on n'en tue pas.

La crainte qu'on a
De tuer son père,

Son cousin germain, son oncle ou son frère, Fait qu'on n'en tue guère,

Fait qu'on n'en tue pas.

Quelques-uns, Menage entre autres, font dériver le mot cocu de cucurbita, parce qu'on regarde les cocus comme des sots et qu'on dit proverbialement d'un sot qu'il a une tête de citrouille. Ne pourraiton pas ajouter que les livrées des cocus sont jaunes comme l'écorce de ce légume?

D'autres tirent l'étymologie de cocu de coquus, parce qu'un cuisinier prépare de bons dîners dont il ne mange pas, de même qu'un cocu héberge, entretient, nourrit, vêt une femme, pour le plaisir de ses voisins, amis, parents et connais

sances.

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L'auteur préfère l'avis de ceux qui voient dans cocu un dérivé de coq, et voici son raisonnement : « De coq on a fait coque«ter, qui exprime le ramage, les airs de « tête, les mouvements étudiés des poules, lorsque, passant et repassant devant le « coq, elles cherchent à attirer son atten«tion et à provoquer ses faveurs. De là « vient qu'on appelle coquettes les femmes qui ne se contentent pas d'attendre les « amants, et qui s'étudient à exciter les désirs par des airs gracieux et des pa« roles engageantes. Or, l'adjectif « co«quette, » passant au masculin, doit, selon «<le génie de notre langue, donner le mot « cocu »; et, en effet, il est incontestable « que la coquette est la femelle du cocu, « de même que le cocu est le mari de la « coquette, quod erat demonstrandum.

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Un vieil auteur français, Beroalde de Verville, chanoine de Tours, adopte la même étymologie.

Les Allemands désignent le mari trompé par le mot Hahn, qui signifie coq, mais quelle espèce de coq? Leibnitz prétend que c'est un chapon.

Après avoir constaté que le préjugé qui orne de cornes la tête des cocus existait chez les Hébreux, les Grecs et les Romains, M. de P. examine la synonymie des mots « cocus » et « cornards, »et adopte l'explication donnée par Scaliger. Selon cet illustre philologue, on dit que les cocus portent des cornes sur le front, parce qu'ils portent, en effet, quelque chose dont ils ne se doutent pas; or, il n'y a guère que les cornes qu'on puisse porter sans les voir, car le front, où elles sont placées, est la seule partie du corps qui soit inaccessible à la vue. Et le dos? J'avoue que ce raisonnement ne me convainc nulle

ment.

«Opus exegi, dit l'auteur en terminant, «Je crois avoir parcouru toutes les hypo«thèses qui ont été émises, depuis deux « mille ans, sur l'origine du mot cocu. » Après un ancien élève de l'Ecole des

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La

Une vignette d'après Sébastien Le clerc. Elle se trouve à la re p. de l'ouvrage suivant : « Explications de plusieurs textes difficiles de l'Ecriture, etc. », par le R. P. Dom *** (J. Martin)... A Paris, 1730. Deux parties_in-4o, deux vignettes et vingt planches. La première vignette est signée S. Leclerc inv. Baquoy fecit. Je lis, à la page 727 de l'ouvrage : « vignette, qui est à la première page de la première partie, représente ce qui est marqué dans le premier livre des Machabées que les Gentils demandoient aux Juifs de leur communiquer l'Ecriture Sainte, pour y chercher l'origine de leurs idoles et de leurs superstitions. On voit donc, à l'une des portes de la ville de Maspha, les prêtres et les lévites chargez des Livres de la Loi, les ouvrir, les donner à lire, en concilier les passages, et répondre aux difficultez qu'on propose. A côté de Maspha, on voit, sur la hauteur, les murs de Jérusalem, qui n'en étoit qu'à une petite distance. » Cette vignetteen-tête a été prise dans l'Euvre de Sébastien Leclerc, par Baquoy, je suppose; mais où?Voilà la question.-La deuxième vignette, page 405, est signée J. B. Scotin. - A qui peut-on attribuer les planches qui ne sont point signées? H. DE L'ISLE.

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(dont je voudrais bien être le Benjamin!), une édition des Pensées de Pascal, dont je vais faire la pourtraicture en deux mots: C'est un petit in-12, qui a vu de tristes jours, mais dont le coeur est resté ferme sous les intempéries, sauf quelques mouillures. Au bas du titre se trouvent ces mots : « Lyon, chez Adam Demen, ruc « Mercière, A la Fortune, 1675. Avec «< permission. »

J'ai cherché cette étonnante « Permission », et j'ai trouvé (après la Préface, les Approbations et la Table des titres) ce qui suit: << Permissions. Sur la réqui«sition de François Larchier, à ce qu'il <«<lui soit permis d'imprimer le livre intitulé les Pensées de M. Pascal, attendu « que le privilège est expiré. Je consens "pour le Roy à la permission requise par ledit Larchier, et que les deffences or«dinaires luy soient accordé (sic) pour « trois années. A Lyon, ce 21 juin 1675. << VAGINAY.

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<< Soit fait selon les conclusions du « Procureur du Roy, les an et jour que « dessus. Deseve.

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<< Ledit Larchier a cédé les permissions « cy-dessus à lui accordé (sic)à sieurAdam Demen, suivant l'accord fait entre eux. » Voilà tout. Or, les bibliographes s'accordent à dire que toutes les éditions qui parurent de 1670 à 1715, même plusieurs contrefaçons, portaient le nom du libraire Desprez, et mon bouquin ne peut pas être, ce me semble, une contrefaçon, surtout si l'on considère que le premier privilège de Desprez expirait, en effet, en 1674, n'ayant été accordé que pour trois ans à partir de la fin de l'année 1670. Je serais très heureuse de savoir ce qu'en pensent les Intermédiairistes bibliophiles.

Miss BOOKINETT.

Broë (François) et Broë (Jean). François Bro et Jean, son fils ou son frère, furent, l'un et l'autre, professeurs de droit à Bourges, dans le courant du XVIIe siècle.

Je prie mes confrères de l'Intermédiaire de me dire lequel des deux fut enterré dans l'église de l'abbaye de Puy-Ferrand, au diocèse de Bourges. Egalement, si c'est de François ou de Jean que Thomas de Leu a gravé un fort beau portrait, entouré de cette inscription :

Sic oculos, præses, sic ora, Bræe, ferebas:
Curiæ amor, cleri laus, inopumque salus.
LA TOUR-LA-BAS.

Le P. Malebranche. Si le traité De l'Infini créé (1 vol. in-12, 1769, 248 pages), qui a paru sous le nom du P. Malebranche, n'est pas de lui, comme l'assurent tous les bibliographes, de qui est-il donc ? Pourrait-on me renseigner sur ce point,

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