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intéressantes victimes de l'art musical. En existe-t-il encore aujourd'hui à Rome, et comment les recrute-t-on? Je me souviens d'avoir entendu il y a quelques années dans une église de Madrid, pendant une funcion solennelle, une véritable voix de soprano émise par un homme d'une trentaine d'années. Ce chanteur offrait, d'ailleurs, tout à fait l'aspect extérieur d'un homme complet; ainsi, il portait une moustache très bien fournie. Mon examen n'ayant pu pénétrer plus avant, j'en suis réduit à poser la question subsidiaire suivante La voix de soprano proprement dite peut-elle se rencontrer (après leur mue, bien entendu) chez des hommes qui ont conservé toutes les prérogatives de la virilité? PAUL MASSON.

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dire de ces mêmes historiens, Simon de Montfort lui-même aurait été tué sous les murs de Toulouse en 1818 (1818). D'où vient cet anachronisme? Les mêmes auteurs ne sont pas d'avis sur le lieu de sépulture de Simon de Montfort. Les uns disent que son corps fut déposé dans la cathédrale St-Nazaire, de Carcassonne ; les autres prétendent que son fils Amaury aurait fait transporter les restes de son père dans l'abbaye des Hautes-Bruyères. Quel est l'endroit où se trouve la dépouille de ce grand homme ?

La longue épitaphe latine de son tombeau, reproduite par l'Histoire du Languedoc, existe-t-elle encore? M. S.

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sur

Trouard le fils. Pourrait-on donner quelques renseignements Trouard, fils d'un architecte contrôleur des bâtiments du roi, et lui-même élève de Rome en 1780? M. Ad. Lance se contente de donner le sujet de son prix (Collège sur un terrain rectangulaire) et la date de son brevet. J'en voudrais savoir un peu plus la date de sa naissance; où et quand est-il mort? A-t-il laissé des héritiers? Que sont devenus ses papiers ? J'ai vu, au Musée de Besançon, son portrait par Mme Fragonard; mais tout cela ne suffit pas pour constituer une biographie. M. Tx.

Les larmes de Notre-Dame d'Atocha. A la suite du Siècle de Louis XIV, Voltaire ajoute des réflexions sur le Journal de Dangeau et dit, à l'occasion de la grossesse de la reine d'Espagne, annoncée par le duc d'Albe, le 10 janvier 1707, et de sa visite obligatoire à N.-D. d'Atocha : « Cette « N.-D. est de bois; elle pleure tous les << ans, le jour de sa fête, et le peuple aussi. « Un jour, le prédicateur, apercevant un << menuisier qui avait l'oeil sec, lui demanda « comment il pouvait ne pas fondre en << larmes, quand la sainte Vierge en ver« sait? « Ah! mon révérend père, ré

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pondit-il, c'est moi qui la rattachai hier << dans sa niche. Je lui enfonçai trois grands <«< clous dans le..... derrière; c'est alors qu'elle aurait pleuré, si elle avait pu!»> Qu'y a-t-il de vrai dans cette anecdote? Voltaire ne s'est-il pas substitué au menuisier madrilène? A. D.

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Décès d'Eliot Yorke. Notre Intermédiaire français est en relation avec l'Intermédiaire anglais (N. and Q.). Pourrait-on savoir, par ce dernier, à quelle époque est mort l'honorable Eliot Yorke? Je trouve sur un fragment de journal ceci : « Londres, 24 déc. L'honorable Elliot Yorke, le frère de lord Hardwich, qui avait épousé, il y a quatre ans, la fille du baron Antoine de Rostchild, est mort d'une fluxion de poitrine ». Vers la même époque, décéda le major Whyte-Melville, tué accidentellement à la chasse. On

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annonçait, à la suite, le décès du colonel Duff, député conservateur de Norfolk. CARION.

Lamothe

Les « Pellicules » de Noblin. Langon, dans les Mémoires historiques tirés des Archives de la Police (1838, t. I, p. 38), qu'il a publiés sous le nom de Peuchet, a donné une note curieuse sur l'inventeur d'un masque d'un genre particulier, appelé Pellicule. Voici cette note:

«NOBLIN... Homme digne d'être sauvé de l'oubli où l'ont laissé tous les dictionnaires. Dessinateur mécanicien, inventeur d'une foule de curiosités, dans le genre de l'Automate et du Canard de Vaucanson, il donna des leçons de prestidigitation au Grand Condé, à Louis XIII, et à Monsieur, duc d'Orléans. Né à Paris vers 1600, il mourut à Versailles, en 1695. Il laissa un riche Cabinet d'objets d'art ; j'ignore ses prénoms. Le pellicule dont il est ici question était une peau de baudruche, étendue d'une couche de cire blanche et molle. Cette peau était coupée d'après un modèle convenu, et, en la superposant à tous les méplats du visage, elle changeait entièrement la configuration; elle ne laissait libres que les yeux et les organes respiratoi

res. >>

Quels sont les contemporains qui ont parlé de Noblin? Sait-on quelque chose du Cabinet de curiosités qu'il laissait après sa mort? En un mot, sur quels documents ce sérieux Lamothe-Langon a-t-il cherché à réparer « l'oubli de tous les dictionnaires ?» M. Tx.

Opéra Calvini. - Où en est la magistrale publication des Euvres de Calvin, par MM. Reuss, (feu) Baum et Kunitz? Combien de volumes ont paru, et lesquels? L'édition est connue, en bibliographie, sous le nom d'édition de Brunswick. Pourquoi? En particulier, l'Index des Noms contenus dans la vaste Correspondance du réformateur est-il publié ? Où peut-on se le procurer en France, sans aller à Brunswick? Quel est le libraire-éditeur, à Paris ou à Strasbourg, qui est correspondant officiel de l'imprimeur de Brunswick?

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Cz.

La Chevriade. Quelqu'un possède-til l'ouvrage suivant et pourrait-il me le céder: La Chevriade ou l'Observateur des Enfers, par M. G*** (Paris, 1762, in-8)? (Bruxelles.) F. F.

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Ce roman n'est point cité par les bibliographes, même par les auteurs de la «< Bibliographie des Ouvrages relatifs à l'Amour, etc. » L'auteur serait-il connu? H. DE L'ISLE.

Les Moralistes anciens. La Collection des Moralistes anciens, dédiée au Roi (à Paris, chez Didot l'aîné et De Bure l'aîné, 1782, in-12), doit comprendre, je crois, seize ou dix-sept volumes. J'en possède onze, dont voici les titres: Manuel d'Epictète, i vol. Morale de Sénèque, avec le Discours préliminaire, 3 vol.— Pensées morales de divers auteurs chinois, I vol. Pensées morales de Confucius, 1 vol. Entretiens de Socrate, 2 vol. res de Théophraste, 1 vol. de Théognis, etc., 1 vol. Pensées morales de Cicéron, 1 vol.

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CaractèSentences

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Livres reliés par des rois et des princes. Je lis, à la page 39 du Catalogue de la Bibliothèque française de M. Guntzberger (Paris, Bachelin-Deflorenne, 1872, in-8):« 208. Le bon Usage du Thé, du Caffé et du Chocolat, par M. de Blegny. Paris, 1687, in-12, dem.-rel. maroq. (dans un écrin). Ouvrage relié par le roi Louis XVIII. » Ce livre ayant été vendu 80 francs, on ne doit point douter du renseignement donné. Connaît-on d'autres rois ou d'autres princes qui se sont amusés à relier leurs livres? Après 1830, un prince polonais, nommé Mir, était relieur

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Un vieux cantique (IV, 132; XIII, 73, 265, 329, 393, 461, 490). Le docteur By pourra faire suivre le couplet, retrouvé par E.-G. P., de cet autre :

Cinq sous, la rose!
Quatre sous, le muscat,
Lalirette!

Nenni, ma mare,

Mon pare, ne voulons pas,
Lalirette!

Nenni, ma mare!

Mon pare, ne voulons pas!

L'air de cette chanson auvergnate est vif et gai; c'est un air à danser, plus entraînant que les paroles, qui sont assez monotones. Je n'ai pas d'autre couplet en mémoire; il y a plus de quarante-cinq ans que je n'ai ouï ce chant rustique!...

ANASTASE COPHOSE.

Cornes (V, 148, 229, 320; VII, 57; VIII, 540, 603, 656, 706; IX, 75; X, 204, 386; XII, 586). D'anciens monuments gaulois représentent des divinités avec des cornes: on doit voir, dans cet attribut, un souvenir ou une tradition orientale. Le dieu Bélus est, sur les cylindres, représenté avec des cornes sur la tête. Ces cornes, les rois d'Orient s'honoraient d'en orner leur tiare. Séleucus Nicator, à l'exemple des anciens monarques, se fit représenter sur ses monnaies avec un casque orné de cornes de taureau. Les chefs gaulois de la Narbonnaise, à l'époque d'Auguste, portaient, en signe d'autorité, des casques à cornes. Dans le Panthéon 'hellénique, les seuls dieux qui aient parfois des cornes sont Dionysus (Bacchus) et les divinités secondaires (Pan et les Satyres) qui forment son cortège. Voir une dissertation de M. Alexandre Bertrand, sur l'Autel de Saintes et les Triades gauloises (Re

vue archéologique, juillet 1880, p. 33.

Les cochons à l'engrais, du prince Louis (V, 402,484;VIII, 649).-Je lis, à la p. 120

741 de: La vie moderne en Angleterre, par Hector Malot (Paris, 1862, in-12): « Le Derby est la plus grande fête nationale de l'Angleterre, comme l'amour des chevaux est la passion la plus puissante des Anglais. Si puissante même, qu'un homme, quel qu'il soit, conserve encore une valeur à leurs yeux, s'il est bon sportman; témoin George IV, qui, ayant passé sa vie à prouver la vérité de son propre mot : « Un roi « d'Angleterre est un porc à l'engrais », a cependant pour défenseurs des personnes très honnêtes, qui ne peuvent pas oublier qu'il était « le premier cocher de son royaume »> et qu'ila gloire sans pareille!-fait parcourir à son attelage, en quatre heures et demie, les cinquante-six milles qui séparent Carlton-House de Brighton.

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Le mot est-il de Napoléon ou de George IV? voilà la question. Il est très probable qu'ils ne connaissaient point Commodien (cité V, 484). LA MAISON FORTE.

Bigamie du duc de Berry (V1, 442; VII, 110,164; VIII, 527; XIII,710).—Ceci a tout l'air d'une calomnie contre un prince, de mœurs légères, mais trop loyal pour avoir commis le crime qu'on lui impute. Nous engageons le collabo M. Nauroy à lire une série d'articles publiés par le Télégraphe, en 1877, 14 avril et jours suivants. Bien que ce journal paraisse favorable à l'accusation, il donne la parole à un défenseur du prince, qui me semble avoir raison. Je crois que rien n'a été publié de plus complet sur cette affaire: on y trouve le pour et le contre. ERRÉCA.

Le « Journal de l'Empire », pendant les Cent Jours, fit une critique violente des mœurs des princes de la branche aînée. J'en ai un vague souvenir. Le duc de Berry est surtout malmené. Mais ce prince était encore moins bigame que l'ex-roi Jérôme, père du Prince Napoléon. Le mariage contracté par un prince de Maison régnante doit être approuvé par le chef de la Maison: n'est-ce pas une loi de l'Etat, à laquelle le duc de Berry était particulièrement tenu de se conformer? A. B.

Le colimaçon est-il un animal héraldique? (VII, 621, etc.; VIII, 202, 494, 558; XIII, 524.) Quoique l'Intermédiaire se soit occupé de cette question à diverses reprises et qu'elle semble épuisée, un document intéressant n'a pas été cité, qui s'y rattache de près et fournira vraisemblablement une nouvelle lumière. Dans son Histoire de la Caricature au moyen âge et sous la Renaissance, M. Champfleury, combattant contre le symbolisme de M. de Bastard, qui voulait voir, dans la repré sentation d'un l'maçon d'un peintre de manuscrit, une « figure certainement re

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lative à la résurrection », M. Champfleury opposa à ce prétendu symbolisme une autre image: « le débat des gens d'armes et d'une femme contre un lymasson», tirée du Grand Crampon du XVe siècle. La discussion entre M. de Bastard et M. Champfleury est trop longue pour être citée ici; mais les deux images reproduites (p. 40-41 de l'Histoire de la Caricature au moyen âge, 2e édition. Dentu, in-18) devront être consultées par ceux qui s'occupent de science héraldique et l'auteur de la question en particulier. H. F.

Prix payés à divers écrivains pour leurs ouvrages (VIII, 558; IX, 392; X, 714).

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Sur papier timbré : « Entre nous sous« signés, Dumaniant et Barba, sommes « convenus de ce qui suit, que moi, du << Maniant, m'engage à livrer, pour l'im<< pression seulement, mes pièces de théâ« tre nouvelles que je ferai jouer, et ce « moyennant les prix ci-dessous énoncés, sçavoir pour les pièces en trois actes, « deux cents livres; celles en deux, cent <«< cinquante livres; et celles en un, cent « livres. Renonçant d'exiger l'impression « de celle qui n'aurait pas le nombre de « six représentations. Fait double entre « nous, à Paris, ce 4 frimaire, l'an IIIe « de la République une et indivisible. « DUMANIANT. »

Voilà un marché qui, certes, n'a pas dû enrichir l'auteur dramatique qui l'a signé ! A. V.

Livres imprimés dans le format le plus exigu (X, 363, 714; XIII, 491).-Plusieurs journaux viennent de publier cette trouvaille, à ajouter aux curieuses réponses déjà enregistrées dans notre recueil :

« On vient de découvrir à Florence un Office de la Vierge, imprimé à Venise, apud Juntas, en 1549, formé de 256 pages minuscules prises dans une seule feuille ordinaire, lettres rouges et noires et relié en maroquin rouge avec tranches dorées, filets, appliques et fermoirs en argent. Ce petit chef-d'oeuvre typographique n'a, y compris sa belle reliure, que 30 millimètres de large sur 50 de long.- Les fameuses éditions modernes de Dante (Milan) et de Pétrarque (Venise) ont, brochées, 35 mill. de large sur 55 de long. L'Office décrit ci-dessus est donc le plus petit livre P. c. c. A. C.

connu. >>

Henri III et ses Mignons (XII, 742). – « Le nom de Mignons commença en ce temps (juillet 1576) à trotter par la bouche du peuple, auquel ils estoient fort odieux, tant pour leurs façons de faire qui estoient badines et hautaines, que pour leurs fards et accoustrements efféminés et impudiques, mais surtout pour les dons immenses et

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libéralités que leur faisoit le Roy, que le peuple avoit opinion estre la cause de leur ruine, encores que la vérité fust que telles libéralités, ne pouvans subsister en leur espargne un seul moment, estoient aussitost transmises au peuple qu'est l'eau par un conduict.

« Ces beaux mignons portoient leurs cheveux longuets, frisés et refrisés par artifices, remontans par dessus leurs petis bonnets de velours, comme font les putains du bordeau, et leurs fraizes de chemises de toiles d'atour empesées et longues de demi-pied, de façon qu'à voir leur teste dessus leur fraize, il sembloit que ce fust le chef de saint Jean dans un plat. Le reste de leurs habillemens faits de mesme; leurs exercices estoient de jouer, blasphemer, sauter, danser, volter, quereller et paillarder, et suivre le Roy partout, et, en toutes compagnies, ne faire, ne dire rien que pour lui plaire; peu soucieux, en effect, de Dieu et de la vertu, se contentans d'estre en la bonne grâce de leur maistre, qu'ils craignoient et honoroient plus que Dieu. »

Ainsi s'exprime hardiment Pierre de L'Estoile, dans son Journal de Henri III, et il ajoute que l'on faisait courir, sur l'accoutrement de ces am... is du Roy, nombre d'épigrammes mordantes et «< chroniques » dans le genre de celle-ci :

Peu de jours a, qu'en ceste ville,
Un jeune mignon, bien pigné,
Bien fardé, bien goldronné,
Espousoit une jeune fille.

Le vicaire, homme fort gaillard,
Leur dit : « Vous avez tant de fard,
<< Vous avez tant de passefillons,
<< Les cheveux si crespus et blonds,
<< Que je ne sçay pas d'entre vous,
« Laquelle est l'espouse ou l'époux! »

Le mot de Mignons s'employait depuis longtemps, avant Henri III, pour désigner les favoris des rois, car son origine celtique, mion (ou germanique, minnin), se traduit toujours par amour; et cependant ce nom est resté spécialement affecté, dans l'histoire, aux compagnons d'Henri III: Quélus, Livarrot, Saint-Mesgrin, le duc de Joyeuse, le marquis François d'O, surintendant des finances, le duc d'Epernon, René de Villequier, premier gentilhomme de la chambre (à coucher, sans doute?), Saint-Luc, Montigny, de Tournon, d'Arques et la Valette...

Le duc de Guise avait aussi les siens : D'Entragues, Ribérac, Schomberg.

Et, enfin, le frère du Roi couvrait de faveurs Bussy d'Amboise, surnommé « le grand Mignon de Monsieur »; sans parler du menu fretin, dont le nom, souillé dans d'infâmes débauches, ne nous est point parvenu.

On croirait lire vraiment une page du Satyricon de Pétrone, donnant une liste des affranchis de Néron.

Tous ces rongeurs étaient pourvus de

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hautes dignités et pensionnés avec l'argent du peuple, pour prix de leurs services... Heureusement, ils moururent presque tous jeunes. Le roi, son frère le duc d'Anjou, et le duc de Guise étaient en continuelle inimitié. Leur haine se trahissait, à chaque instant,dans les querelles de leurs mignons, et, un jour enfin, de Quélus, mignon du roi, provoqua, pour une cause futile, Antraguet, mignon de la maison de Guise. Les favoris des deux camps se rendirent sur le terrain, les deux combattants suivis de leurs seconds; mais bientôt la mêlée fut générale, et le combat devint si furieux, que le beau Maugiron et le jeune Schomberg furent tués sur place. Ribérac mourut le lendemain, à midi, des coups d'épée qu'il avait reçus, et de Quélus le suivit dans la tombe, trente-trois jours après. Livarrot resta six semaines au lit par suite de ses blessures. Quant à d'Entragues, il sortit sain et sauf de cette bagarre.

Henri III portait un si grand amour à Maugiron et à Quélus, que, lorsqu'ils furent morts, il les embrassa tous deux, les fit tondre, emporta et serra précieusement leur chevelure blonde et bouclée. Il ôta des oreilles de Quélus des boucles de grand prix qu'il lui avait données quelques jours auparavant et attachées lui-même. Il fit à ses chers « mignons de couchette » des funérailles royales. Toute la cour dut prendre le deuil et suivre le convoi funèbre.

Quelque temps après (juillet 1578), Saint- Mégrin, qui passait pour être l'amant de la duchesse de Guise, fut assassiné par les gens du mari. Le roi le fit enterrer à Saint-Pol, avec la même solennité que pour ses amis, et éleva, à la mémoire des trois Ganymèdes, un mausolée superbe, surmonté de leurs statues, que le peuple brisa et traîna à la Seine, en un jour d'émeute.

Un poète officiel de l'époque, Amadis Jamin, composa, en leur souvenir, vingtquatre sonnets, les offrit en présent au roi, qui en fit beaucoup de cas, et (ajoute L'Estoile)« les serra lui-mesme en son cabinet. » LÉON FOX.

La Table des matières contenues dans nos dix premiers volumes (XIII, 551, 627, 716).—J'ai déjà dit (XIII, 316), et je prends la liberté de répéter, que je réclame aussi très vivement la rédaction de cette Table; le plan indiqué par Quintilius serait excellent, et tous les abonnés de notre recueil y applaudiraient certainement. Le travail que notre collabo indique en prenant le nom de VOLTAIRE pour exemple, je l'ai fait consciencieusement sur PARIS. Mais je ne me suis pas contenté des Tables, dont les renvois sont souvent fautifs (que ceci serve d'expérience au futur rédacteur de notre Index général; puis, sous un titre

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