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Quelques mots de ma réponse (XIII, 628, 1. 34) ont été omis. Après « EXEMPLE, " il faut lire « TOMBEAU DE VOLTAIRE, » doit trouver sa place << sous la lettre T (Tom<< beau de Voltaire), ET sous la lettre V « (Voltaire, tombeau), » etc. Je saisis cette occasion d'applaudir à la proposition d'Eldepal, pour des Tables de Noms d'hommes et de lieux cités.

(Amsterdam.) J. G. DE GROOT-JAMIN Jr. -Dieu me préserve de décourager les vaillants qui oseront s'attaquer à cette œuvre si désirée et si hautement utile! mais je ne puis songer, sans frissonner un peu, à la tâche qu'ils vont assumer là. Et tout d'abord, il serait parfaitement vain de se borner à refondre et à réimprimer, sous prétexte de « Table générale », les Tables annuelles des rubriques placées par les questionneurs en tête de leurs questions. Vieil ami de la maison, je n'ai pas été sans remarquer que maints collabos, les nouveaux venus surtout (qui ne sont pas les moins bienvenus!), ont un faible pour le tire-l'œil. Les rubriques qu'ils choisissent sont souvent prodigieuses d'imprévu et pétillantes d'esprit, mais elles manquent, par cela même, à tous les devoirs d'une rubrique « honnête fille », qui ne doit pas faire prendre le change sur la marchandise qu'elle crie. D'autres fois, ces rubriques sont si désespérément vagues, qu'elles ne valent guère que comme point de repère pour les correspondants futurs; d'autres fois encore, si incommensurablement compréhensives, qu'elles contiennent un monde ce qui ne saurait faire l'affaire de qui consulte une Table des Matières. Enfin, par l'effet naturel du chassé-croisé des dits et contredits auxquels notre Intermédiaire sert de champ clos, les meilleures rubriques (pour peu que l'entretien se prolonge et s'échauffe) ne tardent pas à se trouver à mille lieues du terrain de la discussion !...

Par toutes ces raisons, il me semble qu'une Table générale des rubriques ne remplirait, à aucun point de vue, l'office de Table générale des matières, et que peutêtre même, sous ce rapport, le besoin de réimprimer les Tables placées en tête de chaque volume, après s'être donné la peine de les refondre en un seul tout alphabé

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tique, ne se fait aucunement sentir. Ce serait, d'autre part, selon moi, une mauvaise base pour un travail plus détaillé et plus complet.

La vraie, la seule manière de procéder, pour espérer produire œuvre utile, me paraît être celle-ci : S'armer d'une patience de bénédictin et d'une plume,puis s'attaquer bravement, sans se soucier des Tables annuelles, à la collection de l'Intermédiaire, de la première ligne du premier volume à la dernière du dernier, tome par tome, feuillet par feuillet, page par page, colonne par colonne, et noter à mesure, sur autant de fiches, sans jamais se laisser distraire ni lasser, chaque mot relevant que l'oeil de l'éplucheur rencontrera et qui est de nature à devenir l'objet d'une recherche; cela fait, classer alphabétiquement la macédoine des fiches obtenues, refondre ensemble celles qui sont similaires, puis servir le tout sous une forme typographique aussi lisible qu'élégante.

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Encore ne serait-ce là que la première partie (la plus importante, il est vrai) de la besogne. Pour l'achever, il conviendrait de faire suivre cette première Table générale alphabétique:

1o D'une Table alphabétique (et analytique, autant que possible) des NOMS PROPRES DE PERSONNES. Je dis qu'il la faudrait analytique, car pour un nom qui revient aussi souvent que celui, par exemple, de VOLTAIRE, il serait parfaitement oiseux d'entasser une kyrielle de renvois formés de chiffres romains et arabes alternant, si chaque renvoi n'était pas précédé d'une indication sommaire du point spécial auquel il se réfère;

2o D'une Table alphabétique des Noмs

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Par contre, j'avoue ne pas bien voir l'utilité pratique que pourrait avoir (après tant de Tables, ni même après une seule bonne Table alphabétique générale) la Table raisonnée que réclame Quintilius.-Les Tables de ce genre peuvent plaire aux esprits philosophiques, mais elles remplissent rarement leur objet, par la raison que les esprits philosophiques sont rares, que ce n'est pas eux qui se chargent du travail, et que, du reste, cette méthode oppose au classement des matières des obstacles insurmontables, qui deviennent autant de causes de confusion. L'Intermédiaire, à sa naissance, avait essayé du système des Tables raisonnées; il y a vite renoncé, et il a bien fait.

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La chose essentielle et indispensable, c'est d'opérer de telle sorte que la Table, qu'elle soit unique ou multiple, laisse rien dans l'ombre, et que même elle vienne au-devant et au secours des mémoires rebelles. Pour atteindre ce résul

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tat, je ne connais qu'un moyen, qui est de multiplier les rubriques jusqu'à la minutie. Supposons, par exemple, que je cherche, soit l'auteur, soit la vraie forme du

vers:

Ah! doit-on hériter de ceux qu'on assassine!

dont je n'ai, flottant dans la mémoire, que les mots : hériter, assassiner. Voilà, pour ce vers, deux rubriques indispensables, qui toutes deux devront renvoyer à : Ah! doit-on... Que si je ne trouve aucune de ces rubriques à la Table future, ce doit être pour moi la certitude absolue que je perdrais mon temps à fouiller l'Intermédiaire, que jamais ledit vers n'y a été cité.

Cela posé, veut-on estimer par approxi mation la dose de travail d'épluchage que la rédaction d'une Table, ainsi composée, exigera? Ici encore prenons un exemple, tiré au hasard du dernier n° de l'Intermédiaire (XIII, 719), au mot Mât de Cocagne. Les quinze lignes du docteur By réclameraient, selon moi, à elles seules, les huit rubriques suivantes: Mât de Cocagne, Cocagne (mât de-),- Cucca, - Pastel, -Teinture des étoffes, Etoffes (teinture des), Descrizione, etc. (titre de l'ouvrage cité ici), - Opuscule rare.

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Voilà pour quinze lignes prises au hasard. Or, la collection complète de l'Intermédiaire comprend actuellement quelque chose comme 10,000 colonnes, à 60 lignes par colonne, soit plus d'un demi-million de lignes! Imagine-t-on l'amoncellement de fiches remplies, et à classer, que supposera le travail préparatoire d'une Table générale conçue selon mes rêves?... Je le répète, j'en frissonne!

РЕРН.

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« L'aze me quille! » (XIII, 637, 686, 717.)-Décidément, ceux qui, comme Hugo et quelques auteurs, font « quiller » par l'aze un mâle, se mettent le doigt dans l'œil. C'est un juron désopilant et essentiellement « femelle », comme l'ont fort bien établi le commentateur du «< Moyen de parvenir », et Joc'h d'Indret, et enfin le joli fabliau d'A. D., qui m'a fort diverti et dont je le remercie. N. C.

-A propos de « L'aze me quille! » et de ce divertissant récit du collabo A. D. (XIII, 717), je voudrais bien savoir qui a mis en

748 circulation la légende en vertu de laquelle un membre du sexe faible qui se trouve « pour la première fois » dans le cas de la demoiselle Catin, redemande encore et toujours à y revenir. J'ai fait une enquête à cet égard, et j'en appelle aux collabos ayant quelque métier : n'est-il pas certain que rien n'est plus contraire à la vérité vraie, à la vérité physique, et que c'est un conte fait à plaisir? A défaut d'autre explication, j'imagine qu'il y a eu là une sorte de concert tacite et intéressé entre les faiseurs de Contes, façon Boccace et La Fontaine, pour leurrer les « tendrons >> et << jouvencelles ». C'est un fait, souvent avoué par Eve, que, le lendemain, elle voudrait n'en avoir jamais mangé. Certaine ode de Parny, à ce relative, n'aurait, certes, jamais été écrite par une femme! Je crois que la circulation du plaisant mensonge en question date du XVIIIe siècle. Fais-je erreur? Dr By.

Bâbord et tribord (XIII, 638, 689, 718). Pour quelques plaisanteries bien innocentes, Bookworm me compare à Duilius (grand honneur pour moi !), puis à je ne sais quel pître de je ne sais quelle farce (rapprochement beaucoup moins honorable!). Je croyais n'avoir mérité

Ni cet excès d'honneur ni cette indignité.

Mais laissons là le badinage, puisque aussi bien il ne paraît pas plaire à mon honorable contradicteur, et discutons sérieusement son étymologie, quelque fantaisiste qu'elle paraisse. Je la trouve inacceptable pour deux raisons principales: 1 Il est absolument contraire au génie de la langue française de former des composés comme bat-bord, pour bord de bat; terie-bord, pour bord de terie. Chez nous, le déterminant suit le déterminé, au lieu de le précéder, (comme en allemand ou en anglais (Cf. hôtel-Dieu, bain-marie). 2o L'étymologie proposée ne rend pas compte des différentes formes des deux mots qui nous occupent dans les autres langues européennes : angl. starboard; esp. estribor, babor; portug. estibordo, banbordo, formes dont le rapport de parenté avec les mots allemands déjà cités, steuerbord et back-bord, est évident. Elle n'explique pas davantage les vieilles formes françaises stribord et estribord, attestées par l'Encyclopédie, et dont la dernière est devenue dextribord, par une singulière confusion étymologique. Quant au sens de ces dénominations, j'accepte, jusqu'à preuve contraire l'assertion de M. Littré, à savoir que, dans les marines du Nord, au moyen âge, le château d'avant (back), était sur la gauche du navire, et le gouvernail (steuer) sur la droite.

Si cette étymologie germanique ou scandinave, que la comparaison des for

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La Commune, dans les batailles,
O drapeau rouge de Paris,
Rit des J. F. de Versailles,
Enveloppée entre tes plis!...

Comme un simple Badinguet, croule,
Quand tu passes, roi, pape ou Dieu!...
Vive la Commune, qui saoûle
Ses braves bougres de vin bleu !

Ta couleur, ô rouge bannière,
C'est la couleur du sang vermeil!
C'est celle du feu, quand t'éclaire
Un beau rayon du grand soleil...
Que le feu flambe ou le sang coule,
Qu'importe à qui n'a feu ni lieu?..."
Vive la Commune, etc.,

Autour de toi, drapeau-symbole,
Tu nous verras, au cabaret,
Danser bientôt la Carmagnole
Sur la carcasse à Foutriquet!
Malgré Vinoy, malgré la foule
Des roussins, qu'il faut foutre au feu...
Vive la Commune, etc.

EUG. VERMERSCH.

Ces vers ont paru dans le dernier no du Père Duchêne, celui qui s'imprimait pendant l'incendie des Tuileries et de l'Hôtel de ville! Ils ont été reproduits par la Liberté du lendemain. C'est là que e les ai copiés. Ils furent, dit-on, écrits à la craie, sur une porte du Ministère de la Justice, le jour de l'entrée des troupes dans Paris. KETTY-L'ARBALÈte.

Je crois qu'il convient d'ajouter à l'actif littéraire (?) de Vermersch, le journal qu'il a publié à Londres, sous son nom, après la Commune. Le premier numéro du Vermersch-Journal est daté des 17 et 18 déc. 1871 (27 et 28 frimaire an 80). Il remplaça le Qui vive! qui venait de mourir de... faim. Mais, après avoir cherché à vivre de scandale pendant près de trois mois, le Vermersch-Journal mourut aussi, et son 820 et dernier numéro, qui est daté du 23 mars 1872 (3 germinal an 80), annonça que ses abonnés (en avait-il?) recevraient, à partir du lendemain, un nouveau journal l'Union démocratique, qui, je m'en souviens, n'eut pas longue vie. Le Vermersch-Journal est rare (en France, tout au moins), comme le sont tous les factums publiés à Londres, en

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Les bossus, tous gens d'esprit (XIII, 670). Craignant les sarcasmes, qui ne leur sont pas épargnés à cause de leur gibbosité, les bossus sont enclins à se moquer des autres. Ils «prennent les devants >> et lancent gaiement des plaisanteries plus ou moins spirituelles sur les moindres défauts d'autrui pour n'avoir pas l'air d'être affectés du vice de conformation qui les attire. Et c'est de cette habitude agressive que leur vient la réputation d'avoir de l'esprit. De là aussi cet autre proverbe: « Rire comme un bossu ». Si j'étais d'Orléans, je remercierais Casanova d'avoir généralisé une qualité qui ne me paraît être qu'une exception. Il aura, dans ses voyages, rencontré un ou deux bossus spirituels et a écrit: Tous les bossus sont gens d'esprit. C'est dans le même sens que le peuple dit, d'un jeune homme, farceur et libertin, qu'il « roule sa bosse.»

Du reste, le caricaturiste C. J. Traviès partageait les idées de Casanova et de la princesse Palatine, puisqu'il a fait de son Mayeux un bossu spirituel et lubrique. A. D.

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Le Testament politique du cardinal Richelieu et l'abbé de Bourzeys (XIII, 673, 726). On trouve une longue notice sur l'abbé de Bourzeys dans l'Histoire critique des Journaux, de Camusat (Amst. 1734, 2 vol. in-12), au t. I, p. 132 à 168. On n'y parle pas de collaboration au Testament politique. C'est Voltaire qui a imaginé cela. La dissertation de Foncemagne est très catégorique. (Voir Hist. de l'Acad. des Inscriptions et Belles-Lettres, XXIII,283.) VENETUS.

Ex-libris Leon Gambetta (XIII, 674). C'est une eau-forte, dessinée et gravée par Courbet, dont voici les dimensions exactes hauteur, 115 mill. ; largeur, 78 mill. (marges du cuivre non comprises). Je crois que Courbet a voulu représenter notre ronde terre, et non pas une « sorte de table ronde », comme le dit le collabo S. D. Dans l'épreuve que j'ai sous les yeux, la lettre N(du mot FRANCE) est effective

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ment mal formée. Elle ressemble à la lettre grecque II; mais, malgré cela, il est impossible de lire autre chose que FRANCE. Dans la devise: VOULOIR C'EST POUVOIR, la lettre E est renversée.

G. A. RUBAttel.

L'ex-libris, très exactement décrit par S. D., était destiné aux livres de M. Léon Gambetta, mais, que nous sachions du moins, il n'a point été employé. Il n'en existe que des épreuves d'essai. Il a été gravé par un artiste français, M. Alphonse Legros, fixé à Londres depuis les dernières années du second Empire, et y ayant fait fortune comme professeur de dessin. La composition de cette eau-forte, mal mordue et de trop grandes dimensions pour l'usage qu'elle visait, a été probablement suggérée à l'artiste par A. Poulet-Malassis, esprit pénétrant, mais qui ne sut jamais développer ses pensées. On peut croire que ces mains sortent de la tempête des Révolutions et brisent l'emblème du pouvoir brutal, et que le coq salue de son chant le réveil de la France. La devise « Vouloir, c'est pouvoir » est bien celle qu'avait choisie, dès sa jeunesse, celui à qui sa valeur personnelle a conquis une si haute situation.- Ajoutons, comme renseignements complémentaires, que M. A. Legrosa gravé ce cuivre vers 1874, lorsqu'il fut envoyé à Paris, par sir Charles Dilke, pour lui rapporter le portrait de Gambetta. Le portrait fut peint, non sans quelques difficultés, dans le salon étroit et mal éclairé de l'appartement qu'habitait alors le député de la Seine, rue Montaigne. C'est un profil lourd et dans des tons vineux, c'est-à-dire peu exact. E. Y.

Bacalar (XIII, 699). Complément à l'Académie: Bacalar ou Bacalas, s. m. (marine), ancien nom d'une courbe dont la partie saillante servait à supporter les avirons. Il semble que nous soyons bien loin de la question; moins peut-être qu'on ne ie croit. Bacalar, comme terme de mépris, ne signifierait-il pas : cagneux, tortillard, ayant les genoux courbés et tordus comme un « bacalar »? Notez que le mot << tortillard » s'emploie pour désigner les bois difformes et tordus, qui pourraient servir à fabriquer un « bacalar». Hérétique tortueux, de mauvaise foi, s'expliquerait parfaitement. E.-G. P.

Vient du latin mérovingien baccalarius, propriétaire d'une baccalaria, métairie. Son vacher se nommait baccalator, changé en baccalar ou « bacalar »? Voilà une étymologie qui pourra faire sauter en l'air « Notre Marquis! » Voyez le mot « bachelier, » à la p. 78 du « Dictionnaire étymologique de la langue française », par A. Brachet ».

LA MAISON FORTE.

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LA MAISON FORTE.

Pleuvoir au point de réjouir les crapauds et grenouilles. C'était sans doute une allusion aux pluies de crapauds et de grenouilles, que l'on explique par des coups de vent qui enlèvent en masse ces animaux lorsqu'ils sont petits, et qui, lors même que l'explication ne vaudrait rien, étaient jadis acceptées comme choses non douteuses. Batrace serait un mot de patois, tout naturellement formé, resté dans le langage familier, bien que non recueilli dans les dictionnaires. E.-G. P.

Je n'ai aucune explication à proposer pour cette locution qui m'était complètement inconnue. Mais, puisque M. A. Vingt demande des synonymes, je dirai qu'en Basse-Normandie on se sert de cette expression: Il pleut à puchée (pucher est la forme normande de puiser), encore: Il tombe des hallebardes. Dans le Maine et l'Anjou, on dit : Il pleut à plein temps. J'ai entendu un peu partout: Il pleut à verse ou à seaux. Enfin en anglais, on emploie une locution très pittoresque « It rains cats and dogs », c'est-à-dire : « Il pleut des chats et des chiens ». DICASTÈS.

ou

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Broë (François) et Broë (Jean) (XIII, 704). - Dans ses Mémoires (Amsterdam, 1714), deThou parle de Broé (sans doute François) en l'an 1578.« Broé, dit-il, étoit aussi conseiller-clerc et avoit ménagé les intérêts particuliers de la Reine mère à Rome ou à Florence, avec une grande conduite. » Ce fut à la recommandation de cette princesse qu'il fut pourvu de cette charge, suivant des détails intéressants qu'il serait trop long de rapporter ici. D'après les dates et l'époque où vivait Thomas de Leu, on ne peut douter que le portrait gravé par lui ne E.-G. P. soit celui de François Broë.

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753 "Docuit autem ab 1617 ad 1636, quo, "Academiæ et familiæ suæ præmaturè rap-. "tus est, Castelleti,prope abbatiam Podio<< ferrantii, ubi venturam immutationem << expectat.» (C'est François Broë, de Clermont, en Auvergne, qui, mort au Châtelet, près Puy-Ferrand, a été inhumé dans cette abbaye.)

I I

Jean Broë était fils, et non frère, de François. «D. Joannis Broëus, Bituricus, « Francisci filius... Docet autem ab 1652. » (Catherinot, ibid., p. 5.) Il était né à Bourges et y avait été baptisé, le 11 juillet 1628, dans l'église de Saint-Jean des Champs, sous le nom de Brouet, fils de noble messire François, docteur en droit en l'université de Bourges, et de dame Catherine Penot; son parrain avait été le célèbre peintre berruyer Jean Boucher. Parmi

les quinze opuscules que je connais de lui (rien d'analogue ne se voit dans les ouvrages de son père), il en est quatre qui auraient pu lui mériter, à la rigueur, d'être appelés cleri laus; ce sont un parallèle du navire et de l'Eglise (1667), deux dissertations, en forme de lettres, sur les Actes des saintes Perpétue et Félicité (1672 et 1677), et enfin une dissertation sur le commencement de la persécution de Dioclétien (1674), le tout en latin. Si le portrait dont s'agit était le sien, il aurait donc dû être gravé de 1667 à 1677, ce qui n'est pas possible, car Thomas de Leu, né en 1570, suivant la Biographie Didot, qui n'indique point la date de sa mort, avait certainement cessé d'exister à cette époque.

Le portrait d'un Broé, œuvre de ce graveur, est très vraisemblablement celui de Bon Broé, président au parlement de Paris, dont François se dit cousin, dans la dédicace, à Gilles Le Masuyer, de son Tractatus trium Legum et totidem Capitum, imprimé à Poitiers en 1614. La qualification de præses qui se lit dans le distique cité ne laisse guère de doute à cet égard. (Bourges.)

CH. DE LAUGARDIÈRE.

Le P. Malebranche (XIII, 704).- Après deux notes contradictoires, auxquelles je renvoie, Quérard attribue l'ouvrage cité au comte de Boulainvilliers. A. D.

Montesquieu et l'Esprit des Lois (XIII, 705). Chamfort a puisé son anecdote dans la 33e feuille de l'Année littéraire, où on lit ce qui suit : « Il y a dans Paris « un homme de lettres qui a pris la peine << d'examiner les soixante-dix premières « pages de ce livre tant vanté (l'Esprit des «Lois). Il a trouvé dans ces 70 pages tant « de faits et de citations fausses, tronquées « ou altérées, que la discussion qu'il en a « faite a fourni de quoi remplir 2 vol. in« 12, qui furent imprimés et dont on << tira 500 exemplaires. Le président de « Montesquieu en fut si alarmé, qu'il se

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<< donna de grands mouvements pour en « empêcher la publication. Il y employa le «< crédit de tous ses amis, et fut assez heu<< reux pour réussir... Elle (cette critique) « fut communiquée à plusieurs personnes qui sont en état d'en rendre compte; << s'en est même sauvé quelques exem<< plaires... >>

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il

Les « Mémoires secrets », qui contiennent cet extrait à la date du 20 nov. 1763, ajoutent :« C'est à l'auteur de l'Année lit«<téraire à justifier une imputation aussi (< hardie et à constater une anecdote aussi << intéressante. » Je ne sais si Fréron a fait cette preuve. Toujours est-il que cette réfutation a acquis quelque célébrité auprès des bibliographes, par les noms des personnes qui y participèrent et par la rareté de l'ouvrage, fort médiocre, du reste, qui contient ces « Observations », attribuées au fermier général Dupin, et qui seraient plutôt des PP. Plesse et Berthier, sauf la préface, qui est de Mme Dupin. Reste donc à savoir si Montesquieu a eu la faiblesse de s'affliger de ces critiques, et s'il a employé le crédit de Mme de Pompadour auprès de M. Dupin pour faire supprimer ce livre, à l'exception de quelques exemplaires. A. D.

-Quérard (France littér., II, 694) donne une très longue note sur l'ouvrage anonyme de Claude Dupin : « Réflexions sur quelques parties d'un livre intitulé « De l'Esprit des Lois. Paris, Benjamin Serpentin (imprimerie de Jacques Guérin), 1749, 2 vol. in-8. » Réimprimé sous le titre de : « Observations sur un livre intitulé: De l'Esprit des Lois (en ce qui concerne le commerce des finances). » Paris (Guérin et Delatour, 1757-1758), 3 vol. in8°. Anonyme.- La préface est, dit-on, de Mme Dupin de Chenonceaux, belle-fille de l'auteur. La ire édition a été tirée à 8 exemplaires; la deuxième à 500 (30 exemplaires ont été distribués, les autres ont été détruits). M. A. G.(ratet du P.(lessis), Bulletin du Bibliophile, 1859, p. 209-236, conteste l'exactitude des dates 1757-1758 données par Brunet, lequel fait observer qu'elles sont parfaitement exactes. L'anecdote concernant Mme de Pompadour est acceptée par Quérard (d'après Grimm?). Brunet ne la mentionne point.

LA MAISON FORTE.

Réponse détaillée et complète à la question dans le Bulletin du Bibliophile, 1859, p. 307-336. PAUL PINSON.

Famille de Marignane (XIII, 705).- N'y a-t-il pas erreur dans l'orthographe du nom? J'ai connu à Bayonne une très bonne famille de Marignan, alliée à la famille de Salinis, à laquelle appartenait l'ancien Directeur du collège de Juilly, mort archevêque d'Auch. BRIEUX.

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