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animaux vertébrés, suivies d'observations sur leurs mœurs, et sur la forme de leurs têtes; et celui de M. COLLARD DE MARTIGNY, intitulé Recherches expérimentales sur les effets de l'abstinence complète d'alimens solides et liquides, sur la composition et la quantité du sang et de la lymphe. Mais le jugement de ces deux écrits exigeant des vérifications qui n'ont pu être terminées, ils ont été réservés pour le concours de l'année prochaine.

4. PRIX FONDÉ PAR M. DE MONTYON, en faveur de celui qui aura découvert les moyens de rendre un art ou un métier moins insalubre. Plusieurs pièces d'un même auteur ont seules été envoyées au concours; elles ont pour objet de prouver que les tisserands peuvent, au moyen d'un encollage ou parement particulier, établir leurs métiers dans des endroits sains et éclairés. L'auteur, qui avoit déjà traité ce sujet en 1826, ne s'est point découragé, et ses nouveaux. efforts le font approcher de plus en plus du but. Mais l'Académie a pensé que ce but n'est pas encore atteint, et elle a renvoyé à l'année prochaine pour juger définitivement la question importante dont il s'agit.

5. PRIX FONDÉS PAR M. DE MONTYON, en faveur de ceux qui auront perfectionné l'art de guérir. L'Académie a reçu trente-deux ouvrages imprimés ou mémoires manuscrits destinés à concourir à ces prix : mais l'Académie, d'après les termes formels du testament et de l'ordonnance du Roi qui en règle l'exécution, re pouvant couronner que des ouvrages qui contiendroient un moyen de guérison nouveau et d'une efficacité constatée, a dû écarter la plupare des ouvrages qui lui avoient été adressés, bien qu'elle se plaise à reconnoître. que plusieurs d'entre eux ont un mérite distingué et jouissent d'une réputation justement acquise. L'Académie a particulièrement fixé son attention sur un Ouvrage ayant pour titre : Exposé des recherches du docteur Chervin sur l'origine et la nature de la fièvre jaune. Cet ouvrage est le résultat d'un voyage de dix années aux Antilles, sur le continent d'Amérique et en Espagne. L'auteur a exploré tous les lieux où la fièvre jaune s'est montrée depuis son apparition : il a assisté à nombre d'épidémies causées par ce fléau; il l'a observé sous toutes les formes; il a recueilli l'opinion motivée de médecins des plus renommés de l'Amérique et de l'Espagne sur l'importante question de la contagion ou de la non-contagion de la fièvre, et il possède ces nombreux documens revêtus de toutes les formes qui en établissent l'authenticité..... L'Académie, jugeant que ce travail jette une vive clarté sur le traitement préservatif de la fièvre jaune, et qu'ainsi il rentre dans les intentions nettement exprimées par le testateur, lui a décerné un prix de 10,000 fr.-L'Académie, voulant concourir de tous ses efforts au perfectionnement de l'opération nouvelle au moyen de laquelle on parvient à broyer la pierre dans la vessie, a décerné un prix de 5,000 francs à M. le baron HEURTELOUP, pour les améliorations importantes et les instrumens ingénieux qu'il a introduits cette année dans la lithotritie, et au moyen desquels cette opération devient plus prompte, plus sûre, moins douloureuse, et par conséquent plus exempte des accidens graves qui l'ont quelquefois accompagnée ou suivie. L'Académie, en ce qui regarde l'art de broyer la pierre dans la vessie, voulant rendre à chacun la justice qui lui est due, et ayant acquis la preuve que, dès l'année 1813, M. le docteur bavarois Gruethuisen a proposé et fait graver un système d'instrument qui démontre la possibilité d'attaquer les pierres de la vessie, et qu'ainsi il a eu une part non douteuse dans les inventions relatives à la lithotritie, a décidé qu'une mé

daille d'or de la valeur de 10,000 francs seroit adressée à M. le docteur Gruethuisen.

6. PRIX DE STATISTIQUE, fondé par M. de Montyon. L'Académie a reconnu avec satisfaction que les études statistiques font chaque année des progrès sensibles.... Parmi les ouvrages qui ont été, cette dernière année, présentés au concours, les pièces n.o 1 et n.° 4 ont principalement fixé l'attention de l'Académie. Elle a vu dans la première le tableau de la seule possession qui reste à la France dans l'hémisphère austral, tracé sur les lieux par un fonctionnaire supérieur après plusieurs années de résidence. On a jugé que ce travail offre l'ensemble des détails que comporte une bonne statistique, rangée avec beaucoup de méthode et enrichie de tous les faits physiques, ethnographiqnes, agricoles et commerciaux qui pouvoient y répandre le plus d'intérêt ; ensemble qui exigeoit une réunion fort rare des connoissances les plus variées. La pièce n.o 4 a un objet spécial très-important et traité de la manière la plus complète. Ce travail atteste dans son auteur un zèle et une persévérance dignes des plus grands éloges. On a pris ces divers motifs en considération, et il a été décidé, 1.° que le prix de statistique pour l'année 1827 seroit décerné à la pièce n.o 1, qui contient la statistique de l'île de Bourbon: l'auteur est M. THOMAS, ancien administrateur; 2.° qu'il seroit fait la mention la plus honorable de l'ouvrage de M. le docteur FALRET sur les suicides et les morts subites, et qu'en décernant cet accessit, on exprimeroit le regret de ne trouver dans les dispositions du fondateur aucun autre moyen de témoigner l'estime de l'Académie pour des recherches aussi laborieuses et aussi utiles.

PRIX DE

PROGRAMME DES PRIX PROPOSÉS. 1.0 GRAND MATHÉMATIQUES, qui sera décerné en 1830. Afin de donner plus d'extension et de variété aux travaux sur lesquels le choix pourroit porter, l'Académie arrête que le prix sera décerné à celui des ouvrages, ou manuscrits ou imprimés, qui présentera l'application la plus importante des théories mathématiques, soit à la physique générale, soit à l'astronomie, ou qui contiendroit une découverte analytique très-remarquable. On considérera comme admises à ce concours toutes les pièces qui auront été rendues publiques, ou séparément, ou dans des recueils scientifiques, depuis le 1er janvier 1828 jusqu'au 1.cr janvier 1830, et qui seront parvenues à la connoissance de l'Académie; le concours sera établi entre ces pièces et les mémoires, ou imprimés ou manuscrits, que les auteurs auroient adressés ou remis au secrétariat de l'Institut, soit qu'ils aient fait connoître leur nom, soit que le nom soit inscrit dans un billet cacheté. Dans ce cas, le billet ne sera ouvert, suivant l'usage, que si la pièce est couronnée. (Seront admis à ce concours les mémoires où sera traitée la question relative à la résistance des fluides, et ci-dessus énoncée pag. 372). Le prix consistera dans une médaille d'or de la valeur de 3,000 fr. Les ouvrages ou mémoires devront être remis au secrétariat de l'Institut, avant le 1. mars 1830.

2.o AUTRE PRIX DE MATHÉMATIQUES. L'Académie remet au concours pour 1829, le prix relatif au calcul de la perturbation du mouvement elliptique des comètes, prix proposé depuis 1824 et non encore décerné. L'Académie appelle l'attention des géomètres sur cette théorie, afin de donner lieu à un nouvel examen des méthodes, et à leur perfectionnement. Elle demande en outre qu'on fasse l'application de ces méthodes à la comète de 1759, et à l'une des deux autres comètes dont le retour périodique est déjà constaté. Le prix est une

médaille d'or de la valeur de 3,000 fr. Le concours sera fermé au 1." janvier 1829.

3. GRAND PRIX DE SCIENCES NATURELLES. L'Académie demande une description, accompagnée de figures suffisamment détaillées, de l'origine et de la distribution des nerfs dans les poissons. On aura soin de comprendre dans ce travail au moins un poisson chondroptérygien, et, s'il est possible, une lamproie, un acanthoptérygien thoracique et un malacoptérygien abdominal. Rien n'empêchera, que ceux qui en auront la facilité ne multiplient les espèces sur lesquelles porteront leurs observations; mais ce que l'on desire sur tout, c'est que le nombre des espèces ne nuise pas au détail et à l'exactitude de leurs descriptions; et un travail qui se borneroit à trois espèces, mais qui en exposeroit plus complètement les nerfs, seroit préféré à celui qui, embrassant des espèces plus nombreuses, les décriroit plus superficiellement. Le prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 3,000. francs. Les mémoires devront être remis avant le 1. janvier 1830.

14. AUTRE PRIX DE SCIENCES NATURELLES, proposé en 1825 pour l'année 1827, remis au concours pour l'année 1829. L'Académie avoit proposé le sujet suivant, pour le prix de physique qu'elle devoit décerner dans sa séance publique de juin 1827: Présenter l'histoire générale et comparée de la circulation du sang dans les quatre classes d'animaux vertébrés, avant et après la naissance, et à différens âges. Aucune des pièces envoyées au concours n'ayant obtenu le prix, elle propose de nouveau le même sujet pour l'année 1829 (médaille d'or de la valeur de 3,000 francs). Les mémoires devront être remis avant la fin de l'année 1828.

5. PRIX FONDÉ PAR FEU M. ALHUMBERT. L'Académie n'ayant point reçu de mémoires satisfaisans sur les questions mises au concours, et dont les prix devoient être adjugés cette année, a arrêté que les sommes destinées à cet emploi seront réunies avec celles qui doivent échoir, pour former un prix de 1200 francs, lequel sera décerné, dans la séance publique du mois de juin 1829, au meilleur mémoire sur la question suivante: Exposer d'une manière complète, et avec des figures, les changemens qu'éprouvent le squelette et les muscles des grenouilles et des salamandres dans les différentes époques de leur vie. Les mémoires et machines relatifs aux prix ci-dessus devront être adressés, francs de port, au secrétariat de l'Institut avant le 1. janvier prochain, er porter chacun une épigraphe ou devise, qui sera répétée, avec le nom de l'auteur, dans un billet cacheté. Les concurrens sont prévenus que l'Académie ne rendra aucun des ouvrages qui auront été envoyés au concours; mais les auteurs auront la faculté d'en faire prendre des copies.

6.o PRIX D'ASTRONOMIE, fondé par Lalande. Médaille d'or de la valeur de six cent vingt-cinq francs, qui sera décernée, en 1829, à l'auteur « qui, en >> France ou ailleurs (les membres de l'Institut exceptés), aura fait l'obser»vation la plus intéressante ou le mémoire le plus utile aux progrès de l'as»tronomie. »

7. PRIX DE PHYSIOLOGIE EXPÉRIMENTALE, fondé par M. de Montyon. L'Académie adjugera une médaille d'or, de la valeur de 895 fr., à l'ouvrage imprimé, ou manuscrit qui lui aura été adressé d'ici au 1er janvier 1829, ét qui lui paroîtra avoir le plus contribué aux progrès de la physiologie expérimentale.

8. PRIX DE MÉCANIQUE, fondé par M. de Montyon. « L'Académie a décidé, sur l'avis de sa commission, qu'il n'y a point encore lieu cette année de décerner ce prix. En conséquence, il sera réuni avec ceux de 1826, 1827 et 1828, pour être donné dans la séance publique du 1. lundi de juin 1829, et consistera en une médaille d'or de la valeur de 2,000 fr.: il ne sera donné qu'à des machines dont la description, ou les plans ou modèles, suffisamment détaillés, auront été soumis à l'Académie, soit isolément, soit dans quelque ouvrage imprimé, transmis à l'Académie. L'Académie invite les auteurs qui croiroient avoir droit à ce prix, à communiquer les descriptions manuscrites ou imprimées de leurs inventions, avant le 1er janvier 1829.1

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9.o PRIX DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE, fondés par M. de Montyon. Conformément à ce legs et aux ordonnances royales du 29 juillet 1821 et du 2 juin 1824, l'Académie royale des sciences décernera, en 1829, un ou plusieurs prix à l'auteur ou aux auteurs des ouvrages ou découvertes qui, ayant pour objet le traitement d'une maladie interne, seront jugés les plus utiles à l'art de guérir; un ou plusieurs prix à l'auteur ou aux auteurs des ouvrages ou découvertes qui, ayant eu pour objet le traitement d'une maladie externe, seront également jugés les plus utiles; un ou plusieurs prix aux ouvrages ou découvertes qui tendront le plus heureusement à rendre un art ou un mérier moins insalubre. Les sommes qui seront mises à la disposition des auteurs des découvertes ou des ouvrages couronnés, ne peuvent être indiquées d'avance avec précision, parce que le nombre des prix n'est pas déterminé; mais les libéralités du fondateur et les ordres du Roi ont donné à l'Académie les moyens d'élever ces prix à une valeur considérable; en sorte que les auteurs soient dédommagés des expériences ou recherches dispendieuses qu'ils auroient entreprises, et reçoivent des récompenses proportionnées aux services qu'ils auroient rendus, soit en prévenant ou diminuant beaucoup l'insalubrité de certaines professions, soit en perfectionnant les sciences médicales. Les concurrens sont invités à adresser leurs ouvrages, leurs mémoires, et, s'il y a lieu, les modèles de leurs machines et de leurs appareils, francs de port, avant le 1er janvier 1829.

IO. PRIX DE STATISTIQUE, fondé par M. de Montyon. Voyez les programmes insérés dans nos cahiers de juin des années précédentes, et particulièrement de 1823, p. 376,377. Les mémoires manuscrits, destinés au concours, doivent être adressés au secrétariat de l'Institut, francs de port, avant le 1. janvier 1829; ils peuvent porter le nom de l'auteur, ou ce nom peut être écrit dans un billet cacheté. Quant aux ouvrages imprimés, il suffit qu'ils: aient été publiés dans le courant de l'année 1828, et qu'ils aient été adressés à l'Académie avant l'expiration du délai indiqué. Le prix consistera en une médaille d'or équivalente à la somme de 530 fr.

On a distribué, dans la même séance publique, deux cahiers in-4.° contenant l'analyse des travaux de l'Académie des sciences en 1827; partie. mathématique, par M. Fourier, secrétaire perpétuel; partie physique, par M. Cuvier, secrétaire perpétuel. Nous donnerons quelques extraits de ces denx exposés dans notre cahier prochain.

L'Académie française a élu M. de Barante en remplacement de M. de Sèze. L'Académie des inscriptions et belles-lettres a décerné à M. Depping le prix du concours qu'elle avait ouvert sur l'histoire des relations commerciales de la

France et de l'Europe méridionale avec les peuples de l'Orient, au moyen âge. (Voyez notre cahier de juillet 1827, pages 436, 437.)

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

Rhétorique et Poétique de Voltaire, appliquées aux ouvrages des siècles de Louis XIV et de Louis XV, ou Principes de littérature tirés textuellement de ses œuvres et de sa correspondance, réunis et classés en un seul corps d'ouvrage, d'après le conseil qu'il en a donné lui-même, pour former le goût des maîtres et des élèves et de tous ceux qui veulent se perfectionner dans l'art d'écrire en prose et en vers; par M. Eloi Johanneau. Paris, impr. de Gaultier-Laguionie, librairie d'Alexandre Johanneau, 1828, in-8.o, xxiv et 495 pages. Les articles de littérature didactique qui se rencontrent dans les diverses parties des œuvres de Voltaire, sont fort méthodiquement rassemblés dans ce volume. Prix, 7 fr., et par la poste, 3 fr. So cent.

Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb pour la découverte du nouveau monde, de 1492 à 1504; suivies de diverses lettres et pièces inédites, extraites des archives de la monarchie espagnole, par D. M. F. de Navarette, secrétaire de S. M. C.; ouvrage traduit de l'espagnol par M. Chalumeau de Verneuil et M. de la Roquette, avec des notes des deux traducteurs et de MM. Abel-Rémusat, Adrien Balbi, Cuvier, Jomard, Labouderie, Letronne, de Rossel, Saint-Martin, Walckenaer, &c. Paris, impr. de Crapelet, librairie de Treuttel et Würtz, 1828, 3 vol. in-8.'; tome 1, xxxviij et 400 pages, avec un portrait de Christophe Colomb; tome II, 489 pages; tome 111, 444 pages: accompagné du fac-simile d'une lettre de Chr. Colomb, et de deux cartes. Le prix des 3 vol. est de 21 fr. Nous reviendrons sur cet ouvrage, qui forme la premiere partie d'une collection des voyages et des découvertes des Espagnols depuis la fin du XV. siècle.

Tableau des Pyrénées françaises, contenant une description complète de cette chaîne de montagnes et de ses principales vallées depuis la Méditerranée jusqu'à l'Océan; accompagné d'observations sur le caractère, les mœurs et les idiomes des peuples des Pyrénées, sur l'origine et les usages des Basques, sur les propriétés particulières des sources minérales, d'une esquisse des différentes classes d'étrangers qui visitent les établissemens thermaux du pays; par M. Arbanère. Paris, impr. de Firmin Didot, librairie de renttel et Würtz, 1828, 2 vol. in-8., 359 et 308 pages. Pr. 14 fr.

Mémoire sur la famille des Mélastomacées, par M. Aug. Pyr. Decandolle. Paris, impr. de Crapelet, librairie de Treuttel et Würtz, 1828, in-4.o, x1 et 8 pages, avec 10 planches. Prix, 10 fr. Ce mémoire, sur lequel nous reviendrons, est le premier d'une collection destinée à servir à l'histoire du regne vegétal.

Le Spectareur français au XIXe siècle, ou Variétés religieuses, morales, politiques, scientifiques et littéraires, en une série d'articles neufs ou recueillis des meilleurs écrits périodiques. Vis unita fortior, Paris, impr. de E. Pochard, librairie de J. J. Blaise, 1828, iv et 360 pages in-8. Douze vol, publiés sous ce même titre par M. Fabri, ont paru depuis 1801 jusqu'en 1812: on reprend

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