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le public, bien loin de se plaindre qu'on les corrige, doit au contraire demander qu'on le fasse. C'est même un honneur qu'on doit rendre à la mémoire des bons Auteurs, tels que M. Bossuet, et sur-tout à des Ouvrages aussi importans que celui-ci.

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Sur la présente Edition. IL semblait que messieurs de la Religion prétendue reformée, en lisant ce Traité, devaient du moins avouer que la doctrine de l'Eglise y était fidèlement exposée. La moindre chose qu'on pût accorder à un évêque, c'est qu'il ait su sa religion, et qu'il ait parlé sans déguisement dans une matière où la dissimulation serait un crime. Cependant il n'en est pas arrivé ainsi. Ce Traité n'étant encore écrit qu'à la main, fut employé à l'instruction de plusieurs personnes particulières, et il s'en répandit beaucoup de copies. Aussi-tôt on entendit les honnêtes gens de la Religion prétendue réformée dire presque par-tout, que s'il était approuvé, il leverait, à la vérité, de grandes difficultés : mais que l'Auteur n'oserait jamais le rendre public; et

que s'il l'entreprenait, il n'éviterait pas la censure de toute sa Communion, principalement celle de Rome, qui ne s'accommoderait pas de ses maximes. Il parut néanmoins, quelque temps après, avec l'approbation de plusieurs évêques, ce livre qui ne devait jamais voir le jour; et l'Auteur, qui savait bien qu'il n'y avait exposé que les sentimens du Concile de Trente, n'appréhendait pas les censures dont les prétendus Réformés le menaçaient.

Il n'y avait certainement guère d'apparence que la foi catholique eût été trahie plutôt qu'exposée par un évêque, qui, après avoir prêché toute sa vie l'Evangile, sans que sa doctrine eut jamais été suspecte, venait d'être appelé à l'instruction d'un prince, que le plus grand roi du monde et le plus zélé défenseur de la religion de ses ancêtres faisait élever pour en être un jour l'un des principaux appuis. Mais messieurs de la Religion prétendue réformée ne laissèrent pas de persister dans leurs premiers sentimens. Ils attendaient à toute heure un soulèvement des Catholiques contre ce Livre, et même des foudres de Rome..

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Ce qui leur a donné cette pensée c'est que la plupart d'entre eux qui ne connaissent notre doctrine que par les peintures affreuses que leur en font leurs ministres ne la reconnaissent plus, quand elle leur est montrée dans son naturel. C'est pourquoi il n'a pas. été mal- aisé de leur faire passer l'Auteur de l'Exposition pour homme qui adoucissait les sentimens de sa religion, et qui cherchait des tempéramens propres à contenter tout le monde.

un

Mess.

Il a paru deux Réponses à ce Traité. L'Auteur de la première n'a pas voulu dire son nom au public; et jusqu'à ce qu'il lui ait plu de se déclarer, nous ne révélerons pas son secret. Il nous suffit que cet ouvrage soit approuvé par les ministres de Charenton, et Claude, qu'il ait été envoyé à l'Auteur de de Lanl'Exposition, par feu M. Conrart, en gle, qui les Catholiques n'ont rien eu à Daillé désirer qu'une meilleure religion. L'autre Réponse à été faite par M. Noguier, 3.112. ministre considéré dans son parti, et 115.124. &c. qui a, parmi les siens, la réputation 137.8 d'un habile théologien. Tous deux ont p.63.94. prétendu que l'Exposition était contraire 95. 109.

et Allix.

An. P.

Nog.

110, &

40

Aver

An. p. aux décisions du Concile de Trente: TO. tous deux soutiennent que le dessein Nog. P. même d'en exposer la doctrine, est Nog p. réprouvé par les papes; et tous deux 20. 37 affectent de dire que M. de Condom An. ne fait qu'adoucir et exténuer les tiss. 24. dogmes de sa religion. A les entendre Rép. p. parler, il semble se relâcher par-tout; il se rapproche, il abandonne les senAn. Ptimens de son Eglise, et il entre dans ceux des prétendus Réformés. Enfin, 9't. son Traité ne s'accorde pas avec la An. profession de foi que l'Eglise romaine tiss. p. propose à tous ceux de sa Communion, 25. 25. et on lui en fait combattre tous les 27. 28. articles.

3.

177.

Nog. p.

Aver

29.

An.

Si on en croit l'anonyme, ce prélat Avertis, est de bonne composition sur la Transp. 27. substantiation. Il est prêt à se contenter de la réalité du corps de Jesus-Christ telle que les prétendus Réformés la croient dans le Sacrement. Quand il An. p. parle de l'invocation des Saints, il tâche d'adoucir et d'exténuer le culte de l'Eglise romaine tant dans le dogme que dans la pratique. Avec le culte des Saints, il exténue celui des Avertis. Images, l'article des Satisfactions, ceP. 24. lui du Sacrifice de la Messe et de

24.

An.

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