Immagini della pagina
PDF
ePub

modo più facile di trattar co' Calvinisti, dal quale puo sperarsi maggior frutto. Perche ogni volta che perdin quel orrore a nostri dogmi che hanno succhiato col latte a noi più volentieri s'acostano, e posta in mala fede la dottrina che hanno appresa da loro Maestri, di cui la massima principale è essere i nostri dogmi orrendi et incredibili, si pongono con minor passion d'animo a cercar la verità cattolica che è quello a che de vono esortarsi accioche rineghino gli errori; perche, come V. E. discorreva l'altro giorno, la verità cattolica vince appresso ogn'huomo prudente ricognosciuta a petto dell' eresia ogni volta che sia esaminata senza preocupatione di spirito. Ho preso ardire di fare a V. E. questa lunga diceria per uno fogo del contento ch'

un autre moyen plus facile de traiter avec les Calvinistes, dont on doit espérer bien plus de fruit. En effet, dès qu'on leur fait perdre l'horreur qu'ils ont sucée avec le lait, pour nos dogmes, ils s'approchent de nous plus volontiers ; et découvrant la mauvaise foi de la doctrine qu'ils ont apprise de leurs Maitres, dont la maxime principale est que nos dogmes sont horribles et incroyables, ils s'appliquent avec plus de tranquillité d'esprit à chercher la vérité catholique. C'est à quoi il faut soigneusement les exhorter, n'y ayant point de meilleur moyen de les faire renoncer à leurs erreurs; et V. E. avait grande raison de dire, ces derniers jours, que la vérité catholique sera toujours victorieuse dans l'esprit de tout homme sage qui saura la considérer sans préoccupation, par comparaison à l'hérésie. Je

ho havuto di leggere il subdetto Libro, che Ella hà fatto gracia di participarmi e preggandola a continuarmi simili favori le baccio riverentemente le vesti. Roma 26 aprile 1672.

prends la liberté d'adresser à V. E. ce long discours, ne pouvant renfermer en moi même le plaisir que m'a donné la lecture du Livre dont elle a bien vouls me faire part. Je la prie de me continuer de semblables faveurs. A Rome, le 26 avril 1672.

LETTRE

De Mgr. l'évêque et prince de Paderborn, alors coadjuteur, et depuis évêque de Munster à l'Auteur.

UANQUAM ad vir

tionem tuam toti terrarum orbi omnique posteritati commendandam sufficiat judicium regis christianissimi, qui filium suum in spem tantæ fortunæ genitum,tibi instituendum erudiendumque commisit; tu tamen immortali proprii ingenii monimento, aureo videlicet illo Libello, cui titulus est:Expositio

[ocr errors]
[ocr errors]

E roi très-chrétien ayant confié l'instruction et l'éďucation de son fils, né pour une si grande fortune, son jugement suffit pour rendre recommandable à tout le monde et à toute la postérité votre mérite et votre savoir. Mais vous avez donné un nouveau lustre à votre réputation et à la doctrine chrétienne par un monument immortel de votre esprit, je veux

Doctrinæ Ecclesiæ
catholicæ, nomen tu
um pariterque chris-
tianam disciplinam
magis illustrare vo-
luisti; eoque non so-
lùm ab omnibus Ca-
tholicis maximos
plausus tulisti
etiam ex ipsis hete-

[ocr errors]

dire par cet excellent Livre qui porte pour titre: Exposition de la Doctrine de l'Eglise catholique, qui n'a pas seulement attiré de très - grands applaudissemens de tous les sed Catholiques, mais a forcé les hérétiques

rodoxis verissimasin- mêmes de donner à genii atque doctrinæ votre génie et à votre tuæ laudes expressis- érudition des louanges ti. Elucet enim in ad- très-véritables. On voit mirabili ilo Opus- éclater dans cet admiculo incredibilis quæ- rable Traité une facidam res difficiles et lité incroyable à déve planè cælestes atque lopper les choses les divinas explicandi fa- plus difficiles, les plus cilitas, et gratissimus hautes et les plus dicandor, ac verè chris- vines, et en même tems tiana charitas atque une aimable sincérité benignitas, quâ se- et une charité vraiment dentes in tenebris et chrétienne, capables umbrâ mortis tam d'attirer doucement suaviter allicis et il- ceuxquisontassis dans luminas, ac dirigis in les ténèbres et dans viam pacis, ut unus 'l'ombre de la mort les Episcoporum ad hos- éclairer et les conduire tes catholicæ fidei sub dans le chemin de la jugum suaveveritatis paix de sorte que mittendos fictus et vous paraissez choisi factus esse videaris. entre les Evêques pour Quapropter ut eximii soumettre les ennemis operisfructus longiùs de la foi catholique manaret, atque per au joug de la vérité. universam Germani- qui est si doux. Afis

[ocr errors]

am,

aliasque gentes sese diffunderet, Libellum tuum in lati

num sermonem con

vertendi impetum cepi sed ubi litteras tuas VIII kalendas mai datas perlegi, dubitavi sanè utrum progredi oporteret, an incepto abstinere, quia te non solum gallici, sed etiam latini sermonis nitore ac elegantiâ tantoperè pollere perspexi, ut quicumque præter temetipsum tua scripta de gallico verteret, is pulcherrimum ingenii tui partum deformaturus potiùs, quàm ornaturus esse videretur. Quare tu potissimùm esses orandus, ut foetum quem in lucem edidisti, latinitate donares. Sed quia forsitan id tibi per occupationes non licet, et si quidem tantùm tibi sit otii, obsecrandus es potiùs ut plura scribas, quàm ut scripta convertas: faciam id quod tibi

donc que Putilité de ce bel Ouvrage fat plus étendue, et qu'elle pút se répandre par toute l'Allemagne et dans les autres nations, j'ai conçu le dessein de le faire traduire en latin: mais après avoir lu votre lettre du 24 avril,j'ai douté sije de vais passer plus avant, ou quiter mon entreprise, parce que j'ai reconnu que vous pos sédiez parfaitement la langue latine aussi bien que la française, et que vous l'écrivez si purement, que si quelque autre que vous voulait traduire vos Ouvrages lieu au 9 d'orner ces belles productions de votre esprit, illes défigurerait. Il faudrait plutôt vous prier de mettre en la tin ce que vous avez mis au jour. Mais parce que vous n'en avez peut-être pas le loisir, et que si vous l'avier, il vaudrait mieux vous prier de composer un plus grand nombre d'Ouvrages, que de

pergratum esse significas, et illum cui hanc provinciam dedi urgebo ut inchoata perficiat ; tibique versionem Libelli tui censendam corrigendamque transmittam. Te verò, Præsul illustrissime longèque doctissime, maximoperè semper observabo, et amicitiam tuam, ad quam hic meus conatus et tua benignitas aditum mihi patefecit, omni officio colere studebo. Vale, Antistes eximie, ac de Republicâ christianâ optimè me rite, et me, ut facis, ama, atque serenissimo Delphino cum optimis artibus atque præceptis nostram quoque memoriam et amorem instilla, et ducem Montauserium meis verbis jube salvere plurimùm. In arce meâ ad confluentes Luppi, Padera et Alisonis, III kalendas junii 1673.

traduire ceux que vous avez déjà composés, puisque vous l'avez agréable, je presserai celui à qui j'ai donné cette charge, d'achever ce qu'il a commencé et je vous en enverrai la version pour la revoir et la corriger vousmême. Au reste, j'honorerai toujours infiniment votre vertu et votre doctrine, et je m'appliquerai à culti¬ ver votre amitié par toute sorte de moyens, puisque cette version que j'ai fait commencer, et votre bonté m'y ont donné une ouverture si favorable. Continuer de m'aimer grand Prélat, qui servez si bien l'Eglise ; et en donnant à Mgr. le Dauphin tant de belles instructions, ménagezmoi quelque part dans le souvenir et dans l'affection d'un si grand prince. Faites aussi s'il vous plaît,mes complimens à M. le duc de Montausier. En mon château, aux confluents de la Lippe, de la Padère et de l'Alise, le 29 mai 1673,

2

« IndietroContinua »