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LE SÉNÉGAL

Par le Général FAIDHERBE.

Géographie physique. Les vastes territoires sur lesquels s'étend aujourd'hui l'autorité de la France, et qui sont réunis sous le nom de Colonie du Sénégal et dépendances, font partie de la région africaine qu'on désigne sous le nom de Soudan occidental (bled-es-soudan, pays des noirs, en arabe) et appartiennent aux bassins de cours d'eau qui tous prennent leurs sources dans le massif du Fouta-Djallon, dont les montagnes de Kong sont un prolongement.

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De ce massif montagneux aux pics élevés, aux vallées profondément découpées, aux terrasses qui d'étage en étage s'abaissent jusqu'à la mer, descendent en effet le Ba-fing et le Ba-Khoy qui, par leur réunion, forment le Sénégal ; la Falémé, la Gambie, la Casamance, et toutes les rivières du Sud jusqu'aux Scarcies qui limitent nos possessions. Le Niger y prend aussi naissance et, comme le Sénégal, sur le versant oriental; mais s'éloignant de la mer, il décrit une immense courbe vers le Nord-Est, puis s'infléchit vers le Sud après avoir longé le désert du Sahara et vient se jeter dans le golfe de Guinée après un cours de près de mille lieues. Nous sommes établis sur ce fleuve à Bamakou et à Koulikoro.

Le Sénégal, au contraire, sur les rives duquel de nombreux postes fortifiés assurent notre domination, dont les États riverains sont annexés à la colonie ou placés sous notre protectorat, est un fleuve complètement français. C'est une grande artère commerciale fréquentée par les traitants et suivie par nos soldats dans leur marche vers l'intérieur.

Dans le Soudan occidental, dont la limite nord est formée par

le Sénégal jusqu'à Matam, puis 'par une ligne fictive, suivant d'abord le 16° degré de latitude nord et se relevant ensuite jusqu'à Tombouctou, la nature revêt les aspects les plus variés, conséquences de la constitution géologique du sol, du système hydrographique et du régime des pluies.

Au Nord, confinant au désert du Sahara, elle en conserve le caractère, qui ne se modifie que graduellement quand on descend vers le Sud. Dans l'intérieur de cette région, dans le Kaarta, dans le Bakhounou, le sol est sablonneux ou rocheux, schisteux en certains endroits, d'abord à ondulations faibles, mais dont l'importance s'accroît quand on s'approche du Sénégal. Sur les plateaux que chauffe le soleil et que balayent les vents brûlants de l'est, la végétation est nulle ou maigre et rabougrie, et se compose de buissons d'acacias-gommiers, de mimosas, de Ficus elastica, etc.

Mais, aussitôt qu'on entre dans le bassin du Sénégal, l'aspect des vallées se modifie; des forêts denses et touffues, où se rencontrent le tamarinier, le karité, le gonatier, le caïl-cédrat, le benténier, le rônier, le gigantesque baobab, etc., apparaissent sur les pentes. Dans les vallées larges où les eaux d'inondation. séjournent et déposent leur limon fécondant, le sol fertilisé se prête à toutes les cultures et, pendant la saison des pluies, se couvre d'une verdure luxuriante ; des bambous d'une force et d'une hauteur prodigieuses bordent les rives des cours d'eau.

La haute vallée du Niger présente aussi de belles et fertiles plaines couvertes d'une puissante végétation herbacée.

Au sud du Sénégal et entre les différents affluents qui l'alimentent, le massif de Fouta Djallon projette ses contreforts, qui s'étalent en un vaste plateau s'élevant en pente douce jusqu'au Niger, dont il borde la vallée d'une falaise de près de 200 mét. de hauteur.

Les hautes collines, les montagnes du Haut-Sénégal, du Bambouk, formées de roches granitiques ou de grès ferrugineux, affectent les formes les plus diverses et présentent les profils les plus singuliers. Tantôt ce sont d'immenses massifs granitiques ou

Messmate et de Dardogne. C'est un arbre de très grande taille, atteignant jusqu'à 500 pieds (152 mèt.) de hauteur, et vivant néanmoins sur des montagnes dont le sol est peu fertile. Il préfère pourtant un terrain humide, et c'est dans les vallées encaissées, dont le fond est rempli d'une couche profonde d'alluvions, qu'on lui voit acquérir les gigantesques proportions que nous venons d'indiquer. Souvent son tronc se bifurque, et son bois, d'excellente qualité, est employé pour les constructions et dans la carrosserie.

2o L' E. megacarpa Müll., connu aussi sous le nom trop vulgaire de Blue-Gum (gommier bleu), est encore une espèce alpestre vivant à de grandes hauteurs sur les montagnes de l'Australie méridionale et de la West-Australia. L'arbre, de taille moyenne, dépassant rarement 30 ou 40 mèt. de hauteur, se développe assez rapidement dans les terrains humides.

3° L'E. odorata Behr., également rangé parmi les espèces alpestres, se rencontre fréquemment dans les montagnes de la South-Australia et de la colonie de Victoria, où il est connu sous les noms de Peppermint-tree (arbre à la menthe poivrée) et sous celui très commun de Red-Gum-tree (gommier rouge). Cet arbre ne craint pas la sécheresse et se développe dans les terrains élevés, découverts et surtout de nature calcaire. Il devient moins grand que l'E. Globulus, se ramifie beaucoup, et on emploie les fibres de son écorce pour fabriquer des nattes et des paillassons.

4° L'E. paniculata Smith se rencontre tout à la fois dans les montagnes de la South-Australia sous le nom de While-Gum (gommier blanc), et dans les montagnes voisines de la NouvelleGalles du Sud sous celui de Dark-Iron-Bark (brune écorce de fer). Il existe aussi, dans une autre région de cette dernière province, une forme différente, à feuilles plus étroites, déterminée sous le nom d'E. paniculata, var. angustifolia, et que les colons désignent sous celui de Marrow-Leaved-Iron-Bark. L'arbre se ramifie peu et son tronc n'est généralement pas droit. Le bois est très dur et peut servir à plusieurs usages.

5o Plusieurs autres espèces se trouvent encore dans diverses régions de la South-Australia. Ce sont plus particulièrement celles que nous allons désigner comme étant les plus importantes:

E. acervula Benth.

E. corynocalix Müll.

E. gomphacela Benth.- Vulg. Stuart-tree.

E. pendula All. Cunn.

Parmi les espèces qui peuplent encore les forêts de l'Australie méridionale, il en est deux, les E. microtheca et citriodora, qui se trouvent aussi dans la West-Australia. Cette dernière espèce, très curieuse par son facies tout particulier et fort intéressante par l'odeur caractéristique de ses feuilles, qui sont très riches en huile essentielle, se rencontre encore dans la Nouvelle-Galles du Sud et dans le Queensland. Trois autres espèces, les E. leucorylon, rostrata et Stuartiana, sont indigènes tout à la fois dans la Nouvelle-Galles du Sud et dans la colonie de Victoria; ensuite les E. goniocalix et viminalis se rencontrent aussi dans cette dernière province. Enfin, nous retrouverons également les E. Stuartiana et viminalis dans l'île de Van-Diemen ou Tasmanie, en compagnie de beaucoup d'autres espèces non moins intéressantes.

D'après M. Bentham, l'E. pendula All. Cunn., que nous venons d'indiquer comme se trouvant dans l'Australie méridionale, se rencontre encore tout à la fois au Queensland, dans la NouvelleGalles du Sud et dans la colonie de Victoria. Ce serait, paraît-il, la même espèce que nous avons déjà indiquée sous le nom d'E. bicolor, et comme se trouvant dans ces deux dernières provinces. De même, l'E. persicifolia Lodd. ne serait pas autre chose que l'E. viminalis La Bill., que nous venons de citer. Cette espèce serait tout à fait différente de celle décrite à tort par Hooker sous le même nom d'E. viminalis, comme ne se trouvant que dans le Queensland et le territoire du Nord, et que M. F. Müller a déterminée plus exactement sous le nom d'E. tesselaris.

(A suivre.)

LE SÉNÉGAL

Par le Général FAIDHERBE.

Géographie physique. Les vastes territoires sur lesquels s'étend aujourd'hui l'autorité de la France, et qui sont réunis sous le nom de Colonie du Sénégal et dépendances, font partie de la région africaine qu'on désigne sous le nom de Soudan occidental (bled-es-soudan, pays des noirs, en arabe) et appartiennent aux bassins de cours d'eau qui tous prennent leurs sources dans le massif du Fouta-Djallon, dont les montagnes de Kong sont un prolongement.

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De ce massif montagneux aux pics élevés, aux vallées profondément découpées, aux terrasses qui d'étage en étage s'abaissent jusqu'à la mer, descendent en effet le Ba-fing et le Ba-Khoy qui, par leur réunion, forment le Sénégal ; la Falémé, la Gambie, la Casamance, et toutes les rivières du Sud jusqu'aux Scarcies qui limitent nos possessions. Le Niger y prend aussi naissance et, comme le Sénégal, sur le versant oriental; mais s'éloignant de la mer, il décrit une immense courbe vers le Nord-Est, puis s'infléchit vers le Sud après avoir longé le désert du Sahara et vient se jeter dans le golfe de Guinée après un cours de près de mille lieues. Nous sommes établis sur ce fleuve à Bamakou et à Koulikoro.

Le Sénégal, au contraire, sur les rives duquel de nombreux postes fortifiés assurent notre domination, dont les États riverains sont annexés à la colonie ou placés sous notre protectorat, est un fleuve complètement français. C'est une grande artère commerciale fréquentée par les traitants et suivie par nos soldats dans leur marche vers l'intérieur.

Dans le Soudan occidental, dont la limite nord est formée par

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