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d'ailleurs été reproduite dans les éditions suivantes du Dictionnaire historique.

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« P. S.. Dix ans après avoir écrit cette note, M. Parison m'informe qu'il possède des autographes de Guyet, la signature avec un y. Ce savant aurait-il signé son nom de deux manières différentes? Il y en a de nombreux exemples. >>

Ajoutons à ce qui précède que, dans ses Mélanges d'une petite bibliothèque, p. 379, Charles Nodier a parlé de Guiet avec quelques détails, et qu'il se félicite de posséder deux autres volumes chargés de notes de la main de cet érudit: l'Oppianus, 1597, et Adagia Græcorum, 1627. Dans le cours de nos excursions à travers une foule de catalogues, nous avons rencontré parfois l'indication de volumes annotés par Guiet. Nous allons en signaler quelques-uns: Apollonius de Rhodes, 1574, et Nicandre, 1577 (Catalogue Renouard, 1818, t. II, p. 182 et 188); Suidas, 1544, in-fol. (Catal. Potier, 1856, no 1016); Dittionario Toscano de A. Politi, 1629; Pindare, Virgile, Valérius Flaccus, Térence (Cat. Parison, nos 697, 822, 870, 934 et 1158).

Tous les amateurs connaissent le spirituel petit volume que M. V. Fournel a publié Sur le rôle des coups de bâton dans l'histoire. Voici l'indication d'un écrit dont on trouverait sans doute difficilement un exemplaire en France: Apologia de los palos dados al Exemo S. D. Lorenzo Calvo por el tenientecoronal D. Jouquin de Osma, Madrid, 1812, in-12. Nous ignorons d'ailleurs les causes et les suites de la bastonnade infligée par le lieutenant-colonel sur les épaules de l'excellentissime seigneur don Lorenzo Calvo.

On a beaucoup discuté sur l'origine de la machine à vapeur et sur divers écrits du dix-septième siècle, dans lesquels se trouve le germe de cette grande invention. Les ouvrages du marquis de Worcester, de Papin et de plusieurs autres auteurs sont avidement recherchés. Mais jusqu'ici on avait complétement perdu de vue un opuscule publié à Londres en 1737, par l'anglais Jonathan Huller; voici la traduction du

titre: Description et dessin d'une machine nouvellement inven tée pour faire sortir les navires d'un port en rivière et pour les y faire entrer, malgré le vent ou le courant, et en temps de calme. Le procédé de Huller est un feu, et le même que celui qui a été employé depuis avec tant de succès; mais ce n'est pas ici qu'il pourrait être question d'entrer à ce sujet dans des détails techniques. Quoique l'inventeur ait pris une patente, il ne paraît pas qu'il ait jamais pu mettre son projet à exécution. Il n'aura rencontré sans doute de la part de ses contemporains qu'indifférence et dédain. Il était né trop tôt. Quoi qu'il en soit, son livret, accompagné de figures sur bois très-grossièrement exécutées, n'avait été, nous le croyons, cité nulle part. Le Bibliographer's, Manual el Lowades, ce vaste répertoire des productions de la typographie britannique, n'en fait aucune citation; mais un exemplaire ayant été découvert et apprécié par un amateur instruit, il en a été fait à Londres, chez F. et E.-N. Spon (1860, in-12), une réimpression à 250 exemplaires, qui ne saurait manquer de se trouver bientôt (si elle n'y est déjà) à la Bibliothèque impériale et à celle de l'Institut.

On annonce l'apparition prochaine chez le libraire Fruebner, à Londres, d'un volume curieux pour nous autres Français. Il est intitulé: Mémoires de la cour d'Espagne sous le règne de Charles II, 1678-1682, par le marquis de Villars, édité par William Sterling, avec un portrait photographié de ce triste monarque. Malheureusement ces Mémoires ne seront imprimés qu'à cent exemplaires, dont le prix sera fort cher, 30 schellings (45 fr.).

La cinquième partie du nouveau Manuel de M. Brunet vient de paraître. Elle comprend les lettres H, I, J, K et la moitié de la lettre L. Ainsi cette grande publication, dont le savant bibliographe revoit lui-même toutes les épreuves, est bientôt arrivée à la moitié de sa carrière, car l'on sait que les parties 11 et 12 contiendront la table méthodique, si précieuse pour le classement d'un aussi grand nombre de matières.

On

Le musée de Campana, acheté par l'empereur, est arrivé à Marseille. Il a fallu huit cents caisses pour le contenir. espère, dit-on, que cette précieuse collection sera installée au Palais de l'Industrie pour le mois de mai prochain, et qu'elle sera visible pour le public.

L'opération des échanges de livres, manuscrits, estampes, qui manquaient à la Bibliothèque impériale et qui se trouvent dans les autres bibliothèques publiques de Paris, est en pleine activité. C'est M. Deschamps, ancien bibliothécaire de M. Solar et rédacteur de son catalogue, qui est chargé de cet important travail pour la partie des livres et des manuscrits, et M. Faucheux pour les estampes.

La magnifique publication de l'Histoire de la bibliophilie, publiée par MM. Techener père et fils, tirée seulement à 400 exemplaires, a été promptement couverte de souscriptions, parmi lesquelles on remarque celles de l'Empereur, de l'Impératrice, de la famille impériale et des ministres.

Chaque jour, lorsqu'on lit un peu à droite et à gauche ce qui se publie, on rencontre une multitude de bévues qui sont du domaine de la bibliographie. En voici que nous prenons au hasard au milieu de bien d'autres :

Dans un nouveau catalogue de ventes de livres publié à Paris, nous trouvons les Caractères de Théophraste placés parmi les Poëtes grecs et latins. Que dirait le grand philosophe moraliste en voyant ses ouvrages classés parmi ceux de Sapho, de Catulle et de Tibulle?

Nous avons remarqué, dans un catalogue de vente qui a eu lieu le mois dernier, l'Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde, par P. Dufour, 6 vol. in-8, classée parmi les ouvrages sur les Beaux-arts.

Dans le numéro du 31 octobre de la Revue européenne, il est question de l'abbé Chenilt, qui exerça, au commencement du siècle dernier, les fonctions de censeur, et qui est signalé comme l'auteur de l'Almanach des gourmands. Cette indication est inexacte doublement, d'abord parce que cet almanach n'a paru que cent ans plus tard, et que c'est Grimod de la Reynière qui a toujours passé pour l'avoir composé.

On lit dans un catalogue de ventes publié récemment à Paris, que le Dizionario di S. Caterina, de Gigli, fut brûlé par les bourreaux d'ordre de Cosme de Médicis ; mais, Cosme de Médicis étant mort le 1er août 1464, il est difficile de supposer qu'il ait donné l'ordre de brûler un livre qui a été imprimé en 1717.

Dans un compte rendu publié par le Nouvelliste de Rouen, lors de l'inauguration du nouveau pont de Vernon, l'auteur de l'article dit qu'il renvoie le lecteur au savant Manuel du Bibliographe normand, pour connaître l'histoire et l'origine de cette ville. Or, le Manuel de M. Frère ne contient pas l'histoire de la Normandie, mais seulement le catalogue des ouvrages qui y ont rapport, et n'en cite aucun, que nous sachions, concernant la ville de Vernon. Cependant cette cité a joué plus d'une fois un rôle assez important dans les annales de France pour mériter d'avoir son historien.

On pourrait faire une liste assez nombreuse des ouvrages qui ont été écrits au sujet du Masque de fer. En voici un qui sans doute n'est pas connu en France; il a pour titre el Mascara di hierro, por D. Miguel Ortiz. Madrid, 1838, in-12.

La publication de la Princesse de Clèves offre une particula-. rité assez curieuse qui mérite d'être signalée: la plupart des catalographes annoncent l'édition de Paris, Claude Barbin, 1689, 2 vol. in-12, comme originale. C'est une erreur; ils ou

blient que le même libraire avait déjà publié ce charmant roman en 1678, 2 vol. petit in-12, format des Elséviers; que le privilége du Roi, donné à Cl. Barbin, est du 21 février 1678, et que ce livre a été achevé d'imprimer le 8 mars suivant. Voilà jusqu'à présent la véritable édition originale. Elle est fort bien imprimée, en caractère dit petit cicéro, et préférable à celle de 1689, sur laquelle elle a l'avantage d'être ornée des jolies initiales et fleurons des célèbres imprimeurs hollandais, qui la rendent digne de faire partie de leur collection. Un exemplaire, relié en vélin, a été vendu 55 fr., vente Rostan, en 1860.

J'ai eu longtemps, dit Bruys dans ses Mémoires, un Rabelais, mais il n'était pas à moi. C'était celui de M. Guyet, qui l'avait laissé en mon étude. Il se confessait tous les ans qu'il avait un Rabelais qui n'était pas chez lui, et moi je me confessais d'en avoir un qui n'était pas à moi.

On a souvent contesté la paternité des ouvrages posthumes des grands écrivains. Ainsi on a prétendu que l'Abrégé des vies des anciens philosophes de l'antiquité n'était pas de Fénelon. Cependant cet ouvrage a été reconnu lui appartenir, et fait maintenant partie des œuvres complètes de l'illustre auteur. Une contestation beaucoup plus vive s'est élevée sur le Traité de la faiblesse humaine, de Huet. Le Journal de Trévoux a prétendu que jamais le savant évêque d'Avranches n'avait composé un ouvrage entaché de pyrrhonisme, et il a fallu, pour désabuser les incrédules, que le libraire Jac. Estienne fît annoncer que le manuscrit de l'auteur se trouvait chez lui, et que l'abbé d'Olivet le montrât à l'Académie.

On lit dans un catalogue d'une récente vente de livres que le Menagiana de 1729, en 4 vol., est la première édition: c'est sans doute une erreur, car l'on sait que c'est la quatrième, et que la première est de 1693, en 1 vol.

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