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listi, quam maximus post mea commendatione cumulus. accedat. Sin autem propter verecundiam suam minus se tibi obtulit, aut nondum eum satis habes cognitum, aut quæ causa est, cur majoris commendationis indigeat: sic tibi eum commendo, ut neque majore studio quemquam, neque justioribus de causis commendare possim. Faciamque id, quod debent facere ii, qui religiose et sine ambitione commendant. Spondebo enim tibi, vel potius spondeo, in meque recipio, eos esse M. Curii mores, eamque tam probitatem, tum etiam humanitatem, ut eum et amicitia tua, et tam accurata commendatione, si tibi sit cognitus, dignum sis existimaturus. Mihi certe gratissimum feceris, si intellexero, has litteras tantum, quantum scribens confidebam, apud te pondus habuisse.

Cic., Epist. ad fam., XIII, 17.

CXXXIII

Cicéron à Munatius pour lui recommander L. Livinéius Tryphon, affranchi de L. Régulus.

L. Livineius Trypho est omnino L. Reguli, familiarissimi mei, libertus: cujus calamitas etiam officiosiorem me facit in illum. Nam benivolentior, quam semper fui, esse non possum. Sed ego libertum ejus per se ipsum diligo. Summa enim ejus erga me officia exstiterunt his nostris temporibus, quibus facillime bonam benivolentiam hominum et fidem perspicere potui. Eum tibi ita commendo, ut homines grati et memores bene meritos de se commendare debent. Pergratum mihi feceris, si ille intellexerit, se, quod pro salute mea multa pericula adierit, sæpe hieme summa navigarit, pro tua erga me benivolentia gratum etiam tibi fecisse.

Cic., Epist. ad fam., XIII, 60.

avant ma lettre, je vous prie instamment de mettre le comble à votre bienveillance après ma recommandation. Mais si à cause de sa modestie il ne s'est pas encore présenté à vous, ou si vous ne le connaissez qu'imparfaitement, ou s'il lui est quelque peu nécessaire d'être plus fortement appuyé, je vous le recommande avec une ardeur que je ne montrerais en faveur de personne et avec les plus justes motifs. Je ferai même ce qu'on doit faire lorsqu'on recommande consciencieusement et sans flatterie : je vous répondrai, ou plutôt je vous réponds et je vous suis garant que, par son caractère, sa probité et sa politesse, vous trouverez en M. Curius, lorsqu'il vous sera bien connu, un homme absolument digne de votre amitié et d'une recommandation aussi complète que celle-ci. Je vous serai on ne peut plus obligé, si je vois que ma lettre a produit sur vous l'effet que j'en attendais en vous l'écrivant.

CXXXIII

(Tom. III, p. 325.)

L. Livinéius Tryphon est l'affranchi de L. Régulus, mon intime ami, qui, dans son malheur, a droit plus que jamais à mes bons services. Je ne parle pas de mes sentiments à son égard, ils ont toujours été aussi bons que possible. Mais j'aime aussi son affranchi pour lui-même. Car j'ai reçu de lui les plus grandes marques de zèle au temps de mes disgraces, alors qu'il me fut facile de distinguer l'attachement et la fidélité des hommes. Je vous le recommande comme il faut, lorsqu'on n'est ni ingrat ni oublieux, recommander ceux qui nous ont rendu de grands services. Vous m'obligerez infiniment, si vous lui témoignez que les dangers auxquels il s'est souvent exposé pour mon salut et les fréquents voyages qu'il n'a pas craint d'entreprendre pour moi au plus fort de l'hiver, lui ont mérité, vu l'amitié que vous me portez, votre gratitude personnelle.

CXXXIV

Cicéron à César, pour lui recommander C. Trébatius.

Vide quam mibi persuaserim, te esse alterum me, non modo in his rebus, quæ ad me ipsum, sed etiam in iis, quæ ad meos pertinent. C. Trebatium cogitaram, quocumque exirem, mecum ducere, ut eum, meis omnibus studiis, beneficiis quam ornatissimum, domum reducerem. Sed posteaquam et Pompeii commoratio diuturnior erat, quam putaram; et mea quædam tibi non ignota dubitatio, aut impedire profectionem meam videbatur, aut certe tardare; vide quid mihi sumserim. Cœpi velle, ea Trebatium exspectare a te, quæ sperasset a me. Neque mehercule minus ei prolixe de tua voluntate promisi, quam eram solitus de mea polliceri. Casus vero mirificus quidam intervenit, quasi vel testis opinionis meæ, vel sponsor humanitatis tuæ. Nam quum de hoc ipso Trebatio cum Balbo nostro loquerer occuratius domi meæ, litteræ mihi dantur a te; quibus in extremis scriptum erat: « M. Orfium, quem mihi commendas, vel regem Galliæ faciam, vel hunc Leptæ delega. Si vis tu, ad me alium mitte, quem ornem. » Sustulimus manus, et ego, et Balbus. Tanta fuit opportunitas, ut illud nescio quod, non fortuitum, sed divinum videretur. Mitto igitur ad te Trebatium, atque ita mitto, ut initio mea sponte, post autem invitatu tuo mittendum duxerim. Hunc, mi Cæsar, sic velim omni tua comitate complectare, ut omnia, quæ per me possis adduci ut in meos conferre velis, in unum hunc conferas. De quo tibi homine hæc spondeo non illo vetere verbo meo, quod, quum ad te de Milone scripsissem, jure lusisti; sed more romano, quo modo homines non inepti loquuntur; probiorem hominem, meliorem virum, pudentiorem esse neminem. Accedit etiam, quod familiam ducit in jure civili, singularis memoria, summa scientia. Huic ego neque tribunatum, neque præfecturam, neque ullius beneficii certum nomen peto : benivolentiam tuam et liberalitatem peto; neque impedio, quo minus, si tibi ita placuerit, etiam hisce eum ornes gloriolæ insigni

CXXXIV

(Tom. III, p. 325.)

Voyez combien je vous regarde comme un autre moimème, non seulement dans les choses qui me concernent personnellement, mais encore pour celles qui intéressent mes amis. J'avais décidé d'emmener C. Trébatius avec moi partout où j'irais, afin qu'il pût ne revenir ici qu'après avoir bénéficié de tout le bien que lui veut mon amitié. Mais le séjour de Pompée à Rome s'est prolongé plus que je ne l'avais pensé, et ma propre irrésolution, dont vous n'ignorez pas la cause, si elle n'empêche pas mon voyage, le retardera certainement. Voyez alors à quel parti j'ai osé m'arrèter. J'ai imaginé que Trébatius obtiendrait de vous tout ce qu'il aurait pu espérer de moi et je lui ai promis que votre bienveillance ne lui serait pas moins profitable que la bonne volonté sur laquelle je lui avais donné le droit de compter de ma part. Un incident curieux vient d'ailleurs de justifier mon opinion en me donnant la preuve de votre générosité. Précisément je m'entretenais chez moi avec mon ami Balbus de ce que j'avais conçu en faveur de Trébatius, quand j'ai reçu votre lettre où vous me disiez en finissant : « Puisque vous me recommandez M. Orfius, je le ferai roi de la Gaule, à moins que vous ne préfériez qu'il soit lieutenant de Lepta. Si vous avez quelque autre protégé à qui je puisse rendre service, adressez-le-moi. » Nous avons levé les mains au ciel, Balbus et moi : la coïncidence était si curieuse qu'elle semblait provenir non du hasard, mais de la volonté divine. Je vous envoie donc Trebatius, non plus seulement pour suivre mon dessein, mais pour répondre à votre invitation. Accueillez-le, mon cher César, avec toute votre bonté et témoignez-lui autant de générosité que s'il représentait à lui seul l'ensemble de mes amis. Je vous réponds de lui, non pas en ce langage suranné dont vous avez eu raison de vous moquer lorsque je vous ai écrit au sujet de Milon, mais en bon langage romain, et nettement: je vous le donne pour le plus honnête,

bus. Totum denique hominem tibi ita trado de manu (ut aiunt) in manum tuam istam, et victoria et fide præstantem. Simus enim putidiusculi; quanquam per te vix licet verum, ut video, licebit. Cura ut valeas, et me, ut amas, ama.

Cic., Epist. ad. famil., VII, 5.

CXXXV

M. Cælius à Cicéron pour l'engager à ne pas se déclarer du parti de Pompée.

Exanimatus sum tuis litteris; quibus te nihil nisi triste cogitare ostendisti neque id quid esset, perscripsisti; neque non tamen, quale esset, quod cogitares, aperuisti. Has illico ad te litteras scripsi. Per fortunas tuas, Cicero, per liberos, oro, obsecro, ne quid gravius de salute et incolumitate tua consulas. Nam deos hominesque, amicitiamque nostram testificor, me neque temere tibi prædixisse, neque temere monuisse : sed postquam Cæsarem convenerim, sententiamque ejus, qualis futura esset, parta victoria, cognoverim, te certiorem fecisse. Si existimas, eamdem rationem fore Cæsari in dimittendis adversariis, et conditionibus ferendis, erras. Nihil nisi atrox et sævum cogitat, atque etiam loquitur. Iratus senatui exiit; his intercessionibus plane incitatus est: non, mehercule, erit deprecationi locus. Quare si tibi tu, si filius unicus, si domus, si spes tuæ reliquæ tibi caræ sunt; si aliquid apud te nos, si vir optimus, gener tuus, valet quorum fortunas non debes velle conturbare, ut eam causam, in cujus victoria salus nostra est, odisse aut relinquere cogamur, aut impiam cupiditatem contra salutem tuam

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