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Kal. April., Cn. Domitio, C. Sosio coss. ', decessit. Elatus est in lecticula, ut ipse præscripserat, sine ulla pompa funeris, comitantibus omnibus bonis, maxima vulgi frequentia. Sepultus est juxta viam Appiam, ad quintum lapidem, in. monumento Q. Cæcilii, avunculi sui.

Corn. Nep., Attic., 21-22.

CLXIX

Dion.

Dion, Hipparini filius, Syracusanus, nobili genere natus, utraque implicatus tyrannide Dionysiorum. Namque ille superior Aristomachen, sororem Dionis, habuit in matrimonio ex qua duos filios, Hipparinum et Nysæum, procreavit; totidemque filias, nomine Sophrosynen et Areten. Quarum priorem Dionysio filio, eidem cui regnum reliquit, nuptum dedit; alteram, Areten, Dioni. Dion autem, præter nobilem propinquitatem, generosamque majorum famam, multa alia ab natura habuit bona: in his ingenium docile, come, aptum ad artes optimas; magnam corporis dignitatem, quæ non minimum commendatur; magnas præterea divitias a patre relictas, quas ipse tyranni muneribus auxerat. Erat intimus Dionysio priori, neque minus propter mores quam affinitatem. Namque, etsi Dionysii crudelitas ipsi displicebat, tamen salvum esse propter necessitudinem, magis etiam suorum causa, studebat. Aderat in magnis rebus; ejusque consilio multum movebatur tyrannus, nisi qua in re major ipsius cupiditas intercesserat. Legationes vero, quæ essent illustriores, per Dionem administrabantur: quas quidem ille diligenter obeundo, fideliter admininistrando, crudelissimum nomen tyranni sua humanitate tegebat. Hunc, a Dionysio missum, Carthagienses suspexerunt, ut neminem unquam Græca lingua loquentem magis sint admirati.

Neque vero hæc Dionysium fugiebant: nam quanto esset sibi ornamento, sentiebat. Quo fiebat, ut uni huic

(1) 31 mars de l'an 32 av. J. C.

l'avoir prise, la veille des calendes d'avril, sous le consulat de Cn. Domitius et de C. Sosius. Son corps, porté sur une simple litière, ainsi qu'il l'avait prescrit, sans aucune pompe funèbre, fut accompagné de tous les gens de bien et d'une foule immense. Il fut enseveli près de la voie Appienne, à cinq milles de Rome, dans le tombeau de Q. Cæcilius, son oncle.

CLXIX

(Tom. III, p. 493.)

Dion, fils d'Hipparinus, naquit à Syracuse d'une famille illustre et fut mêlé à l'administration des affaires publiques sous les deux Denys. Le premier Denys épousa Aristomaque, sœur de Dion et en eut deux fils, Hipparinus et Nyséus, et deux filles, Sophrosine et Arété. Il maria la première à son fils Denys, qui lui succéda au trône, et la seconde, Arété, à Dion. A cette haute alliance et au renom glorieux de ses aïeux, Dion joignait beaucoup d'avantages qu'il tenait de la nature entre autres, un esprit ouvert, une humeur douce, des penchants vertueux et cet air de grandeur et de dignité qui sert si bien à faire valoir un homme. Il avait en outre une fortune considérable que lui avait laissée son père et qu'il avait encore accrue des libéralités du tyran; car son caractère, non moins que les liens du sang, lui avait gagné la confiance de Denys l'Ancien. Non pas qu'il approuvât la cruauté de Denys; mais les nœuds qui l'unissaient à lui, et plus encore l'intérêt de sa propre famille, le portaient à travailler à sa conservation. Il avait part aux grandes délibérations, et ses avis étaient prépondérants toutes les fois du moins que la passion, en dominant le tyran, ne se jetait pas à la traverse. C'était Dion aussi qui était chargé des ambassades les plus importantes, et avec le soin qu'il y apportait, avec la probité dont il y faisait preuve, la douceur de son caractère jetait un voile en quelque sorte sur la réputation de cruauté que s'était faite le tyran. Lorsqu'il fut envoyé par Denys auprès des Carthaginois, il leur inspira plus d'admiration. et d'estime qu'ils n'en témoignèrent jamais à aucun Grec.

maxime indulgeret, neque eum secus diligeret ac filium. Qui quidem, quum Platonem Tarentum venisse fama in Siciliam esset perlata, adolescenti negare non potuit, quin eum arcesseret, quum Dion ejus audiendi cupiditate flagraret. Dedit ergo huic veniam, magnaque eum ambitione Syracusas perduxit. Quem Dion adeo admiratus est atque adamavit, ut se totum ei traderet. Neque vero minus Plato délectatus est Dione.

Corn. Nep., Dion,1-2.

CLXX

Modération de Timoléon.

Hic quum ætate jam provectus esset, sine ullo morbo lumina oculorum amisit. Quam calamitatem ita moderate tulit, ut neque eum querentem quisquam audierit, neque eo minus privatis publicisque rebus interfuerit. Veniebat autem in theatrum, quum ibi concilium populi haberetur, propter valetudinem vectus jumentis junctis, atque ita de vehiculo, quæ videbantur, dicebat. Neque hoc ille quisquam tribuebat superbiæ: nihil enim unquam neque insolens, neque gloriosum, ex ore ejus exiit. Qui quidem, quum suas laudes audiret prædicari, nunquam aliud dixit, quam se in ea re maximas diis gratias agere atque habere; quod, quum Siciliam recreare constituissent, tum se potissimum ducem esse voluissent........ Huic quidam Lamestius, homo petulans et ingratus, vadimonium quum vellet imponere, quod cum illo se lege agere diceret, et complures concurrissent, qui procacitatem hominis manibus coercere conarentur, Timoleon oravit omnes, ne id facerent: namque, id ut Lamestio ceterisque liceret, se maximos labores summaque adiisse pericula; hanc enim speciem libertatis esse, si omnibus, quod quisque vellet, legibus experiri liceret. Idem, quum quidam Lamestii similis, nomine Demænetus, in concione populi de rebus gestis ejus detrahere cœpisset, ac nonnulla inveheretur in Timoleonta, dixit, nunc

Denys se rendait compte de ce mérite : il sentait combien Dion jetait d'éclat sur son règne. Aussi avait-il pour lui une bonté qu'il ne témoignait à personne : il l'aimait comme un fils. Lorsque la nouvelle de l'arrivée de Platon à Tarente se fut répandue en Sicile, il ne put refuser au jeune homme la permission de faire venir ce philosophe qu'il désirait ardemment entendre. Denys lui accorda donc cette faveur et ce fut en grande pompe que Platon fut amené à Syracuse. Dion conçut pour ce grand homme tant d'admiration et d'amitié qu'il se livra tout entier à lui. De son côté, Platon ne fut pas moins charmé de Dion.

CLXX

(Tom. III, p. 493.)

Il était parvenu à un âge avancé, lorsque, sans qu'aucune maladie en fût la cause, il perdit la vue. Il supporta ce malheur avec tant de résignation que personne ne l'entendit jamais s'en plaindre et qu'il continua d'apporter le même soin à ses affaires et à celles de l'État. Il se rendait au théâtre, lorsque s'y tenait l'assemblée du peuple, portė, à cause de son infirmité, sur un char à deux chevaux, et c'est du haut de ce char qu'il donnait son avis. Nul n'y voyait un acte d'orgueil; car jamais parole arrogante ou vaniteuse ne sortit de sa bouche. Il se contentait, toutes les fois qu'il entendait publier ses louanges, d'exprimer sa reconnaissance envers les dieux pour avoir voulu, en décidant de régénérer la Sicile, que ce fût lui de préférence à tout autre qui exécutât lenr dessein.

Un certain Lamestius, homme emporté et sans cœur, voulut un jour traduire Timoléon en justice, prétendant pouvoir légalement lui intenter cette action; de tous côtés on accourut pour réprimer de force l'audacieux; mais Timoléon conjura tout le monde de n'en rien faire. « Je ne me suis exposé, dit-il, aux plus durs travaux et aux plus grands dangers que pour assurer ce droit à Lamestius et à tous les autres citoyens; car c'est le signe visible de la liberté que chacun, quel qu'il soit, puisse, s'il le veut,

demum se voti esse damnatum : namque hoc a diis immortalibus semper precatum, ut talem libertatem restitueret Syracusanis, in qua cuivis liceret, de quo vellet, impune dicere.

Corn. Nep., Timol., 4-5.

CLXXI

Exorde de la seconde lettre de Salluste à César.

Pro vero antea obtinebat, regna, atque imperia, fortunam dono dare, item alia, quæ per mortalis avide cupiuntur: quia et apud indignos sæpe erant, quasi per lubidinem data; neque cuiquam incorrupta permanserant. Sed res docuit, id verum esse, quod in carminibus Appius' ait, <<< Fabrum esse suæ quemque fortunæ : » atque in te maxume, qui tantum alios prætergressus es, uti prius defessi sint homines laudando facta tua, quam tu laude digna faciundo. Ceterum uti fabricata, sic virtute parta, quam magna industria haberi decet: ne incuria deformentur, aut corruant infirmata. Nemo enim alteri imperium volens concedit: et quamvis bonus, atque clemens sit, qui plus potest, tamen quia malo esse licet, formidatur. Id evenit, quia plerique rerum potentes perverse consulunt: et eo se munitiores putant, quo illi, quibus imperitant, nequiores fuere.

At contra id eniti decet; quum ipse bonus atque strenuus sis, uti quam optumis imperites. Nam pessumus quisque asperrume rectorem patitur.

Sed tibi hoc gravius est, quam ante te omnibus, armis parta componere. Bellum aliorum pace mollius gessisti: ad

(1) Au lieu de pro vero d'autres lisent populus romanus, version adoptée par de Brosses et repoussée par Burnouf.

(2) Voir tome 1, p. 126 et p. 267.

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