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putant, ut singuli sequantur singulos opiliones; de quo numero alius alium modum constituit. Quod si sunt regiones ubi bestiæ sint multæ, debent esse plures; quod accidit iis qui per calles silvestres longinquos solent comitari in æstiva et hiberna. Villatico vero gregi in fundum satis esse duo, et id marem et fœminam; ita enim sunt assiduiores, quod cum altero idem fit acrior, et si alter indesinenter æger est, ne sine cane grex sit.

Varro, De re rust., II, 9

CXCII

Mœurs des abeilles; leur essaimage.

Hæ ut hominum civitates, quod hic est et rex et imperium et societas, quod sequuntur omnia pura: itaque nulla harum assidit in loco inquinato, aut eo, qui male oleat; neque etiam in eo qui bona olet unguenta: itaque his unctus qui accessit, pungunt. Non ut muscæ liguriunt; quod nemo has videt, ut illas, in carne, aut sanguine, aut adipe, ideo modo considunt in quo est sapor dulcis. Minime malefica, quod nullius opus vellicans facit deterius; neque ignava, ut non, qui ejus opus conetur disturbare, resistat, neque tamen nescia suæ imbecillitatis.... Regem suum sequuntur quocunque it, et fessum sublevant; et, si nequit volare, succollant, quod eum servare volunt. Neque ipsæ sunt inficientes, nec non oderunt inertes; itaque impetentes a se ejiciunt fucos, quod hi neque adjuvant, et mel consumunt: quos vocificantes plures persequuntur etiam pauca. Extra ostium alvei obturant omnia, qua venit inter favos spiritus, quam ip:0 appellant Græci. Omnes ut in exercitu vivunt, atque alternis dormiunt, et opus faciunt pariter, et ut colonias mittunt. Hique duces conficiunt quædam ad vocem

peau molle de façon à préserver le cou du dur contact du fer. Une fois qu'un loup ou qu'un autre animal féroce a été blessé par ces clous, tous les chiens du troupeau, mème ceux qui n'ont pas de collier, n'ont plus d'attaques à redouter. Le nombre des chiens répond ordinairement à l'importance du troupeau. En général on en compte un par berger; mais il peut y avoir des exceptions; s'il s'agit, par exemple, d'un pays où abondent les bêtes féroces, il en faut davantage; c'est le cas de ceux qui ont à traverser de grandes forêts pour conduire le bétail à de lointaines stations d'hiver ou d'été. Pour le troupeau de métairie, il suffit en tout de deux chiens, un mâle et une femelle; ainsi accouplés, ils sont plus sûrs, et l'émulation les rend plus ardents; d'ailleurs, si l'un des deux tombe malade, le troupeau en a

encore un.

CXCII

(Tom. III, p. 589-594.)

De même que dans nos cités, il y a chez elles un roi, un gouvernement, une société organisée; elles recherchent ce qui est pur; jamais elles ne s'arrêtent au milieu des immondices ou des mauvaises odeurs, elles fuient même tout endroit trop parfumé et piquent ceux qui s'approchent d'elles avec ces trop vifs parfums. Elles n'ont pas la gloutonnerie des mouches et on les voit s'abattre, non pas sur la chair, le sang ou la graisse, mais seulement sur des aliments de saveur douce. Nullement malfaisantes, elles ne corrompent rien de ce qu'elles touchent en butinant. Elles sont timides, mais savent cependant résister à qui veut détruire leur ouvrage, bien qu'elles aient le sentiment de leur faiblesse... Elles suivent leur roi partout où il va, le soutiennent, quand il est fatigué, le portent, s'il ne peut plus voler, tant elles tiennent à le conserver. Travaillant elles-mêmes, elles détestent la paresse; aussi poursuivent-elles et chassent-elles les frelons, parce que, sans les aider, ils consomment leur miel: il n'en faut que quelques-unes pour en mettre bruyamment en fuite un grand nombre. Elles

ut imitatione tubæ; tum id faciunt, cum inter se signa pacis ac belli habeant...

Cum examen exiturum est, quod fieri solet, cum adnatæ prospere sunt multæ, ac progeniem veteres emittere volunt in coloniam (ut olim crebro Sabini factitaverunt propter multitudinem liberorum), hujus quod duo solent præire signa, scitur. Unum. quod superioribus diebus, maxime vespertinis, multæ ante foramen, ut uvæ, aliæ ex aliis pendent conglobatæ. Alterum, quod cum jam evolaturæ sunt, aut etiam inceperunt, consonant vehementer, proinde ut milites faciunt, cum castra movent. Quæ primo tum exierunt, in conspectu volitant, reliquas quæ nondum congregatæ sunt respectantes, dum conveniant. Cum a mellario id fecisse sunt animadversæ, jaciundo in eas pulverem et circumtinniendo ære, perterritas quo voluerit perducet. Non longe inde ramum vel quid aliud oblinunt erithace, atque apiastro, cæterisque rebus quibus delectantur. Ubi consederunt, afferunt alvum prope eisdem illiciis illitam intus, et prope apposita, fumo leni circumeundo cogunt eas intrare. Ut quæ in novam coloniam cum introierunt, permanent adeo libenter, ut etiam si proximam posueris illam alvum, unde exierunt, tamen novo domicilio potius sint contentæ.

Varro, De re rust., III, 16.

bouchent, à l'intérieur, toutes les fissures, par où l'air pourrait pénétrer dans leurs rayons, au moyen d'une matière que les Grecs appellent érithace. Toutes ensemble elles vivent pour ainsi dire de la vie militaire, dormant à tour de rôle, se partageant le travail, et envoyant au loin des colonies. Elles obéissent à la voix de leurs chefs comme des soldats au son de la trompette; elles ont leurs signes de guerre et de paix....

Quand un essaim doit émigrer, ce qui arrive lorsque des naissances en trop grand nombre se sont produites heureusement et que les anciennes veulent envoyer la jeune génération en colonie (comme les Sabins le firent si souvent à cause de la multitude de leurs enfants), deux signes précurseurs l'annoncent. D'abord, quelques jours auparavant et surtout le soir, on voit, devant l'ouverture de la ruche, beaucoup d'abeilles qui forment des grappes en restant accrochées les unes aux autres. Puis, au moment de s'envoler ou lorsque commence leur vol, elles font un bruit considérable, à la façon d'une armée qui décampe; les premières sorties voltigent en face de la ruche, en attendant que les autres qui ne sont pas encore rassemblées viennent les rejoindre. Dès que l'éleveur s'aperçoit de ce mouvement, il doit jeter sur elles de la poussière et les effrayer en frappant près d'elles sur un instrument de cuivre; il les mènera ainsi où il voudra. On met à leur portée un objet frotté d'érithace, de mélisse ou de toute autre matière capable de les attirer, et lorsqu'elles s'arrê tent, on apporte une ruche enduite à l'intérieur des mêmes substances, on la met tout prés d'elles, et en les entourant d'une légère fumée on les oblige à y pénétrer. Une fois entrées dans leur nouvelle colonie, elles s'y fixent si bien que, même si on rapprochait d'elles la ruche d'où elles viennent de sortir, elles lui préféreraient leur nouvelle demeure.

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