CHREMES Quid illam alteram quæ dicitur cognata? SOPHRONA Hæc ergo'st. CHREMES Quid ais? SOPHRONA Composito factum'st, quo modo hanc amans habere posset Sine dote. CHREMES Di vestram fidem, quam sæpe forte temere Eveniunt quæ non audeas optare? Offendi adveniens, Quocum volebam atque ut volebam, conlocatam gnatam. Quod nos ambo opere maximo dabamus operam ut fieret, Sine nostra cura maxima, sua cura hæc sola fecit. SOPHRONA Nunc quid opus facto sit vide. Pater adulescentis venit: Eumque iniquo animo hoc oppido ferre aiunt. CHREMES Nihil pericli'st. Sed per deos atque homines, meam esse hanc cave resciscat Nemo ex me scibit. SOPHRONA quisquam. CHREMES Sequere me intus cetera audiemus. Ter, Phormio, act. IV, sc. 6. XXV Ctesiphon remercie avec effusion son frère Eschinus qui, pour lui épargner une funeste résolution, n'a pas craint d'accomplir en sa faveur le rapt de Callidia. CTESIPHO Abs quivis homine, quom est opus, beneficium accipere gaudeas: CHRÉMÈS Qu'est-ce donc que l'autre qu'on dit sa parente? C'était une invention pour permettre à celui qui l'aimait de l'épouser sans dot. CHRÉMÈS Bonté divine! Que le hasard produit souvent ce que nous n'oserions pas espérer. Je trouve, en arrivant, ma fille mariée à qui je voulais et comme je voulais. Et tandis que nous nous évertuions, mon frère et moi, à obtenir ce résultat, cette bonne femme, sans que nous nous en mêlions, y est arrivée par elle-même et toute seule. SOPHRONA Vous avez pourtant à voir ce qu'il reste à faire : car le père du jeune homme est revenu et l'on dit qu'il est tout à fait opposé à ce mariage. CHRÉMÈS De ce côté nul danger. Mais, au nom des dieux et des hommes, fais en sorte que personne ne sache qu'elle est ma fille. SOPHRONA Personne ne le saura par moi. CHRÉMÈS Suis-moi là-dedans nous dirons le reste. XX V (Tom. II, p. 91). CTÉSIPHON De quelque part qu'on le reçoive, un service, s'il vient à propos, nous est toujours agréable; mais quel plaisir il Verum enimvero id demum juvat, si, quem æquom'st facere, is bene facit. O frater, frater, quid ego nunc te laudem? Satis certo scio, Numquam ita magnifice quicquam dicam, id virtus quin superet tua: Itaque unam hanc rem me habere præter alios præcipuam arbitror, Fratrem homini nemini esse primarum artium magis Quid sit? Illius opera, Syre, nunc vivo: festivom caput, Quin omnia sibi post putavit esse præ meo commodo: Maledicta, famam, meum laborem, et peccatum in se Nil pote supra. Quidnam foris crepuit? transtulit. SYRUS Mane, mane! ipse exit foras. ... ESCHINUS .Ehem, opportune! te ipsum quæro. Quid fit, Ctesipho? In tuto est omnis res: omitte vero tristitiem tuam. CTESIPHO Ego illam hercle vero omitto, qui quidem te habeam fratrem. O mi Eschine, nous fait, rendu par celui de qui l'on avait le droit de l'attendre! O mon frère, mon frère! A quoi bon faire ton éloge? Je ne le sais que trop, jamais je ne trouverai de termes si pompeux qui ne soient au-dessous de ton mérite. Aussi, je considère comme un bonheur unique entre tous d'avoir un frère doué des plus éminentes qualités. Ce qu'il y a ? Que c'est à lui, Syrus, que je dois la vie ; le brave garçon, qui a tout sacrifié pour me servir. Bruits injurieux, mauvaise réputation, ma peine et ma faute, il a tout pris sur lui. Peut-on faire plus ?... Mais qui vient? La porte a crié. SYRUS Restez, restez : c'est lui qui sort. ESCHINUS Ah! te voilà fort à propos; c'est toi que je cherchais. Eh bien, Ctésiphon, tout va pour le mieux, loin de toi la tristesse. CTÉSIPHON Oui, loin de moi la tristesse, puisque j'ai un frère tel que toi. O mon cher Eschinus, ô mon frère ! Je n'ose devant toi O mi germane! ah! vereor coram in os te laudare amplius, Ne id adsentandi magis, quam quo habeam gratum, facere existumes. ESCHINUS Age inepte, quasi nunc non norimus nos inter nos, Ctesipho. Hoc mihi dolet, nos pæne sero scisse, et pæne in eum locum Redisse, ut, si omnes cuperent, tibi nil possent auxiliarier. CTESIPHO Pudebat. ESCHINUS Ah, stultitia'st istæc, non pudor. Eam ob parvolam Rem pæne e patria? Turpe dictu! Deos quæso ut istæc prohibeant. Peccavi. CTESIPHO Ter., Adelph., Act. II, sc. 4-5. XXVI Micion, après avoir, un instant, inspiré à Eschinus la crainte du mariage de sa chère Pamphile avec Hégion, lui fait connaître la décision qui assure son bonheur. Eschinus lui témoigne sa reconnaissance et sa tendresse filiale. MICIO Sed quid ista, Eschine, Nostra? aut quid nobis cum illis? Abeamus. Quid est ? ESCHINUS Pater, obsecro, ausculta. MICIO Eschine, audivi omnia, Et scio: nam te amo : quo magis, quæ agis, curæ sunt mihi. |