Anthologie de l'Académie française, Volume 1

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Delagrave, 1921 - 902 pagine
 

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Pagina 47 - Lamartine, qui entrait, cette année-là, à l'Académie, a dit: ,Dante semble le poète de notre époque, car chaque époque adopte et rajeunit tour à tour quelqu'un de ces génies immortels qui sont toujours aussi des hommes de circonstance; elle s'y réfléchit elle-même, elle y retrouve sa propre image et trahit ainsi sa nature par ses prédilections'.
Pagina 401 - La foi dans la Providence, la sainteté du devoir, la soumission à l'autorité paternelle, le respect dû aux lois, au prince, aux droits de tous, tels sont les sentiments qu'il s'attachera à développer.
Pagina 155 - Ainsi je m'imaginai que les peuples qui, ayant été autrefois demi-sauvages, et ne s'étant civilisés que peu à peu, n'ont fait leurs lois qu'à mesure que l'incommodité des crimes et des querelles les ya contraints, ne sauraient être si bien policés que ceux qui, dès le commencement qu'ils se sont assemblés, ont observé les constitutions de quelque prudent législateur.
Pagina 309 - Que serait-il arrivé, Monsieur, si nous nous étions rencontrés, vous et moi, il ya six cents ans, et si nous avions été, l'un et l'autre, appelés à influer sur nos mutuelles destinées? Je n'ai nul goût à réveiller des souvenirs de discorde et de violence; mais je ne répondrais pas...
Pagina 31 - Elle enflamme le génie, elle élève le cœur, elle est nécessaire à l'ami des muses comme l'air qu'il respire. Les arts peuvent, jusqu'à un certain point, vivre dans la dépendance, parce qu'ils se servent d'une langue à part qui n'est pas entendue de la foule; mais les lettres, qui parlent une langue universelle, languissent et meurent dans les fers. Comment tracera-t-on des pages dignes de l'avenir, s'il faut s'interdire, en écrivant, tout sentiment magnanime, toute pensée forte et grande?...
Pagina 50 - Une jeunesse studieuse et pure s'avance avec gravité dans la vie ; les grands spectacles qui ont frappé ses premiers regards l'ont mûrie avant l'âge ; on dirait qu'un siècle la sépare des générations qui la précèdent. Elle sent la dignité de la vocation humaine, vocation relevée et élargie par des institutions où toutes les libertés de l'homme ont leur jeu, où toutes ses forces ont leur emploi, où toutes ses vertus ont leur prix . Les lettres s'imprègnent de cette moralité des...
Pagina 140 - Parmi des tourbillons de flamme et de fumée, O douleur ! quel spectacle à mes yeux vient s'offrir ? Le bataillon sacré, seul devant une armée, S'arrête pour mourir. C'est en vain que, surpris d'une vertu si rare, Les vainqueurs dans leurs mains retiennent le trépas ; Fier de le conquérir, il court, il s'en empare : LA GARDE, avait-il dit, MEURT ET NE SE REND PAS.
Pagina 141 - Aujourd'hui que la belle âme du poète a disparu derrière l'horizon, d'où elle nous envoie encore tant de lumière, rappelons-nous avec attendrissement son aube si éblouissante et si pure ! qu'une pieuse reconnaissance s'attache à jamais à cette noble poésie qui fut une noble action ! qu'elle suive Casimir Delavigne, et qu'après avoir fait une couronne à sa vie, elle fasse une auréole à son tombeau : envions-le et aimons-le. Heureux le fils dont on peut dire : II a consolé sa mère!
Pagina 402 - Le curé ou le pasteur ont aussi droit au respect, car leur ministère répond à ce qu'il ya de plus élevé dans la nature humaine. S'il arrivait que par quelque fatalité le ministre de la religion refusât à l'instituteur une juste bienveillance, celui-ci ne devrait pas sans doute s'humilier pour la reconquérir; mais il s'appliquerait de plus en plus à la mériter par sa conduite, et il saurait l'attendre.
Pagina 441 - ... mer cristalline qui se déroulait aux pieds de l'Éternel, je me console en songeant que l'infini où notre œil plonge est un infini réel, mille fois plus sublime aux yeux du vrai contemplateur que tous les cercles d'azur des paradis d'Angelico de Fiésole.

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