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90. Il admit aux honneurs les fils des proscrits. Contrairement à la loi de Sylla, rendue en 673.

91. Il restreignit le pouvoir judiciaire. La loi Sempronia l'avait fait passer des sénateurs aux chevaliers; Sylla l'avait rendu aux sénateurs; ensuite le préteur L. Aurelius Cotta, sous le consulat de Pompée et de Crassus en 683, l'avait distribué entre les trois ordres, les plébéiens l'exerçant désormais par les tribuns du fisc.

92. Au recensement du peuple. Il n'est pas question ici d'un recensement général; on voit clairement par ce qui suit qu'il s'agissait uniquement de régler la distribution de grains. Depuis le consulat de Pompée et de Crassus jusqu'à Auguste, il n'y eut point de recensement proprement dit.

93. Entre ceux qui n'avaient point de rations. C'est le véritable sens de ex iis qui recensiti non essent, c'est-à-dire qu'ils n'avaient pas été inscrits pour en recevoir.

94. Dans les colonies d'outre-mer. Ce sont surtout Corinthe et Carthage que César rétablit.

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95. Et d'après le prix qu'ils en avaient payé avant la guerre vile. Ce fut donc une véritable cession de biens à laquelle César admit les malheureux débiteurs; seulement ces biens devaient être acceptés pour un prix plus élevé que celui auquel les avait rabaissés les malheurs publics, de telle sorte que les capitalistes souffrissent autant que les propriétaires. La conclusion du raisonnement de Suétone ferait penser que la dépréciation n'était pas forte; mais il faut faire attention qu'il n'y est question que de ce que le capital perdait par la déduction des intérêts. Les valeurs écrites ne sont citées ici que comme un mode de paiement des intérêts; car si on voulait les appliquer au capital, ce ne serait point un avantage, toute novation, compensation et délégation étant un paiement réel.

96. César licencia toutes les associations religieuses. Le paganisme aussi avait ses congrégations. Josèphe parle d'associations juives que César aurait seules exceptées (liv. 11, chap. 17). Aussi les Juifs se montrèrent-ils fort empressés à veiller près de son bûcher.

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97. Qu'ils en étaient quittes pour s'exiler. On sait que les citoyens romains jouissaient de la faculté d'abandonner leur patrie en emportant leurs biens, quand ils ne voulaient pas s'exposer aux conséquences d'une accusation,

98. Auteurs de meurtre. Le latin porte parricidas. M. de Laharpe traduit parricide. Cela est fort bien; mais y avait-il donc un si grand nombre de parricides que ce dût être la première pensée de César de réprimer ce crime parmi les riches? Dans une loi de Numa il est dit: Si quis hominem liberum dolo sciens morti dit, parricida esto. J'applique donc ici le mot parricide au meurtre prémédité, comme l'a fait Ostertag, le traducteur allemand.

99. Faire écouler les eaux du lac Fucin dans le pays des Marses. Claude l'entreprit aussi; mais Adrien l'acheva.

100. Percer l'isthme. L'isthme de Corinthe. Ce travail fut entrepris par Démétrius Poliorcète; puis, après César, par Caligula et par Néron, mais toujours sans succès : on crut même que cette entreprise leur avait été fatale, parce qu'il ne fallait pas rompre un obstacle opposé par les dieux à la communication des mers.

101. Deux fois aussi il fut atteint d'épilepsie, etc. La première fois à Cordoue, la seconde à Thapsus en Afrique. Le nom latin de cette maladie comitialis morbus, vient de ce que les comices se séparaient s'il arrivait que quelqu'un tombât d'épilepsie.

102. Un laticlave garni de franges jusqu'aux mains. Il s'agit sans doute de manches. C'était une marque de luxe que de porter de pareilles tuniques que l'on appelait manicatas ou chiridotas. Le laticlave était le vêtement ordinaire des sénateurs.

103. Sur le territoire d'Aricie. Le latin dit in Nemorensi, nom qui convient au territoire d'Aricie à cause d'un bois (nemus) consacré à Diane. Cicéron écrit à Atticus au sujet de cette construction. (Voyez lettre 252 de cette édition.)

104. En pièces de rapport et en mosaïque. On appelait tessella de petites pierres de diverses couleurs (Voyez SÉNÈQUE, Nat. Quæst., vi, 31). Les sectilia pouvaient être des morceaux de marbre que l'on adaptait les uns aux autres.

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105. Les militaires revêtus de quelque grade et les personetc. Le latin dit sagati palliative: or, par sagati on entend des militaires au dessus de la classe ordinaire des soldats; j'ai rendu palliati par personne de sa suite : ce mot paraît s'appliquer surtout aux rhéteurs et aux philosophes grecs qui accompagnaient le général et composaient sa suite.

106. Les magistrats. Cette traduction de togati pourrait être justifiée aisément par des exemples: ce sont des Romains revêtus de quelque dignité, des sénateurs, des questeurs, des legati, des consulaires, etc., etc.

107. Rien ne porta atteinte à sa réputation sous le rapport de la pudicité. Selon nos idées cette phrase peut paraître bien extraordinaire quand on la rapproche de tout ce qui sera dit plus loin du penchant de César pour les plaisirs des sens; néanmoins je l'ai laissée telle qu'elle est, sans éluder cette apparente contradiction, comme le font les interprètes. Les anciens se servaient surtout du mot pudicitia par opposition aux vices contre nature. Les penchans causés par l'amour des sens n'étaient qualifiés que de libidines.

108. Calvus Licinius. Il est cité dans le Brutus, chap. 81, où il est dit qu'il reçut de la nature de grandes ressources d'éloquence. Cicéron parle aussi d'un Carmen satiricum composé par lui (lettre 635.)

109. Les discours de Dolabella. Il s'agit non de plaidoyers, mais de discours prononcés dans le sénat. Cicéron emploie souvent le mot actiones dans ce sens.

110. Servilie, sœur utérine de Caton. On regardait Brutus comme le fils de César et de Servilie. Nous traduisons proximo consulatu par premier consulat : littéralement c'est prochain consulat, mais pendant que César entretenait cette intrigue, il était désigné préteur et n'avait point encore été consul.

111. Tertia deducta est signifie à la fois on lui a amené Tertia, et on en a fait déduction du tiers.

112. Je n'ai pas osé rendre dans toute son énergie, aurum in Gallia effutuisti.

113. Le royaume de Mauritanie était alors divisé entre Bocchus et Bogud.

114. Trois mille sesterces à la livre. Gronove explique ainsi ce passage: la livre d'argent valait mille as, celle d'or dix mille, et le sesterce valait deux as et demi : il y avait donc un prix réel de quatre mille sesterces par livre d'or, et César vendait à un quart de rabais. Ernesti cependant fait observer qu'au temps de César le sesterce faisait quatre as, que par conséquent trois mille sesterces équivalaient à douze mille as.

115. Il enleva au seul Ptolémée. C'est Aulètes expulsé de son royaume par ses sujets.

116. Strabon César. Cicéron parle aussi de son discours pour les Sardiens.

117. Plutôt été recueilli par les sténographes. Ab actuaricis exceptam. Martial a dit d'eux :

Currant verba licet, manus est velocior illis.
Nondum lingua suum, dextra peregit opus.

Les anciens jouissaient donc à cet égard des mêmes avantages que

nous.

118. Et néanmoins c'est César qui parle... Quum ex persona Cœsaris. On a voulu mal adroitement substituer Metelli, tandis qu'il ne s'agit ici que de marquer l'opposition qui régnait entre ce titre et le contexte du discours.

119. A la première affaire, celle d'Ilerda; la seconde est celle de Munda.

120. Sur l'Analogie. Aulu-Gelle cite ce traité avec éloge. On voit au liv. iv, chap. 16 de cet auteur, que César pensait qu'il fallait écrire sans i les datifs de la quatrième déclinaison : dominatu, ornatu, etc. Les deux livres de l'Analogie étaient adressés à Cicéron. Quintilien et Macrobe en parlent : l'on a des raisons de croire qu'ils existaient encore au quinzième siècle.

121. Les anti-Catons. Par opposition aux louanges que Cicéron

prodiguait à Caton, César eut soin de ménager Cicéron dans cet ouvrage (Voyez lettre 567.)

122. César composa plusieurs poèmes qui sont énumérés et indiqués dans l'édition de M. Lemaire, tome iv, page 27.

123. Écrivaient leurs rapports du haut en bas. César fut le premier qui plia ses lettres, ad paginas, comme l'on écrit aujourd'hui, et non du haut en bas en forme d'affiche, ce qui était d'un usage fort incommode.

124. Quelques écrits de l'adolescence de César. (Voyez l'avantdernière note.)

125. Est-ce Pompeius Macer le préteur dont parle Tacite (Ann. 1, 72)? est-ce son fils? On n'est pas d'accord sur ce point.

126. Qu'après s'être assuré par lui-même de l'état des ports. Le latin dit per se. Dans les Commentaires, liv. IV, chap. 21, il est dit qu'il envoya d'abord Volusenus, ce qui n'empêcha pas qu'il n'ait pu aller, après lui, s'en assurer aussi. Il n'y a point contradiction entre les Commentaires et ce passage.

127. On a beaucoup disputé sur le nom de Salutio; on en a fait Salvito, Salacio, Salaco, Salpitto, Salicippius. D'autres pensent que l'un de ses ancêtres ayant eu de la ressemblance avec le même Salutio, ce nom avait passé dans la famille des Scipions; mais Suétone dit formellement que ce fut ad opprobrium vitæ.

128. Ce fut à la bataille de Dyrrachium, ainsi que le dit Plutarque, chap. 39.

129. Il paraît qu'il est question de C. Cassius, qui avait été questeur dans l'expédition contre les Parthes, et qui fut mis ensuite à la tête des vaisseaux de Syrie. On le retrouve au nombre des meurtriers de César, ainsi que son frère Lucius.

130. Ses camarades, commilitones, au lieu de milites.

131. Sous la condition de prendre parti contre lui. Titus Pontius ne craignit pas de répondre à Scipion, dont il était le prisonnier et qui lui offrait la vie : je te remercie, Scipion, mais je

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